La vie est comme un arc en ciel. Il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs.
Jules Renard
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Si je vous importune, faites le moi savoir car j'en serai désolé.
Cordialement.
Jean-Loup
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Jean-Loup CHARETON
Né à Brest en 1936, en retraite
maintenant, après une vie professionnelle très active, je consacre mon temps à l’écriture et à la diffusion de mes expériences.
Cet après-guerre, les trente
glorieuses, ont-elles tenu leurs promesses?
Découvrez mon dernier ouvrage
"Être Heureux"
Saurons-nous tirer les leçons
et aider les jeunes à faire mieux que nous pour construire ce nouveau qui ne
dépend que de nous tous ?
J’ai été amené au cours de
cette longue période à côtoyer et rencontrer beaucoup de monde, de milieu, de
cultures et de conditions forts différents. De ce fait j’ai beaucoup appris sur
la condition humaine et sur les relations entre les gens.
Enfin, je me suis passionné
pour le Yi Jing ( ou Yi King ) de la Chine antique depuis une quarantaine d’années. Cela m’a amené à découvrir que le fonctionnement de l’univers dans
son ensemble, et donc de nous-mêmes, est basé sur des principes très simples au
départ. Ils se complexifient à l’infini ensuite bien sûr, mais sans changer de
nature pour autant. Ils peuvent se résumer en deux règles principales.
1°) Tout change en permanence
suivant les symboles du Yin qui devient vieux et se change en jeune Yang qui
deviendra vieux à son tour pour basculer de nouveau en jeune Yin et cela sans
fin.
2°) Tout ce processus se
déroule suivant une loi d’harmonie dans un équilibre instable que j’ai décrit
dans mon livre : « La santé du funambule ».
Dans mon deuxième livre, j’ai
développé ces concepts simples. Ils permettent de se rendre compte que, bien
souvent, nos conditionnements brisent cette loi d’harmonie. Cela a pour
résultat de nous faire trébucher, nous rendre malade et donc malheureux.
Quand nous comprenons ces
mécanismes simples, que j’ai expérimenté, ils nous deviennent évidents.
J’ai remarqué qu’en fait « Etre
heureux » n’est qu’une bonne habitude à prendre. Elle consiste à privilégier
chaque jour ce qui est beau et bon en ignorant le plus possible ce qui est
désagréable.
Je partage ce - vécu - dans mes
livres, mes conférences et mes rencontres.
J’aime dialoguer et partager
avec les autres pour continuer à apprendre. Pour me rencontrer et échanger
cliquer ici :
jlchareton@gmail.com
jlchareton@gmail.com
Les SECRETS du FUNAMBULE
Si les images apparaissent trop petites sur votre ordinateur : clic droit sur l'image, puis "ouvrir dans une nouvelle fenêtre", puis recliquez sur l'image (dans la nouvelle fenêtre) lorsque vous avez la loupe pour l'agrandir à sa taille réelle.
J'ai écrit : " La Santé du funambule " pendant la maladie de mon épouse. Ce texte est le résultat de l'observation des lois contenues dans le Yi King en ce qui concerne le maintien de l'harmonie en soi, donc de l'équilibre du funambule que nous sommes tous.
La connaissance de ces lois sont également soumises aux influences extérieures, analogiquement à un grand vent qui nous ferait perdre notre stabilité.
Je souhaite de tout coeur que ces expériences vous soient utiles.
Sur le site ci-contre : www.taraglane.com de Tara Glane Editions
ou dans toutes librairies en France, Belgique, Suisse et Canada.
J'ai écrit ces deux livres en étudiant le Yi King et en comprenant comment l'univers fonctionne.
Peu de lois régissent son action.
Une concerne l'opposition des contraires Yin - Yang qui doit être constructive et non se transformer en conflit.
Une autre est la loi de cause à effet qui s'enchaîne en effets qui deviennent des causes. Dit autrement, il n'y a pas d'effet sans cause ni de cause sans effet.
Encore une, ce que l'on sème on le récolte (c'est la loi du karma)
Une autre enfin est la loi des cycles. Rien ne reste en l'état (Après la pluie vient le beau temps).
Une autre enfin est la loi des cycles. Rien ne reste en l'état (Après la pluie vient le beau temps).
Pour lire : " La santé du funambule "
continuez à descendre la page.
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Article : Ultime Secret de l'Atlantide en LECTURE LIBRE :
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Je mets ce livre en lecture libre afin que le plus grand nombre puisse se rendre compte que la civilisation Atlantéenne et d'autres plus anciennes nous ont laissé les secrets de leur grand savoir.
Nous pouvons les découvrir grâce à un code binaire zéro et un (le code informatique que nous venons de redécouvrir). Nous allons vous en apporter la démonstration tout au long de ces pages.
Après avoir lu ce livre vous pouvez me questionner si certains passages ont besoin de précisions
Après avoir lu ce livre vous pouvez me questionner si certains passages ont besoin de précisions
Je viens de publier un nouveau livre en e.book téléchargeable sur Amazon
Voir ci-dessous le lien de téléchargement
C'est pourquoi je vis un jour à la fois, celui qui est le 1er jour de ceux qui me restent à vivre.
" La Santé du Funambule " a été publié en août 2005.
Ce livre est épuisé et n'est donc plus disponible.
J'ai décidé de vous permettre de le lire ci-dessous
Copier/coller ce lien http://partageblogjeanloup.
si vous souhaitez le conserver dans votre disque dur
ou pour le partager avec des ami(e)s.
TABLE
INTRODUCTION Page 1
CHAPITRE UN Page 5
Maladie
CHAPITRE DEUX Page 18
Développement
CHAPITRE
TROIS Page 32
La Découverte du Monde global
CHAPITRE
QUATRE Page 42
Garder la ligne
CHAPITRE
CINQ Page 55
L’Impuissance
CHAPITRE
SIX Page 78
Le Bal des Cellules
CHAPITRE
SEPT Page 92
La Médecine Vibratoire et Cellulaire
CHAPITRE
HUIT Page 102
L’Homme face à son Destin
CHAPITRE
NEUF Page 136
Vraisemblance
CHAPITRE
DIX Page 141
L’Impasse de la Science Moderne
NOTES
et BIBLIOGRAPHIE
Page 146
TABLE Page 147
ANNEXE 1
Qu’est-ce que le Yi King ?
Page 148
ANNEXE 2
Qu’est-ce que la conscience ?
Page 149
Les Cogitations de MARION
Page 15O
Page 1
INTRODUCTION
L’Etre humain peut être comparé à un
funambule. Le jour de sa naissance il quitte la sécurité relative du ventre
maternel et pose le pied sur le fil de son existence.
Toujours en mouvement il devra marcher
sur ce fil et rester en équilibre entre deux forces contraires durant toute son
existence. Au bout de ce chemin le mouvement s’arrête. Plus de - vents
contraires - plus besoin d’équilibre.
Demeurer sur le fil c’est être en bonne
santé !
Tomber du fil c’est être malade !
S'il tombe et ne se tue pas, il doit
obligatoirement remonter sur le fil de l'existence.
Qu'est ce que la médecine ? Pour les
chinois c'est l'art d'aider le malade qui n'est plus en équilibre à réparer les
dégâts afin de remonter sur le fil.
Pour la médecine occidentale il est
plutôt question de réparer la machine.
Les deux approches ont leurs valeurs et
sont en fait complémentaires.
Ce livre est le témoignage d’un
funambule de plus de soixante-dix ans, accompagné pendant quarante-six ans par
un amour dont la maladie a mi-fin trop tôt à l’existence.
Page 2
Dans un essai de phénoménologie intitulé
le VIDE ABSOLU, j’ai mis en évidence le
principe que la vie a toujours existé, et le fait que nous ne devons pas
confondre VIE et EXISTENCE. En effet où commence le règne du VIVANT et où finit
celui du minéral ? Les virus marquent un
de ces passages indiscernables puisqu’ils sont à la fois des cristaux aux
formes géométriques, capables de rester inertes aussi longtemps qu’un grain de
sable ou bien devenir des particules vivantes.
Tout au long de notre existence nous
devons faire progresser cette étincelle de VIE qui nous constitue vers plus de
conscience de celle-ci.
La dualité n’est pas entre la VIE et la
MORT, mais entre la VIE qui est UNE, et la conscience de l’existence ou de la
non -existence. Pour connaître cette dualité il est nécessaire de faire la
différence entre être ou ne pas être. C’est le travail de la conscience de nous
faire découvrir cette distinction, donc de comparer entre deux états.
La pulsion de vie équivaut à la santé,
la pulsion de mort à la maladie qui mettrait fin prématurément à notre
existence.
Molière, comme Knock, prétendait que :
Tout être bien portant est un malade qui s’ignore, je pense pour ma part que
tout malade ne devrait pas ignorer qu’il serait normal qu’il fut bien portant.
Il ajoutait : Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non de leurs
maladies. Il est vrai qu’à son époque il valait mieux être en bonne santé.
Etre souffrant nous mène tout droit à la maladie et ne
devrait être qu’une période provisoire et inhabituelle, un accident de
parcours, la santé la situation normale
et familière. La santé serait-elle de ce fait le résultat, le fruit naturel
d’un état de - bien-être - ?
Pourquoi tombons-nous malade, ce verbe
impliquant la notion de chute ?
Page 3
Sans doute parce que nous éprouvons une agression sans que notre corps
puisse absorber ce traumatisme ou que notre mental en comprenne la raison. De
ce fait, notre survie dépend de cette échappatoire qui nous alerte et nous
oblige à réagir, soit physiquement (somatiquement), soit au niveau de la psyché
(psychologiquement).
L’hexagramme 45 du Yi Jing, traduit par
MALADIE par Kerson HUANG Note 1 : (Voir les notes à la fin du livre) ne
nous dit pas autre chose : La maladie et, par
extension, les difficultés en général, ne sont pas sans signification. La
souffrance, par son contraste avec le bien-être, nous enseigne la valeur et
l’importance d’une bonne santé.
Elle nous
ouvre à la compassion, elle nous apprend à savoir endurer et nous montre les
limites de nos forces physiques et mentales. Réchapper à une grave maladie nous
fait prendre conscience à la fois de notre fragilité et de notre courage.
Je vais me servir du Yi Jing (voir l’annexe en fin d’ouvrage) pour
chercher à comprendre comment cultiver la VIE tout au long de notre existence
et voir comment les différentes - cultures - ont envisagé dans le passé et
regardent dans le présent ce développement de l’humain.
La VIE, qui est une notion abstraite se manifeste dans l’existence de
façon concrète. Ce concret se remarque au plan physique : le SOMA et au plan
psychique : la PSYCHE. Quand le plan somatique et le plan psychique
fonctionnent en harmonie nous ressentons un -
bien-être -, nous sommes en bonne santé. Dans le cas contraire nous
percevons un malaise, notre bien-être diminue progressivement jusqu’à nous
faire tomber malade. Pour la médecine occidentale, sans nier l’influence du
psychisme sur le physique, chaque trouble ou maladie affecte un plan ou l’autre
d’une manière distincte, or il n’en est rien comme je tente de le démontrer.
Page 4
De plus chaque affection atteint un
niveau de conscience bien précis. Cet emplacement concerne la localisation
réelle du trouble ou de la maladie, donc l’état de faiblesse de ce point. Il
constitue l’endroit précis où se situe le point de rupture de l’harmonie.
Par analogie on peut considérer que cet affect
constitue une fausse note. Plus il y a de fausses notes plus la symphonie
devient discordante, désagréable et évolue vers la maladie. Guérir consiste à retrouver
l’harmonie en soi pour être en phase avec les autres et son environnement.
En fait être normal c’est simplement être SOI.
A la fin de chaque chapitre, Marion viendra discuter avec le vieux Gurvan (voir " Etre Heureux ") pour comprendre
mieux ce qu’il veut dire.
« Douter de
tout ou tout croire, ce sont deux solutions également commodes qui, l'une et
l’autre nous dispensent de réfléchir ! »
Page
5
CHAPITRE UN
Maladie
Le mot -maladie - vient du latin : mal habitus, en
mauvais état. A titre individuel il nous est facile de remarquer cet état mais
généralement nous ne savons pas très précisément où se situe ce - malaise -, ce
mal, ni pourquoi nous nous trouvons dans cette situation nous ne savons pas très
précisément où se situe ce - malaise -, ce mal, ni pourquoi nous nous trouvons
dans cette situation.
Oh ! bien sûr, si c’est notre ventre qui nous fait
souffrir après avoir abusé des plaisirs de la table, ou notre dos qui se plaint
suite à de trop grands efforts, nous distinguons la cause physique de notre
douleur. L’expérience et le bon sens populaire nous rappellent cependant, dans
des expressions un peu crues telles que : « ça me fait mal au bide » ou « j’en ai
plein le dos », l’origine psychologique possible de ces troubles. Si le -
mauvais état - persiste nous sommes
atteints de maladie, le recours au médecin devient nécessaire.
Heureusement que dans de nombreux cas ce dernier
diagnostiquera une maladie bénigne. Où cela se complique c’est lorsque le
traitement devient inopérant pour guérir et que la maladie devient chronique,
ou pire, incurable.
Si elle n’est pas mortelle nous pourrons continuer
notre existence dans un plus ou moins mauvais état, pour une durée plus ou
moins longue, dans un climat psychologique plus ou moins bon. Reste le fait que
nous ne sommes plus en bonne santé.
Reste à comprendre POURQUOI ? Serait-ce dû à un ou des
gênes défectueux (c’est une explication à la mode), à un virus, une bactérie,
une substance nocive, un environnement nuisible, une pollution, une pression ou
dépression physique ou mentale trop forte, un rythme trop rapide ou trop lent,
à un tempérament lymphatique ou au contraire à des souffrances oubliées ou
autres choses, en un mot la cause est-elle extérieure ou intérieure ?
Ces causes externes, exogènes, peuvent agir sur le
physique et donner des maladies somatiques ou sur le psychisme et provoquer des
maladies psychotiques ou mentales.
Les causes d’origine interne, endogène, affectent
principalement le psychisme. Ces troubles se propagent et aboutissent dans un
deuxième temps au plan physique, ouvrant ainsi la porte aux agressions
externes.
Page
6
L’inverse est vrai. Nous verrons que ce schéma, bien
qu’exact, n’est cependant pas si simple.
En effet les
besoins de l’être humain évoluent dans la durée du temps qui s’écoule. Sa
destinée démarre au moment de la conception. Lorsque le spermatozoïde pénètre
l’ovule, l’embryon n’a qu’un seul objectif : se développer pour EXISTER, en un
mot ne pas mourir. Tout ce qui risque de le mettre en péril l’inquiète et peut
aller jusqu’à le terroriser. Mais me direz-vous, pour s’inquiéter ou être
terrorisé il faut avoir une conscience, or à ce stade ce n’est pas possible.
Voire !
A ce tout
premier niveau les premières cellules vont ressentir des impulsions de
développement ou au contraire de détérioration. Ces impressions vont s’imprimer
profondément dans la mémoire cellulaire.
A chaque fois
qu’un stimulus extérieur excitera cette cellule elle réagira en comparant la perception
ressentie par rapport aux anciennes stimulations, soit de satisfaction pour sa
croissance, de bien-être, ou de répulsion face à une agression, donc de
mal-être. De manière analogique une huître se rétracte pour échapper un tant
soit peu à la lame du couteau qui touche sa fine membrane périphérique. Au fur
et à mesure du développement du fœtus,
cette mémoire cellulaire primitive est transférée dans le cerveau reptilien.
Cette mémoire inconsciente d’elle-même commande tous
les réflexes de l’organisme et réagit vers plus de bien-être et moins de
mal-être dans le but d’être tout simplement.
La conscience-inconsciente du fœtus pendant la période
de gestation et, ensuite, de l’enfant durant l’accouchement, se charge de toute
une histoire remplie de bons et de mauvais souvenirs qui resteront gravés à
jamais. Chaque fois qu’un stimulus parvenant à ce niveau reptilien du cerveau
sera interprété comme identique, en positif il favorisera le bien-être, la
santé, ou en négatif il réagira comme devant faire face à une agression.
Page
7
Enormément de maladies ont leur cause première à ce
niveau inconscient. Le nouveau-né quitte un domaine aquatique : l'EAU puis il
entre dans un nouveau monde aérien : l'AIR, très rapidement il va rencontrer le
chaud et le froid : le FEU, enfin le monde en trois dimensions d'espace par le
toucher : la TERRE. Lors de ces rencontres avec les quatre éléments il va
percevoir des sensations agréables ou désagréables. Suivant les impressions
perçues, il gardera en mémoire un souvenir globalement positif ou négatif par
rapport par rapport à chacun de ces éléments.
Les périodes
intra-utérines et prénatales se décomposent en quatre périodes ou matrices
distinctes.
La gestation = période fusionnelle avec la mère.
Le déclenchement de l’accouchement qui libère la poche
des eaux = fin du milieu aquatique et
rupture de la fusion maternelle sans perte du lien (le cordon ombilical n’est
pas rompu).
Engagement dans la filière pelvienne = effort et
contrainte pour avancer vers l'existence autonome. Expulsion vers l’extérieur :
le monde terrestre, et accès à l’air
avec le premier cri lors de la rupture du cordon ombilical.
Durant chacun de ces épisodes seront enregistrées des
informations agréables ou désagréables dans la mémoire cellulaire de chacune de
ces matrices.
Page
8
Ces sensations seront transférées et - engrammées -
dans le cerveau.
Comme pour un programme informatique, la mémoire de
l’être humain se charge progressivement et les expériences viennent se
localiser à l’endroit approprié au fur et à mesure du développement du cerveau.
Le cerveau reptilien engrange les réflexes conditionnés par le milieu
extérieur, le cerveau limbique, lui, permet de stocker les informations d’un deuxième
niveau.
Pour moi, là se situerait le début du subconscient où
se rassembleraient les effets résultant de l’interaction du milieu extérieur
des sensations et du milieu intérieur des émotions. L’enfant ressentirait et
ferait ses premières expériences à ce niveau durant la période intra-utérine
puis jusque vers l’âge de trois ans.
Ensuite viendraient les observations faites entre
trois et sept ans, l’âge de raison, qui permettent d’accéder progressivement à
la mémoire consciente du cortex. L’apprentissage se poursuivrait en accumulant
les informations conscientes au fur et à mesure de l’achèvement du néo-cortex.
Au cours de l’existence, chaque fois que nous sommes
confrontés à une situation ou stimulation que notre conscience intellectuelle
ne peut décoder, elle descend à l’étage inférieur et ce jusqu’à - la cave - du
cerveau reptilien si je puis dire et donc de la mémoire cellulaire. Suivant la
réponse positive ou négative nos cellules réagissent vers la santé ou la
maladie.
Dans la thérapie primale Note 2, le docteur Arthur JANOV situe les traumatismes
suivant plusieurs niveaux, la première ligne = les instincts, la deuxième ligne
= les émotions, et la troisième ligne = l’intellect.
FREUD lui, répartit les trois niveaux en :
inconscient, préconscient et conscient, ou entre :
Ca / Moi /
Sur-Moi.
Page
9
Pour ma part, je classe la conscience en dix niveaux :
- 1
Inconscient (cerveau
reptilien)
- 2
Début du subconscient
- 3
Subconscient (cerveau
limbique)
- 4
Conscient
(cortex)
- 5
Sur-conscient
(néo-cortex)
Ce cerveau au complet abrite ces cinq niveaux
intérieurs qui vont pouvoir réagir avec cinq autres niveaux extérieurs à lui.
Soit :
- 6 Super-conscient (le BEAU)
- 7 Supra-conscient (le BON)
- 8 Début de
l’Ultra-conscient (le BIEN)
- 9 Ultra-conscient (le MYSTERE)
- 10 Début de
l’ultra-SUR-conscient
(L’INCONNU)


A l’heure actuelle nous recherchons les causes des
maladies uniquement sur les quatre premiers niveaux tout en privilégiant les
origines physiques rationnelles.
Lorsque notre intellect a visité l’édifice intérieur
MATERIEL qui le constitue, de la - cave au grenier -, rien ne lui interdit de
sortir de lui-même pour explorer les cinq niveaux extérieurs.
Voici un texte du Yi Jing intéressant :
Prends
d’abord les mots, réfléchis au sens, puis les lois fixes se révèlent.
A partir des
nombres pairs et impairs, cinq nombres impairs du ciel, cinq nombres pairs de
la terre, cela fait dix (dix niveaux). On les répartit entre les cinq places et
chacun trouve son complément. C’est ce qui parachève les changements et les
transformations et met en mouvement les démons : les forces de polarité
négative et les dieux : les forces de polarité positive.
J’expliquerai
la signification de ce texte et le fonctionnement qu’il décrit dans un
autre ouvrage sur la notion de VIDE ABSOLU.
Page
10
Pour moi, il est évident qu’un certain nombre de
mal-être, donc, par voie de conséquence, de maladies, ont leur origine dans les
niveaux du subconscient et du conscient mais également du SURCONSCIENT oublié
par Freud et bien d’autres.
Pour Freud le bonheur (le bien-être) n’est que
l’accomplissement retardé d’un désir infantile non réalisé en son temps, d’où
un mal-être en ce temps passé là qui empoisonne, dans tous les sens du terme,
l’existence au présent.
Pour lui, si j’ai bien compris, le mythe paternel
consiste en une vénération sacrée qui doit être transgressée par une révolte
libératrice sacrilège. Elle permet de grandir pour aller plus loin vers
l’inconnu.
Le thème du paradis perdu (le bien-être) et la
recherche de la terre promise (la guérison) que l’on atteint après la traversée
de déserts et de difficultés
épouvantables (les privations et les maladies) nous parlent du même chemin
ardu.
A mon avis atteindre l’Olympe, le domaine des dieux
qui ordonnent (le sur-conscient), c’est sortir de la simple condition humaine.
Celle-ci exécute les ordres comme un robot qui répond à des stimuli intérieurs
et extérieurs, conscients et subconscients. Cette attitude permet d’accéder au libre-arbitre du
sur-conscient ce qui nous autorise à prendre en main notre destin. Seul l’homme
devenu vraiment conscient peut se libérer individuellement, solidairement avec
les autres.
On sait aujourd’hui que chaque individualité humaine
commence par la fusion d’une cellule sexuelle mâle dans une cellule sexuelle
femelle.
Contrairement à ce que l’on pensait hier, c’est
l’ovule qui choisit quel spermatozoïde va le pénétrer et non le contraire. Ce
n’est pas le plus rapide comme on le croyait mais le mieux adapté. Dans la
fécondation in-vitro l’on pratique à l’inverse, on sélectionne le spermatozoïde
d’après nos critères extérieurs sans connaître très précisément les mobiles
choisis par l’ovule pour déterminer son choix. Quelles en sont les conséquences
?
On sait également maintenant que ce n’est pas la mère
qui décide du moment de l’accouchement mais l’enfant. C’est lui qui donne
l’ordre en envoyant des neurotransmetteurs à l’organisme maternel pour
provoquer les contractions.
Page
11
Si l’on déclenche artificiellement ce processus quels
sont les effets négatifs possibles ?
S’il s’agit d’un choix dicté uniquement pour des raisons de confort
individuel ou collectif (ne pas être dérangé un dimanche, par exemple) quelle
responsabilité !
Cette liberté retirée à l’enfant et ces contraintes
imposées iront s’inscrire dans ses cellules comme vu ci-dessus. Il n’est pas
impossible que bien des blocages puissent trouver là leur explication.
Etre en bonne santé est en dernière analyse, se
trouver relié en harmonie avec tous les niveaux de conscience de l’univers au
fur et à mesure de notre développement. Le premier organe de l’embryon qui
fonctionne est le cœur. Il est le relais entre notre corps et le cosmos (la
médecine chinoise parle du maître du cœur, la médecine occidentale, de
cardiosmose). La maladie est inséparable de notre état de conscience. Les
résultats des travaux scientifiques en psycho-neuro-immunologie menés aux
Etats-Unis vont clairement dans ce sens. Ils tendent à prouver le lien qui unit
conscience et guérison.
Essayons de comprendre l’esprit humain !
L’esprit humain n’est qu’un étage de l’esprit tout
court. Le mot esprit vient de spiritus en latin c’est à dire souffle, d’où
découle le mot spirituel. « L’Esprit
souffle où il veut et quand il veut »
nous disent les Ecritures. Il est
le principe de la vie incorporelle de l’homme. Ne dit-on pas - rendre l’esprit
- c’est à dire mourir, ou - rendre le dernier soupir - (souffle), ou encore - perdre l’esprit - pour
signifier perdre la raison. Sans rentrer dans plus de détails, nous voyons bien
que sans esprit il n'y a pas d'homme au sens complet du terme. L'esprit est
essentiel pour définir l’humain.
Page
12
Un premier constat.
Pour les troubles du physique la médecine aujourd’hui
considère la maladie comme celle d’un corps qui ne fonctionne plus
correctement.
La haute technicité aggrave ce problème en abordant ce
corps par spécialité d’organes, puis par maladies spécifiques, enfin par
tranche d’âge du consultant. Le résultat est que la partie essentielle de
l’individu, son esprit modelé par son environnement, ce qu’il est en fait, se
trouve ramené au second plan.
Pour les maladies de l’esprit la médecine a tendance,
elle aussi, à regarder le personnage qui souffre uniquement par le coté de son
psychisme.
Il faudra bien revenir au concept de l’unité de
l’homme, composé d’un corps et d’un esprit, que l’on ne peut dissocier de son
environnement. Compte tenu de multiples aboutissements concordants
d’expériences il faudra bien réformer, pour rester cohérent avec la recherche,
l’enseignement de la médecine moderne occidentale. Elle favorise de plus en
plus le traitement médicamenteux sur les effets physiques et concrets des
dysfonctionnements constatés.

Site Web pour cette image
Allez sur le site ci-dessus pour voir d'autres images d'humour
Elle n’écoute pas suffisamment (pour cela il est vrai qu’il faut du temps et être disponible) la souffrance morale du malade. Cette écoute empathique s’appelle avoir de la sollicitude envers le consultant, comme le préconisait déjà Hippocrate qui disait : qu’il lui était plus facile de prévoir quel genre de personne aurait une maladie que de savoir quel genre de maladie aurait une personne. Sans cette disponibilité attentive un traitement pourrait faire plus de mal que de bien.
Comment relions-nous les différents niveaux de
conscience ?
En partant du
connu passé, qui est constitué des souvenirs mémorisés depuis un temps indéfini
et induits de façon perceptive, intellectuelle, intuitive ou de toutes autres manières par rapport au
présent vécu à chaque instant.
La conscience
concerne d’abord le passé. Il ne peut y avoir en nous de phénomène de
conscience sans connaissance … un phénomène de conscience est une présence de
connu. Or, il ne peut y avoir de connu que du passé … La conscience, présence
de connu, est donc en nous présence du passé.
Henri ATLAN dans «
Entre le cristal et la fumée » Editions du
Seuil
Page
13
Marion
Tiens, voilà Marion qui vient me rendre visite.
« Bonjour Papy. (Elle s’amuse à m’appeler
ainsi, je trouve cela sympa).
« Dites Papy
! Depuis quelque temps, une idée me trotte dans la tête. Accepteriez-vous de me
recevoir régulièrement afin de m’entretenir avec vous des événements qui se
déroulent dans ma vie et dans la vie en général ? »
« Ce que tu
désires, c’est que nous bavardions à - bâtons rompus -comme deux amis. Chacun amènerait à l’autre
son expérience et son point de vue.
C’est une
idée splendide ! J’y adhère avec plaisir. Quand voudrais-tu commencer ? »
« Chaque
samedi matin par exemple, sauf imprévu ».
« D’accord !
Nous pourrions appeler ces bavardages :
- Les cogitations du samedi matin - .
Alors
commençons tout de suite.
Je vois que
tu es matinal, c’est bien ! Nous nous ressemblons car je suis debout depuis
l’aube ».
« Les
personnes âgées dorment moins que les jeunes en général ».
« C’est vrai
! Est-ce que c’est parce que nous voulons profiter au maximum du temps qui
coure ? Il semble que les jeunes commencent plus tôt que nous cette course
contre la montre. D’après ce que j’en sais, ils s’attardent le soir sur leur
ordinateur jusqu’à n’en plus finir, au grand désespoir de bien des parents ».
« Pourquoi
cette course contre la montre, comme vous dites ? »
Page
14
« Cette
précipitation est probablement le symptôme inconscient de la recherche d’un
but, d’un port où nous trouverions enfin le calme, la fin du stress. Cela se
traduit de plus en plus par l’incertitude du lendemain. Dans ces conditions
comment veux-tu être sereine ? »
« Bonne
question en effet qui me permet de rebondir. Comment puis-je être sereine
malgré cet environnement ? »
« Vaste
programme ! Alors étudions cela tout de suite.
Premièrement,
nous ne devons pas confondre VIE et EXISTENCE. Le principe de vie a toujours
existé et c’est dans l’existence que se déroule notre vie.
Tout au long
de notre existence nous devons faire progresser cette étincelle de VIE qui nous
constitue vers plus de conscience de celle-ci ».
« Ce qui est
important selon vous, c’est la VIE. Pour moi être, c’est être en vie et ne pas
être, c’est être morte ».
« C’est le
travail de la conscience de nous faire découvrir cette distinction essentielle
comme tu le verras, donc de comparer entre deux états. Tout au long de notre
existence nous devons faire progresser cette étincelle de VIE qui nous
constitue vers plus de conscience de celle-ci ».
« Que
voulez-vous dire par non existence ? »
«
L’existence, c’est être visible dans son corps physique, ce que nous appelons
improprement être en vie sur cette planète. Tu admettras que mon esprit est
invisible pour toi concrètement.
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15
Tu ne peux le
percevoir seulement par les traces qu’il laisse apparaître dans nos
conversations par exemple. Quand je serai mort, progressivement je deviendrai
invisible, je serai inexistant. Je sortirai de l’existence pour entrer dans la
non-existence. Tu comprends la nuance ? »
« En terme
humain vous serez mort. Est-ce que votre esprit sera mort lui aussi ? »
« Voilà la
GRANDE question qui hante l’humanité depuis toujours. Pour le moment
contentons-nous d’étudier comment fonctionne notre existence.
Les Chinois
anciens, dans le Yi Jing (voir annexe
en fin de ce livre), ont mis en évidence
deux principes de base, le Yin et le Yang.
Il en résulte
une opposition entre ces deux forces ».
« Dans la
pratique comment ces deux principes se manifestent dans l’existence ? »
« Ils s’expriment en deux pulsions que nous
pourrions nommer pulsion de vie et pulsion de mort.
La pulsion de
vie équivaut à la santé, la pulsion de mort à la maladie qui mettrait fin
prématurément à mon existence.
Molière,
comme Knock, prétendait que : Tout être bien portant est un malade qui s’ignore »
« Que
faudrait-il faire pour être en bonne santé ? »
« Monsieur de
La Palice aurait répondu, ne pas être malade. Trêve de plaisanterie, être -
souffrant - nous mène tout droit à la maladie et ne devrait être qu’une période
provisoire et inhabituelle, un accident de parcours, la santé la situation normale et familière.
« D’après
vous la santé serait le résultat, le fruit naturel d’un état de - bien-être - ?
»
« Pour
moi c’est une certitude !
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16
« Jung
disait : que la névrose est le prix à payer pour changer de niveau de
conscience »
« D’après ce
que vous me dites, pourrait-on comprendre que la conscience devrait monter
analogiquement une sorte d’escalier niveau après niveau avec effort ? »
« C’est un peu
cela, effort étant synonyme de souffrance.
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17
Pour la
médecine occidentale, sans nier l’influence du psychisme sur le physique,
chaque trouble ou maladie affecte un plan ou l’autre d’une manière distincte,
or il n’en est rien comme je vais tenter de te le démontrer.
De plus
chaque affection atteint un niveau de conscience bien précis »
« Vous voulez
dire que chaque trouble est en relation avec un ou plusieurs niveaux de
conscience ».
« Exactement
!
Cet
emplacement concerne la localisation REELLE du trouble ou de la maladie, donc
l’état de faiblesse de ce point. Il constitue l’endroit précis où se situe le
point de rupture de l’harmonie ».
« D’après
vous, être en bonne santé c’est être en totale harmonie ».
« Oui, par
analogie on peut considérer que cet affect constitue une fausse note. Plus il y
a de fausses notes plus la symphonie devient discordante, désagréable et évolue
vers la maladie. Guérir consiste à retrouver l’harmonie en soi pour être en
phase avec les autres et son environnement.
En fait être
normal c’est simplement être SOI »
« Ce qui veut
dire être bien dans sa peau ».
« Tu as tout
compris !
A samedi prochain ».
« Au revoir
Papy et merci ».
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18
CHAPITRE
DEUX
DEVELOPPEMENT
Le meilleur moyen de rater sa vie, c’est de ne pas
s’être fixé d’objectif en la commençant.
Notre traversée de l’existence, de notre conception à
notre destination finale, est illustrée dans le Yi Jing par la métaphore suivante dans l’hexagramme
53, « le Développement ». Le texte nous décrit la longue et difficile
progression des oies sauvages au cours de leurs vols migratoires. En effet
elles poursuivent leur voyage en surmontant un à un les obstacles et les vents
contraires. Le Yi Jing nous compare également à un voyageur en terre étrangère
(l’hexagramme 56). Il doit prendre des précautions pour comprendre et assimiler
ce qu’il ne connaît pas et découvre au cours de son périple, intérieurement au
plan mental mais aussi au plan physique. Il s’agit d’une évolution dont la
durée se poursuit toute la vie.
Notre
impatience occidentale du - toujours
plus vite - s’accommode mal de ce genre de concept. Pourtant elle ne peut
empêcher que ce principe soit continuellement à l’œuvre tant sur le plan
général qu’individuel. Chaque fois que nous avons une maladie, il s’agit d’un
traumatisme dû à un obstacle percuté trop brutalement ou une opposition mal
vécue. Dans tous les cas ces rencontres, ces expériences, bonnes ou mauvaises,
vont s’enregistrer aux différents niveaux, conscient - subconscient -
inconscient.
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19
La mémoire consciente tisse nos souvenirs gais ou
tristes. La mémoire limbique, en liaison ou non avec la mémoire corticale
consciente, engrange nos expériences émotionnelles. Enfin la mémoire
reptilienne conserve les réactions réflexives aux commotions reçues. Chaque
fois que nous sommes confrontés de nouveau à un événement, soit conscient,
émotionnel ou réflexif, notre organisme recherche instantanément dans ses
mémoires le vécu d’une situation similaire. Suivant la réponse il en conclut :
c’est bon pour moi ou c’est mauvais.
Si, à cette confrontation négative, nous ne trouvons
pas de solution appropriée pour mieux la vivre et cela de manière répétitive
nous en tombons malade.
Au départ du développement, l’embryon n’est pas
autonome il est entièrement déterminé, sa liberté de réaction se limite à
attirance ou répulsion. Il possède le réflexe soit d’aller vers ce qu’il
perçoit comme positif pour lui soit à l’inverse de tenter de se rétracter pour
fuir le négatif. Le premier automatisme est celui de l'ovule qui descend par la
trompe vers l’utérus où l’attend la paroi où la nidification pourra s’effectuer
s’il y a fécondation. Le fœtus, devenu enfant au stade prénatal, a le moyen de
percevoir que l’abri maternel, positif jusque là, va le détruire faute de
place. Il n’a qu’un choix, déclencher
son expulsion vers un ailleurs dorénavant plus positif pour continuer.
Si la période intra-utérine, puis l’accouchement, se
sont mal passés, les différentes mémoires auront enregistré les traumatismes,
soit sur le plan physique (les marques de forceps par exemple) soit sur le plan
psychique. Bien entendu l’inverse bénéfique est vrai pour la majorité d’entre
nous, heureusement.
Progressivement le nouveau-né va sortir du
déterminisme. Plus sa conscience sera capable de s’étendre à l’ensemble des
processus auxquels il est confronté, plus il deviendra libre de ses choix, donc
indéterminé. Il est évident que le jeune enfant reste sous la contrainte
nécessaire de sa famille pour lui éviter les écueils bien balisés avant lui. La
période d’apprentissage permet de profiter de l’expérience des autres. Il lui
en restera bien assez à identifier par lui-même sa vie durant.
Page
20
Dans notre culture occidentale nous sommes habitués à
ne considérer que les effets de notre action sur le monde bien que nous
sachions qu’il agit également sur nous. Il faut des contraintes évidentes pour nous
obliger à adopter ce point de vue de dépendance vis à vis de notre
environnement. L’écologie est une des manifestations de notre prise de
conscience.
L’emprise de l’extérieur constitue une pression qui
pour certains peut prendre la forme de stress, de dépression. Il s’agit en fait
de ne pas tenter d’agir sur le monde sans, en même temps, nous ouvrir à lui en
nous laissant porter dans l’espace et dans le temps.
Les influx environnementaux, de quelques natures
puissent-ils être, nous seront bénéfiques à la seule condition qu’ils nous
trouvent en harmonie dans cet espace/temps de notre monde psychique ou
physique. Nous serons alors dans les meilleures dispositions pour transformer
ces influences impersonnelles de manière consciente et les intégrer positivement
à notre individualité.
L’ensemble de ces impacts sont TOUS en définitif de
nature vibratoire. Ce qui différencie un rayon de lumière porteur d’une image
visible d’un rayon X invisible par exemple ou encore un son audible par rapport
à un ultrason inaudible est dû à leur niveau vibratoire différent.
Toutes les vibrations sont hiérarchisées de la plus
spirituelle, à ne pas confondre avec religieuse, à la plus matérielle. Seuls
certains niveaux nous parviennent consciemment ce qui ne veut pas dire que les
informations véhiculées par ces rayonnements invisibles ou inaudibles
n’atteignent pas nos différentes mémoires non verbalisées, la télépathie par
exemple.
Le principal travail de la conscience est de réaliser
un dosage très fin entre l’indistinct et l’évident.
L’indistinct c’est la mémoire inconsciente du
subconscient. Cette mémoire est inconsciente parce qu’observée uniquement de
l’extérieur par notre intellect. L’inconscient des psychologues exige qu’il
doive exister une - conscience propre - à l’inconscient, sans quoi nul n’y
pourrait pénétrer. Nous sommes tout à la fois conscients et inconscients : le -
ça - de Freud. Le conscient veut savoir et - ça - sait intuitivement mais ne le
sait pas intellectuellement.
Page
21
L’évidente connaissance ne peut être uniquement
intellectuelle. Comment connaître ce qui est non verbal ? Certaines découvertes
ne peuvent être perçues que par des sensations, d’autres par des émotions. Le
langage est bien pauvre pour décrire certaines expériences de notre vie.
La première expérience que vit le fœtus est son
développement intra-utérin pour être tout simplement, ce dont la conscience
intellectuelle n’a aucun souvenir. Ces multiples expériences se terminent, en
tant qu’être humain, par l’engloutissement dans les ténèbres de la mort, la
profonde terreur du non-être de l’intellect.
Seule l’exploration des différents niveaux de
conscience qui débute à l’inconscient pour atteindre l’ultra- conscient peut
nous faire sortir de l’indistinct et nous faire parvenir à l’évident. Nous
verrons que cela ne se fait pas sans effort.
Vivre en permanence dans l’indistinction nous rend
malade. La bonne santé exige de percevoir l’évidence de la globalité du monde
que nous formons et qui nous forme tout à la fois ; nous sommes en interaction
avec lui.
La profondeur de notre - ETRE - ne peut pas être
perçue directement mais seulement être vécue.
L’effet de la maladie nous est évident mais les causes
nous semblent bien souvent indistinctes. Comme Je l’ai fait remarquer plus
haut l’intérêt de la maladie est de nous obliger à en rechercher la cause.
Soigner uniquement les effets ne nous permet pas de guérir durablement car les
mêmes causes produisent les mêmes effets. Trouver la cause première nous fait
progresser vers la santé car bien des causes à effets sont en nous. L’adversité
en général et la maladie en particulier nous accablent et nous font rechercher
la solidarité de nos proches.
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22
Cela ne solutionne pas directement nos difficultés mais
cela nous aide à attendre la fin de nos ennuis.
Le grand remue-ménage émotionnel que représente toute
maladie sérieuse a souvent un effet salutaire sur le déroulement de notre vie
en nous faisant réfléchir. Le but de notre existence est de découvrir les
différents niveaux de conscience. Cette découverte se fait dans les trois
mondes, celui de la pensée, celui du sentiment et celui du mouvement.
Le premier monde (la pensée) nous permet de COMPRENDRE
les expériences que nous accomplissons, le deuxième (le sentiment) de les
SENTIR, le troisième (le mouvement, l’action) de les VIVRE afin de
découvrir - QUI NOUS SOMMES - vraiment.
Pour cela nous ne devons rien croire que nous n’ayons
pas vérifié par nous-mêmes en réfléchissant, en ressentant, donc en vivant nos
propres investigations. L’expérience des autres peut nous guider mais ne
nous dispense pas d'exécuter ce travail
en personne. Avant le langage (le partage des expériences) il y a le silence
intérieur, le VERBE, qui est la conscience la plus intime en nous.
Nous savons maintenant que l’être humain est constitué
de trois parties :
- un corps physique en rapport avec le monde du
mouvement
- un esprit en relation avec le monde de la pensée
- un lien entre les deux, nommé âme, en correspondance
avec le monde des sentiments, du ressenti. Notre esprit est une parcelle
individualisée de - l’ESPRIT UNIVERSEL -. Cette partie vibratoire d’intensité
et d’amplitude élevée, en venant animer ce corps physique, par l’intermédiaire
indispensable du cœur, c’est pourquoi il est le premier organe fabriqué, va
s’enfermer dans un espace vibratoire beaucoup plus dense, donc d’amplitude
moins ample et d’intensité ou de fréquence plus lente. Analogiquement notre
esprit va se trouver à l’étroit, pataud pour se déplacer.
Page
23
Le Yi Jing
traduit cet état dans un hexagramme
L’obscurcissement de la lumière
Par ce phénomène, l’être va ressentir comme une
blessure et éprouvera le désir de retourner vers son origine plus lumineuse que
ce monde, ténébreux par comparaison. Le besoin de transcendance viendrait de
là. Nous savons bien que l’emprisonnement ne peut durer toujours, la mort fait
partie de l’existence.
Pour guérir cette blessure nous devons comprendre la
raison de cette souffrance en élevant notre niveau de conscience. Cette
guérison ne se fera pas sans notre aide car elle exige notre participation pour
nous transformer.
Nous ne devrons plus confondre plaisir éphémère dans
le temps et joie de l’instant, ni douleur physique avec souffrance morale. Pour
sortir de notre obscurcissement et voir plus loin que notre intellect limité,
comme ce fut le cas pour Saül de Tarse devenu saint Paul sur le chemin de
Damas, nous devons accepter comme lui que les - écailles symboliques - tombent
des yeux de notre esprit.
Au fur et à mesure que notre niveau de conscience
s’élève au-dessus de l’animal, puis de l’humain vers le surhumain, nous sommes,
dans un premier temps, profondément perturbés dans notre système philosophique
ancien.
Selon les Ecritures Saint Paul, jeté à bas de son
cheval sur le chemin de Damas, était devenu aveugle. Cela signifie que son
intellect fut aveuglé par cette clarté originale et neuve de son esprit. Il dût
reconstruire sa vision du monde en intégrant ces données nouvelles.
Bien entendu, pour vivre en communauté avec d’autres
hommes il est indispensable d’avoir une vision minimale commune de cohérence
sociale. Fort de cette unité chacun individuellement peut rechercher une
nouvelle optique pour appréhender l’univers.
La vision juste dépend d’une certaine qualité
intérieure qui se concentre en une énergie affinée et sans cesse renouvelée. Il
s’agit de l’attirance ressentie d’un vide intérieur que certains nomment le -
désir du cœur -.
Page
24
Ce vide intérieur est le vague souvenir du VIDE ABSOLU
de l’origine, de la source, du sens absolu. N’oublions pas que le - vide
quantique - des physiciens, qui n’est pas ce Vide Absolu, est la source de
toutes les particules qui composent l’univers observable, donc nous-mêmes.
L’ABSOLU ne peut pas se manifester directement dans le
relatif. L’âme est le lien entre le monde du PUR ESPRIT ou l’ABSOLU, la
vibration extrême, et le monde physique plus dense. Chaque être humain doit
chercher à se connaître et pour cela monter les degrés symboliques de l’échelle
de Jacob décrite dans la Bible.
L’esprit humain peut s’expanser volontairement vers
une conscience plus subtile ou se rétrécir et s’identifier au corps physique
suivant son choix individuel.
Voir en SOI ne doit pas nous faire oublier d’accepter
l’indépendance des autres même s’ils voient différemment que nous.
La première nécessité pour l’être humain est de
construire son abondance matérielle. Tout ce qui stimule le niveau intellectuel
réagit en priorité durant la première partie de l’existence. De ce fait la
recherche philosophique préoccupe peu à cet âge. Nous savons tous cependant que
tout s’use et que rien ne reste en l’état. Seule la richesse intérieure ne peut
nous être enlevée. En fait il s’agit pour nous d’utiliser de la meilleure
manière les avantages d’une certaine aisance matérielle pour découvrir d’autres
niveaux.
De façon paradoxale l’âge mûr nous trouve très souvent
jouissant d’un confort concret et tangible et souffrant de l’inconfort d’un
esprit insatisfait. Ce malaise mal défini nous fait croire à une difficulté
extérieure alors qu’il suffit de s’abandonner au penchant naturel d’évolution
de la conscience vers la découverte de SOI.
Ce dont il est question ici c’est de réaliser l’union
entre les différentes parties de notre conscience éclatée entre subconscient
conscient et surconscient.
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25
Le premier obstacle concerne les entraves conscientes
à notre croissance qu’il s’agit d’écarter avec vigueur. Le deuxième, touche aux
difficultés subconscientes qui gênent notre progression. Le troisième se
rapporte aux résistances surconscientes vers l’expansion de notre conscience
élargie. En un mot il s’agit d’aller au-delà de ce qui est familier et
confortable.
Dans la recherche de SOI, le danger se trouve dans
l’approche de plus hautes énergies vibratoires à l’image des lignes électriques
à moyennes ou hautes tensions. Les techniciens d’EDF qui travaillent sur ces
très hautes tensions suivent une formation spéciale et prennent des précautions
en prévision des réels dangers potentiels. Pour garder sa raison dans
l’exploration de sa conscience globale il en est de même. Certains imprudents y
ont perdu leur liberté dans des sectes, d’autres ont sombré dans la folie.
En définitive il s’agit d’un travail de contrôle de
l’énergie.
Nous devons
sortir de la naïveté de l’enfance et de l’adolescence vers plus de lucidité et
de discernement tout en préservant la fraîcheur de notre innocence spontanée
émanant de notre vraie nature.
Notre
constitution physique est formée en majorité d’eau (voir à ce sujet : La vidéo sur la " mémoire de l'eau " page 150) Toutes les traditions nous
parlent d’une - eau vive - d’une toute autre nature. Elle jaillit d’une source
où nous devrions aller puiser cette force vitale essentielle pour nourrir notre
individualité, le SOI. Découvrir cette fontaine de Jouvence est difficile car
elle concerne une nourriture et un rapport invisibles. Cette eau est faite de
la substance même de la VIE, elle soutient et nourrit de ce fait notre
existence et notre destinée. Cette force vitale ne doit rien à la volonté mais
au contraire elle puise sa vigueur au libre écoulement de son dynamisme interne
qui libère toute la capacité énergétique qui la constitue. Elle peut se
répandre seulement dans le cadre du moins de résistance possible, dans le
lâcher prise. Se fermer la bloque.
Extrait de Yi King : Principes, Pratique et interprétation de Jean-Philippe
SCHLUMBERGER chez Editions Dangles
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26
Cette énergie vitale agit à tous les niveaux de
conscience. Prendre conscience de cette énergie permet de la diriger au lieu de
la subir. Nous verrons plus loin toutes les possibilités de guérison qui en
découlent pour une médecine plus élaborée que celle du XXème siècle.
Nous avons la capacité plus ou moins grande d’aider ou
de détruire nos semblables, soit physiquement par la violence visible soit
également, parfois à notre insu, par une violence psychologique de harcèlement
moral par exemple, plus invisible et hypocrite.
Parfois nous nous sentons malheureux sans raison
valable même à nos yeux. Peut-être s’agit-il d’un sentiment de délaissement ou
de jalousie inconsciente ? En fait ce malaise, pourtant bien réel, est
injustifié mais résulte de notre impossibilité du moment à comprendre les
aspects invisibles de la situation. La situation du moment exige en réalité une
transformation profonde de notre personnage pour trouver la sérénité intérieure
qu’aucune aisance matérielle ne peut nous procurer.
Les
anciens Chinois parlaient de trouver : -
la pilule d’immortalité - comme nos anciens alchimistes cherchaient -
l’élixir de longue vie - Tout cela suggère l’idée d’une transformation
intérieure profonde et lente.
Il y a deux zones cachées à l’intellect : l’une est
constituée par les automatismes déclenchés par les instincts subconscients,
l’autre par les pensées intuitives du SURconscient. La transformation
intérieure permet de dissoudre les barrières intellectuelles rigides qui
masquaient ces zones d’ombres. Cette mutation est parfaitement invisible pour
la conscience habituelle, elle ne peut être que ressentie au plus profond de
nous.
Nous devons être persuadés que la dissolution de ces
clôtures intellectuelles établies par le mental, imagé par cette maxime - Chassez le naturel il revient au galop
-, est difficile car ces limitations sont résistantes. De manière paradoxale
pour que les mondes instinctifs et intuitifs invisibles à l’intellect lui
deviennent évidents, le mental doit accepter de rompre les limites qu’il a
lui-même mis en place patiemment et de se mouvoir dans un monde indistinct
rationnellement.
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Ce - lâcher prise -
de la raison provoque une expansion de conscience. Elle est comparable à
celle d’un myope qui voyait flou le monde, donc indistinctement, sauf avec ses
lunettes. Il peut découvrir, après une opération des yeux que, sans lunettes,
il possède une vision claire, normale. Analogiquement il distingue maintenant
clairement d’autres mondes, qui lui apparaissaient auparavant indistincts, pas
raisonnables.
Toute transformation, comme toute opération, est au
préalable source d’angoisse. Pourtant il arrive un moment où la décision
énergique de changement doit être prise, faute de quoi notre malaise
s’accroîtra.
Ce changement, cet éveil peut nous effrayer comme nous
le dit le Yi Jing : le tonnerre arrivant
en grondant parmi les rires résonnants, sur cent lieux tremblants, mon gobelet
ne va versant.
Ce gobelet nous rassure puisqu’il ne se renverse pas.
Cependant brutale est cette prise de conscience que quelque chose
d’indéfinissable bouge au plus profond de nous, alors qu’intellectuellement
nous ne constatons rien.
L’aspect positif de ce désarroi est certain, puisqu’il
s’agit du principe moteur de toute évolution, mais il faut savoir en tirer
parti. Il s’agit du principe lumineux générateur d’énergie ; c’est un feu
intérieur à l’univers représenté dans le monde visible par un mouvement dont
naîtront les phénomènes.
Marion
« Bonjour
Marion ! Es-tu prête à cogiter ? »
« Plus que
jamais ! »
« Dans ce
cas, commençons tout de suite. Depuis ta conception tu as conscience de t'être
développée. Mais dans quel but ? »
« M'améliorer
je pense »
« On pourrait
résumer cela en disant te développer pour t'améliorer. Tu dois pour cela tout
faire afin d'éviter de rater ton existence »
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« Pour cela
il est nécessaire d'avoir un but de vie, n'est-ce pas ? »
« Exactement.
Notre traversée de l’existence, de notre conception à notre destination finale,
est illustrée dans le Yi Jing par la
métaphore suivante dans l’hexagramme
53, - le Développement - . Le texte nous
décrit la longue et difficile progression des oies sauvages au cours de leurs
vols migratoires, comme je l’ai écrit dans ce chapitre »
« Je
comprends pourquoi vous utilisez si souvent des images pour me faire comprendre
plus efficacement ce que vous m'expliquez »
« Tu as bien
observé. En effet, le Yi Jing utilise souvent ce procédé pour nous faire
admettre que parfois le fait de ne pas agir est la meilleure solution. Notre
impatience occidentale du - toujours plus vite - s’accommode mal de ce genre de concept.
Pourtant elle ne peut empêcher que ce principe soit continuellement à l’œuvre
tant sur le plan général qu'individuel »
« C'est vrai
qu'actuellement nous sommes tellement pressés qu'on n'approfondit pas
suffisamment ce qui nous arrive. Si, à cette confrontation négative, nous ne
trouvons pas de solution appropriée pour mieux la vivre et cela de manière
répétitive nous en tombons malade. Ce qui veut dire qu'on ne tombe pas malade
par hasard ».
« Bien entendu
! J’ai essayé de te le faire remarquer petit à petit. Souvient toi de ce
passage : Au départ du développement, l’embryon n’est pas autonome, il est
entièrement déterminé, sa liberté de réaction se limite à attirance ou
répulsion … L’écologie est une des manifestations de notre prise de conscience que nous faisons partie d'un tout
!
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29
Bien sûr, tu
ne peux te souvenir, pas plus que moi du reste, de cet épisode vécu dans le
ventre de ta mère. Néanmoins cette description te paraît-elle logique ? »
« Je n'ai pas
besoin de connaissances particulières pour vous répondre que c'est
vraisemblable et logique.
J'ai lu
récemment deux livres « Le chemin des neuf Mondes
» Titre O Page 146 et « Retour à la vie » Titre P Page 146 Kenny Matampash Ole Meritei, Directeur au Kénya de l’ONG : « Voisinage en Action » (Neighbours Initiative Alliance), et Porte parole le plus respecté de la cause maasaï, nous livre ici un enseignement très concret et vécu chaque jour, qui nous révèle comment l’urgente transformation de notre monde malade passe par le changement intérieur de chacun de nous.
(La Vie est absolument magique car en acceptant de traverser au moins un désert intérieur, vous développerez l’Intuition salvatrice et le discernement protecteur, vous serez le Miracle) sur ceux que les auteurs nomment les peuples racines. Ces derniers, comme beaucoup d'autres, vivent d'une manière écologique et nous adjurent de retrouver nos racines pour sauver la planète ».
« La
modernité nous a fait perdre ce point de vue de bon sens »
« D'après vous ce stress, cette angoisse
diffuse seraient induite par l'oubli d'une partie de notre univers ! Dans ce
cas quels pourraient être les remèdes ? »
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« L’ultra
conscient peut nous faire sortir de l’indistinct et nous faire parvenir à
l’évident.
Vivre en
permanence dans l’indistinction nous rend malade. La bonne santé exige de
percevoir l’évidence de la globalité du monde que nous formons et qui nous
forme tout à la fois ; nous sommes en interaction avec lui.
Souviens-toi
! L'univers se manifeste en pulsion de vie ou de bien-être ou en pulsion de
mort ou de maladie »
« Comment
être toujours dans cette pulsion de vie ? »
« Je suis à
l’automne de ma vie et tu as remarqué que je suis en parfaite santé bien que
mon existence n’a pas toujours été un long fleuve tranquille »
« De plus je
vous trouve toujours joyeux quand je passe vous voir ! Comment faites-vous ? »
« Quand je
suis triste ou morose, ce qui m’arrive parfois bien sûr, j’accepte d’être dans
ce ressenti et je m’autorise à vivre cette émotion dans un premier temps le
plus court possible. Ensuite je cherche à découvrir ce qui me manque à cet
instant. Je regarde autour de moi ce qui est beau et intéressant sous mes yeux,
puis ce que perçoivent mes oreilles et les odeurs qui viennent se présenter à
mes narines. Si l’endroit où je me trouve à cet instant n’est pas assez propice
je vais faire une petite marche et rapidement ma tristesse s’éloigne en
marchant »
« Avez-vous
toujours fait comme cela ? »
« Hélas non
!!! Je l’ai fait bien trop tard à mon goût. Cela m’a amené à réfléchir sur ce
qui est important à la fin prochaine de ma vie.
La conclusion
a été que face à la mort je n’ai ni regrets, ni remords, ni frustration »
« Pouvez-vous
m’expliquer ? »
« Les regrets
consistent à toujours attendre le train suivant pour entreprendre quelque
chose, les remords s’en vouloir d’être monté dans certains trains dont la
destination se trouvait être bien décevante, mais j’en suis descendu le plus
rapidement possible. Enfin, le pire de tout ce sont les frustrations résumé
dans cette phrase : Ah si
j’avais su !
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31
La liberté de
choisir est une fausse liberté car nous sommes obligés de choisir.
Tout choix
passe obligatoirement par le cœur et la raison. Un exemple pendant les soldes :
Un objet nous tente. On l’admire il nous plait, c’est le cœur-émotion mais le
mental intervient aussitôt, est-ce bien raisonnable ? Retour au cœur puis à la
raison … L’heure du choix arrive, j’achète ou NON. Je vais réfléchir, Ok oui
mais pas trop longtemps ou alors l’objet n’est plus là ou bien ce n'est plus la
taille la couleur = frustration »
« On a tous
de petites frustrations mais là je vois bien que vous parlez de choix de vie
n’est-ce pas ? »
« Bien
entendu mais les gens qui accumulent de petites frustrations n’évacuent pas
aussitôt ces contrariés mineures et en définitive ne prennent pas leur vie en
main et jour après jour ils ont subi plutôt que de choisir »
« Si je vous
suis bien, en fin de compte il s’agit de
VIVRE afin de découvrir - QUI
NOUS SOMMES – vraiment »
« Tu as bien
compris pourquoi nous sommes obligés de nous incarner dans l'existence et vivre
dans ce monde de dualité Yin et Yang, Bien et Mal etc. afin de découvrir la
seule vérité qui compte »
« Je vois
bien maintenant qu'avec les informations que vous me donnez il me serait utile
de changer ma vérité toute faite en une compréhension plus personnelle »
« Je pense
que nous avons bien mérité un petit apéritif, n’est-ce pas ? »
« Si c’est
possible, j’aimerai un - Kir - »
« Parfait
cela me convient aussi. A notre santé !
»
Page 32
Page 32
CHAPITRE TROIS
DECOUVERTE du MONDE GLOBAL
De manière métaphorique, nous pouvons décrire le
premier monde d’où notre conscience intellectuelle émerge comme le monde de
l’opacité de la nuit. Elle est faiblement éclairée par la lune et notre vision
est limitée. Nous sommes aux premières lueurs de l’aube d’un premier matin. Le
soleil n’est pas encore levé mais nous observons que l’intensité de la lumière
augmente. Peu à peu nous remarquons de nouveaux détails qui dans un premier
temps nous avaient échappé. Nous constatons que notre univers est beaucoup plus
vaste que nous avait permis de distinguer la nuit intellectuelle précédente.
Il est naturel qu’au départ notre conscience ne
perçoive pas d’autres mondes. La vibration intellectuelle de notre conscience
est la mieux adaptée pour découvrir la réalité physique de notre environnement.
Nous devons apprivoiser ce milieu où nous devons vivre concrètement.
Nous avons vu dans le chapitre précédent la
conséquence de l’obscurcissement de la lumière de notre conscience globale par
le fait de la densification de l’énergie dans laquelle elle est plongée. Cette
énergie dense a produit le monde physique à l’extérieur de nous. En même temps
elle crée les énergies vibratoires de notre propre corps physique puis de notre
corps éthérique. Ce corps éthérique est maintenant observé par la science avec
- l’effet Kirlian -. Ce rayonnement extracorporel peut même être
photographié; d’autres le nomment
l’aura. Je parlerais plus loin des autres corps d’énergie qui nous enveloppent
à savoir le corps astral, mental, causal, bouddhique et enfin atmique. Notre
corps physique se trouve en interaction permanente avec l’environnement. Si
nous sommes distraits au cours d’une promenade à pied, le fait de rentrer dans
un arbre ou un lampadaire nous le rappelle plus ou moins brutalement.
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33
Au cours de nos déplacements notre corps éthérique se
trouve lui aussi en interaction constante avec la même énergie vibratoire émise
par le monde minéral, végétal, animal, humain etc.
La tradition hindouiste parle du -Prana -, les Chinois
du - Tchi -, les Japonais du - Ki -.
Nous ressentons cette énergie plus ou moins
consciemment. D’aucuns parlent - d’atomes crochus - pour signifier une
sensation sympathique au contact de
certaines personnes ou de malaise auprès d’autres individus avec lesquels ils
ne - branchent - pas. De la même manière nous restons avec plaisir dans
certaines demeures car nous nous y sentons bien et fuyons rapidement d’autres
lieux.
Les Chinois connaissent cette énergie et savent
l’harmoniser depuis des temps immémoriaux par la technique du - Feng Shui -. En
Occident nous parlons de géobiologie.
Etre en harmonie dans son corps physique par
l’intermédiaire de toutes les méthodes de culture physique, puis avec
l’environnement en pratiquant les cultures d’harmonisation éthérique telles que
le yoga, le gi gong ou le tai-chi-chuan et de bien d’autres façons, permet
d’aller plus loin et de découvrir le corps astral dans lequel nous voyageons en
rêve.
Pour être bien avec les autres il importe que nous
soyons au préalable bien dans notre peau. Pour explorer notre conscience il est
indispensable de bâtir auparavant notre abondance matérielle.
Le risque est de ne pas savoir s’arrêter sur le chemin
de l’abondance et d’oublier de ce fait l’autre partie de nous-mêmes.
L’argent ne doit être qu’un moyen au service d’un
projet. S’il devient l’objectif, l’avoir devient la cible et l’être se perd en
chemin. Dans ce cas le monde objectif devient de plus en plus voyant à la
conscience, les autres mondes de plus en plus flous et inexistants. Le texte du
Yi Jing nous prévient cependant que les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel et
quand le soleil est au zénith à midi le déclin est prévisible. Ce déclin n’est
pas forcément matériel mais peut être l’effet que - bonne bouchée bien digérée n’a plus de goût -.
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Pour redonner une saveur à la vie, il est vital de se
tourner vers notre - ETRE -, ce qui veut dire aller à la découverte de
soi-même. Bien souvent le confort nous anesthésie quelque peu et provoque un
obstacle apparent, à savoir l’impression d’une opposition entre le monde réel
rationnel et ce monde pressenti mais combien flou et irrationnel.
Pour sortir de cette contradiction il suffit de se
laisser guider par son intuition. Elle nous attire comme un aimant vers ces
mondes inconnus.
A nous de comprendre que ces barrières que nous
imaginons réelles ne sont qu’illusion. La meilleure manière de faire
disparaître ces obstacles et de les laisser s’évanouir comme des mirages.
Dès que nous entreprenons cette démarche du - non-agir
- de la volonté pour la remplacer par une écoute attentive, notre conscience
s’élargit. Cette ouverture d’esprit ne peut se constater qu’en la vivant
soi-même. Pour ne pas risquer de s’égarer dans cette découverte il est
indispensable d’avoir, auparavant, exploré à fond le monde de la rationalité.
Lorsque ce monde réel ne nous répond plus de façon satisfaisante, laissons-nous
porter par l’univers global qui nous entoure, alors il s’ouvre à nous.
Globalement les êtres humains ont procédé de cette
manière. Progressivement ils ont exploré la planète et tout ce qu’elle
contenait de minéral, végétal, animal et humain.
Dans le même temps ils ont levé les yeux au ciel et
cherché à comprendre ce que ce monde
extra-terrestre signifiait. Après en avoir rêvé, récemment, ils se sont envolés
physiquement avec les premiers avions pour explorer toujours plus loin
l’espace. Ensuite ils ont découvert avec Einstein le concept d’ESPACE / TEMPS
qui a élargi leur niveau de conscience de l’espace et du temps.
Des questions se posent :
- Où l’univers s’arrête-t-il ?
- Est-ce qu’il y a de multiples univers ?
Au fur et à mesure de nos découvertes, de nouvelles
questions apparaissent et se manifesteront comme sujets de réflexion et
d’étude. De nouveaux domaines, de nouveaux mondes sont à explorer.
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De plus en plus les hommes se rendent compte que les
phénomènes physiques qu’ils observent sont reliés entre eux par des échelles d’énergie
plus ou moins denses. Tout ce qui existe concrètement est en fait composé de
particules énergétiques dont on constate que plus l’énergie augmente plus la
dimension diminue.
En fait l’univers n’est qu’énergie vibratoire infinie
(Affirmation
scientifiquement prouvée)
Ce qui différencie l’univers infini, du cosmos concret
fini, est la limitation de l’univers par l’effet d’une force émanant de
lui-même, c’est l’opposition des contraires Yin et Yang. Le symbolisme
occidental nous explique ce processus par la métaphore du nombre UN issu du
nombre ZERO.
Les traditions les plus anciennes ont pris le symbole
de l’eau pour exprimer l’idée que ce qui soutient la vie, mais plus encore ce
dont elle est faite, sa substance même, est une énergie mouvante comme une
rivière. De nombreuses cultures postulent une énergie vitale organisatrice
intelligente.
Concrètement notre corps physique est lui-même composé
en majorité d’eau.
Cette énergie vitale, cette eau principielle, agit en
nous, même si nous n’en sommes pas conscients. Cette non-conscience est à
l’origine de notre - mal de vivre -. Pour en guérir durablement la seule
solution est la découverte de notre individualité profonde, c’est à dire
QUI SUIS-JE ? Plutôt que de nous
comparer par rapport aux autres il est préférable de regarder en
nous-mêmes.
Le fait de cette introspection déclenche un processus
de transformation intérieure profond et lent. JE SUIS ce que je suis au départ
de mon existence, il s’agit de mon destin ou de mon - karma -. JE SUIS également
ce que je deviens. Pour résumer, JE SUIS ce que j’ai été dans le passé, ce que
je suis maintenant au présent, ce que je deviendrai dans le futur. Cet ensemble
de JE SUIS constitue les éléments qui font qu’une existence est différente de
toutes les autres, qu’elle est unique.
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Ce travail sur SOI ne peut être entrepris par le
mental seul, mais avec la complicité de l’intuition et du ressenti profond.
Cette mutation intérieure ne peut s’accomplir par la volonté ou le désir. Elle
se réalise seulement si le niveau de
conscience qui le permet est atteint, en d’autres termes si le niveau
vibratoire est suffisant pour pouvoir se - brancher - sur la source de cette
étape ou de ce plan de conscience.
Pour imager cette réalité le Yi Jing utilise le symbole
des différents états de l’eau. En hiver elle est solide et redevient liquide
grâce aux rayons du soleil au printemps, puis devient vapeur quand elle atteint
un certain degré de température.
De la même manière notre conscience à l’état brut est
limitée dans son déplacement dans l’espace, puis elle peut voyager à hauteur de
la terre quand, analogiquement, elle se fluidifie et ensuite, s’envoler dans
l’espace quand devenue suffisamment -
légère - l’étendue du territoire de la conscience s’élargit. Nous possédons la
possibilité d’expanser notre conscience !
Cette expansion de conscience nous libère des liens
qui nous attachent trop fortement à la terre, en conséquence aux biens
matériels. Cette trop grande dépendance nous empêche de remarquer l’importance
des richesses esthétiques du beau, ou morales du bon et du bien. Dit autrement,
elle nous permet de sortir de l’Avoir pour accéder à l’Etre.
Pour accéder à notre être profond prenons une image,
celle d’une noix. Pour parvenir au cerneau, au cœur du fruit, il est
indispensable de briser la coquille. La coquille qui cerne notre conscience
globale est la rationalité totalitaire qui a pris le pouvoir. Nous devons lui
refuser cette hégémonie. Aucun espace de notre conscience ne doit être
prépondérant.
Nous savons néanmoins qu’il y a un temps pour tout, un
temps pour semer, un autre pour récolter. Ce qui veut dire qu’utiliser en
priorité notre conscience rationnelle à certains moments est préférable pour
régler des difficultés bien concrètes plutôt que de chercher à des niveaux plus
ésotériques des réponses immédiates.
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Par contre rien ne nous dispense d’explorer notre
conscience élargie pour comprendre à plus long terme les causes enfouies de
certains problèmes récurrents auxquels nous sommes confrontés. Une fois qu’il a
réglé les problèmes immédiats notre cerveau rationnel est apaisé et acceptera
plus volontiers de nous laisser tranquille mentalement. Notre conscience pourra
agrandir son champ de vision et partir à la découverte de notre vie intérieure.
Cependant nous devons savoir que ce voyage n’est pas
de tout repos et qu’après l’élimination de l’obstacle du mental qui nous
servait de béquille un grand vide intérieur peut nous envahir. Cette angoisse
métaphysique n’est que le ressenti d’un monde inconnu vers lequel nous nous
dirigeons
Ici je signale l’importance de garder notre
rationalité en éveil pour ne pas prendre des vessies pour des lanternes et
risquer de ce fait de sombrer dans la folie, dans les cas extrêmes. Nous ne
devons pas oublier que ces nouveaux mondes sont des mondes différents mais bien
réels et ne doivent pas être confondus avec des fantasmagories créées par notre
imagination.
En vivant ces expériences avec lucidité et
discernement nous ferons la différence entre notre imagination indistincte et
floue et l’évidence de l’élargissement de notre vision. Là encore, comme nous
le dit avec humour l’hexagramme N° 10 du Yi Jing : si nous marchons avec précaution sur la queue du tigre il ne nous
mordra pas.
Cette recherche intérieure comporte un risque
permanent : il est de se fondre dans ces autres champs de conscience, en
oubliant que durant notre existence terrestre nous devons rester présents à
cette réalité concrète et dense. Nous devons là encore faire la différence
entre l’indistinct et l’évident ; celle du rapport entre la forme et le
contenu, entre la conscience du monde et l’appréhension directe, non
intellectuelle, des fondements métaphysiques.
L’approche intellectuelle et scientifique nous fait
découvrir la vérité extérieure du cosmos observable dans son immensité,
l’approche métaphysique nous dévoile la
vérité intérieure infinitésimalement réduite de l’univers.
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Les deux approches ont leur valeur mais seul le
rapprochement des deux permet de comprendre la globalité de l’univers dans sa
complexité. C’est la démarche féconde actuelle pratiquée par l’astronomie qui
étudie l’immensité du cosmos et la physique quantique qui travaille sur les
dimensions infinitésimales de l’univers.
Cet échange réciproque des résultats permet la marche
en avant, une jambe précédant l’autre tour à tour. Cette progression
alternative, scientifique et métaphysique, permettra d’éliminer tout ce qui
n’est pas essentiel et d’atteindre le fondement universel. A savoir ce qui
demeure lorsque TOUT ce qui n’est pas essentiel s’est retiré et qu’il ne reste
plus RIEN. Nous découvrirons alors le secret du TOUT ou du RIEN, du ZERO caché
dans le UN (C’est ce que la recherche scientifique appelle à sa façon - la
théorie du Point Zéro - ou du Point AVANT le Big Bang).
Cette étape ultime fusionne notre conscience
individualisée dans le TOUT et dans le RIEN de notre origine.
Cette fusion dans le VIDE ABSOLU, l’ESSENCE ABSOLUE
est l’aboutissement de notre évolution.
Cette union avec la SOURCE peut être symbolisée suivant
les traditions par :
- la SOURCE
NOIRE (symbolisée par le Soleil Noir en Egypte antique),
- LUMINEUSE (le
Soleil d’Or),
-
l’ILLUMINATION,
- ou encore
l’EVEIL du Bouddha.
C’est au choix car c’est équivalent !
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Marion
« Bonjour
Papy !
Je viens de
finir la lecture du chapitre trois et je dois vous avouer que j’ai des
questions à vous poser sur ce monde global »
« Pour
t’aider à comprendre, je vais te faire voyager dans l’univers »
« Dois-je
comprendre que vous allez me faire voyager dans l’espace infini ? »
« Oui, mais
de manière métaphorique.
Comme tu l’as
lu dans ce chapitre, notre corps physique se trouve en interaction permanente
avec l’environnement. Si nous sommes distraits au cours d’une promenade à pied,
le fait de rentrer dans un arbre ou un lampadaire nous le rappelle plus ou
moins brutalement ».
« Ce matin je
n’étais pas bien réveillée, figurez-vous que la porte de la salle de bain m’a
sauté à la figure. Je plaisante, mais sur le coup, pourrais-je dire, je n’ai
pas apprécié d’embrasser la porte ».
« Figure-toi
que tu n’as pas embrassé que la densité solide de la porte mais aussi ton corps
éthérique et le sien sont entrés en collision
Les chinois
connaissent cette énergie et savent l’harmoniser depuis des temps immémoriaux
par la technique du Feng Shui. En Occident nous parlons de géobiologie.
Etre en harmonie dans son corps physique par
l’intermédiaire de toutes les méthodes de culture physique, environnementale et
de bien d’autres façons permet d’aller plus loin et de découvrir le corps
astral dans lequel nous voyageons pendant nos rêves ».
« Si j’ai
bien compris nous venons de commencer notre exploration des mondes subtils
»
« Exactement.
Pour être bien avec les autres il importe que tu sois au préalable bien dans ta
peau. Pour explorer ta conscience il est indispensable de bâtir auparavant ton
abondance matérielle.
Le texte du Yi Jing nous prévient cependant
que les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel et quand le soleil est au zénith à
midi le déclin est prévisible. Mais il nous prévient de ne pas être triste car
demain matin il va renaître comme chaque jour et après le déclin de l’automne
va naître un nouveau printemps.
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Pour sortir
de cette morosité éventuelle il te suffit de te laisser guider par ton
intuition. Elle t’attire comme un aimant vers ces mondes inconnus ».
« C’est ce
qui expliquerait pourquoi j’avais envie de cogiter avec vous tous les samedis
».
« Bien sûr !
Tous nous ressentons cette envie de comprendre la globalité du monde. Mais tout
le monde n’entreprend pas ce voyage.
A toi de
comprendre que ces barrières que nous imaginons réelles ne sont qu’illusion. La
meilleure manière de faire disparaître ces obstacles et la suivante :
laisse les s’évanouir comme des mirages. Pour ne pas risquer de t’égarer dans
cette découverte il est indispensable que tu ais auparavant, exploré à fond le
monde de la rationalité ».
« A mon âge
on n’a pas encore exploré à fond le monde de la réalité ».
« Au mien non
plus, c’est pourquoi il est indispensable de garder les pieds sur terre et la
tête dans les étoiles. Alors des questions
se posent naturellement à toi.
-
Où l’univers s’arrête-t-il ?
-
Est-ce qu’il y a de multiples univers ?
Au fur et à
mesure de ta recherche de sens, de nouvelles questions apparaissent et se
manifesteront comme sujets de réflexion et d’étude »
« En fait, si
j’ai bien compris, je ne suis que vibrations comme cette table ou ces chaises.
Quand je vais à un concert, le siège sur lequel mon corps est assis et la
musique émise par l’orchestre ne sont que les effets de vibrations différentes
».
« Tout à fait
! Pour tenter de faire toucher du doigt ces réalités, on utilise des
métaphores, des analogies, des images.
Les
traditions les plus anciennes ont pris le symbole de l’eau pour exprimer l’idée
que ce qui soutient la vie, mais plus encore ce dont elle est faite, sa
substance même, est une énergie mouvante comme une rivière. De nombreuses
cultures postulent une énergie vitale organisatrice intelligente.
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41
Tout comme
moi tu es un univers dans le grand univers.
Partons maintenant en exploration à
l’intérieur de nous-mêmes.
Cette mutation intérieure ne peut s’accomplir
par la volonté ou le désir. Elle se réalise
seulement si ton niveau de conscience qui le permet est atteint, en
d’autres termes si le niveau vibratoire est suffisant pour pouvoir te -
brancher - sur la source de cette étape ou de ce plan de conscience ».
« Pour se -
brancher -, comme vous dites, l’âge ne fait rien à l’affaire chantait Georges
Brassens je crois ».
« Il
transmettait beaucoup de sagesse sans en avoir l’air »
« Quand un
certain type de difficulté se répète, cela voudrait-il dire que je ne suis pas
sur la bonne voie ? »
« Ce n’est
pas impossible. Cet effet répétitif doit au moins t'alerter.
Tu dois, là
encore, faire la différence entre l’indistinct et l’évident, celle du rapport
entre la forme et le contenu, entre la conscience du monde et l’appréhension
directe, non intellectuelle, des fondements métaphysiques »
«
Métaphysique veut-il dire, ce qui va au-delà du physique ? »
« Oui mais
plus encore, - méta - c’est le lien qui unit la physique visible et celle moins
visible. Entre la réalité consciente, les réalités subconscientes et sur conscientes que l’on
nomme inconscientes par rapport à la conscience.
Cette
progression alternative, scientifique et métaphysique, permettra d’éliminer
tout ce qui n’est pas essentiel et d’atteindre le fondement universel. A savoir
ce qui demeure lorsque TOUT ce qui n’est pas essentiel dans ta vie s’est retiré
et qu’il ne reste plus RIEN. Tu
découvriras alors le secret du TOUT ou du RIEN, du ZERO caché dans le
UN. C’est ce que la recherche science appelle à sa façon - la théorie du Point
Zéro - ou du Point AVANT le Big Bang ».
« Là, vous
venez de m’entraîner dans un autre monde. J’en suis tout étourdie ».
« C’est
normal, car cette étape ultime fusionne ta conscience individualisée dans le
TOUT et dans le RIEN de notre origine commune.
Cette fusion
avec la SOURCE de TOUT dans le VIDE ABSOLU, l’ESSENCE ABSOLUE est
l’aboutissement de notre évolution »
« J’avais des
questions à vous poser sur ce monde global et je m’aperçois que j’ai des
questions qui me semblent sans fin et c’est merveilleux »
« Tu as
compris que c’est ce qui fait l’intérêt de vivre avec curiosité pour être sans
cesse émerveillé de l’ingéniosité de cet univers si admirablement programmé »
« J'ai hâte
de découvrir la suite de nos cogitations »
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CHAPITRE QUATRE
Garder la ligne
Pour garder la ligne, l’être humain ne peut se faire
aider de l’extérieur que jusqu’à un certain point. Nous devrions avoir une
bonne ligne de conduite dans l’existence et nous y tenir. Garder la ligne ne
devrait pas signifier avoir la silhouette imposée par la mode du moment.
Pour être - bien dans sa peau - le regard des autres
ne devrait pas nous obliger à être comme eux. Seul être nous-mêmes compte,
c’est à dire être en harmonie avec ce que l’on ressent.
La première chose à comprendre est le fait que toute
envie satisfaite donne du plaisir sur le moment dont le souvenir se transforme
en désir qui veut de nouveau être comblé. Cet appétit s’il n’est pas rassasié
de nouveau est ressenti comme une souffrance par rapport à une satisfaction
passée.
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Ce qui veut dire que tout désir, ou ressenti comme
tel, non satisfait se transforme en souffrance.
La souffrance peut être dépassée et transformée en
simple contrariété par un travail sur soi. Dans le cas contraire elle se
transforme en ressentiment conscient ou en refoulement inconscient, les deux,
source de nombreux maux.
Il est normal que chacun d’entre nous recherche
l’abondance matérielle. Seule l’envie d’améliorer notre situation nous incite à nous dépasser, à vaincre notre
paresse. Mais, comme nous l’avons remarqué plus haut, la satisfaction de nos
désirs ne provoque en fait que de nouvelles envies toujours plus difficiles à
satisfaire. Il ne s’agit en fait que de la recherche d’un bonheur, d’un
bien-être illusoire.
Le temps de l’abondance ne peut durer, c’est la loi du
changement perpétuel du Yin en Yang qui veut cela. La bonne attitude consiste à
jouir de l’aisance du moment sans trop se préoccuper du lendemain. Il ne s’agit
en aucune façon d’être imprévoyant mais de vivre l’instant présent. En cas de
pénurie, possible malgré nos précautions, supportons cette période dans
l’attente d’une nouvelle opulence.
Celle-ci ne manquera pas de se produire suivant la loi
de l’alternance à la condition d’accompagner ce mouvement naturel en faisant
notre part du travail.
L’opulence matérielle porte en elle le risque d’excès,
d’embonpoint. Nous le constatons dans les pays développés avec les problèmes
d’obésité. Cette surcharge devient un poids trop lourd pour l’organisme mais
également pour le mental et, par voie de conséquence, agit sur le moral. Cela
peut provoquer un laisser-aller, un abandon, une perte de contrôle de notre
ligne de conduite physique et morale. Nous nous éloignons de notre pulsion de
vie vers une pulsion de mort.
Sur cette pente dangereuse, l’idéal est de se
transformer en - mourant à soi-même - pour renaître à la vraie vie.
En empruntant ce chemin nous diminuons les tensions
parce qu’il rétablit l’équilibre entre le matériel et le spirituel, l’un ne va
pas sans l’autre. Encore une fois ne confondons pas spirituel et religieux.
Nous devons apprendre à vivre dans l’aisance sans en abuser. L’opulence n’a pas
que des avantages, elle provoque aussi des difficultés.
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Nous devons savoir nous mouvoir en fonction de ces
complications pour profiter de ses bienfaits. Nous pourrons alors aller de
l’avant sans a priori ni idées préconçues.
Si nous ne prenons pas la décision de contrôler notre
environnement nous risquons de subir les conséquences de notre imprévoyance.
L’univers ne se laisse pas impressionner par nos
caprices. Il est plus facile d’éviter un excès avant qu’il ne se produise que
de le laisser se dilater avant d’intervenir. En d’autres termes, il est plus
simple d’éviter d’être obèse que de combattre, après coup, un embonpoint. De
plus notre apparence influence celle des autres. Au pays des aveugles les
borgnes sont rois, autrement dit, si les autres se laissent aller pourquoi pas
moi ?
Une des raisons probables à cet appétit excessif de ce
qui est matériel serait le besoin de combler un vide dans notre vie. Le
ressenti de ce manque de sens de l’existence déclencherait cette fringale de
consommation encore aggravée par la publicité.
Quand cette faim et cette soif d’idéal se font sentir
ce n’est pas en surconsommant que nous comblerons cette absence !
C’est au fond de nous-mêmes que se trouvent les
remèdes, pas en pharmacie. Le fait de s’étourdir en se grisant de vitesse, de
loisirs, de bruits et de fureur de vivre ne réglera pas le problème. Il ne
s’agit pas non plus de renoncer aux plaisirs de la vie dans un ascétisme
desséchant mais de trouver un équilibre harmonieux entre la vie intérieure et
extérieure.
Il est souhaitable de ne pas attendre trop longtemps
pour trouver notre stabilité ; passé un certain seuil il devient difficile de
se rétablir afin d’éviter de se retrouver par terre au propre comme au figuré.
Si notre manque de lucidité n’a pu nous soustraire à
ce désagrément, se lamenter ne servirait à rien, bien au contraire. L’attitude
responsable et de faire face à l’adversité avec optimisme. La loi du changement
nous apprend que rien ne reste en l’état.
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Après la pluie vient le beau temps, nous enseigne le
bon sens populaire. Ne jamais interpréter comme un échec ce qui n’est en fin de
compte qu’une expérience. Sans expérience nous ne progressons pas.
La maladie doit être comprise comme le résultat d’un
comportement inadapté à un moment donné, proche ou lointain, dans le passé.
Il n’empêche que cette analyse aussi rationnelle et
logique soit-elle, ne convaincra que ceux qui le veulent bien. Bon nombre de
médecins s’écrieront - foutaise -, et garderont leur ligne de conduite sans
vérifier. C’est donc au malade, individuellement, de tenter par son expérience
personnelle une approche plus holistique de la guérison.
Il ne s’agit pas de rejeter les traitements
allopathiques qui ont permis de soulager bien des misères, seulement d’éviter
qu’ils ne soient monopolistiques.
Elevons le
débat pour ne pas polémiquer stérilement.
Nous ne pouvons constater une maladie physique ou
mentale que par les EFFETS négatifs observés. Le fait de traiter ces effets et
d’observer leur disparition ne veut pas dire que nous avons remédié à leur
CAUSE. Le meilleur traitement est celui qui élimine la cause première.
En effet, bien des causes identifiées comme l’origine
de troubles ne sont que les effets d’une suite de causes à effets aboutissant à
la maladie.
Tout malaise n’est en définitive que le résultat d’un
nombre plus ou moins important de causes. Cet ensemble est difficile à démêler.
Trancher ce nœud gordien d’un coup sec ne semble pas être la meilleure méthode.
Il semble qu’il soit préférable de procéder par étapes. Commencer par
solutionner les effets les plus évidents, les plus extérieurs de la maladie.
Puis rechercher progressivement, si le mal être persiste, les causes plus
profondes dans le passé. Chercher à quel niveau de l'individu le traumatisme a
été ressenti et mémorisé. Cela peut se situer au plan physique, émotionnel ou
réflexif comme vu précédemment.
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D’après certains médecins il semble que nous devons
délivrer le malade de ses blocages du niveau le plus conscient vers le plus
inconscient. Libérer, sans précautions préalables, un verrou instinctif qui
bloque par réflexe toute émergence émotionnelle traumatisante peut provoquer
plus de dégâts que de bienfaits.
Notre époque ne sait plus faire dans le subtil. Nous
passons du matériel au spirituel, du concret à l’abstrait, sans aucune
transition. De ce fait nous voulons passer de la maladie à la guérison sans
délai. Nous réclamons un remède qui obtienne des résultats immédiats, sans
changer quoi que ce soit à notre mode de vie. En un mot, comme nous payons un
service nous exigeons de notre médecin des miracles permanents. L’argent ne
peut pas tout acheter et surtout pas la santé !
Normalement nous possédons la santé au début de notre
existence. En principe nous ne naissons ni obèse, ni alcoolique, ni drogué, ni
rien du tout. Certes, certains d’entre nous présentent des fragilités physiques
intellectuelles ou mentales héréditaires. C’est ce que les médecins appellent
un terrain propice aux dysfonctionnements. Cela obligera ces êtres moins
fortunés à prendre des précautions tout au long de leur vie.
Comment éviter que la santé ne se détériore ? En ne
franchissant pas la ligne blanche de la bonne conduite de la vie. Quelle
est-elle ?
En premier lieu progresser sur le chemin de
l’existence du bon côté, c’est à dire celui du bon sens. Il n’y a pas besoin
d’être bien malin pour comprendre les raisons de nombreux troubles qui nous
assaillent.
Le premier remède est de changer notre comportement.
Si nous sommes bien portants au départ, nous avons dans une certaine mesure, le
libre choix de la santé ou de la maladie. Au fur et à mesure du déroulement de
notre destinée cela devient de moins en moins vrai. Il n'empêche qu'en cas de
maladie notre attitude et notre comportement seront déterminants.
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47
Pour retrouver la santé, ces principes compenseront
les défaillances accumulées depuis notre petite enfance qui ont fragilisé notre
- terrain - physique et psychique. Cependant il n’existe pas de maladies
incurables (les guérisons miraculeuses en sont un exemple), il n’y a que des
malades incurables, sans qu’ils soient fautifs et responsables pour autant.
Il faut savoir parfois trancher dans le vif dans tous
les sens du terme. Analogiquement, quand une montgolfière doit franchir un
obstacle elle doit s’élever et pour cela il est indispensable de lâcher du
lest.
Pour réussir cette opération il faut la faire au bon
moment, en concertation avec la météo
pour connaître la vitesse et la direction du vent etc., avec confiance, donc de
manière résolue. Le rapport médecin - patient devrait être de même nature.
En dernière analyse, être en bonne santé c’est vivre
en équilibre entre des tensions contraires. Arbitrer des contradictions pour
désamorcer les conflits. En d’autres termes vivre en paix avec soi-même et les
autres. Trouver ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise.
Nous devons aussi trouver un sens à notre vie, donc
établir une relation avec quelque chose qui nous dépasse, une transcendance. Ce
rattachement, pour s’effectuer, doit avoir un axe, un lieu autour duquel les
éléments peuvent se rassembler. Cela se fait en accord avec ciel - terre ou Yin
- Yang. Cette harmonisation Yin - Yang concerne tous les plans : physique,
émotionnel, mental, social … Dans le cas contraire il y a apparition de la
maladie soit physique, émotionnelle, mentale ou sociale, l'une pouvant
provoquer une ou plusieurs des autres.
La fougue de la jeunesse doit songer à préserver ses
forces pour éviter d’être à court d’énergie, de carburant, à la fin du chemin.
Le jeune enfant doit s’aguerrir et ne pas être
surprotégé. Il doit comprendre que s’il marche dans la vie avec précaution il
ne lui arrivera rien de fâcheux. Le Yi Jing nous a déjà rappelé que : si l’on marche sur la queue du tigre avec
précaution il ne nous mordra pas.
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Tout être humain devrait savoir que tout
développement, quel qu’il soit, se déroule en quatre étapes :
1°) L’impulsion primordiale, l’initiative,
aboutissement d’un choix dont le résultat sera bon ou mauvais pour nous. Cela
s’appelle acquérir de l’expérience.
2°) Développement de l’action concrète qui se déroule,
se dilate dans l’espace au cours du temps qui passe.
3°) Début du repli, le ramassage de la récolte, puis
le tri entre le bon et le mauvais par rapport à nous.
4°) Repli complet avec la préparation d’un nouveau
cycle.
A l’issue de cette action il est essentiel de faire un
bilan afin de dégager la quintessence de notre entreprise.
Ne pas tirer les leçons de nos expériences consiste à
recommencer les mêmes tests sans en retirer d’enseignements. Ces
expérimentations deviennent dans ce cas des épreuves agréables ou douloureuses
au lieu de signifier passer des examens dans le sens d’éprouver, de ressentir.
Dans l’univers manifesté règne un principe unique. Il
consiste dans la notion de germe créatif (cause) qui se développe dans une
matrice réceptive laquelle produira un ou plusieurs effets. Cela signifie qu’il
ne saurait y avoir d’effet sans cause ni de cause sans effet. De ce fait la
santé est nécessairement le résultat (l’effet) d’une ou plusieurs causes.
Obligatoirement l’inverse, la maladie, ne peut être que le résultat d’une ou
plusieurs causes. On ne tombe pas malade sans raison.
Pour retrouver la santé identifions ses fondements, la
maladie n’étant que la suite logique de l’inobservation de ces prémices
fondamentales. Nous déterminerons de cette manière une ligne de conduite
correcte.
Si nous avons franchi la ligne blanche ce qui nous a
conduit à avoir un accident, une maladie, que faire ?
Une maladie est un excès de quelque chose qui a
déséquilibré le rapport Yin-Yang. A nous de déterminer s’il y a trop de Yin ou
trop de Yang dans notre vie.
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Symboliquement trop de Yin signifie trop de
matérialité trop de Yang trop d’intellectualisme. En d’autres termes : -
l’homme ne vit pas que de pain - mais il ne vit pas sans pain non plus.
Plus prosaïquement de quoi s’agit-il ?
Il est important de faire la différence entre posséder
et jouir de biens matériels sans discernement d’une part, et en disposer et les
utiliser judicieusement d’autre part. Cela s’apprend !
Première source de troubles possibles : posséder en
imagination, soit - construire des châteaux en Espagne -. Dit différemment : -
Il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres -. Savoir jouir de
ce que l’on a est le début de la sagesse, ce qui ne veut pas dire manquer
d’ambition. Les rêves sont utiles si on essaye de les transformer en réalité.
Dans le cas contraire, un jour venu, ce manque se traduit par de la frustration
qui sera à l’origine d’amertume de regrets, d’envies. Voilà une ouverture pour
bien des troubles.
Deuxième source
: un changement trop brutal dans notre existence. Par exemple passer d’une
grande aisance à une gêne considérable. Le chômage brutal aboutit bien souvent
à ce résultat. L’inverse est vrai, gagner une forte somme au Loto n’est pas
sans dangers, bien que cette éventualité soit plus facile à gérer bien entendu.
Le bon sens nous fait voir que la même situation à
laquelle on a pris le temps de s’habituer nous permet d’apprécier l’existence
car on est capable de remarquer ce qui fait le sel de la vie. Je sais bien : - qu’il vaut mieux être riche et en bonne
santé que pauvre et malade -.
Il nous est nécessaire de comprendre que - l’argent ne fait pas le bonheur -, il
ne fait qu’y contribuer. Difficulté financière n’aboutit pas forcément à grande
souffrance morale. A contrario beaucoup de vitres fumées de grosses limousines
masquent bien des détresses. Avant d’échanger nos places respectives nous
ferions bien d’exiger, avant, le bénéfice d’inventaire et ne pas confondre
quantité et qualité. On doit comprendre que tout est dans la façon d’être et
non d’avoir. Alors seulement nous saurons gérer le fait de s’élever
matériellement et socialement même si ce progrès est très rapide.
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L’homme devrait prendre modèle sur la végétation pour
mener sa vie. Elle se développe sous l’action combinée du soleil dans le ciel
et de la terre nourricière. L’un ne va pas sans l’autre. La terre n’a pas le
choix de la graine qui s’enfouit en elle, son rôle est de la faire pousser. De
son côté le soleil ne peut lui refuser ses rayons. C’est le fonctionnement de
cette fameuse - Loi d’attraction du Secret - dont on parle tant mais …
Il est essentiel de comprendre que l’univers est
neutre, en équilibre, et qu’il livre indifféremment ce que l’on souhaite ou ce
que l’on craint. Il ne juge pas, ne mesure pas, se moque des conséquences de
nos choix.
Alors pourquoi il est si difficile de réaliser nos
rêves ?
Tout simplement parce que notre mental a été programmé
pour nous faire douter et nous répète en boucle : Ce n’est pas pour toi etc. Cesse
de rêver en couleurs … et pourtant : -
Les seules limites à nos réalisations de demain sont nos doutes d’aujourd’hui -
,de même, - Les difficultés ne sont pas
faites pour abattre mais pour être abattus -
Tout prospère de cette façon, le bon grain comme
l’ivraie. Seul le jardinier peut faire des choix et le moissonneur trier au
moment de la récolte pour éviter de ressemer de la graine inadaptée.
Nous devons aussi tenir compte des saisons ce qui veut
dire qu’il y a un moment opportun à choisir pour chacune de nos actions. De
plus nous devons apprendre à attendre le moment propice : - Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage -
(La Fontaine).
Dans le monde visible de la réalité la nécessaire
opposition des contraires est la règle, mais cela ne veut pas dire que tout
doit s’achever en confrontation, en conflit. Bien au contraire, il s’agit
d’utiliser cette résistance pour avancer ; sans point d’appui pas de mouvement.
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Pour ne pas transformer cette force en entêtement qui
aboutit à l’inertie nous devons l’utiliser comme énergie pour franchir les
obstacles. Pour cela nous devons apprendre à ne céder ni ne triompher de l’adversaire
mais à nous adapter mutuellement. Ensuite seulement il devient possible de
concilier nos natures divergentes et d’unir nos différences complémentaires
vers un but commun.
Cette recherche
d’apaisement des contradictions a pour résultat d’éviter les conflits, en
conséquence de quoi le stress diminue et s’évanouit. Voilà éliminée une des
principales causes de maladie dans le monde moderne. Prendre un anxiolytique ou
des antidépresseurs soulage momentanément mais ne supprime pas la cause.
L’important est de supprimer la mauvaise humeur ambiante par l’échange et le
partage dans la sérénité. Cette quiétude est l’aboutissement d’une conduite,
d’un comportement contagieux, positif le stress diminue, négatif il augmente.
Un risque existe, celui de trop se détacher de
l’existence pour s’évader dans une euphorie béate irréaliste. Le réveil
pourrait être brutal.
A moins de vivre en ermite la confrontation avec les
autres est permanente. Dans la solitude la progression est un art difficile car
nous n’avons plus de point de comparaison, de point de repère. Vivre solitaire
aboutit bien souvent à la fin d'un rêve de tranquillité.
Comme le feu, la conscience a besoin continuellement
d’un combustible constitué par la perception des êtres et des choses. Cette
perception ne doit pas se transformer en envahissement de notre propre
individualité, notre territoire comme celui que préserve l’animal. Il est
indispensable de prendre du recul afin de préserver notre harmonie intérieure.
L’intelligence rationnelle ne sait pas toujours
laisser la place à l’obscure connaissance intuitive symbolisée par l’égalité
parfaite des deux principes Yin et Yang enlacés. Dans la pratique comment
parvenir à cet équilibre le plus parfait possible entre ces deux principes en
apparence contradictoires ?
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La première des choses est de vivre avec passion. Cela
veut dire rechercher ce qui est intéressant dans chaque situation qui se
présente.
Le fait de remarquer le coté attrayant de l’instant où
l’on se trouve permet de découvrir que le Yin et le Yang sont neutres en
eux-mêmes. Seule notre vision les polarise en positif séduisant ou négatif
rebutant. Il faut néanmoins savoir que le risque de retomber dans le négatif
est constant et nous oblige en permanence à vérifier si nous ne tombons pas
dans ce travers.
Vivre une existence est difficile car notre
matérialité a tendance à prendre le dessus. Toute notre vie nous devrons
équilibrer l’eau symbole de nos désirs, nos émotions, et le feu qui représente
notre volonté.
Comme nous l’avons vu ci-dessus il est raisonnable de
donner à notre constitution physique tout ce dont elle a besoin au départ de
notre existence ! Chaque âge de notre voyage existentiel correspond à une étape
prévue pour accomplir dans les meilleures conditions les réalisations
envisageables à ce moment. Notre intérêt est d’en tenir compte pour éviter les
regrets. Une fois que notre nature matérielle et physique a reçu sa juste part
nous pouvons envisager d’aller plus loin sur le chemin de la vie.
Toute situation qui n’évolue pas stagne et meurt.
Notre tempérament naturel fonctionne de cette façon évolutive et progressive.
Ne pas y répondre se traduit par un manque nommé - vague à l’âme -.
Dans l’enfance nous sommes comme aveugles, nous ne
pouvons entrevoir l’ensemble de notre existence. - Si jeunesse savait si vieillesse pouvait -. A nous de
comprendre que jeunesse peut savoir le plus rapidement possible pour éviter les
regrets de la vieillesse qui ne pourra plus. Alors nous découvrons que la
jeunesse est éternelle car jeunesse et vieillesse sont avant tout un état
d'esprit. Tant que nous sommes en vie nous pouvons continuer d’accomplir et ne pas nous asseoir sur nos
lauriers. Le début de la sagesse consiste à ne pas présumer de nos forces. Nous
devons acquérir de l’expérience avant de passer à l’étape suivante, - ne pas mettre la charrue avant les bœufs -.
Le risque est grand d’être gagné par l’euphorie des premiers résultats positifs
et de fait se croire invulnérable.
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Vivre en compagnie d’autres êtres humains n’est pas
commode. La fraternité humaine reste un idéal plus qu’un fait.
Elle exige le respect de la liberté des autres ce qui
limite la nôtre. Elle nécessite l’égalité des droits et des devoirs.
LIBERTE EGALITE FRATERNITE, pour ne pas rester seulement une
devise, requiert une constance dans l’effort de chacun.
L’enfance est une période où l’égoïsme prédomine.
L’apprentissage de la vie citoyenne doit commencer à
l’adolescence, faute de quoi la vie adulte sera conflictuelle en permanence.
Pourtant, tous, nous recherchons dans la communauté une chaleur gratifiante. Ce
ressenti chaleureux ne peut être que le résultat d’un échange solidaire.
Quand les moins civilisés, les moins bien éduqués,
prennent le dessus, la vie en société devient malaisée pour les plus
respectueux. Pour ne pas aggraver les choses, il y a lieu d’être fidèle à
soi-même durant ces temps difficiles, ce qui ne veut pas dire tout accepter,
bien au contraire.
Nous devons rester confiants en nous souvenant que tôt
ou tard les circonstances changeront.
En définitive ce n’est pas la position sociale qui
compte mais ce que l’on est.
La leçon principale à retenir est que l’existence nous
conduit en permanence à des rencontres antagonistes donc contradictoires. Pour
ne pas en faire une maladie nous devons nous enrichir mutuellement de nos
contradictions par l’acceptation de nos différences.
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Marion
« Bonjour Marion.
Tu es une
jeune et jolie femme. Bien entendu, comme nous tous peu ou prou, tu veux garder
ta ligne ? »
« Bien sûr !
Bien que ce ne soit pas une obsession chez moi ».
« Tu te
doutes bien que si je te parle de ta ligne c’est pour aller plus loin que ce
seul aspect physique.
Pour garder
la ligne, tu ne peux te faire aider de l’extérieur que jusqu’à un certain
point. Tu devras avoir une bonne ligne de conduite dans l’existence et t'y
tenir. Garder la ligne ne devrait pas signifier avoir la silhouette imposée par
la mode du moment.
Pour être -
bien dans ta peau - le regard des autres ne devrait pas t'obliger à être comme
eux. Seul être toi-même compte, c’est à dire être en harmonie avec ce que tu
ressens.
La première
chose à comprendre est le fait que toute envie satisfaite te donne du plaisir
sur le moment dont le souvenir se transforme en désir qui veut de nouveau être
comblé.
Je vais te
taquiner. Bien des femmes vous le diront : devant une pâtisserie, toute envie
satisfaite donne du plaisir sur le moment, mais il n’y a pas que le souvenir de
cet agrément. En effet bien souvent il se transforme en désagrément si on ne
peut recommencer, la balance est
impitoyable ! Les hommes s’en soucient moins ».
« C’est vrai,
mais les hommes ont bien tort ! »
« Là tu as
bien raison !
La souffrance, qui n'est pas la douleur, peut être dépassée et transformée en simple contrariété par un travail sur soi
»
« Ce que vous dites est d’actualité car il
semble bien que nous tournions une page de notre histoire collective d’avoir
toujours plus continuellement sur cette planète ».
« Dans ce cas
il est utile d’étudier ce phénomène d’alternance. Mais attention, l’opulence
matérielle porte en elle le risque d’excès, d’embonpoint. Cela peut provoquer
un laisser-aller, un abandon, une perte de contrôle de ta ligne de conduite
physique et morale.
Alors tu
risques de t'éloigner de ta pulsion de vie vers une pulsion de mort ».
« Avec vous,
nous passons d’un aspect très concret à un autre très abstrait, du quotidien à
l’inhabituel, du matériel au spirituel et cela sans transition ».
« Tout
simplement parce que les lois cosmiques ne font pas de différences. C’est bien
ce que je tente de te faire découvrir. Si tu es d’accord, gardons cette manière
de disséquer la réalité la plus large »
« Alors
pourquoi est-il si difficile de réaliser nos rêves ? »
« Tout
simplement parce que notre mental a été programmé pour nous faire douter et
nous répète en boucle : Ce n’est pas pour toi etc. Cesse de rêver en couleurs
…
J’ai
découvert ces phrases il y a une cinquantaine d’années et elles ont guidé ma
vie les jours de découragement. Egalement je me suis souvenu que l’argent ne
peut pas tout acheter et surtout pas la santé ! »
« Quels conseils donneriez-vous pour éviter
que la santé ne se détériore ? »
« En ne
franchissant pas la ligne blanche de la bonne conduite de la vie »
« Quelle
est-elle ? »
« En premier
lieu progresser sur le chemin de l’existence du bon côté, c’est à dire celui du
bon sens. En d’autres termes vivre en paix avec soi-même et les autres. Trouver
ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise.
Nous devons
aussi trouver un sens à notre vie, donc établir une relation avec quelque chose
qui nous dépasse, une transcendance »
« Je crois que cela me suffit pour
aujourd’hui car votre discours est simple mais très dense. Je pense que la
semaine ne sera pas de trop pour digérer tout cela »
« Tu as
raison en effet. De plus, tu ne dois pas oublier que le savoir intellectuel ne
sert pas à grand-chose s’il n’est pas
mis en application dans notre vie quotidienne.
Samedi
prochain je te propose que nous réfléchissions sur le dosage harmonieux de nos
forces pour tenir sur le long terme. Cette suggestion te convient-elle ? »
« Oui bien
sûr, car comme l’on dit : Tout feu tout flamme ! Je vais aller cet après-midi
donner sa part à ma nature physique en allant courir avec mon copain.
Vous savez
que nos cogitations l’intriguent. Ne rêvez pas, ce n’est pas votre charme qui
l’inquiète ! J’adore vous taquiner et vous me le rendez bien, mais je sens
qu’un de ces jours il va vouloir venir écouter votre discours »
« Qu’il vienne, cela me ferait plaisir tu le
sais bien »
Peut-être que
nous serons trois la semaine prochaine.
Bonne semaine
Papy ».
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CHAPITRE CINQ
L’IMPUISSANCE
Dans l’évolution de l’humanité on peut distinguer
trois techniques de guérison.
La technique animiste identifie la maladie comme une
possession du corps par un ou plusieurs esprits mauvais. La guérison est
obtenue par la magie qui chasse ces esprits maléfiques. Dans ce cas le malade a
de la patience, c’est un patient. Le dictionnaire nous indique que la patience
est la vertu qui consiste à supporter les désagréments et les malheurs. En fait
il est passif. Il attend tout de l’extérieur, du magicien.
Est-ce la meilleure attitude face à la maladie ?
La technique mythique identifie la maladie d’une
manière voisine par la recherche de la cause dans un dysfonctionnement de la
psyché. Par contre la solution est différente, elle transforme le patient en
acteur de sa guérison. Elle consiste en un effort individuel pour combattre
l’esprit malsain que tout homme porte en lui.
La technique
moderne, elle aussi parle de patient. C’est une médecine profane qui ne
s’occupe que des symptômes objectivement constatables de l’objet-maladie, à
l’exclusion pratiquement systématique du sujet-malade. La guérison est
recherchée par des moyens extérieurs que le patient subit.
La médecine psychique fait pratiquement l’inverse,
elle cerne le sujet et très peu l’objet. La médecine moderne oublie dans sa
pratique que l’être humain est avant tout un organisme psychosomatique.
Bien sûr il s’agit d’une caricature, mais tout de même
! Cet oubli des préoccupations de la psyché, en général, pour ne s’occuper que
des besoins du corps, est-ce bien raisonnable ?
Il faut reconnaître notre part de responsabilité, car
plus nous sommes oublieux de notre esprit, plus nous tenons à notre corps, et
plus le médecin revêt à nos yeux une signification magique. Il n’empêche que le
malade se trouve en position de spectateur impuissant devant sa maladie. Il est
inhibé. Nous oublions collectivement dans ce cas l’un des fondements du
fonctionnement de tout être vivant.
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Reprenons à ce sujet ce passage : Pour tout être vivant l’inhibition d’action provoque une attente. Cette
expectative cause une tension et, si cela dure au-delà d’un certain seuil, il
devient indispensable de libérer cette énergie au risque de détraquer le
système dans son ensemble.
Il est clair que pour un malade le fait de ne pouvoir
ni fuir sa maladie ni prendre en main sa thérapie en association avec le
médecin aboutit nécessairement à un sentiment d’impuissance désastreux. Cela
induit le découragement à la moindre difficulté.
SUR LE PLAN PHYSIQUE :
Les maladies sont le résultat de quatre types de
conflits non résolus.
1°) Peur de
mourir de faim au propre dans la réalité et au figuré de manière symbolique.
2°) Peur
d’être attaqué physiquement ou, plus insidieusement, moralement (exemple le harcèlement moral).
3°) Peur de ne pas être à la hauteur de la
situation.
4°) Peur de devoir choisir entre attaquer ou
fuir.
Devant ces peurs, si on ne prend pas de décision,
passé un certain seuil, la tension qui en résulte fait exploser le système.
REACTIONS du PHYSIQUE :
Le cerveau ne peut donner que quatre sortes d’ordres
1°) AUGMENTER,
ce qui est en - manque - soit ce qui est VIDE.
2°) DIMINUER,
ce qui est en - excès - soit ce qui est PLEIN.
3°) FERMER ou bloquer : ce qui est PLEIN se VIDE.
4°) OUVRIR ou débloquer :
Ce qui est VIDE se remplit donc
fait le PLEIN.
Toutes ces peurs sont des CAUSES abstraites
(psychiques) qui ont des EFFETS concrets (physiques)
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La guérison véritable consiste à rechercher la cause
de ces peurs afin de les éliminer. L’élimination concrète du symptôme ne
supprimera pas le danger tant que le - détonateur - ne sera pas désamorcé à la
source.
Pour la médecine chinoise, l’homme n’est pas une
addition d’organes plus ou moins indépendants, mais constitue un tout.
Le thérapeute chinois considère le corps comme une
projection des forces et des éléments qui forment l’univers et le soigne en
fonction de cette approche. La science, de son côté, nous apprend que notre
corps est constitué des mêmes particules que celles qui forment ce même
univers.
Au fait, quelle est la différence entre un thérapeute
et un médecin ? Prenons le dictionnaire !
THERAPEUTE
Du grec qui veut dire soigner, d’où la personne qui
soigne les malades, soit des SUJETS-malades.
MEDECIN
Personne qui exerce la médecine et qui est titulaire
du diplôme de docteur en médecine. Il est obligatoire d’avoir des compétences
reconnues par un diplôme. MEDECINE : Science qui a pour objet la conservation
et le rétablissement de la santé, art de prévenir et de soigner les maladies,
soit des lésions, des manifestations concrètes, des OBJETS-maladies affectant
des sujets malades.
ART
D’abord une science, un savoir : « C’est tout un art
». Puis moyens, méthodes, d’où : ensemble de moyens, de procédés, règles qui
tendent à une certaine fin. Donc, adresse, habileté, savoir-faire :
«
Avoir l’art et la manière ».
De ce qui précède on peut déduire qu’un médecin est
avant tout un technicien qui traite les maladies et qui peut devenir thérapeute
et soigner les malades. Malheureusement beaucoup trop de docteurs exercent la
profession de médecin alors qu’il est indispensable d’avoir la vocation pour
devenir thérapeute.
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La médecine ne peut pas être une profession comme une
autre !
Etre gravement malade a une double signification.
La première nous enseigne d’accepter de se soumettre
aux aléas de la vie, ce qui ne veut pas dire se résigner.
La deuxième nous oblige à regarder en face ce qui nous
semble le plus effrayant, à savoir, la présence de la mort. Nous voyons là
l’aspect somatique de la maladie qui nous renvoie aussitôt à l’aspect
psychotique.
Il devient évident que le malade a besoin du médecin
bien sûr mais aussi du thérapeute qui le rassure, l’un ne va pas sans l’autre
(médecin-thérapeute ou thérapeute-médecin peu importe).
Quelle que soit la gravité de notre maladie, la mort
n’est jamais inéluctable tant que notre heure n’a pas sonné. Qui peut se
permettre de déclarer qu’il connaît l’heure de chacun ? Annoncer à qui que ce
soit sa fin prochaine d’après des probabilités statistiques est un véritable
assassinat. L’être humain est UNIQUE et ne fonctionne pas d’après un barème
moyen. Si on lui annonce qu’il a 50% de chance de s’en tirer, il entendra qu’il
a un risque sur deux de ne pas s’en sortir. Il vaut mieux rester vague et lui
dire que beaucoup s’en sortent et que le
pourcentage d’échec se trouve parmi les malades qui perdent confiance et non
pas le moral, ce qui est exact.
Quand nous apprenons que l’on souffre d’une grave
maladie il est inévitable qu’une angoisse nous assaille. Pour prévenir
d’ajouter un mal à un autre, il est indispensable que le thérapeute en soit
conscient et en tienne compte dans son écoute et son langage.
Afin d’éviter d’enfermer en soi cette souffrance, un
climat de confiance doit être établi.
Un grand malade est hypersensible et un simple mot
peut le blesser et même le détruire. Si l’on est dans ce cas, comment diminuer
cette tension intérieure afin d’apaiser notre tourment ? La première des choses
est de ne pas se croire plus fort que l’on est et ne pas nier sa peur. Il est
facile pour celui qui n’est pas concerné de dire : « il n’y a pas de raison
d’avoir peur ».
Le meilleur conseil que j’ai reçu au début de la
maladie de mon épouse par un ami thérapeute : « N’oublie pas que c’est elle qui est malade »
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La maladie est souvent l’aboutissement visible d’une
pression intérieure excessive, d’un état de stress résultant d’une tension
sociale trop forte que nous n'avons pas su ou pu résoudre autrement. Un bon
thérapeute cherchera à déterminer la cause qui a pu miner l’organisme, le -
terrain - à ce point.
La première réaction du malade envers son soignant
sera :
«
A quoi bon ! Comment pourrait-il me comprendre ? ». Seule la confiance envers
lui et son équipe peut l’amener à changer d’avis. Pour cela il faut du temps.
A son tour le thérapeute peut se croire impuissant à
aider son malade s’il ne sait pas donner du temps au temps. En fait, à leur
insu un travail intérieur s’accomplit entre eux. Un beau jour ils constatent
ensemble ce climat de confiance qui surgit brusquement. Le travail de guérison
véritable peut alors commencer, car le premier rétablissement n’a porté que sur
les effets les plus visibles de la maladie.
Pour exclure la possibilité que la même cause première
produise d’autres effets il s’agit de l’identifier. Si le rapport médecin -
patient est bon, une écoute attentive permettra de mettre à jour le ou les
problèmes qui étouffent littéralement le consultant. L’individu qui souffre
doit comprendre que - remâcher - de vieilles amertumes, surtout inconsciemment,
empoisonne son atmosphère, il doit - recracher - ce fiel. Si ce travail n’a pas
été fait à temps la tension devient trop forte et les troubles se produisent
d’abord dans les émotions qui agissent sur le physique.
Au début, la perturbation est peu visible car elle est
d’abord énergétique, mais bientôt s’installe une gêne fonctionnelle qui évolue
vers une atteinte lésionnelle.
Cette perturbation, cette rupture énergétique, ce mal
sont un bien qui permet d’éviter un mal encore plus grand.
La maladie nous permet de progresser si nous savons
comprendre le message qu’elle nous délivre (pour nous délivrer).
Il faut beaucoup de clairvoyance pour ne pas retomber
dans les mêmes erreurs par la suite. Pour affronter les difficultés de
l’existence nous devrions nous comporter comme le roseau de la fable qui plie
mais ne rompt pas. Certains chênes que l’on croyait indestructibles face à la
tempête s’abattent avec fracas.
Savoir s’écouter un petit peu est souvent bien utile
pour ne pas aller trop loin dans la contrainte.
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Certains de nos proches nous disent parfois : « Est-ce que tu t’es vu ? ». Ne pas tenir
compte des clignotants qui s’allument à notre tableau de bord et continuer en
se disant : « Cela va passer » est notre libre choix (le thérapeute ne doit
jamais oublier qu’il ne doit pas tenter de faire le bonheur des gens malgré
eux). En cas de pépins, ces derniers ne devront alors s’en plaindre qu’à
eux-mêmes et ne pas trop compter sur des
miracles de la médecine.
Les traitements peuvent nous libérer de nos malaises,
mais trop attendre peut nous conduire à une libération plus définitive.
Les TRAITEMENTS
La maladie physique peut être considérée comme un
blocage de la circulation de l’énergie, le Tchi ou le Qi de la médecine
chinoise, quelque part dans l’organisme. Le but de tout traitement est de
rétablir cette libre circulation obstruée par un obstacle. Un bon repérage
demande beaucoup de temps, surtout la première fois où le médecin rencontre
quelqu’un.
L’effet de cet arrêt énergétique est de paralyser
l’échange entre les organes et les viscères, entre autres. Pour la médecine
chinoise chaque organe est associé à un viscère, par exemple : foie/vésicule
biliaire - cœur/intestin grêle - ou encore, vessie/rein.
Pour les Chinois les flots d’énergie passent toutes
les deux heures d’un méridien d’acupuncture à un autre suivant une certaine
quantité mais également une certaine qualité, d’après la loi des cinq principes
(Feu, Terre, Métal, Eau, Bois). Si cette énergie rencontre un obstacle,
analogiquement elle cherche un autre chemin.
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Elle risque alors d’irriguer trop fortement certaines
zones à la manière d’une inondation tout en asséchant d’autres secteurs. Au bout
d’un certain temps tout le système est perturbé. Il est vital d’éliminer cette
obstruction afin d’éviter la stagnation nocive du Tchi.
A la manière d’ouverture et de fermeture de vannes, le
thérapeute chinois va agir sur les points de tonification ou de dispersion
situés sur les douze méridiens d’acupuncture. Ce réglage très subtil s’effectue
suivant la loi des cinq principes ci-dessus, elle-même articulée sur deux
autres lois internes, la loi d’engendrement et la loi d’inhibition. Ces deux
lois ensemble constituent la loi Mère/Fils. En fait on tonifie la mère on
disperse le fils. De la même façon qu’après l’injection d’un liquide
sous-cutané l’infirmière disperse le liquide en massant la peau.
Le Tchi est une énergie qui circule entre le ciel et
la terre, entre le Yang et le Yin. Nous sommes baignés par cette énergie dans
notre environnement. C’est pourquoi nous devons vérifier que le Tchi
environnemental n’est pas perturbé, en tout premier lieu dans notre habitat.
C’est la technique du Feng Shui qui se charge
d’harmoniser notre espace extérieur. Le maintien de la santé vu par les Chinois
est très complet et très intelligent. Nous pouvons ajouter RATIONNEL.
Afin de ne pas se sentir impuissant devant un gros
problème n’oublions pas la métaphore suivante : - Si nous devions manger un
éléphant il faudrait le morceler en petits morceaux. Ensuite le consommer une
bouchée à la fois sans se préoccuper de la bouchée suivante, ni de la dimension
initiale de l’éléphant, pas plus que du tas qui reste à absorber. D’objectif en
objectif un jour l’éléphant n’existe plus.
Comment soigner en se rapprochant de ces principes ?
Pour dissoudre cette obstruction nous devons morceler
ce qui bloque, par exemple des calculs rénaux, une tumeur maligne, tout en
empêchant que cet obstacle ne se reconstitue. Les calculs, la tumeur sont le
résultat lésionnel visible au plan physique provoqué par un embarras
fonctionnel, lui-même occasionné par une perturbation énergétique. Cette
perturbation provient du plan émotionnel qui va se localiser biologiquement
suivant une correspondance émotion/organe.
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L’organe malade n’y est pour rien, il n’est que la
VICTIME d’une cause. Supprimer par la chirurgie, ce qui est parfois
nécessaire, la victime-organe ne
supprime pas la cause qui recherchera aussitôt une nouvelle victime - bouc
émissaire -. Tous les phénomènes sont en interaction.
Sauf dans le cas d’un choc, d’un traumatisme initial
physique bien identifié, nous voyons bien que rien n’est définitivement réglé
après la disparition des effets au plan physique. Il faut bien remonter vers la
cause première, en général jusqu’au plan émotionnel pour éviter que les lésions
se reforment, là ou ailleurs, de cette façon ou d’une autre.
La guérison réelle du corps physique passe par les
corps d’énergie qui le programment. L’être humain fonctionne suivant un plan
d’ensemble qui se scinde en parties, mais chaque partie agit en fonction du
plan d’ensemble. Elle garde - en mémoire - le fait d’appartenir à un tout et la
nécessité de rester en accord avec ce qui préserve la cohésion de l’ensemble.
Soigner pour guérir doit préserver la cohésion de l’ensemble, en un mot soigner
sans détruire. Ce qui veut dire régler un problème local sans déséquilibrer
l’ensemble de l’organisme.
Il s’agit d’une opération très délicate car toutes les
parties sont en interactions permanentes. Toucher à l’une c’est agir aussitôt
sur toutes les autres. Par manque de compétence l’on peut de ce fait remédier à
un trouble et en déclencher un ou plusieurs autres. En fait la maladie est le
résultat d’une discordance entre des parties en désarroi qui ont oublié
l’absolue nécessité de vivre dans - l’harmonie des énergies -. L’organisme dans
son ensemble fonctionne suivant le principe Yin/Yang. Un exemple : le système
nerveux sympathique excite, le système parasympathique calme. Quand l’un est activé
l’autre est désactivé.
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Dans notre monde moderne le système sympathique est
souvent trop sollicité par la volonté de pouvoir et d’action. Voilà une source
d’inquiétudes et d’angoisses permanentes. Le soir venu nous ne savons plus
débrancher le sympathique et passer en mode de fonctionnement parasympathique
afin de diminuer les tensions. Nous avons vu ci-dessus que l’inhibition devant
les tensions fait exploser le système.
ANOREXIE –
BOULIMIE – SCARIFICATION
L’anorexie et la boulimie sont-elles des maladies ?
Oui et non ! Il s’agit d’un malaise de l’âme, c’est-à-dire du lien qui unit le
corps et la psyché, qui se traduit par une maladie physique. En fait il s’agit
des deux manifestations Yin et Yang d’un même mal-être. L’anorexie est Yin =
pleine, ce qui est plein se vide, la boulimie est Yang = vide, ce qui est vide
se remplit. Nous pouvons voir sous nos yeux la démonstration de ce qui précède.
1°) Les manifestations lésionnelles visibles :
ANOREXIE
: Maigreur extrême, refus de s’alimenter (se vide) donc de vivre.
BOULIMIE
: Embonpoint important, refus de se limiter (se remplit) donc se détruit. C’est
une autre façon de refuser de vivre.
2°) Les symptômes fonctionnels perceptibles :
ANOREXIE : Organisme qui présente des
carences graves et ne peut plus accomplir sa tâche normalement.
BOULIMIE
: Estomac trop chargé que l’individu vide et sature alternativement avec pour
résultat des carences graves.
Le fonctionnement n’est plus normal dans les deux cas.
3°) Les indices énergétiques :
ANOREXIE
: Energie Yin parasympathique en
action quasi constante, soit un manque de combativité.
BOULIMIE
: Energie Yang sympathique en œuvre
quasi permanente, soit une action compulsive.
4°) Les signes cachés émotionnels, source véritable de
la maladie :
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L’origine unique du mal de vivre de ces personnes est
du à leur hypersensibilité émotionnelle. Elle développe les deux aspects Yin et
Yang d’une même maladie chez deux types de malades. Ces types sont le fruit de
leur personnalité individuelle à dominante Yin ou Yang.
Cette caractéristique commune on la retrouve
profondément enfouie chez les autistes qui ne peuvent pas vivre dans un monde
pauvre en amour vrai.
Ce malaise quel est-il ?
Sans doute un manque de motivation suffisant pour
affronter l’existence telle qu’elle se présente dans ce monde matérialiste si
pauvre en amour véritable (L’Agapè des Grecs). Je ferais plus tard la
démonstration de ce que j'affirme.
Les anorexiques savent très bien qu’ils mettent leur
vie en péril, mais la nourriture ne peut calmer leur faim spirituelle. Ils sont
gavés de matérialité et de confort d’après leurs critères. Ils espèrent
inconsciemment qu’en se vidant physiquement ils trouveront de la place pour
pouvoir se remplir d’autre chose. Les boulimiques sont vides de matérialité
mais savent qu’ils ne pourront se rassasier avec de la spiritualité qui
pourtant leur est essentielle. Alors ils se chargent de nourriture jusqu’à n’en
plus pouvoir. Pris de culpabilité, car ils sont conscients de faire un marché
de dupes, ils se font vomir et le cycle infernal reprend.
Il est intéressant de remarquer que les autistes
passent alternativement d’un mouvement compulsif (où ils s’infligent des
blessures à eux-mêmes), comparable à une période Yang d’action, à une phase
d’abattement synonyme de cycle Yin où ils sont prostrés.
On peut aussi faire un rapprochement avec le phénomène
de scarification. Ces incisions volontaires correspondraient à la période Yang
d’action pour libérer, atténuer, l’angoisse.
Puis l’angoisse continuant à être présente pendant une
période d’inaction, soit la phase Yin, l’accumulation progressive de ce mal
d’existence provoque une prostration qui
explose de nouveau en phase Yang quand l’intensité devient insoutenable et la
scarification reprend.
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En conclusion, l’autisme serait possiblement enclenché
in-utéro ou dans les premiers mois de l’existence, l’anorexie et la boulimie
dès l’enfance ou plus tardivement comme la scarification c’est-à-dire à la
puberté. Là encore je n’affirme rien, je suggère seulement des pistes de
réflexion. Il serait dommage pour les malades que les spécialistes, une fois de
plus, déclarent : - ridicule - sans vérifier, alors que le corps médical est
fort dépourvu devant ces maladies.
Afin de faire réfléchir les sceptiques sur
l’universalité de l’organisation Yin/Yang, je voudrais leur soumettre le
fonctionnement de la thyroïde suivant cette approche. Son action est contrôlée
par l’hypophyse via une hormone, la TH. La sensibilité de la thyroïde à cette
hormone est fonction de l’iode qu’elle contient.
Une carence en iode (analogue à vide) augmente la
réponse de la thyroïde à la TH (ce qui
est vide se remplit).
Une saturation en iode (équivalent à plein) diminue
cette réponse (identique à ce qui est
plein se vide).
L’iode naturel stable est indispensable à la synthèse
des hormones thyroïdiennes
On distingue
deux types de dysfonctionnement :
1°)
L’hyperthyroïdie (excès)
2°)
L’hypothyroïdie (carence) en
hormones thyroïdiennes.
On connaît le mal mais pas ses causes profondes. Ne
seraient-elles pas en rapport, une fois de plus, avec un déséquilibre entre les
deux types de TH, analogue à Yin et Yang ? En effet, il faut garder à l’esprit
que l’immunité en général passe par une parité donc un équilibre entre deux
systèmes antagonistes mais complémentaires, comme le sont le Yin et le
Yang.
1°) L’immunité cellulaire contrôlée par les lymphocytes
TH 1 (associés à la sécrétion de la dhea)
2°) L’immunité hormonale contrôlée par les lymphocytes
TH 2 (associés à la sécrétion du cortisol).
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Les mécanismes d’immunité cellulaire (TH 1) tuent les
cellules malades et les cellules infectées par les virus pathogènes entre
autres. Les mécanismes d’immunité hormonale (TH 2) agissent sur la fabrication
des anticorps qui éliminent les bactéries pathogènes à l’extérieur des
cellules. Il faut savoir qu’une surproduction de cellules TH 2, (éventuellement
provoquée par un excès de vaccination intempestive et à tout propos, par
exemple), conduit aux allergies et aux maladies auto-immunes.
En résumé très simplifié, l’hyperactivité TH 1 peut
entraîner par exemple le cancer, l’hyperactivité TH 2 peut occasionner, entres
autres troubles, les allergies comme signalées ci-dessus, mais également le
diabète. L’immunité n’est en fait que le résultat d’un équilibre entre les deux
types de lymphocytes qui ont des actions totalement opposées et
contradictoires. Chaque type a pour mission de tenir l’autre en respect et ne
doit surtout pas prendre l’avantage sur l’autre.
Maintenant une hypothèse !
N’est-il pas
dangereux pour l’ensemble de l’organisme d’utiliser à tort et à raison de la
DHEA dans le seul but d’améliorer les tissus cellulaires pour vieillir moins
vite ?
N’en est-il pas de même avec un usage inconsidéré des
corticoïdes dans un cas et des vaccinations hors de risques vraiment évidents
dans un autre ?
Prenons un autre exemple :
La migration des cellules dans le corps et
particulièrement la défense du corps par les intrus.
Elle est
organisée principalement avec l’aide des globules blancs qui répondent à des
substances messagères. Pour que les macrophages puissent se rendre à l’endroit
de l’infection il est nécessaire qu’ils quittent le circuit sanguin (le réseau du métro par analogie métaphorique).
Pour cela ils
disposent d’un dispositif qui consiste à
sécréter des enzymes digérant le collagène.
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Ce système
ouvre la paroi circulatoire du sang
(analogiquement les portes de la rame s’ouvrent pour que les voyageurs, en
l’occurrence les macrophages, descendent et se rendent sur leur lieu de
travail). C’est par cette - fissure - que
les macrophages passent du flux sanguin au tissu environnant, proche de
l’endroit infecté. Aussitôt après, cette ouverture se referme. Les macrophages
vont se frayer un passage dans le tissu conjonctif par le même procédé
d’ouverture et de fermeture au fur et à mesure de leur progression vers le lieu
d’intervention.
Ce mécanisme peut se résumer suivant le principe Yin
Yang, plein/vide, ouverture/fermeture.
L’ouverture se produit lorsque les mécanismes qui détruisent le collagène
l’emportent sur les mécanismes qui produisent ce collagène. La fermeture est le
phénomène inverse.
Pour vivre en bonne santé, là encore, il est
indispensable que les mécanismes d’ouverture et de fermeture s’équilibrent.
Fermons cette longue parenthèse et reprenons le
déroulement de l’existence qui peut nous conduire à l’impuissance face à la
maladie si nous ne prenons pas de précautions.
Au départ de l’existence nous ne savons pas très bien
nous comporter par manque d’expérience. C’est le début du chemin de notre
réalité concrète. Les possibilités paraissent innombrables, au point de
provoquer une certaine confusion. A cette période il est judicieux de se fier à
l’habilité des adultes. Mais très rapidement nous voulons nous émanciper avec
la fougue de la jeunesse, ce qui est bien normal.
Cette folie juvénile comporte des risques tant que
cette impétuosité n’a pas été maîtrisée par l’éducation. C’est l’âge où les conditionnements réflexifs s’attachent le plus
aisément à la personnalité (c’est le principe de la Programmation Neuro
Linguistique) et déterminent
l’évolution future de l’individu dans l’existence. Les bonnes ou les mauvaises
habitudes sont prises à ce moment-là. Le but de l’éducation est justement de
freiner cet excès d’exubérance sans la détruire pour autant. Là est la
difficulté entre trop et trop peu de fermeté.
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Ce conditionnement intérieur gouvernera pour une bonne
part nos réactions inconscientes par la suite. Trop de relâchement au départ
peut faire de nous des êtres sans consistance, trop de dureté peut se traduire
plus tard par de l’agressivité mal contrôlée. Dans les deux cas, cela conduit à
l’impuissance dans la gestion de notre vie
Si c’est le cas, notre existence n’est plus menée que
par les circonstances extérieures. Ces dernières conditionnent alors nos
réactions instinctives sans le contrôle de notre raison.
Où se trouve notre libre-arbitre ?
Pour abattre les obstacles la bonne méthode ne
consiste, ni à s’asseoir pour les contempler, ni à s’arc-bouter sans réfléchir
pour les vaincre. Les événements se modifient progressivement avec notre
complicité dans le rythme du temps. Pour éviter d’interférer dans le cours
naturel des choses et provoquer ainsi des calamités pour ne pas avoir inscrit
notre action dans le déroulement du temps, nous devons nous abstenir de réagir par
impulsions. De plus nous devons connaître nos limites afin de ne pas agir par
ignorance. La méconnaissance ne peut en aucun cas nous dédouaner et nous rendre
innocent des effets de nos actions.
L’imprévoyance nous conduit à l’impuissance pour tenter
de réduire ensuite les dégâts provoqués dans la durée par notre
inconséquence.
Il n’est pas possible de revenir en arrière sur les
événements passés, par contre nos errements doivent nous servir d’expérience
pour ne pas les renouveler.
De même les catastrophes extérieures sont des maladies
environnementales au même titre que nos maladies. Elles ne se produisent pas
non plus sans causes.
Chaque situation au départ doit être canalisée à
l’image du jeune enfant qui a tendance à partir dans toutes les directions.
Cette énergie, si elle n’est pas contrôlée, risque de s’épuiser rapidement dans
la multiplicité des projets ; encore une forme d’impuissance !
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De plus, le jeune doit comprendre que l’union fait la
force. L’impuissance individuelle n’est pas synonyme d’impuissance collective.
Mais cette puissance collective doit, elle aussi, être maîtrisée. Dans le cas
contraire, elle flambera dans l’enthousiasme de l’action immédiate mais
s’éteindra comme un feu de paille faute de carburant.
Où cherchez cette énergie ?
A titre individuel : à l’intérieur de notre être. Nous
devons rechercher ce qui l’anime, lui donne et lui maintient la vie.
Cette propriété du vivant, du mouvant, est commune à
tous les êtres, de l’organisme unicellulaire à l’être humain. Vaste sujet de
méditation et de réflexion !
Cette énergie de vie fait de nous un sujet et non pas un objet.
Cette
réflexion va redonner de la force et permettre à l'être de comprendre, comme le
dit le Yi Jing « La réalité des dix
mille êtres ».
Ce qui veut dire, saisir le développement de la vie
dans ses multiples formes dans l’espace et dans le temps. C’est se mettre en
relation avec le naturel qui constitue la vie des dix mille êtres, donc la
santé. Trop s’en éloigner provoque la maladie. A trop tirer au puits on
l’épuise. En d’autres termes, c’est tuer la poule aux œufs d’or et se créer soi-même des problèmes. La
vie est précieuse et doit être entretenue.
Ce qui pose problème dans l’existence est le fait que l’organisme
(comme l’environnement) soit capable de supporter de multiples agressions et
blessures ; seule la durée fait apparaître les dégâts à long terme. Au moment
où nous pourrions agir nous ne le faisons pas et quand nous le voulons notre
impuissance nous accable. Nous abusons de notre bonne santé sans envisager les
conséquences.
Nous ne devons pas non plus confondre maladie, situation anormale, et usure normale
de l’organisme.
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Dans tous les cas ce qui est petit peut être contrôlé,
laisser les choses aller présente de graves inconvénients. Nous ne devons
jamais oublier tout au long de notre existence la nécessité vitale de vivre en
harmonie avec deux forces contradictoires. Ce qui signifie trouver l’équilibre
entre les contraires Yin et Yang. Aucune de ces énergies n’est bonne ni
mauvaise, c’est de l’union de ces contraires que naît et se développe la vie
manifestée.
Cette tension féconde produit des effets lents mais
constants et sûrs, bien éloignés de notre impatience occidentale qui, pour
obtenir des résultats très rapides, gaspille une énergie considérable. Il y
faut la juste mesure mais aussi y mettre de l’endurance, ce que nous ne savons
plus faire.
En cas de maladie nous exigeons des résultats
immédiats sans efforts de notre part. En général les troubles sont le résultat
négatif d’un long pourrissement. Il est logique que le fruit positif des
remèdes implique un mûrissement analogue. Heureusement que le corps se répare plus vite que les cellules ont mis à se détériorer.
Dans le déroulement de l’existence un certain nombre
d’erreurs sont inévitables et ne doivent pas nous culpabiliser.
De plus, nous serons parfois obligés de trancher et
faire des choix douloureux. Cela ne doit pas nous attrister si nous les
accomplissons avec discernement et humanité autant pour nous qu’envers les
autres. Appliquer la règle d’or : « Ne pas faire aux autres ce que nous ne
voudrions pas que les autres nous fassent ». Enfin quand on se sent épuisé,
dépressif, à bout de forces, de ressources comme l’on dit, il faut se
ressourcer. Ce qui signifie rétablir la libre circulation des énergies Yin et
Yang en soi, en pratique - changer de peau -.
Il est indispensable de rejeter ce qui est ancien et a
vieilli. Trop s’accrocher au passé et vivre dans la nostalgie bloque notre
évolution vers ce qui est nouveau. Cela se fait à partir de notre organisation
interne. Là encore, la déprime n’est que l’aspect physique d’un
dysfonctionnement d’origine énergétique déclenché par notre émotionnel. Ce
penchant naturel ne peut être stoppé que par un acte de volonté. Cela ne veut
pas dire faire table rase de tout son passé mais trier ce qui est utile, voir
essentiel, pour continuer à progresser. Vivre avec des souvenirs est bien
différent du fait de s’encombrer de nostalgie.
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Dans ces moments de changements radicaux nous ressentons
deux sortes de sentiments contradictoires, d’une part la nécessité d’un
renouvellement et, d’autre part, la crainte de bouleverser nos habitudes.
Pour arrêter un processus morbide nous devons
renverser la situation habituelle, c’est-à-dire mettre notre raison à
l’intérieur de nous-mêmes afin de juger froidement la situation et mettre pour
cela dehors, pour un moment, nos émotions. Dans ces moments-là notre affectif
nous affecte trop pour être pris en compte.
Pour accomplir cette transformation de soi, nous
devons au préalable concentrer nos forces, ne pas nous disperser. En d’autres
termes ne pas courir plusieurs lièvres à la fois. Le but est de retrouver
l’harmonie en se recentrant. Cette harmonie ne se décrète pas, elle se
construit étape par étape et s’entretient.
Nous ne devons jamais oublier que l’union n’est pas un
centre isolé mais est en interaction permanente avec un ensemble. Ce centre
sert de point d’ancrage à un cosmos qui remplace un chaos où les éléments sont
dispersés, à l’image de l’univers qui est chaos avant d’être cosmos.
Ce travail de remise en ordre est décrit de façon
similaire au plan physique par l’interaction des contraires Yin Yang. Cet
échange se déroule de bas en haut et de haut en bas du corps par les méridiens
d’acupuncture. Les aiguilles de l’acupuncteur rétablissent l’harmonie au plan
physique mais leur action bienfaisante, pour durer, doit être accompagnée d’une
remise en ordre au plan psychique.
Cette remise en cause du plan psychique doit se faire
avec prudence et se développer de manière progressive. Eviter de tout
chambouler d’un coup en sous-estimant les difficultés. Nous devrions, au
contraire, accomplir progressivement une mue en profondeur. Dans le cas
contraire, nous risquerions de rester attachés aux conditions anciennes tout en
souhaitant un changement immédiat. Cette attitude d’impatience n’est pas la
meilleure méthode pour progresser à la recherche de soi-même. La bonne méthode
est de faire le tour de toute la situation, d’envisager tous les possibles et
leurs conséquences à court et à long terme.
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Cette introspection évite de ressentir des regrets
après coup. Changer pour changer ne sert à rien.
Ce labeur a pour but de modifier notre destin. Changer
notre destinée est possible mais c’est une activité difficile à accomplir.
L’équilibre à trouver est plus une frugalité
épicurienne librement consentie qu’un ascétisme contraignant.
A ce sujet voici un texte intéressant :
L’éducation
chinoise apprend à l’individu à ne pas être balayé par les débordements
émotifs, grâce à l’application - être au
centre -. Il va sans dire que ceux qui bloquent leurs émotions pour les besoins
de - l’étiquette -, sans avoir trouvé ni exploré leur centre constateront que
toute perturbation, toute instabilité du monde extérieur sera source de
désordre pour lui, sauf s’il réunit corps et esprit en son centre. Ainsi chacun
est responsable de lui-même et chaque personne détient les moyens de répondre à
cette responsabilité.
Pour les Chinois, trouver son centre consiste à ne faire
qu’UN avec le centre de l’univers, hors de la dualité des contraires Yin/Yang.
Car au centre
de soi, ou de l’univers, il n’y a qu’UN et donc comment et contre quoi UN
peut-il se battre ? Le combat ne peut voir le jour que s’il y a DEUX, et que
par la différence établie entre les deux …
La souffrance naît de l’oubli de cette unité
principielle. Ainsi la médecine chinoise est soucieuse du maintien de
l’équilibre de l’homme avec l’univers.
Ce qui aboutit à ces deux constats :
L’intérieur fleurit à l’extérieur, l’extérieur
gouverne l’intérieur.
Goutte après goutte, au même endroit, l’eau perce le
granit le plus dur. Note N°5
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Pour se libérer des entraves qui nous handicapent il
est nécessaire de défaire les nœuds, dans tous les sens du terme, physiques et
psychologiques et obtenir de ce fait un dénouement favorable. La bonne méthode
est logique, elle consiste à procéder à l’inverse des sentiments ou des actions
qui ont contribué à nouer notre physique et notre psychisme. - RE-sentir -
permet d’évacuer le ressentiment et comprendre l’origine des rigidités et des
blocages aux plans physique moral ou psychique.
C’est souvent à l’automne de sa vie que l’on ressent
le besoin de faire le point. C’est l’âge où les effets des causes deviennent
évidents. Ce bilan permet d’accepter plus sereinement ce qui vient, la
vieillesse et la mort. En ayant compris le cycle de la vie, le bonheur pourra
alors continuer vers le dénouement de l’existence sans crainte ni infirmités
excessives.
En ce qui concerne cette libération, ce détachement,
le texte du Yi Jing nous dit : « qu’il
tire trois renards avec une flèche jaune », la flèche symbolise la raison,
la couleur jaune est la couleur de la matérialité. Cette flèche jaune anéantit
les trois renards qui sont l’ignorance, la convoitise et la peur.
Les démons du passé ne hanteront plus l’individu
consciemment et inconsciemment. Pour cela il est indispensable d’être sincère
avec soi-même. Pour être efficace cette transformation ne peut être partielle,
elle doit déboucher sur un nouvel état d’esprit plus équilibré ; la raison doit
faire une place à l’intuition. Décider c’est écarter des - devenir - possibles
pour n’en retenir qu’un seul. Dans ces conditions le troisième âge peut être
l’occasion d’une nouvelle jeunesse heureuse non égoïste.
Cette
incorporation de notre être en accord avec l’harmonie Ciel/Terre axe du monde,
nous rattache à l’universel. Nous nous sentons partie d’un tout.
La médecine vibratoire et cellulaire que nous allons
aborder plus loin a pour objet le rétablissement de ces liaisons tant au plan
physique que psychique.
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Marion
« Bonjour
Papy ! Je vous présente mon ami Cédric »
«
Bonjour Cédric ! Je suis très heureux de
vous voir vous joindre à nous.
Marion !
As-tu commencé à appliquer les cogitations dans ta vie ? »
« Oui Papy et
d’une façon très ludique. Figurez-vous que Cédric, mon compagnon, n’a cessé de
me questionner toute la semaine. Il est musicien et sans arrêt il faisait des
rapprochements avec la musique. Il me faisait remarquer que c’est Pythagore qui est à l’origine du solfège. Il m’expliquait que la musique est avant tout
harmonique et mathématique. Je pensais qu’il allait venir un de ces jours
m’accompagner.
Préparez-vous
à une avalanche de questions car il est comme un enfant ; chaque réponse
déclenche une ou des questions nouvelles. Je sais que ce n’est pas pour vous
déplaire ».
« Voilà de
bonnes nouvelles pour mes neurones.
Comme prévu,
voyons comment doser et utiliser harmonieusement notre énergie vitale.
La fougue de
la jeunesse doit songer à préserver ses forces pour éviter d’être à court
d’énergie, de carburant, à la fin du chemin. Le bon sens nous fait voir que la
même situation à laquelle on a pris le temps de s’habituer nous permet
d’apprécier l’existence car on est capable de remarquer ce qui fait le sel de
la vie ».
« D’accord
mais vous savez bien qu’il vaut mieux
être riche et en bonne santé que pauvre et malade ».
« Les
proverbes ne sont que du bon sens obtenus par l’observation mais on ne doit pas
les isoler. Il nous est nécessaire de comprendre aussi que - l’argent ne fait
pas le bonheur -, il ne fait qu’y contribuer.
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Le fait de
remarquer le coté attrayant de l’instant où l’on se trouve permet de découvrir
que le Yin et le Yang sont neutres en eux-mêmes. Seule notre vision les
polarise en positif séduisant ou négatif rebutant. Il faut néanmoins savoir que
le risque de retomber dans le négatif est constant et nous oblige en permanence
à vérifier si nous ne tombons pas dans ce travers »
« Je trouve
d’après tout ce que vous me racontez que vivre une existence est difficile »
« A ton avis
pourquoi ? »
« Peut-être
parce que nous mettons trop d’émotions dans notre vécu ».
« En fait
c’est parce que notre matérialité a tendance à prendre le dessus. Toute notre
vie nous devrons équilibrer l’eau symbole de nos désirs, nos émotions, et le
feu qui représente notre volonté.
Comme je te
l’ai fait remarquer, il est raisonnable de donner à notre constitution physique
tout ce dont elle a besoin au départ de notre existence ! »
« Comme
Marion me l'a expliqué, si j'ai bien compris, il est nécessaire d’être en
opposition pour progresser »
« Oui Cédric,
mais une opposition constructive. La difficulté réside dans le fait qu’il faut
être au moins deux dans le même état d’esprit pour avoir un échange en vue d’un
apaisement. Il ne s’agit pas d’échanger pour avoir raison sur la position de
l’autre à tout prix »
« Si je
vous comprends bien cela est la clef du bonheur dans un couple »
« Exactement.
Le masculin est Yang (les hommes viennent
de Mars), les femmes Yin (elles
viennent de Vénus d’après le titre du célèbre livre Note n° 8 donc cette opposition complémentaire est nécessaire mais dans le
respect mutuel de nos différences et ne devrait jamais devenir une opposition
conflictuelle. Dans ce cas il s’agit de - crever l’abcès - comme l’on dit.
Toute
situation qui n’évolue pas stagne et meurt.
Notre tempérament naturel fonctionne de cette
façon évolutive et progressive. Ne pas y répondre se traduit par un manque
nommé -
vague à l’âme - »
« Il m’arrive
d’avoir moi aussi du vague à l’âme, de la mélancolie et si je ne réagis pas
rapidement j’ai un peu l’impression en effet de mourir à petit feu ».
« J’espère
que vous comprenez tous les deux pourquoi il est indispensable de ne pas en
rester là.
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En nous
confrontant pacifiquement, nous découvrons que la jeunesse est éternelle car
jeunesse et vieillesse sont avant tout un état d'esprit »
« Vous avez
raison car je me sens aussi à l’aise avec vous qu’avec bien des jeunes de mon
âge. Un certain nombre mériterait plus que vous que je les appelle Papy ».
« Tu es très
gentille et j’apprécie ton commentaire car dans ma tête j’ai toujours vingt
ans. La majorité des gens me dise qu’ils n’ont pas l’impression d’avoir l’âge
qu’indique leur état civil. Tant que nous sommes en vie nous pouvons
continuer d’accomplir et ne pas nous
asseoir sur nos lauriers. Cependant le début de la sagesse consiste à ne pas
présumer de nos forces. Nous devons acquérir de l’expérience avant de passer à
l’étape suivante »
« Vivre en compagnie d’autres êtres
humains n’est pas commode »
« Pourtant,
tous, nous recherchons dans la communauté une chaleur gratifiante. Ce ressenti
chaleureux ne peut être que le résultat d’un échange solidaire.
Quand les
moins civilisés, les moins bien éduqués, prennent le dessus, la vie en société
devient malaisée pour les plus respectueux »
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« Vous savez
que je vis dans un quartier populaire et je remarque qu’il suffit de quelques
trublions pour perturber la sérénité de l’ensemble. Quelle attitude est la
meilleure d’après vous ? »
« Pour ne pas
aggraver les choses, il y a lieu d’être fidèle à soi-même durant ces temps
difficiles, ce qui ne veut pas dire tout accepter, bien au contraire. Au
maximum éviter la confrontation que ces trublions comme tu les appelles
recherchent en définitive. Nous devons rester confiants en nous souvenant que
tôt ou tard les circonstances changeront.
« Le jour où les perturbateurs auront compris
cela ils auront fait un grand pas. Je vais leur conseiller de venir vous
écouter »
« Comme tu y
vas ! Si je comprends bien tu penses qu’un peu de chahut me ferait du bien »
« Vous avez
raison comme dans une classe cogiter ne va pas très bien avec chahuter, alors
bonne semaine calme et sereine en attendant samedi prochain ».
« Bisous ma
grande et tu es le bienvenu Cédric quand tu veux »
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CHAPITRE SIX
Le Bal des cellules
J’emprunte l’intitulé de ce chapitre en référence au
titre du livre du docteur Lewis Thomas paru chez Stock en 1977. D’après lui, la Terre ressemble plus à une cellule qu’à
un organisme. Tout dans la nature est en interaction permanente, en résonance,
et rien ne pourrait survivre isolément.
Il écrit : «
Notre planète est le plus résistant des systèmes qui se puisse imaginer,
protégé des hasards, elle est remarquablement armée contre la mort. C’est nous,
la partie délicate, éphémère et vulnérable … Parce que l’homme appartient à la
nature … ».
D’après lui, nos
propres cellules ne sont en fait que des écosystèmes très complexes composés
d’éléments indépendants, les mitochondries par exemple. Ces composants
possèdent chacun leur propre A.D.N. et communiquent entre eux en permanence
grâce à leur A.R.N.
Ils échangent
ainsi des informations pour vivre ensemble. De ce fait, il est illusoire de
parler du génome humain comme d’une entité autonome isolée du reste.
Nous ressemblons à un réseau d’entités autonomes, à la
fois émetteur et récepteur d’informations, à l’intérieur d’un ESPACE (notre
corps) dans la durée du TEMPS qui s’écoule durant l’existence de ce corps. Mais
également au-delà, à l’extérieur de ce corps, en liaison permanente avec
d’autres - mondes - (les autres hommes, les animaux, les végétaux, les minéraux
qui constituent la planète Terre). Ensuite
au-delà de la planète … Mais qui est « nous » et qui est « pas nous », d’après
cette description ?
En définitive, « nous » fait partie d’un ensemble que
nous appelons « pas nous ». Mais « pas nous » ne peut, malgré notre désir, être
exclu de « nous ». Nous formons ensemble un TOUT indissociable ;
INDIVIDUELLEMENT nous ne sommes RIEN.
L’organisation structurelle des êtres vivants découle
de ce principe. La physique nous apprend que - tout est énergie -
Elle est en soi un transfert d’informations, ce qui
veut dire que tout transfert d’informations équivaut à un échange d’énergie. L’information
Néguentropique (qui amène de l’ordre) se
paie par une entropie dissipatrice (un désordre) qui équivaut au positif et au
négatif ou Yang Yin d’une même réalité physique. Cela aboutit à plusieurs
niveaux d’organisation constitués par des systèmes interconnectés qui se
complexifient.
En physique, ce sont les particules, les atomes, les
molécules etc. En biologie, les cellules, les tissus, les organes etc. Cet
échange d’informations peut se faire soit sur un même niveau de réalité, par
exemple avec le règne minéral, végétal etc., soit sur des plans
différents.
Chaque plan correspond à un niveau d’énergie de même
nature, mais également à une longueur d’onde contenue dans le spectre de
fréquences et d’amplitudes de cet état de l’énergie. L’information se
transmettrait par un balayage des longueurs d’ondes en fréquences et en
amplitudes afin d’atteindre tous les niveaux.
Les énergies les plus élevées descendent vers les plus
basses, transmettent (encore faut-il que le récepteur soit allumé et à
l’écoute) et recueillent des messages qui remontent (si les émetteurs situés
plus bas que la source émettent). Ce
va-et-vient est incessant (à l’image de l’échelle de Jacob de la Bible).
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Il en découle que toute partie doit s’organiser par
rapport à un ENSEMBLE. D’entrée de jeu il y a confrontation entre les intérêts
individuels de cette partie et ceux
collectifs de cet ensemble. De là résulte la première source de conflit, de
maladie.
Pour survivre
il est indispensable de dialoguer. Dès le départ on trouve cette double
disposition, l’A.D.N construit, l’A.R.N. communique. La cellule devient capable
de stocker de l’information qui ne servirait à rien si elle était incapable de
la transmettre.
Pour communiquer il faut établir un langage (donc un
signe qui se transforme en signifié, en signification). Celui de l’A.D.N. est
établi par quatre bases azotées (A.G.C.T.
les signes de l’a.d.n.) qui se mélangent comme nos lettres alphabétiques
pour former des mots dans ce langage signifié que les cellules comprennent.
Ce langage s’exprime à l’aide de soixante-quatre
triplets ou codons (ou mots composés en
excluant une lettre sur les quatre disponibles pour chaque triplet
composé). Ce sont toujours trois de ces - lettres - qui forment une séquence de
base, un mot code (ou codon).
A ce sujet voyons ce qu’en dit Jacqueline Bousquet,
Docteur es-science, biologiste chercheuse au CNRS, dans un article intitulé : «
Transfert d’information et biotemps ».
« La mémoire
est du TEMPS concentré. Cette mémoire se manifeste dans notre univers par une
onde, donc un champ morphogénétique de Sheldrake = champ de mémoire dont
l’A.D.N. ne serait que l’antenne réceptrice. Cette information des expériences
passées liée au temps se transforme lors de la réplication de l’A.R.N.
(divisions cellulaires).
Ce transfert
de mémoire est situé dans les appareils dits reproducteurs, autrement dit les
MATRICES.
Au niveau
atomique c’est le neutron
‘’
moléculaire ‘’ l’eau
‘’
du génome ce sont les transposons
‘’
de la cellule c’est le centriole
‘’
de l’organisme ‘’ l’appareil sexuel
‘’
des plantes ‘’ la fleur
‘’
des galaxies ce sont les trous
noirs
Une
information se présente donc comme une onde électromagnétique.
Extrait : Revue 3ème Millénaire N° 4
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Avez-vous remarqué ces volées d’étourneaux virevoltant
dans le ciel en soirée ? Ils exécutent un ballet harmonieux, changeant de direction
en parfaite synchonicité comme s’ils ne formaient qu’une seule individualité !
De manière analogue les bancs de poissons s’assemblent
au point de se comporter comme un poisson unique. A quel signal obéissent-ils ?
En fait, ils se comportent à la manière des cellules de notre organisme. Elles
échangent des informations, comme décrit ci-dessus par Jacqueline Bousquet,
pour maintenir cet organisme collectif dans une diversité harmonieuse.
Cette harmonie dans la diversité permet la santé
individuelle. A contrario, la dysharmonie, la désynchonisation plus ou moins grande, produit des maladies
plus ou moins graves.
Nous humains, êtres plus évolués, avons pris notre
autonomie par le développement de notre raison. Il n’empêche, qu’en certaines
circonstances, nous réagissons de la même manière synchrone. En effet, dans les
mouvements de foule déclenchés par la panique par exemple, nous débranchons
brutalement notre raison logique. Cela a pour effet de nous reconnecter au
système général d’information (informatique ou informatisé) de notre espèce.
Notre organisme passe alors en pilotage automatique et notre comportement de
groupe ressemble à s’y méprendre à un vol d’étourneaux.
Il y a là matière à réflexion et précaution à prendre
sur les manipulations possibles et relativement faciles des foules. Ne nous
leurrons pas sur la réalité de ces craintes. C’est l’aspect négatif possible.
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Voyons l’aspect positif : Au regard de ce fait il est
probable que nous avons accès à titre individuel à toute l’information de la
biosphère. Elle nous est transmise sous forme d’ondes électromagnétiques
véhiculées par les photons du système solaire.
Poursuivons la lecture de l’article ci-dessus de
Jacqueline Bousquet : ……… Nous pouvons alors, sans trop extrapoler,
dire qu’avec le début de notre univers est apparu le TEMPS qui s’est enfermé
dans des structures négatives.
Si l’on
imagine l’énergie cosmique infinie et non polaire le seul fait d’enfermer une
énergie information qui ne va cesser de s’accroître revient à polariser la
structure qui va voir ralentir ses vibrations par rapport à l’ensemble et par
réaction susciter un signe + qui lui correspond, ceci pour conserver
l’équilibre énergétique à tout moment. Ainsi tout signe +, c’est à dire tout
atome d’hydrogène dont nous savons qu’il est à la base de toute architecture de
l’univers, est conditionné par une mémoire contenu dans l’électron (Voir à ce
sujet Note 6) et qui correspond à une forme précise, un champ morphogénétique.
Il existe ici un dynamisme.
Au début de
l’univers les particules vont avoir du mal à persister ; en effet leur mémoire
relativement vide ne leur permet pas un éloignement suffisant pour éviter
l’annihilation, mais au fur et à mesure, leur mémoire va se charger et leur
énergie interne = temps (soit durée) s’enferme dans ces structures où elle sera
à l’abri.
Nous verrons ainsi se former les différentes
particules connues en ayant bien présent à l’esprit que ce qui s’affronte +
et - (l’énergie de ses oppositions Yin
Yang) ne peut se trouver dans le même univers physique : l’électron n’y est
pas. Il ne se manifeste que par sa trace électromagnétique sa MASSE, constituée
d’un gaz de photon et de neutrinos, est ailleurs. Ailleurs, c’est à dire dans
l’espace électronique qui se situe hors de notre monde concret, dans un monde
parallèle, ce qu’affirme et constate la physique. Cela n’empêche pas d’utiliser
les effets électroniques dans notre monde physique dans nos appareils
électroniques, télé etc. bien que la cause : les électrons, soit hors de notre
univers physique.
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………… D’où
vient donc l’énergie ?
Tout
simplement des « Matrices » telle l’eau, qui représentent des interfaces entre
les champs morphogénétiques et la matière telle que nous la connaissons.
………… Nous
avons vu que l’on peut relier une forme à SA vibration et vice versa. Une
vibration est l’inverse d’un TEMPS, puisqu’elle se définit par une fréquence
qui est une quantité (soit une dimension qui occupe de l’ESPACE) par unité de
TEMPS
(Résumons : une vibration dans l’ESPACE dans la durée
du TEMPS donc dans l’ESPACE/TEMPS où énergie et masse sont équivalant car E =
MC2)
Une forme se
déployant dans l’ESPACE à partir d’une énergie potentielle, telle un neutron,
un centriole ou l’eau, va consommer du TEMPS (exactement comme un ovule
fécondé, départ d’un être, va utiliser des années tout au long de son
existence) puisque nous sommes matériellement dans un ESPACE/TEMPS et, à
contrario, une forme qui se défait dans l’ESPACE va restituer du TEMPS sous
forme d’une énergie mémorisée.
Qui dit mémoire dit expérience au cours
d’un vécu, on nomme communément cela le poids des ans.
Probablement
quand nous mourons ce qui nous constituait se transforme également en énergie
mémorisée. C’est notre conscience chargée de son vécu, le poids des ans, qui se
dégage de la matérialité.
Ce qui précède est extrait d’une série d’articles de
Jacqueline Bousquet, parus dans la revue 3ème Millénaire déjà citée, dont le
dernier en février 1988 page 79 du N° 8.
Le rapprochement avec les chapitres précédents est très
intéressant à plus d’un titre. Il me permet d’étayer ma démonstration sur des
observations scientifiques sérieuses. Vu sous cet angle la médecine chinoise
devient rationnelle démontrable et
explicable. Elle permet de toucher du doigt que, là encore, les mêmes lois sont
en action.
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Rappelons
schématiquement que les six énergies circulent dans les douze méridiens en
interaction, ce qui établit un rythme, une vibration. L’être humain est ainsi
constitué de six couches.
SCHEMA d’organisation d’après le Yi Jing
1ère couche externe : Tai
Yang
2ème
couche ‘’ :
Shao Yang
3ème
couche ‘’ :
Yang Ming
1er TRIGRAMME
= 3 YANG
EQUILIBRE au CENTRE
2ème
TRIGRAMME = 3 YIN
4ème couche
interne : Tai Yin
5ème
couche ‘’ :
Jue Yin
6ème
couche ‘’ :
Shao Yin
TOTAL
UN
HEXAGRAMME = UN HUMAIN
Cette classification est comparable à l’organisation
énergétique hindouiste ou de bien d’autres civilisations. Quand les trois couches Yang n’arrivent plus à défendre le corps contre
la maladie, celle-ci s’infiltre dans les niveaux énergétiques Yin, alors
l’organisme est menacé dans son ensemble. Quand la maladie atteint le dernier
niveau Shao Yin c’est extrêmement grave, car la perte des liquides annonce la
mort.
Ce principe de résonance universelle concerne aussi
bien les objets que les êtres. Il est facile de l’observer.
Pour les objets :
Il suffit de placer plusieurs
horloges à balancier de même longueur dans la même pièce. Initialement elles
battront la mesure au même rythme mais en déphasage les unes par rapport aux
autres. Au bout d’un jour ou deux elles se synchronisent. Si, à ce moment, on
en désynchronise une, en quelques heures elle se remet en phase avec les
autres. Il s’agit bien d’une synchronisation de phase automatique sans aide
extérieure.
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De la même manière, en grattant une corde sur l’une de
deux guitares bien accordées, la seconde guitare vibre spontanément et produit
la même note par résonance.
Pour les êtres :
Au plan physique, il est bien connu que les cycles
menstruels de femmes vivant en communauté tendent à se synchroniser, entre
autres exemples.
Au plan psychique, l’amour peut être considéré comme
un phénomène de résonance entre deux êtres, le couple se forme. La perte de
cette résonance rompt l’harmonie et crée un déphasage, le couple se défait et
s’éloigne.
Une leçon à en tirer serait celle-ci : Chaque fois que
notre esprit dérive dans les marécages du catastrophisme, du scandale,
entretenus par les médias avec notre complicité, puisque nous regardons ou
écoutons, nous nous mettons en résonance avec la peur et nos vibrations de
bonne santé chutent vers ce diapason de bas niveau, de maladie.
L’idée de la santé crée la santé. Nous vérifions la
qualité de notre nourriture ou de notre boisson ; contrôlons donc la qualité de
ce qui pénètre dans notre tête et qui nourrit notre émotionnel si important
comme nous l’avons remarqué précédemment.
En dernière analyse, à moins que vous puissiez me
démontrer le contraire, l’être humain est un système de résonance. Au plan
physique cela se traduit par un corps en vibration régulière et périodique et
l’on pourrait appeler ce corps « oscillateur à longueur d’ondes multiples ».
Sur quoi se règle l’ensemble vibratoire régulier et
périodique ? La réponse semble évidente : sur les battements du cœur en
harmonie avec le rythme respiratoire.
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Le squelette et les organes oscillent de façon unifiée
à une fréquence de sept cycles par seconde dans un corps sain.
Il y aurait beaucoup à dire sur ces phénomènes de résonances
et sur la nécessité de synchroniser nos organes et nos viscères avec nos corps
énergétiques. Nous en reparlerons dans le deuxième tome. Les militaires
connaissent bien les possibilités négatives des ondes à très basses fréquences.
Nous verrons le côté positif au chapitre suivant sur
les traitements déjà possibles ou concevables, en particulier avec les très
hautes fréquences.
Une réflexion instructive du docteur Lewis Thomas.
« Les hommes
qui dirigent les affaires internationales sont, en général, doués de sens
pratique. On leur a enseigné que le monde est fait de systèmes antagonistes, ce
qui compte c’est la force, qu’on ne parvient pas à ses fins sans agressivité,
que seul survit le mieux adapté, et que seul réussit celui qui peut le plus ».
(Le bal des
cellules, page 52)
Il poursuit, pour
nous faire découvrir l’inexactitude de ces affirmations, en nous décrivant
l’écosystème du termite, dont la complexité est énorme.
Il cite page 54 :
« Margulis a
récemment résumé l’ensemble maintenant considérable d’arguments qui montrent
que la cellule nucléée actuelle a été constituée peu à peu par la réunion
d’êtres procaryotes, … Les centrioles qui sous-tendent les microtubules sur
lesquels les chromosomes sont suspendus pendant la mitose sont eux aussi des
êtres autonomes.
Il existe une
force sous-jacente. Si nous pouvions comprendre ce qu’est cette force, nous
commencerions à comprendre le processus par lequel les cellules isolées
s’unissent pour construire un métazoaire, atteignant la perfection de la rose,
du dauphin et, bien entendu, de nous-mêmes.
Il
apparaîtrait peut-être que la même tendance est à la base de la réunion des
organismes en communautés, des communautés en écosystèmes et des écosystèmes en
la biosphère.
Si c’est ainsi que le monde est construit,
nous en viendrions à voir dans l’immunité des manifestations évolutives
secondaires, nécessaires à la régulation et à la modulation de la symbiose, et
destinées non à détruire le processus, mais seulement à le maintenir dans
certaines limites ».
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De tout ce qui précède il est logique de déduire que
la santé ou la maladie se manifestent au niveau des millions de cellules qui
composent notre organisme.
La maladie est la manifestation :
soit d’un dysfonctionnement dans la programmation de
la duplication des cellules, donc de leur renouvellement continuel,
soit dans l’alimentation ou l’assimilation de
l’ensemble des nutriments nécessaires à l’existence de ces millions de
cellules.
La guérison de ces troubles, effets de multiples
causes, devrait être conduite suivant les cas, soit au niveau de la
programmation, soit au niveau de l’alimentation des cellules, soit enfin aux
deux aspects simultanément.
De là, les notions de,
Médecine cellulaire :
Les
vitamines, les acides aminés, les hydrates de carbone, les lipides, les
minéraux et les oligo-éléments sont nécessaires à bon nombre de réactions
biochimiques dans chaque type de cellules et dans chacune d’entre elles à titre
individuel. Un apport insuffisant, ou de mauvaise qualité, de ces nutriments
cellulaires est à l’origine de la plupart des dysfonctionnements de
l’organisme.
Un apport
quotidien optimal de ces substances est la clé d’une prévention et d’un
traitement de base des maladies.
Médecine vibratoire :
En cas de
troubles ils peuvent aussi résulter d’une programmation inopérante ou d’une
déprogrammation partielle ou totale du plan énergétique des cellules. Il en
résulte une mauvaise assimilation, même de produits de qualité, par
l’organisme.
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Les outils de réception étant endommagés les messages
transmis par les énergies cosmiques et telluriques sont alors mal interprétés.
Le résultat de cette dysharmonie entre le plan cellulaire et le plan
énergétique se nomme : MALADIE.
Reste bien sûr,
la Médecine
réparatrice et chirurgicale, puis la Médecine psychologique et comportementale.
Viennent ensuite les notions d’éducation et de citoyenneté
qui ont à voir avec le maintien de la santé globale pour soi et pour les
autres. Ne dit-on pas ? : « Il ou elle me gâche la vie ! ».
La santé résulte d’un mode de vie sain accompagné
d’une alimentation équilibrée et variée de qualité dans un environnement
énergétique harmonieux.
En fait, la force sous-jacente dont parle le docteur
Lewis Thomas serait la loi naturelle, le TAO chinois, mis en œuvre
principalement par les deux organites les plus importantes communes à tous les
organismes, à savoir les mitochondries dans le monde animal et les
chloroplastes dans le monde végétal.
Cette loi est explicite dans le TAO TE KING, livre
antique chinois. Ce qui se traduit par : « le livre de la VOIE et de SA VERTU
». La vertu et la voie découlant l’une de l’autre il en découle que le TE (la
vertu du Tao) de la philosophie chinoise est la loi morale écologique de
respect mutuel de l’ensemble des organismes.
Ce respect va des particules élémentaires à l’ensemble
du cosmos pour la simple et bonne raison que nous ne sommes pas différents dans
nos éléments constitutifs. Nous ne formons en définitive qu’UN SEUL organisme.
Cet organisme ne peut être maintenu en bonne santé que
GLOBALEMENT.
Ce qui précède est extrait du livre : Le bal des
cellules et du livre Titre A
Et de
Note N° 5 Tout sur la Médecine Chinoise
du Docteur Denis COLIN
et Catherine BARRY
chez M.A.
Editions en 1989
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Marion
« Bonjour
Papy ! Quelle belle matinée ensoleillée aujourd’hui et quel contraste par rapport
à la journée d’hier où il a plu toute la journée. En fait qu’on le veuille ou
non il y a toujours une alternance »
« Beau sujet
de réflexion que nous pouvons aborder si tu veux.
La sagesse
ancienne nous dit : Regarde la nature elle t’enseignera. Que nous enseigne
cette alternance que tu as remarqué ce matin ? »
« Qu’après la
pluie vient le beau temps ! »
« Oui bien
sûr mais tu vas voir que derrière ce constat se cache un des grands secrets de
l’univers. Il n’est secret simplement parce que nous ne savons pas observer
suffisamment cette nature. Le secret est là sous notre nez.
Je vais te le
faire découvrir.
Derrière
cette alternance il y a le phénomène d’opposition qui sous-tend nos cogitations
du samedi depuis le début. Un exemple, tu parles et je t’écoute, puis je
reparle et tu m’écoutes. Là il y a alternance mais si nous parlons ensemble il
y a opposition.
En fait, il y
a deux sortes d’oppositions : l’opposition constructive ou l’opposition
d’affrontement.
Observons le
débat politique. Soit il y a une dictature et pas d’opposition admise et de ce
fait il n’y a pas d’alternance sans violences. Soit nous sommes en démocratie
et il y a une majorité au pouvoir et une minorité dans l’opposition. Sans
contre-pouvoir donc sans opposition pas de démocratie. »
« Votre
démonstration est difficilement contestable ».
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« D’où vient
la contestation, tout simplement des buts de ce contre-pouvoir ; soit lutter
pour reprendre le pouvoir dans une alternance sans programme véritable pour
améliorer le sort du plus grand nombre, soit se servir de ce pouvoir que
constitue cette opposition qui devient un outil de proposition. Si ces
propositions sont plus valables que l’équipe au pouvoir et que celle-ci en
tient compte, il y a progrès. Dans le cas contraire le moment venu l’alternance
leurs donnera le pouvoir naturellement. Le pouvoir antérieur passe alors dans
l’opposition. Le choix pour cette opposition peut être d’utiliser ce pouvoir en
nuisances pour tenter de faire échouer la partie adverse au lieu de jouer le jeu
de l’alternance positive. Tu vois il n’y a pas besoin d’être un politologue
chevronné pour résumer la politique ».
« Je comprends mieux le jeu politique et ses
enjeux »
« Derrière
cette alternance il y a la grande règle de l’univers en 3 dimensions, qui
constitue notre réalité tangible et perceptible avec nos 5 sens, qui ne peut
exister que par l’OPPOSITION de ses contraires Yin/Yang et qui fonctionne grâce
à l’énergie unique de ses OPPOSITIONS Yin/Yang.
Sur un autre
plan nous verrons plus tard qu’il existe une troisième voie que je nomme le «
Chemin du Funambule ».
Sans les deux
bornes de ta batterie, l’une de polarité négative (Yin) et l’autre de polarité
positive (Yang) tu n’aurais pu mettre ta voiture en marche pour me rejoindre.
Si tu observes bien tout dans l’univers exige cette opposition constructive en
associant ces deux forces dans un but commun. Si ces deux forces tendent de se
détruire en utilisant chacune de son côté son énergie il y a arrêt de la force
commune par le phénomène de la neutralité bien connu en électricité ou en
chimie.. C’est exactement comme si tu mélanges un acide et un alcali tu obtiens
une substance inerte »
« En vous
écoutant je perçois très bien l’unité qu’il y a entre la chimie, la physique,
même la philosophie etc. ».
« Continuons
sur cette lancée. Tu as vu que si nous ne sommes pas en équilibre en harmonie
nous risquons la maladie.
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Fermons cette
longue parenthèse et reprenons le déroulement de l’existence qui peut nous
conduire à l’impuissance face à la maladie si nous ne prenons pas de
précautions.
Au départ de
l’existence nous ne savons pas très bien nous comporter par manque
d’expérience. C’est le début du chemin de notre réalité concrète. Les
possibilités paraissent innombrables, au point de provoquer une certaine
confusion. Mais les conditionnements culturels et familiaux de notre enfance et
adolescence gouverneront pour une bonne part nos réactions inconscientes par la
suite. Trop de relâchement au départ peut faire de nous des êtres sans
consistances, trop de dureté peut se traduire plus tard par de l’agressivité
mal contrôlée. Dans les deux cas, cela conduit à l’impuissance dans la gestion
de notre vie.
Si c’est le
cas, notre existence n’est plus menée que par les circonstances extérieures.
Ces dernières conditionnent alors nos réactions instinctives sans le contrôle
de notre raison. Où se trouve alors notre libre-arbitre ? »
« Je vois
bien où est le problème pour les jeunes de tout les temps à l’adolescence.
Tenter de tout mettre en l’air ou se soumettre »
« Tu as vu
juste. La solution, à mon sens, est pour un jeune de vingt et un an de faire le
tri pour lui et de garder ce qui lui convient et qui ne nuit pas aux autres.
Personnellement je continu de me déprogrammer chaque jour au fur et à mesure
des résultats que je constate par mes actions et celles des autres »
« Donnez-moi
des exemples s’il vous plait pour que comprenne mieux »
« A titre
personnel je me suis rendu compte qu’il ne me sert à rien d’étaler mes
problèmes car la réaction habituelle est que les autres vont m’inonder de la
litanie des leurs. De ce fait ma poubelle est doublement remplie et je n’ai
rien reçu en retour.
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La politique et les religions qui souvent
deviennent sectaires me font m’en éloigner, mais je continu d’observer ce qu’il
y a de positif dans tous les domaines, y compris ces derniers. Par contre je
suis très attentif afin de déceler où est l’hameçon »
« Là je vois
mieux comment appliquer dans ma vie les changements à effectuer suivant mes
observations et les remarques souvent entendues : si j’étais toi, à ta place
etc. Seulement voilà, personne n’est à ma place. De plus ces conseils nous sont
assénés alors que l’on ne demande rien »
« Moi je
leurs réponds, un peu sèchement parfois (à ceux qui ont les oreilles un peu bouchées)
: - reste à ta place plutôt que prendre la mienne - Je peux ajouter pour être
moins acerbe - tu n’avais pas vu que tu voulais prendre ma chaise - Par contre
je n’ai besoin de personne pour me faire remarquer qu’il n’est pas possible de
revenir en arrière sur les événements passés, par contre mes errements doivent
me servir d’expériences pour ne pas les renouveler »
« C’est ce
que vous vouliez me dire, de bien remarquer où est l’hameçon »
« Tu es une
bonne élève ! Si tu utilises correctement cette énergie de vie elle fait de toi
un sujet et non pas un objet ».
« Sujet me
fait penser à - sujet - d’un prince ou d’un roi ou de toutes autres seigneur ou
maître ».
« Tu as
raison, être Sujet par rapport à Objet ne veut pas dire être assujettie à …
Très vite le
seigneur ou maître se permet de transformer ses sujets en Etres dépendants de
son bon vouloir dévoués à son service et de fil en aiguille à ses caprices et à
l’arbitraire.
(Toutes
ressemblances avec la politique seraient fortuites et involontaires bien
entendu).
Il existait
autrefois une devise chevaleresque qui disait : - Noblesse oblige -
malheureusement elle n’oblige plus grand monde ».
« Si je vous
suis bien, cela voulait dire que le Pouvoir devait s’exercer sous le contrôle
moral personnel du dirigeant qui se faisait un devoir de s’appliquer à lui-même
les lois et contraintes qu’il imposait aux autres pour le bien commun »
« Tu as tout
compris. Cela voulait dire qu’il fallait une grande force morale pour ne pas
céder aux penchants naturels de tout être humain. De cette victoire sur
lui-même il tenait sa vraie Noblesse de cœur et non pas de sa naissance.
Une autre
devise qui avait cours dans ma jeunesse était : - Il faut d’abord apprendre à
obéir pour pouvoir commander - soit se rendre compte de la difficulté que l’on
demandera par la suite aux autres. Dans le cas contraire, les dirigeants diront
:
- y a qu’à …, faut qu’on … -
Tu vois
exercer le pouvoir avec lucidité et discernement n’est pas si facile.
Je pense que
pour aujourd’hui cela suffit car nous risquerions de tomber dans le piège de
donner des conseils bien inutiles »
« Je suis
contente car je vois que la politique, c'est-à-dire s’occuper de la cité, n’est
pas si compliquée à comprendre.
A samedi
prochain Papy pour une discussion imprévue. Je préfère avoir la surprise pour
ne pas avoir d’idées préconçues »
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92
CHAPITRE SEPT
La
Médecine vibratoire et cellulaire
Comme je l’ai déjà cité dans un chapitre précédent, la
guérison réelle du corps physique passe par les corps d’énergie qui le
programment.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Tout dans la nature est
en interaction permanente et rien ne pourrait survivre isolément.
D’après le docteur Lewis Thomas, il y aurait trois niveaux tout à fait distincts en technologie
médicale.
Le premier
consiste en ce qu’on appelle parfois « la thérapie de soutien ». Elle s’adresse
aux malades porteurs de maladies dont on ignore l’essentiel. Il s’agit d’une
thérapie de confort maximum et de soutien psychologique.
Le deuxième
qu’on pourrait qualifier de « thérapie intermédiaire » en ce qu’elle traite les
maladies que l’on connaît assez bien pour les traiter mais pas assez pour les
éviter.
Par exemple
les mesures dirigées contre les cellules cancéreuses et non contre les mécanismes
qui rendent les cellules cancéreuses.
Le troisième
consiste à chercher et à trouver les causes donc à prévenir l’apparition des
maladies.
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93
La science chinoise a déterminé depuis des millénaires
les principes de fonctionnement du cosmos dans son ensemble. Elle a établi que
le macrocosme et le microcosme fonctionnent ensemble en interaction (Hermès
Trimégiste nous dit la même chose : Ce qui est en haut est comme ce qui est en
bas).
Toute sa pratique médicale, y compris sa pharmacopée
et sa diététique étroitement liées, poursuit un même objectif : maintenir ou
rétablir un équilibre énergétique entre le cosmos et l’être humain.
Voyons dans un premier temps les principes qui
régissent la pharmacopée et la diététique chinoise.
Chaque
élément médicamenteux ou alimentaire est gouverné par le principe Yin/Yang,
encore appelé Plein / Vide. Ce qui confère pour chaque élément :
1°) une
NATURE du ciel
2°) une
SAVEUR de la terre
qui
produisent des impacts.
Ces impacts
sont eux-mêmes régentés par le principe Yin/Yang, les deux natures du ciel,
soit
YANG =
CHAUD (plus ou moins Yin/Yang
= très chaud ou simplement tiède)
ou
YIN = FROID
(plus ou moins Yin/Yang = très froid ou simplement frais).
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94
Rappelez-vous la médecine tibétaine qui classe les
maladies, soit chaudes ou froides.
Ces impacts
réagissent avec les cinq saveurs de la
terre qui sont : Amer lié au symbole FEU, Doux lié à la TERRE, Acre-piquant lié
au METAL, Salé lié à l’EAU, Acide lié au BOIS, l’ensemble produit, au centre,
le Fade qui est NEUTRE.
Les saveurs
sont accompagnées par les odeurs qui fonctionnent suivant le même principe.
Les ODEURS
sont célestes soit Yang, les SAVEURS sont terrestres donc Yin. Mais à chacune
des classifications Yin ou Yang se déploie à chaque sous-niveau un aspect Yin
ou Yang. Ce qui fait dire dans le Tao que dans le Yin il y a toujours du Yang
et dans le Yang toujours du Yin.
Le Yang et le
Yin sont relatifs, donc dans le froid de l’hiver qui est de nature Yin, le
moins froid sera YANG par rapport à plus froid qui sera YIN. Dans la chaleur de
l’été de nature Yang, la réaction est la même : moins chaud sera YIN par
rapport à plus chaud qui sera YANG, lui-même devient Yin par rapport à encore
plus chaud etc.
Schématiquement,
dans la pratique, il s’agit de rétablir les équilibres Yin / Yang perdus en éliminant
les énergies perverties. Pour nourrir son Tchi (l’énergie en équilibre) quatre principes sont mis en place :
Le rôle de
l’alimentation et de la respiration est d’agir au niveau de l’approvisionnement
des cellules en éléments nutritifs, à la combustion de l’énergie dans
l’organisme et à l’élimination des déchets.
Enfin le
mouvement et l’immobilité permettent le lâcher prise du SOI qui s’éloigne de
MON environnement. Cette approche du mouvement et de l’immobilité considérés
comme un tout harmonieux permet un contrôle naturel de la respiration et du
lâcher prise dans l’action. Comme
disent les Chinois c’est l’AGIR dans le NON-AGIR.
En physique, il est reconnu que la matière n’est pas
inerte mais en continuel mouvement interne, depuis le grain de sable jusqu’aux
montagnes les plus gigantesques. Un grain de sable paraît immobile, et
pourtant, il n’est que mouvements vibratoires. Il est composé d’atomes,
eux-mêmes constitués d’un noyau de protons et neutrons entouré d’électrons qui
gravitent autour, le tout en mouvement.
Cette manière d’agir dans le non-agir permet de se
déplacer comme un chat, sans à coup.
C’est ce que le
Yi Jing veut nous faire comprendre quand il nous conseille de - marcher sur la
queue du tigre de la vie, avec précaution -
afin de ne pas être mordu dans l’existence. En fait ne pas tomber
malade.
La pseudo indifférence extérieure des Chinois est le
fruit de l’éducation qui permet de ne pas être balayé par les débordements
émotifs. Il s’agit d’être centré dans le deuxième chakra hindouiste, le TAN
TIEN chinois, qui est le centre de l’équilibre en l’homme.
Ne pas confondre : blocage des émotions exigé par -
l’étiquette - qui n’est que RIGIDITE et FROIDEUR avec - Lâcher Prise - qui ne
signifie pas indifférence.
Quels sont les éléments de l’équilibre ?
Ils se trouvent dans l’environnement naturel, social
et personnel. Le premier conduit à la sagesse, les deux derniers, s’ils sont
conduits par la sagesse dans les applications quotidiennes, permettent
d’atteindre l’harmonie sociale et personnelle. Les deux sont en interaction
bien évidemment.
Les Chinois font une distinction entre les sentiments
harmonieux au nombre de cinq, en correspondance avec les cinq mouvements, et
les émotions au nombre de sept qui représentent leurs dérèglements.
Il est normal de ressentir des émotions mais il est
vital de les maîtriser pour pouvoir les contrôler. Les sentiments sont des
émotions, mais apaisées.
Pour résumer nous pouvons dire que l’univers n’existe
que par l’opposition de ses contraires Yin Yang et fonctionne grâce à l’énergie
de ses oppositions Yin Yang.
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Que penser des saveurs dans le monde chinois et dans
le monde moderne ?
La saveur
correspond au goût et détermine l’odeur d’une substance, les deux étant
rattachées aux cinq symboles.
GOUTS ODEURS
FEU Amer =
Roussi – Brûlé
En rapport avec les
vaisseaux.
TERRE Doux = Parfumée – Douce
En rapport
avec la chair.
METAL Acre
Piquant =Viande crue ou Sang
En rapport avec Peau, Poils.
EAU Salé =
Pourrie - Moisie
En rapport avec Os, Cheveux.
BOIS Acide =
Rance – Fétide
En rapport avec Muscles,
Ongles.
Les actions
de la pharmacopée chinoise
Les impacts correspondent
à l’œuvre du Tchi de la substance.
Pour la
nature
Chaud et
tiède nourrissent le YANG insuffisant et chassent le froid.
Froid et
frais nourrissent Le YIN insuffisant et purifient la chaleur ou le feu.
Pour les
saveurs
Le système
est complexe et dépend à la fois de la quantité et du type de saveur ingérée.
De plus, l’impact diffère selon que la prise est alimentaire ou médicamenteuse.
Nous ne citons ici que quelques exemples :
L’acide
nourrit le foie. L’amer nourrit le cœur. Les saveurs douces nourrissent la
rate. L’âcre nourrit le poumon. Le sel nourrit les reins. Nous ne devons pas
oublier que chaque organe est relié à un viscère. L’essence (Tchi ou énergie
vitale) est céleste, la forme (substance) est terrestre
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Le ciel et le
soleil sont Yang, la terre et la lune sont Yin, le corps humain y correspond.
Chez
l’humain, le Yang est l’extérieur, le Yin l’intérieur ; le dos est Yang, le
ventre est Yin, les cinq organes (foie, cœur, rate, poumon et rein) sont Yin,
les six entrailles (vésicule biliaire, intestin grêle, estomac, gros intestin,
vessie, triple foyer) sont Yang.
Le ministre
du cœur correspond aux organes, le triple foyer aux entrailles. Ce triple
foyer, ou triple réchauffeur, ne constitue pas un organe ou une - entraille -
matériellement repérable, mais une fonction liée aux mutations d’entretien de
la vie. Il comporte six termes regroupés deux par deux sous le titre de -
entrailles à l’extraordinaire pérennité -. Ce sont : cerveau et moelle, os et
vaisseaux, utérus et vésicules biliaires
Enfin nous ne
pouvons ignorer les actions des saveurs sur les niveaux énergétiques que sont
les méridiens.
… En fait, la
règle principale qui préside à l’utilisation de produits ingérés consiste en
une combinaison hiérarchisée et proportionnée permettant le contrôle de
l’action du produit principal,
directement et par l’intermédiaire des inductions d’équilibre qui résultent du
cycle des cinq mouvements-agents. Cette activité génère une réaction secondaire
et recherchée, en complément de l’action principale, et fournit de plus les
moyens de la prévention.
Ainsi, dans
les agressions climatiques, lorsque l’humidité est source de troubles internes,
leur correction s’effectue avec des substances de nature chaude et de saveur
amère. Leur action est complétée par deux adjuvants : acide et insipide.
EXPLICATION :
le chaud assèche l’humidité, l’amer dessèche par nature, l’acide resserre et
agit comme en pressant sur une éponge, l’insipide est diurétique. Ainsi l’excès
d’eau est éliminé
Note
5.
Que penser de nos comportements alimentaires actuels
au regard de ce qui précède.
Page
97
Depuis quelques décennies nous avons tendance à
consommer n’importe quels produits en toutes saisons, de plus d’origine
géographique très lointaine. Enfin, pour des raisons de commercialisation
standardisée à l’échelle de la planète, les industriels tendent vers des
denrées au goût et à l’odeur les plus neutres possibles, ou au contraire très
sucrées ou salées.
En fait, les préférences de saveurs et d’odeurs de
chaque peuple ont été déterminées au cours du temps pour répondre à un
équilibre bio-environnemental.
Quels sont déjà et quels seront dans l’avenir les
conséquences de cette standardisation sur notre santé physique et psychique ?
L’action de se nourrir doit être accompagnée du
plaisir de « bien manger » dans une ambiance calme et conviviale.
Le
- MANGER VITE - est le contraire du - MANGER SAIN -, nous pourrions ajouter :
quel que soit ce que l’on mange, même si c’est le meilleur. Le - Fast Food -
est une hérésie ! Rétablir des règles de bon sens dans ce domaine comme dans
bien d’autres devrait être déclaré « Action d’utilité publique pour la santé ».
Résumons, si possible, la médecine chinoise dans ses principes.
1°) Les
maladies et leurs manifestations cliniques se répartissent sur trois plans :
Plan de
l’univers, soit le climat, le Tchi cosmique et les rythmes,
Plan de
l’entourage, soit l’affectif et l’émotif,
Plan de
l’individu, soit l’alimentation et la sexualité.
2°) La pose
du diagnostic, suite aux quatre examens, repose sur :
La maladie
actuelle dans le contexte personnel « santé » du patient,
Le patient
dans ses relations avec les divers environnements : familial, professionnel,
affectif, social,
Les facteurs
déclenchants et les raisons qui ont permis leurs actions.
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98
CONCLUSIONS de L’EXAMEN COMPLET
Au terme des
investigations, le praticien est en mesure de répondre aux questions concernant
les caractères de la manifestation de la maladie actuelle, ses origines, son
évolution à court terme et son pronostic
En fonction
de huit règles (Principes de diagnostic résumés au chapitre deux (de cet
extrait), la maladie est reconnue :
Appartenir :
Aux six
niveaux,
ou aux quatre
couches,
ou au triple
réchauffeur,
ou aux
organes-entrailles,
ou aux
méridiens,
ou à
l’énergie, au sang, aux liquides
organiques.
Avoir été
provoqué par :
Un facteur
déclenchant d’origine externe,
un facteur
déclenchant d’origine
interne,
un facteur
déclenchant d’origine mi-externe et mi-interne.
Survenir chez
un malade :
Constitutionnellement
affaibli,
transitoirement
déséquilibré,
Evoluer à
court terme vers :
La guérison
sans séquelles,
la guérison
avec séquelles possibles qu’il convient de prévenir,
l’aggravation
endiguable,
l’aggravation
irrémédiable (aux yeux de la médecine chinoise).
Donner lieu à
un pronostic :
Bon
Mauvais par
transformation de la maladie, avec des phases de latence-rémission et des
phases de résurgence ;
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Mauvais parce
que mettant en jeu la vie du patient.
Au total, la
vitalité et le déséquilibre du malade auront été appréciés par le praticien,
qui pourra alors proposer une thérapeutique adaptée.
En ce qui
concerne les traitements il est stipulé :
La
connaissance de ce qui est « tronc » et de ce qui est « ramure » confère une
efficacité. Il est insensé d’agir dans l’ignorance de ce qui est primitif (la CAUSE PREMIERE)
et de ce qui est secondaire (les EFFETS).
C’est la raison pour laquelle l’automédication peut être dangereuse même avec des médecines
« douces ». Il faut toujours agir avec précaution.
COMMENT agirait
LA MEDECINE VIBRATOIRE ?
Réponse : Par la théorie des forces compensées.
De quoi s’agit-il ?
Extrait :
Pour nous occidentaux, de tels phénomènes font
sourire, nous dépassent et échappent aux données scientifiques de notre
civilisation moderne (encore que les observations scientifiques les plus
récentes nous rapprochent chaque jour un peu plus de cette science
multimillénaire).
Et cependant les forces invisibles (entre autres, la
radioactivité, les rayons X, les ondes radio et télé. etc) ne sont pas
illusion, elles nous entourent, nous pressent de toutes parts.
Ce sont d’abord les vibrations cosmo-telluriques
naturelles qui donnent à toute vie sur terre son équilibre et lui permettent de
se développer normalement.
En effet pour que la cellule vivante, qu’elle soit
humaine, animale ou végétale, puisse croître, mûrir, vieillir et enfin mourir
de vieillesse et d’usure et non de maladie, elle doit obligatoirement, pendant
toute la durée de son existence, vibrer dans l’équilibre de deux forces (le YIN et le YANG).
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100
A) La force
tellurique (Yin) qui fuse du centre de la terre et tend à s’échapper dans la
stratosphère.
B) La force cosmique (Yang) qui vient du cosmos, de
notre galaxie, de notre système solaire et qui constamment doit bombarder la
force tellurique pour la neutraliser …
L’état de maladie proviendrait donc d’un déséquilibre
vibratoire engendré par ce que nous avons nommé : « la rupture des forces
compensées ». Les Chinois qui connaissaient ce déséquilibre le désignaient d’un
autre nom : « les veines du dragon » et ils se gardaient bien de construire
leurs maisons d’habitation sur « ces ruptures de forces » si redoutables. Faute
d’en tenir compte, nous observons de ce fait « ces maisons à cancer » ou
encore, « ces maisons qui tuent ».
Oui, si redoutable,
c’est qu’en effet la vibration tellurique non compensée est en fait une onde
porteuse sur laquelle chemine une onde portée négative ……..
Or cette onde porteuse joue dans le sol le même rôle
que l’onde hertzienne dans l’éther par rapport à l’onde modulée.
Tant que l’onde tellurique est compensée par l’onde
cosmique, son onde portée ne peut commettre aucun dégât et elle reste dans le
sol, ce n’est que lorsque la force cosmique est déviée que le déséquilibre
survient …….. Tout absolument tout ce qui
existe dans l’univers rayonne et émet des vibrations, mais ces vibrations ont
un champ oscillatoire tellement infime qu’il échappe aux instruments de
physique les plus sensibles : ce sont les ondes de forme.
Aussi est-il plus simple de les nier.
Pourtant il est reconnu que la forme pyramidale émet
une force inconnue aux nombreuses propriétés, entre autres, elle dessèche la
viande par exemple. Note 7
La médecine chinoise a longtemps subit le même
scepticisme.
Les XVIII nième et XIX nième siècles furent riches en
informations sur la médecine chinoise en Occident. Les esprits étaient à la
fois déconcertés par l’appareil théorique de cette médecine et frappés par les
bons résultats thérapeutiques qu’elle pouvait donner, comme le prouve cet
extrait de la lettre d’un missionnaire du XVIII nième siècle :
« La pure spéculation n’intéresse pas les Chinois …
Quand j’entends parler les médecins chinois sur les
principes des maladies, je ne trouve pas beaucoup de justesse ni de solidité
dans leurs raisonnements, mais quand ils font l’application de leurs recettes
aux maladies qu’ils ont connues par le battement du pouls et par les
indications qu’ils tirent des différentes parties de la tête, je vois que leurs
remèdes ont presque toujours un effet salutaire »
Note
5.
N’est-ce pas la seule chose qui compte ?
Page 101
Marion
« Comment
vas-tu en ce samedi matin ? Bien je pense après que tu ais lu tout ce que j’ai
écris sur la médecine vibratoire et cellulaire et la vision chinoise pour
maintenir le corps et l’esprit en bonne santé »
« J’ai pris
froid les jours derniers et je me suis sentie fébrile, alors j’ai pensé que si
je commençais à m’imaginer malade mon corps obéirait. Je me suis bien couverte
et tout c’est bien terminé. Par contre j’ai compris que j’avais été
imprévoyante et que j’étais sorti en tenue trop légère »
« C’est bien
! Tu as compris qu’il n’y a pas d’effets sans causes et que la santé est le
résultat de précautions qui anticipent les évènements climatiques ou autres.
As-tu compris la différence entre maîtrise et contrôle des émotions et rigueur
de façade ou d’apparence ? »
« Oui je
crois. La maîtrise et le contrôle des émotions passent par le véritable
ressenti en les laissant librement se manifester sans les enfermer en nous »
« C’est
exactement cela. Si tu les refoules elles vont s’enfermer dans les cellules de
ton corps et se manifesteront un jour ou l’autre dans le futur. Si tu les vis
au moment où elles se produisent elles deviennent des expériences réussies que
les chinois nomment sentiments riches de notre vécu.
En
définitive, il n’y a rien à comprendre intellectuellement, seulement vivre en
ressentant grâce à nos cinq sens des émotions de joie ou de tristesse qui
deviennent au fil du temps des sentiments apaisants. Ces sentiments vécus dans
notre réalité quotidienne procurent une sérénité. Ce calme dans notre cœur mène
progressivement à la sagesse de la CONSCIENCE ELARGIE
FOLIE = SAGESSE
SAGESSE = FOLIE
que je vais
t’expliquer dans le chapitre suivant »
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Page 102
CHAPITRE HUIT
L’HOMME face à son destin
De ce qui précède une constatation s’impose à nous de
façon irréductible, tout change et se modifie en permanence.
Vivre est donc un apprentissage du changement
perpétuel. Ne plus bouger c’est être mort. De ce constat une conséquence :
savoir – négocier - les virages de la vie. En définitive :
Comment « apprivoiser » notre existence ?
Deux méthodes au moins sont possibles.
La première, le dressage, consiste à domestiquer cette
existence, la dompter, la vaincre.
La seconde, l’éducation, consiste au contraire à
l’amadouer, l’adoucir, la charmer de manière à ce qu’elle nous devienne
familière et séduisante.
Nous devons cependant rester réalistes et ne pas vivre
dans notre imaginaire en permanence.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Une
existence normale comporte nécessairement des périodes de conflits à affronter.
Savoir aborder et négocier une difficulté pour réussir à surmonter une crise
est un gage d’équilibre et d’épanouissement.
Rater un virage sur le chemin de l’existence aboutit à
un accident de parcours, soit physique, soit psychique. Le résultat, une
maladie du corps ou un bleu à l’âme, le plus souvent les deux, même si, dans un
premier temps, les contusions n’apparaissent qu’à l’un ou à l’autre de ces
niveaux. Dans la plupart des cas, la contagion du corps à l’esprit ou
inversement est inévitable. C’est l’accumulation des conflits non résolus, des
résistances empilées qui empêche la libre transformation de l’énergie Yin en
Yang ou Yang en Yin, et cause les maladies physiques ou psychiques.
La meilleure façon de lutter contre la maladie, si
malheureusement elle est déjà là, est de la comprendre. La comprendre c’est la
prendre avec soi comme l’avertissement d’un ami qui nous veut du bien. Elle
nous avertit que nous avons fait une erreur quelque part sur la route de la
vie, soit individuellement, soit collectivement.
Je sais bien que je choque le malade qui lit ces
lignes, et pourtant il est probable que nous sommes le - cocher - de notre
destin. Le bien-portant, lui, est mieux disposé à entendre ce discours jusqu’à
ce qu’il soit, lui aussi, devenu sérieusement malade à son tour. Je fais bien
entendu partie du lot.
« Alors, si je
suis malade c’est de ma faute ? »
Pas forcément ! Affronter une période difficile qui a
provoqué un trouble suffisamment important pour aboutir à une maladie peut
avoir des causes multiples. Continuons la métaphore du cocher ou du conducteur.
Si nous nous endormons au volant, peut-être est-ce dû à un travail imposé
inhumain. Ou bien encore le coup de volant qui nous a conduit au fossé est la
suite du comportement irresponsable d’un chauffard. Chaque accident ou maladie est particulier. Ne pas
confondre causalité et responsabilité.
Page
103
Malheureusement pour elle, la victime devra se
rétablir qu’elle soit responsable ou non. Les faits sont là et seul comptera le
résultat pour elle.
Si notre organisme a le pouvoir de nous accidenter il
a forcément le même pouvoir d’inverser le processus. Etre le - cocher - durant
notre existence veut dire que nous sommes responsables de la conduite de notre
vie, pas que nous sommes coupables de tout ce qui nous arrive en chemin. Les
causes transgénérationnelles en sont un exemple.
Enfin la cause première pourrait se situer sur un
autre plan de conscience là où notre destin individuel rencontre un projet plus
global. Nous touchons là à une perspective plus philosophique qui n’entre pas
dans le propos de cette étude.
Comment
soigner les accidents inévitables ?
La démarche logique est en premier lieu que le sujet :
le malade, prenne conscience de l’objet de sa maladie. Ne pas être passif mais
rester actif, donc vivant, devrait constituer le premier traitement.
La première approche est un constat. Il est en
présence d’un effet, et comme il n’y a pas d’effet sans cause, il doit
s’enquérir et identifier la cause.
Le thérapeute est là pour l’aider à diagnostiquer les
effets et rechercher les causes possibles. Le médecin de famille connaissait
bien les antécédents, les fragilités, les prédispositions familiales de chaque
individu et de son ascendance. Le médecin est l’intermédiaire entre l’effet et
la cause, celui qui aide le malade à vaincre la maladie.
La maladie physique est devenue la cause de troubles
qui en sont les effets. Si l’on ne fait rien, ces effets vont à leur tour
devenir des causes dans un enchaînement de transformation de Yin en Yang et de
Yang en Yin, de maladie physique à une autre maladie physique ou psychique.
Comment arrêter cette ronde infernale ? En changeant
les conditions initiales.
Page
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La marche du cosmos démarre dans la virtualité du vide
quantique, le domaine de l’imaginaire. C’est seulement là qu’opère le libre
choix entre la santé ou la maladie, pour se développer ensuite dans le monde de
la réalité. Nous savons que la loi de cause à effet s’applique alors dans toute
sa rigueur.
Pour changer les conditions initiales il nous faut
changer les pensées qui ont engendré des conflits non résolus. Le seul endroit
où cela est possible est NOTRE imaginaire.
Cette nouvelle manière de voir la vie va devenir la
cause de nouveaux effets cette fois non conflictuels. Reste bien sûr à traiter
les effets des conflits antérieurs par une intervention dans la réalité sur les
troubles constatés. Le fait d’avoir changé les conditions initiales va
améliorer le - terrain - et faciliter le traitement, - Le microbe n’est rien,
le terrain est tout - disait Pasteur à la fin de sa vie.
Les troubles de l’esprit.
Dans toutes les civilisations on a toujours considéré
les simples d’esprit comme des êtres plus proches de la divinité que les
autres. On leur attribuait des pouvoirs spéciaux, en particulier de communiquer
avec les fées et autres esprits inaccessibles aux gens dit - normaux -.
D’après Aristote, l’homme est un animal doué de
raison. La différence avec l’animal est que ce dernier appréhende les
phénomènes par les sensations.
Résultat, plus l’homme raisonne plus il s’éloigne de
l’animal mais également de son imaginaire. Les peuples antiques vivaient dans
un monde plus proche de la source de l’imaginaire (les dieux) que nos contemporains. Ce monde
reste peuplé de fées et de génies pleins de pouvoirs. Je pense, quant à moi,
que les pouvoirs des représentations de cet imaginaire sont bien plus grands
que ceux de la réalité, compte tenu que ce monde de pensées est le seul endroit
où tout est possible. Ce monde est la source des conditions initiales, donc de
la réalité, d’après la physique actuelle.
Page 105
Les gens dit - normaux - du monde de la réalité ont
envié ces pouvoirs qu’ils ne savaient plus atteindre, de là ont résulté bien
des chasses aux sorcières. La - source - déjà inaccessible est de surcroît
devenue interdite.
Le simple d’esprit ne cache pas la nudité de son
imaginaire comme les gens normaux.
La conscience peut se mettre où elle veut. A cet
endroit, la vérité sort du puits dans la non-conscience d’elle-même.
Le simple d’esprit est resté dans l’enfance qui
perçoit avant de raisonner, alors que l’adulte raisonne avant de percevoir.
L’adulte doit choisir existentiellement entre la
naïveté de l’enfant et les certitudes de la raison. Le bon dosage semblerait se
situer au juste milieu de l’humain, entre l’animal et le surhumain, les pieds
sur terre et la tête dans les étoiles. Sans doute la multiplicité des approches
est-elle la plus raisonnable.
L’univers n’est en fait qu’échange d’informations.
Pour nous cela commence avec l’A.D.N. et ne cesse plus ensuite. Il en résulte
que toutes les difficultés dans l’échange d’informations aboutissent à des
troubles, des dysfonctionnements, des maladies.
L’exemple de l’autisme
C’est une difficulté pour ne pas dire une
impossibilité à communiquer.
Pour entrer en relation avec un autiste il est
nécessaire de l’atteindre, donc de le rejoindre. L’atteindre c’est toucher la
cible qui doit réagir si elle est encore
sensible et vivante. Tant qu’elle est insensible à nos stimulations,
elle est comme morte, elle est inaccessible à NOTRE réalité. Pour la vivifier à
notre réalité nous devons atteindre son être au moins comme sujet de relation.
Cet être pour réagir doit rencontrer un sujet
communiquant décodable par lui, pas un objet ou ce qu’il prend pour tel.
Page
106
Là, réside une première difficulté, car : - Ce que tu
es parle si fort que je n’entends pas ce que tu dis - nous prévient le
proverbe.
Les autistes perçoivent avant de raisonner, ils sentent
qui nous sommes sous nos déguisements. Ils discernent très bien les
incohérences de nos attitudes, de notre para-langage et de nos discours. Ils
hurlent leur désarroi devant le non-sens, devant leur impossibilité à
com-prendre, prendre la com-munication, mettre en commun. Nous tenons un
discours raisonnable à des êtres qui ne raisonnent pas encore, selon nos
critères de références et nos valeurs bien artificielles.
Nous savons combien ces valeurs peuvent être
différentes d’une civilisation à une autre. Qu’est-ce qui nous autorise à
déclarer, c’est bien ou mal, bon ou mauvais, beau ou laid, normal ou non ? Par
rapport à quels critères objectifs ?
La relativité de la relation est basée sur l’échange
et l’équivalence suivant une échelle de degrés.
Ce qui est bon pour l’animal, par exemple la
prédominance de l’ego qui assure sa survie, ne l’est plus pour l’homme et
l’égoïsme devient mauvais, n’étant plus indispensable.
La folie serait une distorsion du rapport au réel.
Mais de quelle réalité s’agit-il ? Est-ce la réalité du monde des rêves, celle
du monde éveillé ou l’inquiétante étrangeté du monde imaginal ?
La source de l’art se situe dans l’imaginaire des
songes, là où toutes les créations sont possibles. L’art est vécu dans la
réalité pour aboutir dans le monde imaginal qui permet d’expérimenter
éventuellement une émotion. L’art ne peut se vivre que dans les trois mondes en
même temps (le monde global), analogiquement en appréhendant dans une seule
perception la source, le fleuve et l’océan, le conscient servant de chef
d’orchestre. L’art n’est pas dissociable en signifiant et signifié sous peine
de s’anéantir.
Le monde est en même temps objet et signe. Voir, être
vu, se voir, c’est la même chose comme nous l’explique très bien l’hexagramme
20 du Yi Jing : la VUE.
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A ce moment, l’image en perspective autorise une
représentation concomitante de l’ESPACE et du TEMPS. Alors un seul regard au
lieu de deux a envahi le monde.
Folies individuelles ou collectives ?
Au fait, c’est peut-être la société qui est devenue
folle. La notion de réel est basée sur la seule perception du corps, par l’intermédiaire
du cerveau, et sert de référence entre normal et pathologique.
Le pathologique serait donc anormal. Ce n’est pas ce
que nous enseigne le Yi Jing : - Par la sérénité (l’Eros) nous parvenons à la
vision de la globalité, et par le souci (Pathos) nous avons la possibilité de
l’accomplissement -.
Penser et vivre c’est associer librement, l’Eros et le
Pathos pour être heureux. Le schizophrène, au contraire, dissocie dans un
paradoxe terrifiant ces deux éléments afin de jouir d’angoisses intolérables.
Pourquoi cette schize, cette coupure ?
Sans doute est-elle la conséquence de l’interdit
d’aller puiser à la source des fées.
Il en résulte une double fracture, la première est une
séparation entre l’homme et le cosmos, la deuxième entre les deux parties de l’homme
lui-même, son corps et son esprit. Là encore la réponse est dans le bon usage
des moyens qui ne doivent pas être une fin en soi.
C’est bien ce que nous disions au début de ce chapitre
en affirmant qu’il fallait accueillir le Pathos (la maladie) comme un ami, un
signe, en n’oubliant pas que le monde est en même temps objet et signe, voir et
être vu. C’est cette mise en perspective qui permet d’atteindre l’Eros (la
guérison, la sérénité). L’Eros et le Pathos sont indissociables.
Le schizophrène reconstruit la partie qui lui manque,
l’eros, en comblant ce vide par un retournement du pathos contre lui-même.
L’autiste quant à lui est écartelé entre deux mondes
dissociés. Il retourne le Pathos alternativement, soit en s’infligeant des
violences à lui-même, seul moyen d’échange de langage pour exprimer sa
souffrance avec notre monde de la réalité qu’il ne déchiffre pas, soit en se
murant dans un dialogue intérieur.
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Il se trouve alors dans son monde de l’imaginaire ou
de l’imaginal qu’il est seul à décoder. C’est le moment (dans le TEMPS) où (dans l’ESPACE) il peut être
heureux car il a rejoint son Eros.
Quand l’autiste traverse le miroir, pour aller dans un
autre monde, le contact avec le réel n’est pas rompue, car la rupture serait
psychologiquement mortelle, mais est sans doute atténué comme dans un
demi-sommeil. Dans cet état il nous apparaît étrange, étranger à nous-mêmes
observateurs. Il nous semble que pour lui la durée importe peu, les contraires
(Yin Yang) ne comptent plus. Il est dans son rêve éveillé, dans un autre état
de conscience.
Cette
description correspond point pour
point au monde onirique mais également aux états de conscience élargis. Comme
l’Eros et le Pathos sont indissociables, à l’image du Yin et du Yang, son Eros
devient Pathos jusqu’à ce que ce dernier rebascule en son contraire dans une ronde
infernale. Il est - déséquilibré -, terme qui traduit souvent la maladie
mentale.
Actuellement on raisonne ainsi : un ou plusieurs
symptômes (des effets) aboutissent à établir un diagnostic, puis à prescrire un
traitement pour éliminer ces troubles. La cause est entendue une fois pour
toutes, telle maladie égale telles causes. Cela peut être valable pour une
maladie organique simple mais probablement plus pour des pathologies complexes.
En ce qui concerne les troubles du comportement le
seuil d’apparition des symptômes est plus ou moins élevé suivant les individus,
et, nos cerveaux de gens - normaux - sont certainement capables de produire,
dans certaines circonstances, n’importe quel signe de dysfonctionnement
psychique, de façon définitive ou temporaire, par exemple : être pris de
panique.
Quels sont les mécanismes qui élaborent notre
comportement ?
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Les actions-réactions entre notre cerveau et notre
corps façonnent nos attitudes et notre conduite.
L’ensemble corps-cerveau =
NOUS. Ce nous est un outil qui aboutit à communiquer vers l’extérieur,
c’est à dire avec
- PAS NOUS -.
Cette communication va avoir une influence sur ce -
PAS NOUS -, ce monde extérieur, qui en sera modifié. Ce dernier en retour va
émettre un signe nouveau tenant compte de cette modification. Ce signal à son
tour va nous influencer, etc.
Si le signe et le signifié ne se comprennent pas ou
plus, ce qui était normal ne l’est plus. Un fossé va se creuser de plus en plus
si aucun correctif ne vient rétablir le dialogue. La réalité de l’un devient
étrangère à celle de l’autre. Au bout d’un certain temps personne ne sait où
est la réalité - réelle -. La réalité réelle sera définie par le plus grand
nombre qui se réfère à cette authenticité admise. Cela ne veut pas dire pour
autant qu’elle soit réelle ou qu’elle soit la seule réelle, ou encore la plus
réelle. Nous voyons bien la difficulté à définir le réel.
Quoi qu’il en soit, cette distorsion va provoquer des
troubles de trois sortes dans la communication, qu’il s’agit d’identifier pour
pouvoir rétablir l’échange d’informations.
La première cause de perturbation peut venir de
l’environnement, les conditions climatiques par exemple.
La deuxième peut consister en une anomalie de l’outil,
corps ou cerveau. Est-ce une cause première ou l’effet d’une autre cause qui a
provoqué cette non- conformité de l’outil ?
La troisième, une mauvaise interprétation des
attitudes comportementales dues entre autres à des différences de cultures ou
des niveaux d’évolution.
Les actions-réactions entre notre cerveau et notre
corps façonnent nos attitudes et notre conduite.
L’ensemble corps-cerveau =
NOUS. Ce nous est un outil qui aboutit à communiquer vers l’extérieur,
c’est à dire avec - PAS NOUS -.
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Cet échange
d’informations est indispensable car l’homme ne supporte pas de ne pas
comprendre. Il permet d’élever, ensemble, notre niveau de conscience.
Conscience de notre environnement, puis d’être soi et pas un autre. Il semble
bien que seul il soit difficile de mettre de l’ordre dans le chaos individuel.
Ce serait un attracteur qui donnerait un
sens général organisateur. Cet attracteur serait l’ensemble des consciences. De
façon analogique, l’ensemble de la galaxie semble être l’attracteur qui régule
l’action du soleil.
Quelques réflexions sur les principes de la
psychanalyse
1°) Il existe une sexualité infantile. Bien sûr,
puisque tout à un genre d’après la table d’émeraude d’Hermès. Je développerai
cet aspect, en explorant les différents niveaux de compréhension suivant l’âge,
dans un autre ouvrage à paraître sur la notion de Vide Absolu.
2°) Celle-ci s’organise sous le signe du conflit
Œdipien. J’en doute, ce soi-disant conflit sexuel serait plutôt celui entre la
pulsion de vie et la pulsion de mort introduit tardivement par Freud lui-même.
En effet ce désir de castration du père ressemble étrangement au mythe de
Chronos (le TEMPS fini donc mortel) châtrant son père Ouranos (le TEMPS INFINI
donc immortel).
Je reviendrai également sur ce sujet dans un autre
ouvrage.
3°) Toujours d’après Freud
L’homme dépend de son inconscient, c’est à dire de
forces qu’il ne connaît pas et ne peut maîtriser. Ce n’est exact qu’en partie.
Bien des psychothérapeutes ne partagent pas cette affirmation de Freud, non
plus. En effet que fait-il du sur-conscient.
De plus il nomme inconscient ce qui n’est en fait que sub-conscient,
domaine que les - fous - et les chamanes, entre autres, savent très bien
explorer. Jung avait une vision beaucoup plus globalisante.
Lorsque l’esprit souffre, le corps suit. La psyché ne
peut être absente des maladies. Elles sont toutes de ce point de vue
psychosomatiques, avec des aspects majoritairement, soit psychotiques, soit
somatiques.
Page 111
Négliger l’écoute du patient sur les messages qu’il
émet de son mal de vivre en se focalisant sur l’aspect somatique aboutit à une
mauvaise relation médecin / patient.
Le morcellement, le saucissonnage de la médecine
officielle en spécialisations excessives, renvoient le malade vers les
médecines - douces -, je dirai attentives. N’oublions pas qu’être écouté c’est
exister.
Pour simplifier à l’extrême (ce qui ne devrait pas se
faire), observons la médecine tibétaine qui regroupe la maladie en deux
catégories :
1°) les maladies chaudes, Yang, ce sont les maladies
de la colère qui explosent vers l’extérieur. Les symptômes se remarquent par
l’emportement, la congestion du visage etc.
2°) les maladies froides, Yin, ce sont les maladies de
l’envie, de la frustration, qui se retournent vers l’intérieur. Les symptômes,
entre autres, sont l’aigreur, le teint jaunâtre du bilieux etc.
AGIR ou SUBIR
Notre monde n’accepte plus de subir la mort, il ne
supporte pas plus les fous, le hors normes en général. L’idéal devient le
modèle uniforme, la - pensée unique -.
La réalité extérieure n’est certainement pas
indépendante de son observateur. Cet observateur affirme que les plantes ne se
déplacent pas, voire ! Filmez au ralenti des végétaux et vous m’en direz des
nouvelles lors de la projection à vitesse normale. Ils n’ont pas de système
nerveux pour contrôler leur environnement, ils le surveillent néanmoins et
subissent beaucoup moins que l’on avait pu le croire leur espace alentour.
Les animaux agissent par réaction à toutes
stimulations de leur voisinage. Là
encore la réponse est dans le bon usage des moyens qui ne doivent pas être une
fin en soi.
Page
112
Pour tout être vivant l’inhibition d’action provoque
une attente. Cette expectative cause une tension et, si cela dure au- delà d’un
certain seuil, il devient indispensable de libérer cette énergie faute de quoi
l’on risque de détraquer le système dans son ensemble. Cette énergie libérée
peut être dirigée vers l’attaque ou vers la fuite, peu importe. Ce qui compte
c’est l’expulsion de cette force hors de soi, vers le monde extérieur afin de
modifier ce dernier, ou l’impulsion en soi pour - SE - transformer.
L’expulsion ou la rétention de l’énergie sexuelle dans
le Tantrisme en est une application.
Dans le cas d’impulsion interne ce sera nous qui
serons changés, mutés comme dit le Yi Jing, en positif ou en négatif.
En positif le Pathos Yin devient Eros Yang, en
négatif le Pathos reste Pathos augmenté.
Cet excès de Yin finira par s’accumuler dans le monde de la réalité jusqu’au
jour où il basculera dégradé, soit dans le monde de l’imaginaire pour
entretenir le déséquilibre de la folie, soit dans le monde concret physique
sous forme par exemple d’un infarctus ou d’un cancer.
Dans les deux cas il s’agit du résultat d’une cause
qui est le fait de ne pas avoir su ou pu à un certain moment gérer le conflit
d’attaquer ou de fuir face à une situation traumatisante, en d’autres termes
d’intérioriser ou d’extérioriser positivement nos tensions.
C’est cette tension avec le monde extérieur qui nous
permet de progresser ou de régresser. De cette confrontation naît le succès ou
l’échec. La meilleure solution entre le combat ou la fuite serait de dissoudre
les tensions, inévitables entre les oppositions, par une communication NON
VIOLENTE.
D’autre part, la neurobiologie voudrait pouvoir
donner, finalement, une explication à la pensée en éliminant tout ce qu’elle
considère comme irrationnel. Elle ne se rend pas compte que cela revient à
supprimer le Maître du cerveau.
L’homme est bien autre chose que son cerveau, ne pas
le croire c’est confondre l’outil et celui qui le manie.
Une question qu’il serait utile de se poser, me
semble-t-il, est celle de savoir pourquoi nous constatons, à l’heure actuelle,
tant de problèmes psychiques ou physiques ? Peut-être, tout simplement, parce
que le modèle de société dans lequel nous vivons est insupportable !
Page 113
La solution ne me paraît pas être le droit à la santé,
comme on l’entend parfois, mais plutôt le droit aux soins. Pourquoi pas le
devoir de bonheur par :
Une bonne santé
résultat d’une saine gestion personnelle et collective des conflits ?
Actuellement FOLIE et SAGESSE forment
une
UNIDUALITE INCONSCIENTE.
Formons
une
UNITRIALITE CONSCIENTE :
FOLIE – REALITE – SAGESSE
pour accéder à
une :
CONSCIENCE
ELARGIE FOLIE = SAGESSE
SAGESSE = FOLIE
Soit,
UNIQUATERNITE du SUR-CONSCIENT.
Freud partage le psychisme en trois critères suivant
deux unitrialités :
l’inconscient - le préconscient - le conscient
le
ça le Moi le Sur-Moi
Une approche quadripolaire du monde permettrait un
rapprochement entre les sciences dites - dures - et les sciences dites -
humaines -, pour le plus grand profit de l’ensemble. N’oublions pas non plus,
que les mathématiques modernes ne quantifient plus, elles établissent des
relations.
Notre
vie aurait-elle un sens insensé ?
Page
114
Le monde au-delà de la terre aurait peut-être
l’équivalent d’un logiciel de dix-huit milliards de Giga-électronvolts, encore très
peu chargé (voir à ce sujet la Note N° 6 sur la Relativité Complexe). Dans ce cas, nous
pourrions envoyer des messages à cette mémoire centrale par la pensée. Informée
de nos préoccupations cette banque de données nous enverrait en retour, par
l’intermédiaire de notre cerveau, des informations sous formes d’idées. C’est
sans doute la source des idées géniales qui parfois nous atteignent.
Personne n’a le pouvoir de travailler dans ces
régions, hormis nous à titre individuel. Seul nous pouvons décider de notre
destin en toute réalité ou irréalité suivant notre choix.
Voici la réponse d’un autiste sur le sens de la vie.
Il s’agit de Birger Sellin, un jeune autiste allemand qui nous a livré son
message grâce à la communication assistée par ordinateur, dans deux livres
bouleversants Note 3.
Jugez vous-même : Extraits de son livre : « La Solitude du déserteur ». Les soulignés et
les parenthèses sont de moi).
Envoyer ses
messages au monde d’en haut, un je ne sais quoi veut devenir quelqu’un (il parle de lui) que
vent, soleil, pluie et neige évoquent mon souvenir, … pour tous les marginaux
sismographes (perception des vibrations)
Page 15 Une
grande joie terrestre m’habite, personne hormis nous (les autistes) ne
travaillent dans ces régions extra-terrestres … que nous décidons nous-mêmes de
notre destin.
Page 17 en toute réalité comme
en irréalité
Page 19 comme des semblables
en esprit
Page 20 une énergie est là mais je ne peux
la saisir
Page 27 Soutenons ensemble comme des amis
fidèles (il écrit à un autre autiste) que notre vie a un sens insensé
Page 28 Quelqu’un (Lui) qui transmet des messages
depuis d’autres mondes
Page 30 Je dirige mon moi intérieur sans pouvoir
influer sur ma conduite élémentaire
Page 31 Moi sans nous (le moi ne peut communiquer avec nous), du monde sans moi pour tous les prétendus
connaisseurs (il en résulte que le monde des prétendus connaisseurs est
sans moi soit sans lui le narrateur), car
c’est grâce à nous (nous dans ce cas = les moi sans nous du début de la phrase) que des connaissances voient le jour qu’une
humanité civilisée inculte
Page
115
Page 32 Si des larmes coulaient à nouveau (blocage des émotions qui ne peuvent pas se
manifester)
Page 46 Pourquoi tous les systèmes de l’en monde
rendent-ils si solitaires ?
Page 47 Comment se fait-il que la personne dégénère
en solo ? Birger SANS TOUT malin comme TOUT
Page 49 Les titres sont autant de colifichets
chatoyants vils et serviles réduisant les valeurs compactes, espèces de
fanfarons irritants qui sont aussi
autistes que nous, cela me déchire de devoir vous décevoir (voilà bien la preuve que les autistes nous voient
tels que nous sommes vraiment sous nos déguisements)
Page 50 Vous mentez, vous n’êtes que bon (la bonté humanitaire qui cache tant d’injustices ?) un jour je ne vous jugerai plus … d’yeux en
pleurs (que je ne peux pas verser actuellement, c’est pourquoi :) crier me remplace
J’habite au loin je ne peux pas
vivre sans amour
Page 52 J’ai vu les sept frayeurs sans exception mais
j’ai échoué dans un désert mortel (il
désigne notre monde probablement où ne règne que :) que la matière brute (il manque l’esprit).
Il s’exprime dans une langue que nous ne savons pas
encore, ou plus, traduire. Il s’agit du langage du cœur qui se comprend par
empathie ou par télépathie. Il reçoit ces messages que nous émettons sans nous
en rendre compte et qui le blessent. Devant lui nous ne pouvons pas dissimuler.
Nous nous livrons sans artifices, ou bien ils sont inopérants. « Le roi est nu
» devant lui.
Page 53
La REALITE apparaît, dire quelque chose que quelqu’un comme moi ne sache pas très bien
interpréter. Incroyable comme la réalité se conduit de manière chaotique.
Page 116
Page 56 et je pense comme toi que nous sommes (il
répond à un autre autiste qui lui a écrit) visiblement un groupe d’êtres
humains qui ont un but commun, je veux y contribuer (ce but ne serait-il pas de nous ouvrir les yeux sur
d’autres réalités ?)
Page 58
même la foi
dans les êtres humains a foutu le camp … pour un monde pauvre en amour
Page 60
qui veut
passer de l’éternelle solitude de son pré-idiot de l’autisme au monde des
merveilleux hommes simples qui ne comprennent pas, même combien est merveilleux
un monde sans captivité intérieure, couleront alors ces eaux (il semble bien que la clef qui lui manque est de
laisser parler ses émotions. Il y a sans doute coupure entre le mental et
l’astral, entre le maître du cœur et le cerveau limbique).
Page 61
car chaque
absurdité a un SENS PROFOND, comme tout chez nous (les autistes) revêt un sens
notre monde n’a pas sombré pour toujours dans l’inversé comme on le suppose
(c’est notre monde qui est insensé, inversé, qui n’a
pas de sens, car nous ne savons plus donner un sens aux signes, ce qui fait que
nous ne voyons plus les causes des effets. Les fous c’est nous)
notre monde
au contraire est pareil à un système d’antennes de sécurité essentielles né (le système) d’iles
fabuleuses (l’ile d’AVALON de la tradition celtique, ou de l’AMENTI des
anciens Egyptiens)
Page 61
Un normal
sédentaire (un homme de notre monde
qui se considère comme normal, qui de plus est sédentaire c’est à dire qui ne
voyage pas dans les autres mondes) ne
déchiffrera pas ce système quoi qu’il tente !
Page
117
Acceptant personnellement de n’être ni normal ni
sédentaire, je tente de comprendre ce système. On doit pouvoir communiquer avec
les autistes en se servant de la clef universelle du Yi Jing. Birger Sellin
nous invite dans les lignes suivantes à le rejoindre : comment faire le lien entre une réalité irritante et la vie simple
voilà la question fondamentale ?
Comment tout
simplement effacer la vie adverse irritante et la transformer en renouveau
réellement élu et choisi en richesse digne d’être vécue ?
QUESTION FONDAMENTALE !
Cela devrait nous apparaître comme une évidence ! La
Vie envisagée dans sa totalité dans notre monde est invivable.
Birger Sellin et ses semblables refusent d’entrer dans
ce monde insensé. Ceux qui y sont entrés, c’est à dire nous les gens normaux,
tentons d’en sortir. Par la méditation, par les drogues douces ou fortes peu
importe, par la maladie déclenchée inconsciemment, le but est le même, fuir.
Enfin, d’autres s’évadent par le saut ultime du suicide physique ou mental, je
veux dire par la fuite dans la folie, une autre manière de s’échapper ou d’en
réchapper.
Page 62
Un grand chagrin
m’habite parce que bien souvent nous ne sommes pas choisis (Birger Sellin a appris que le 28 mai 1993, un
spécialiste des autistes a émis l’hypothèse que ces derniers sont insensibles
et donc incapables de compassion. Il en a été très affecté).
Le texte ci-dessus et bien d’autres démontrent que le
spécialiste s’est trompé. Ici, la compassion est exemplaire et peu d’humains
font preuve d’autant de sollicitude et d’amour envers autrui, d’oubli de soi
malgré ses souffrances. Nous pouvons continuer ce décryptage page après page.
Un texte parfaitement sensé surgit de cette apparente nuit. Une grande leçon
d’humanité, également au sens universitaire du terme, se fait jour. Nos
contradictions trouvent souvent leurs solutions. En dernière analyse, une
espérance dans la possibilité d’un monde meilleur ayant du sens, paraît
possible.
Page
118
Comparons avec les observations des spécialistes.
Ce passage
est assez technique jusqu’à la page 126.
Il concerne surtout le corps médical.
Ce qui est écrit en italique et entre parenthèse sont
mes commentaires.
« Exploration dans le monde de
l’autisme » de
: D.Melzer - J.Bremmer – S.Hoxter –
D.Weddell – L.Wittenberg. Editions Payot
1994
Page 13 de
leurs livre
Néanmoins ce
livre sera décevant pour le lecteur car il ne peut avoir de prétentions
thérapeutiques ou annoncer une solution à quoi que ce soit. En fait il sera
rapidement clair pour le lecteur avisé que nous nous sommes attelés à situer
les problèmes, plutôt qu’à les résoudre. C’est la raison pour laquelle j’ai
choisi ce livre qui situe l’autisme.… c’est peut-être la vérité fondamentale
dans les sciences humaines en général et la psychanalyse en particulier.
Tous ces
phénomènes : le démantèlement - l’altération des concepts temporels et spatiaux
- l’utilisation d’absence d’activités mentales comme moyen de temporiser (bloquer le TEMPS c’est rechercher l’éternel PRESENT),
nous semblent jeter une vive lumière sur des modes de pensée et de
relations discernables ailleurs chez des gens normaux comme chez les malades.
Page 15
… un film sur
l’épanouissement des fleurs réalisé avec des photos prises à quelques minutes (ou jours) d’intervalle,
dans laquelle la chorégraphie de leur croissance décrit une figure invisible à
l’observation directe. Que différentes parties de l’esprit soient maintenues à
distance, impliquant la non- reconnaissance des uns par les autres, il n’y a là
rien de très nouveau …
Page 16
La vie surfe
sur une vague, le présent étant poussé en avant par le passé, qui est le
présent sombrant dans le passé. Passé, présent, futur, deux dixièmes de
seconde, maintenant un dixième de seconde est passé, un dixième de seconde
arrive
Page
119
Pour moi : Non, il faut trois dixièmes de seconde pour
que la démonstration soit convaincante : un pour le passé, un pour le présent,
un pour le futur. Dans le cas contraire, il y a rupture dans le déroulement de
l’action et aucun lien entre ces trois états. Pour créer ce lien on utilise un
artifice qui fait disparaître le présent. Les autistes qui ne vivent que dans
le présent, il me semble, ne peuvent pas nous suivre sur ce terrain qui n’a pas
de sens, comme nous le verrons par la suite.
Continuons :
Considérons
la vie (corpuscule) embarquée sur un mouvement (une onde) comparable à une vague (soit fréquence
et amplitude), le présent (où se
situe-t-il dans la durée ? Dans cette démonstration, nulle part !) comme un surfeur sur la crête des événements
qui tournent de telle sorte que le moment présent (il n’existe pas dans
cette explication. C’est d’ailleurs la conclusion, suite à leurs déductions, qu’en tirent les
auteurs à la fin de leur cheminement. De plus, je ne vois pas comment les
événements tournent, ils semblent se dérouler dans le sens passé présent futur
d’après la vision du monde à nous les gens normaux)
Reprenons la suite de leurs texte :
le présent
passe dans le souvenir et le moment anticipe (il faut donc se projeter en avant dans le futur de l’imaginaire) arrive (mais n’est pas encore là) pour soutenir l’expérience présente. Cet
instant présent serait non-existant
(A moins que ce
soit le contraire, seul le présent serait existant, le passé et le futur ne
seraient qu’illusion ?)
Quelle démonstration alambiquée !
Si maintenant
nous concevons que sur ce fil du temps sont enfilées ces perles de souvenirs …
toute conception du processus autistique proprement dit, une suspension de la
vie mentale (suspension sans doute
provoquée par une déficience du lien entre le mental et les autres corps d’énergie, à savoir l’astral,
l’éthérique et le physique. En fait suspension de l’activité dans le cerveau, mais
pas de l’esprit qui s’en est allé ailleurs comme nous le verrons).
Page 120
Page 17
rubriques :
Economique –
structurale – génétique
Facteurs
économiques :
Les enfants étudiés nous apparaissent très
intelligents. Leurs processus mentaux
opèrent à une grande vitesse. Leur accessibilité aux données sensorielles
venant à la fois du corps et du monde extérieur donne l’impression d’un
organisme nu exposé à tous vents. Qualité de sensibilité perceptuelle = une
qualité émotionnelle comme une sorte de disposition à la gentillesse (tout le contraire de notre monde)
Page 18
Prédilection
pour un souci dépressif pour l’autre = perméabilité primitive aux émotions des
autres (empathie, d’où compassion naturelle) et ils semblent interpréter
l’évidence du contraire (image qu’ils
reçoivent de notre monde) plutôt comme un
signe de rejet (signifié) que comme
un signe d’incapacité de la part de l’objet (par nous, les gens normaux, à
avoir de la compassion).
Pour résumer, ils sont comme des explorateurs qui
essaient de comprendre notre langage, nos signes et s’aperçoivent de la réalité
- réelle -, nos masques sont tombés. Ils
constatent, ils sont très intelligents comme signalé plus haut, que Tartufe est
au pouvoir, que le mensonge et l’hypocrisie règnent en maître. Si vous lisez
Birger Sellin vous constaterez comme moi que c’est exactement ce qu’il nous dit
et pourquoi il hurle.
Page 19
Récapitulons
: Grande intelligence, sensibilité à l’état émotionnel des autres, dispositions
à ressentir massivement la souffrance dépressive (le Pathos dégradé), sadisme minimal et en conséquence persécution minimale, jalousie
possessive, ces enfants sont très sensuels dans leur amour et portés à répéter
indéfiniment en suspendant le TEMPS, la joie et le triomphe de la possession
(soit demeurer dans l’ETERNEL PRESENT).
Page
121
Quand ils ont atteint un équilibre comment voulez-vous
qu’ils acceptent facilement de revenir dans notre monde cauchemardesque ! Quand
nous, les gens normaux, sortons précipitamment d’un cauchemar acceptons-nous
docilement de nous rendormir ?
Caractéristiques structurales :
Structure de
l’autisme proprement dit, à la fois structure mentale et cependant sans vie
mentale. La clef de la situation réside dans la suspension temporaire de la
reconnaissance de l’écoulement du TEMPS,
(ou plus probablement de la connaissance première de
l’écoulement du temps dans la durée de l’espace N’oublions pas que les
scientifiques font une différence fondamentale entre le TEMPS et la durée)
mais il y a
là quelque chose de tout à fait différent
des types variés du désir du temps. Concept circulaire, concept
oscillant ou temps fragmenté d’autres manières.
(Ils vivent l’éternel présent psychique sans s’occuper
de la durée physique qui s’écoule sans eux, c’est à dire sans que leur
conscience soit présente à cet écoulement. Voir à ce sujet le dernier chapitre
de ce livre en ce qui concerne l’arrêt du TEMPS).
Structure -
Moi - Ca - Sur-Moi idéal démantelé avec les caractéristiques suivantes :
- démantèlement doit être accompli en un
instant,
-
démantèlement doit être réversible sans effort
- les « événements » sont discontinus,
impossibles à relier et par conséquent impropres à mémoriser contrairement aux
« expériences ».
Page 22
Compulsivités (elles ressemblent analogiquement, par leur
répétition sans but apparent, à un diagramme d’Euler-Ven) qui s’arrêtent aussi mystérieusement qu’elles ont commencé (peut-être
est-ce la Sur-Conscience qui prend conscience dans la réalité de notre monde de
l’inutilité de ce comportement qui ne mène nulle part à l’image du diagramme
cité ci-dessus qui se déroule sans fin ?).
Page 122
Page 25
Géographie de
la personnalité dans ses quatre régions caractéristiques : le dedans et le
dehors du self (le dehors de
soi-même), l’intérieur et l’extérieur des
objets. Le cinquième espace : le nulle-part du système délirant ne nous
concerne pas ici.
Pourquoi donc ?
A mon avis, bien au contraire, il nous concerne car il
semble bien que ce soit dans ce nulle-part (analogue au TROU NOIR de l’astrophysique) que les autistes se
réfugient.
S’ils y trouvent refuge sans doute ce nulle-part a une
existence réelle pour eux. Il serait intéressant d’explorer ce territoire me
semble-t-il !
Page 26
L’enfant ne
peut, pendant le moindre laps de temps, faire la distinction entre être à
l’intérieur ou à l’extérieur (d’un
placard par exemple)
Cela confirme à mon avis que ces enfants sont
totalement dissociés. D’un côté leur corps physique avec son cerveau est
présent dans notre monde à quatre dimensions, mais leur esprit est étiré dans
le monde de l’imaginaire à quatre autres dimensions.
Nous les gens dis normaux vivons dans un monde à huit
dimensions sans nous en rendre compte. Notre conscience endormie, " ne
nous en déplaise", n’a pas conscience de ces quatre dimensions
supplémentaires de l’esprit (la physique quantique commence à les mettre en
évidence). Il en résulte que ces autistes alternent involontairement en
permanence entre deux états.
L’un, anormal, où leur esprit se trouve uniquement
dans le TEMPS et pas dans l’ESPACE. L’autre plus proche de la normalité où ils
se retrouvent brusquement dans ce monde, qui nous est familier, à quatre
dimensions supplémentaires pour eux, où ils habitent alors leurs corps. Dans ce
cas, imaginons leur surprise devant ce perpétuel va-et-vient, que doit
ressentir, sans en être affecté, le nouveau-né.
Page
123
Page 70
Je vis en
face de moi un enfant dont les yeux étaient éteints et, bien que son corps
continuât à se mouvoir avec puissance, déjà toutes ses activités semblaient
disjointes disant « en bas en bas » d’une voix qui s’affaiblissait à mesure
qu’il descendait les marches.
Page 29 … les
déposait (les objets) sous la chaise du thérapeute (comme ils
ne peuvent pas contrôler émotionnellement leur corps ils transfèrent vers le
corps de ceux qui semblent savoir s’en servir) bombardement des sensations face à la fois à un équipement inadéquat et
à l’échec de la dépendance … très proche de celle du nouveau-né.
( Comme je le signalais ci-dessus : Dans ce cas,
imaginons leur surprise devant ce perpétuel va-et-vient, que doit ressentir,
sans en être affecté, le nouveau-né )
Page 49
… son corps
était vraiment bi-dimensionnel
Page 56
« perdre
l’esprit » conviendrait vraiment à l’état autistique proprement dit.
Page 59
C’était comme
si tout le bon s’était évanoui dans le NEANT comme on nous dit qu’il peut
arriver dans les dernières théories terrifiantes ( Pourquoi ? )
concernant les trous noirs de l’espace dans lesquels une étoile et même une
galaxie peut quitter l’univers pour un impensable nulle part.
Confirmation une fois de plus de ce probable
aller-retour des autistes dans un no-man’s-land situé entre incarnation et
non-incarnation.
… parce qu’il
n’avait développé dans son esprit aucune structure d’espace « contenant » cette
perte absolue ne pouvait qu’intensifier le chagrin et le désespoir
Page 60
… parce qu’il
a une tendance tellement forte à dépendre d’un unique mode de perception
sensorielle (le cerveau droit)
Page
124
Page 75
Ce que je
peux dire avec une conviction fondée sur l’expérience est que John était
extrêmement sensible à mes états d’esprit (hypersensibles ils lisent sans doute dans nos pensées et ressentent
nos états d’âme : ce que nous sommes parle si fort …) qu’il
réagissait à tout manque d’attention (être écouté c’est exister), toute maladie, malaise physique ou silence
comme si je l’avais rejeté … J’appris par l’expérience que je ne devais pas un
instant le laisser tomber de mon esprit (sans doute parce que le monde de
l’esprit est le seul lien que nous ayons en commun pouvant le relier à notre
monde physique)
mais que je
devais être vigilante pour le rattraper dans ses fugues vers l’état de
non-mentalisation (abandon de l’usage
de son cerveau. Dans cet état, il n’est plus RAISON mais seulement SENSATION)
… à ce
point-là, il était vital de continuer à parler (comme les bouddhistes le conseillent pendant
l’agonie), car mon intérêt et ma réponse
animée paraissaient être l’équivalent psychique de le maintenir et ma voix la
source qui le rassemblait
(analogiquement cela ressemble à ce que nous faisons
pour éviter que nos songes disparaissent de la surface de notre conscient au
réveil et replongent inexorablement dans les profondeurs de notre subconscient)
Page 93
…
rebondissant sans fin, comme une balle de caoutchouc dans un mouvement continu,
cherchant à se mettre en extase. Cela semblait vraiment étonnant de voir cet
enfant à la mine plutôt éteinte tout à coup rempli d’énergie … Il semble que de
telles interprétations laisseraient de côté l’impression d’oiseau libéré au
contact d’une source de vitalité, la source de la force vitale elle-même … le
moteur principal plutôt l’abandon à la sensualité, il semblait très relié à mon
corps, mais peut-être uni à lui dans un état situé au-delà de l’esclavage du
TEMPS, déharnaché de la contrainte des limites qui séparent
Page 125
(les trois dimensions de l’ESPACE reste le TEMPS seul) …
il était tout à fait impossible de faire une brèche par des interventions
verbales dans cette sensualité orgiaque.
Bien plus,
j’avais l’impression que mes sens étaient douloureusement bombardés, mes
pensées soustraites de ma tête par des coups jusqu’à ce que je fusse tentée de
le suivre dans un état d’oubli. Je me rendis compte que j’avais à m’en arracher
mentalement pour être capable tout simplement de penser un tant soit peu. Je
sentais John m’entraîner vers un état dans lequel je n’aurais plus la tête
pleine de ses sentiments terribles de vide et de désespoir, mais où (dans un ESPACE) je
le rejoindrais, sans activités mentales, dans une folle orgie sauvage
d’excitations (à l’image de la zone rouge de la terra incognita décrite
dans « Les Thanatonautes » de Bernard Werber ? Il est clair qu’une
communication de pensée à pensée s’est établie entre John et la thérapeute
d’une façon émouvante), une danse macabre
(le passage par la mort) réglée comme une
entrée dans la vie éternelle.
Pour pouvoir
regagner l’attention mentalisée de John il semblait que je devais me battre à
la fois contre le piège de sa volupté
(avoir envie de le rejoindre dans sa folie, dans ce monde entre deux mondes), et la menace de sombrer dans le désespoir
(de rester dans ce monde de la réalité si peu attrayant ?)
J’appris par
expérience … J’étais semble-t-il censée représenter un objet qui connaisse la
souffrance écrasante qu’il était en train de fuir, quelqu’un qui resterait avec
lui dans son chagrin, qui ne serait pas dissous par le caractère corrosif de
son désespoir.
Pour moi l’autisme serait une maladie de l’âme, c’est
à dire du lien entre l’esprit et le corps. D’après les spécialistes, le système
nerveux central se développe mal. Est-ce une cause de l’autisme ou au contraire
une conséquence, un effet ?
Habituellement, après un développement normal, le petit
enfant s’éteint comme une braise, généralement entre le 24ème et le 36ème mois.
A un moment donné, imprécis, tout s’écroule, et l’enfant implose comme une
étoile à neutrons dans un trou noir.
Bien entendu je n’ai pas la prétention d’expliquer ce qu’est l’autisme,
seulement je tente de faire des rapprochements qui peuvent intéresser des
chercheurs.
Page 126
La relativité du TEMPS
Pourquoi l’esprit d’un enfant plonge-t-il dans un trou
noir ou, au contraire, ne peut-il en sortir afin de rejoindre son corps
physique en développement et se relier à lui en continu dans la réalité de notre
monde.
Disparaître dans un trou noir doit être le destin
probable de l’esprit de chacun d’entre nous à la fin de notre existence. Notre
vie représente un cycle qui s’inscrit dans la durée. La durée, le
vieillissement, est la conséquence du temps qui s’écoule.
Par quel mécanisme l’instant présent se succède-t-il à
lui-même ? Saint Augustin se posait déjà la question en ces termes :
« Comment
puis-je à la fois être dans le présent et prendre assez de recul pour
m’apercevoir que le temps passe ? »
écrivait-il dans ses « confessions ».
Le TEMPS se manifeste par le mouvement dans l’ESPACE.
L’ESPACE est visible et affecte nos cinq sens. Le TEMPS est invisible et
n’affecte pas directement nos sens, il se repère par les traces qu’il laisse
dans l’ESPACE, par exemple des souvenirs.
Le Passé n’est plus, le Présent seul existe pour nous,
l’Avenir n’existe pas encore.
Le PRESENT est constamment présent
« Comment se fait-il qu’une succession
d’instants qui sont tous de durée nulle parvient-elle à s’épaissir en une durée
qui elle est non nulle ? ». Tel est
la question que se posait également saint Augustin.
Le problème du déplacement de la flèche de Zénon,
philosophe grec qui niait le mouvement,
posait également ce paradoxe non résolu en son temps. La solution de ce
paradoxe est résumée ci-dessous.
La découverte mathématique des séries convergentes,
pour lesquelles une somme infinie de termes peut parfaitement être finie, a
réglé le problème. C’est ainsi qu’additionner à ½ , ¼ , puis 1/8,1/16 etc. finit par donner 1 à la limite.
Page 127
Mais derrière ce paradoxe s’en cache un autre plus
profond, qui n’a pas encore trouvé de solution dans le cadre de la physique
actuelle. Il concerne les concepts d’instant et de mouvement.
Si l’instant, c’est à dire une valeur précise et fixée
de la coordonnée temporelle, sans aucune incertitude sur cette valeur, a une
signification physique, la flèche de Zénon doit être considérée, à cet instant
(l’éternel présent), comme totalement immobile.
Comment le mouvement (le cycle) de la flèche, avéré
par son déplacement observé sur un intervalle de temps fini non nul, est-il
compatible avec cette immobilité totale de la flèche considérée à chaque
instant individuel ? Note N° 4
La solution du deuxième paradoxe ci-dessus pourrait
être la suivante.
Nous pourrions pour faire comprendre ce phénomène,
prendre l’exemple du film cinématographique. Il est constitué d’une succession
d’images fixes (analogue à l’éternel présent de chaque instant) Si on fait défiler le film SANS l’obturateur
rythmique qui fait fonction de briseur de symétrie au sens de la physique
quantique, nous voyons la succession plus ou moins rapide d’images fixes. Les
images défilent dans un éternel présent figé.
Pour voir le mouvement, passé - présent - futur, nous
devons introduire un dispositif d’ouverture et de fermeture du projecteur sur
une cadence ni trop rapide ni trop lente. C’est une illustration du phénomène
de décohérence ou de brisure de symétrie de la physique quantique. Ce phénomène
est analogue à continu / discontinu ou Yin / Yang du Yi Jing. Ce sont en
quelque sorte des arrêts sur images qui ne prennent leur pleine signification
que par la succession simultanée d’images fixes et de l’enchaînement alternatif
de ces instantanés.
Il y a vingt-cinq siècles Parménide voyait le
mouvement comme une succession de positions fixes, Héraclite pensait le
contraire.
Page
128
Continuons la métaphore, nous nous rendons compte
qu’en fait la succession du TEMPS (le film qui se déroule pendant une certaine
durée) n’est qu’une illusion d’optique entre la vision de notre œil et ce que
nous voyons.
Voir et être vu c’est la même chose nous a prévenu le
Yi Jiang. Cette illusion est due au fait que nous sommes plongés dans un monde
à trois dimensions d’ESPACE et une SEULE de TEMPS. Si notre esprit prend du
recul, nous savons bien que la TOTALITE des images et de la sonorisation est
présente à cet INSTANT, sur le support matériel, le film et la bande du son. Il
est même possible de retourner en arrière dans le passé ou aller plus ou moins
rapidement vers l’avenir. Nous savons également qu’une seule vitesse de
déroulement et une seule direction, un seul sens, passé – présent – futur,
donne du sens, de la compréhension.
Le TEMPS qui s’écoule est l’image mobile de l’éternité
immobile. Probablement, le fait pour un esprit de s’incarner dans un corps à
trois dimensions le plonge dans une vibration dont la fréquence (analogue au
rythme de l’obturateur) confère l’obligation d’étirer le TEMPS en une durée
suivant un certain vecteur (passé - présent - futur). Dès que cet esprit
s’échappe de ce récepteur qu’est son corps, il retrouve une autre vision du
TEMPS. Il accède à d’autres réalités dont la direction du TEMPS peut être
inversée, ralentie, accélérée. Cette possibilité donne un sens nouveau dans
tous les sens du terme.
Nous en faisons tous l’expérience dans les rêves.
D’après toutes les traditions, nous sommes constitués
d’un esprit et d’un corps. Ces deux entités sont reliées par une âme qui les
réunit, assemble ces deux parties en un seul ensemble. Perdre son âme c’est
perdre le lien. Avoir des bleus à l’âme c’est avoir une maladie de la psyché.
Plus le lien est malade plus le corps
devient - fou - et se dérègle comme une machine assistée par ordinateur. Il y a deux possibilités de remarquer une
maladie du lien : soit constater des anomalies dans le comportement, la
production de la machine-corps qui fait du mauvais travail : maladie somatique,
soit remarquer un dysfonctionnement dans le programme d’information fourni par
le cerveau : maladie mentale ou psychique.
Page 129
Revenons à l’autisme où nous parlions d’une maladie de
l’âme. Dans ce cas le lien est extrêmement lésé. Sans doute l’esprit de ces
enfants hypersensibles (comme les anorexiques et les boulimiques) a un lien
trop faible pour supporter les chocs vibratoires (causes de toutes les
maladies) de notre monde physique.
Ils seraient comme des appareils électriques branchés
sur du courant de 220 volts au lieu de 110 volts normalement admissible pour
eux. Leur seul désir est d’être débranché. La seule manière, pour eux, est de
quitter ce monde de la réalité physique en se réfugiant dans un autre monde
adapté à leur vibration.
Malheureusement
ils sont reliés à notre réalité, comme nous tous d’ailleurs, par une -
corde d’argent -, d’après la tradition.
Cette - corde d’argent -, ce lien, cette âme, ne se brise qu’au moment de la
mort du corps. Le seul remède, la seule énergie vibratoire qui peut soigner
l’âme, renforcer le lien, est l’énergie du septième niveau, l’AMOUR
désintéressé qui n’attend rien en retour.
Que nous dit Birger Sellin :
Page 20 de
son livre, une énergie est là mais je ne peux
pas la réaliser
page 50 vous mentez vous n’êtes que bon
page 51 j’habite au loin je ne peux pas vivre sans
amour
page 58
même la foi
dans les êtres humains a foutu le camp … pour un monde pauvre en amour.
Enfin
page 62 un grand chagrin m’habite parce que bien
souvent nous ne sommes pas choisis.
Page 130
Ce qu’il réclame ce n’est pas l’amour de ses proches
qu’il a déjà et il le dit, mais bien qu’il ne puisse pas vivre dans un monde
pauvre en Amour.
Quelle belle leçon d’humanité fraternelle nous
hurle-t-il du fond de sa nuit en écho aux paroles du Christ : « Aimez-vous les
uns les autres ». Faudra-t-il attendre encore longtemps pour que l’humanité
comprenne enfin qu’elle va à sa perte sans amour vrai ! Les signes sont
pourtant là sous nos yeux ! Nous constatons de plus en plus de maladies
mentales, de plus en plus de maladies physiques, de plus en plus de maladies
sociales : fuite dans le suicide ou dans la drogue.
Dans le même temps, l’on a de plus en plus de remèdes
qui arrivent à soulager mais beaucoup plus difficilement à guérir de nouvelles
maladies de plus en plus nombreuses.
On assiste à un développement de la violence et de la
haine qui est justement le contraire de l’amour. N’y aurait-il pas sous nos
yeux une application de la loi de cause à effet ?
Plus haut j’ai fait remarquer que la solution consiste
à changer les conditions initiales, c’est à dire changer notre façon de penser.
Dans le cas contraire la haine déchaînera la haine et la violence.
Quitte à être brutal, je dois constater que nous
vivons dans un monde où prédomine l’ego. L’égoïsme qui garantit la survie est
un monde animal où règne la loi de la jungle. Pour l’homme la prédominance de
l’ego devient un défaut !
Vivons-nous dans un monde humain ?
Je ne veux pas
faire de la morale, simplement démontrer si faire se peut que les remèdes
rationnels existent. La science rationaliste possède les réponses sans le
savoir, comme Monsieur Jourdain qui s’exprimait en prose, à condition d’ouvrir
les yeux.
Si je suis un doux rêveur, j’accepte qu’on me le
démontre avec les mêmes moyens logiques. Cette étude est une antithèse de la
thèse actuelle. De la confrontation pacifique de ces deux approches pourrait
apparaître une synthèse, point d’un nouveau départ pour la recherche de la
réalité - réelle - du monde.
Page
131
QUELQUES REFLEXIONS sur ce qui précède
Autrefois, il n’y a pas bien longtemps, nos grands-parents
s’en souviennent, nous regardions - les fous - de plusieurs façons.
La première observait -l’INNOCENT du village -.
C’était un personnage aimé et respecté de tous, d’une
extrême gentillesse, un émerveillé, un - Ravi - qui souriait aux anges. Il était
resté dans l’innocence de la non-conscience. Ce n’était pas l’idiot du village.
La deuxième concernait cet - IDIOT -.
C’était le - Simple d’esprit -. Il était aimable,
joueur, accueillant, un peu collant.
Sensible et doux, il souffrait facilement des méchancetés gratuites des autres
dont il ne comprenait pas la raison.
La troisième se rapportait au - DEMEURE -.
Le demeuré veut bien dire ce qu’il veut dire, il
concerne celui qui est resté sur place. Un autre nom était - l’ahuri -, celui
dont les capacités intellectuelles n’avaient pas suivi.
Aucun de ces individus n’était considéré comme fou,
mais seulement en marge.
Ils étaient admis par le fait qu’ils compensaient
leurs manques par ce que certains considéraient comme des pouvoirs. En réalité,
ils avaient gardé leur capacité d’observation de la nature et de ses lois.
Début de l’anormalité
Le quatrième touchait au - DERANGE -.
Celui-là, dérangeait les gens. On l’évitait car on ne
pouvait pas toujours prévoir ses réactions. C’était un marginal, une des seules
marginalités habituelles et courantes.
Ensuite venait la FOLIE.
Celle-là faisait peur. Pour la population, il y avait
deux genres de folie :
Page 132
La folie douce : C’était le - déséquilibré -, celui
qui ne marchait plus droit, à l’image de l’ivrogne. La différence venait du
fait qu’il ne retrouvait pas, ou pas souvent, son équilibre de funambule
humain.
La folie furieuse : C’était le fou dangereux qui
devait être enfermé dans un asile de fous. Terminé, on ne voulait pas en savoir
davantage. C’était un monde étrange, étranger et l’on craignait peut-être la
contagion, allez savoir ?
Qu’est-ce que la CONSCIENCE ?
Allez voir en Annexe 2
Page 149
ce que j’en pense afin de ne pas alourdir ce chapitre.
Marion
« Eh bien ma
petite Marion, pas trop la tête à l’envers après avoir suivi l’homme, et la
femme bien entendu, face à leur destin
respectif ? »
« A l’envers
non mais plus trop les yeux en face des trous comme l’on dit ! »
« Où cela t’a semblé difficile ? »
« Que voulez-vous dire en parlant de causes
transgénérationnelles ? »
« Ce sont des
mémoires inscrites dans ton ADN, comme des biologistes suisses viennent de le
démontrer, qui peuvent se mémoriser durant ta vie actuelle mais provenir
également d’évènements que tes ancêtres ont vécus. N’oublie pas que tu as dans
tes cellules 50% de ton père et 50% de ta mère, mais aussi 25% de chacun de tes
grands-parents, puis 12,5% de tes arrières-grands-parents et 6,25% au-dessus
etc. Dans certains cas par des phénomènes de résonance analogique certaines
mémoires se réactivent et provoquent des émotions et des réactions
intempestives. Il s’agit d’un vaste sujet et je ne souhaite pas t’embrouiller
en détaillant. Es-tu satisfaite ? »
Page
133
« Oui je
comprends mieux ce dont il s’agit. En ce qui concerne l’autisme j’ai suivi
votre cheminement et les déductions que vous en tirez. Par contre vous aviez
raison de préciser que les rapprochements que vous faites par rapport aux
spécialistes me sont passés bien haut bien que j’ai ressenti la cohérence de
votre démarche.
Je partage
votre point de vue que nous assistons à une dérive et que - La Vie envisagée
dans sa totalité dans notre monde est invivable - et conduit plus ou moins
chacun d’entre nous à vivre une existence qui n’a plus de bon sens. En lisant
ce que raconte Birger Sellin j’ai souvent eu l’impression qu’il avait plus de
bon sens que beaucoup d’entre nous et j’ai ressenti comme lui ma difficulté de
vivre dans ce monde avec si peu d’Amour véritable. L’amour est - mis à toutes
les sauces - mais en fait il s’agit de sexualité et ce n’est même plus sensuel
au sens de esthétique et harmonieux du terme ».
« Tu as fort
bien compris ce que j’ai voulu faire, simplement mettre en lumière, car les
causes de l’autisme sont fort mal connues. C’est un sujet très difficile même
pour les psychiatres comme tu as pu le constater. Je leurs suggère de lire les
deux livres de Birger Sellin afin de rentrer dans son monde comme une des
thérapeutes a oser le faire au risque d’être entraînée dans son monde
imaginaire comme - Alice au pays des merveilles - »
« En ce qui
concerne votre différence d’analyse sur la relativité du Temps passé présent
futur je n’ai pas très bien compris. Les spécialistes prétendent que le PRESENT
est inexistant et vous qu’il est SEUL existant. Donc, si je vous ai bien
compris que le passé et le futur n’existent pas. Si je peux me permettre -
c’est dur à avaler - »
Page 134
« Je te
comprends car j’ai mis des années à admettre ce qui m’est apparue comme la
seule possibilité cohérente.
Pour la
langue et l’écriture chinoise il n’y a pas de moyen de conjuguer le verbe ÊTRE
(ni aucun autre verbe du reste) et de dire : j’ai été je suis je serai. Il
s’exprime par des idéogrammes, ou dessin si tu préfères, qui exprime une idée globale.
Pour eux le TEMPS est une durée d’écoulement continu dans l’espace à l’image
d’un fleuve qui va de la source à l’océan. Cela se traduit par laisser ce qui
s’en va vers l’océan dans un éternel instant et qui accueille ce qui s’en vient
de la source. Il est donc impossible en regardant un fleuve de différencier
l’eau qui s’en va de l’eau qui s’en vient. Reste que l’éternel écoulement (ou
éternel présent) de l’eau qui coule sans jamais arrêter ce mouvement. Ce
mouvement est analogue au déroulement de ta vie terrestre de ta naissance à ta
mort. Pour le fleuve, seul l’arrêt de l’écoulement par la solidification de sa
substance eau en glace la fige dans ce qui est analogue à ta mort »
« Si je vous
comprends bien, vous comparez ma conscience à l’eau qui s’écoule dans ma vie
terrestre. Vous en déduisez que ma conscience est seul présente en permanence
et que ce que je nomme mon passé est ce qui s’en va et mon futur est ce qui s’en vient »
« Exactement.
Donc à chaque instant tu es en permanence présente à toi-même et demain c’est
toujours toi qui habite ton corps tout comme hier ou avant-hier. La notion du
Temps est un profond mystère qui préoccupait déjà Saint Augustin et bien
d’autres avant lui et après lui. Ma réflexion et les acquis de la physique
quantique m’ont amené à ce genre d’analyse qui est vraisemblable pour moi. A
toi de réfléchir là-dessus et peut-être que tu auras une meilleure idée que
moi. »
« Pour vous,
où se situe la Conscience ? »
« Pour te
répondre je vais une fois de plus te répondre par une métaphore.
Ce livre que
j’écris en tapant sur mon clavier d’ordinateur est un bon exemple. Je viens
d’acheter un nouvel ordinateur dont la mémoire était vide. Il a fallu
transferer toutes les informations de l’ancien. Le disque dur est semblable à
ma mémoire. Quand je suis né mon cerveau avait peu de souvenirs tu en
conviendras. En 78 ans je l’ai rempli de mon vécu.
L’ordinateur
est semblable à l’ensemble de mon corps physique tel que tu le vois, le touche
en me serrant la main ou en m’embrassant … Quand j’éteins le soir cet
ordinateur où crois-tu que ma conscience est ? Le matin ma conscience revient
dans mon ordinateur quand je décide de le rallumer.
Quand je
serai mort, tu pourras retrouver toutes les mémoires de que j’ai écrit dans le
disque dur ou dans les livres papiers. Crois-tu que tu retrouveras l’esprit ou
la conscience qui a écrit cela dans le disque dur ou en découpant en tranches
fines mon cerveau ?
Page
135
Regarde ce
que l’on dit qu’en quelqu’un tombe dans les pommes et qu’il a perdu -
connaissance -, qu’il est inconscient. Les pompiers demandent : Est-t-il
conscient. Ensuite, on dit : il revient à lui. Où LUI ou ELLE était parti ?
Dans les pommes ou au-delà ? On ajoute : il a repris conscience. Où était
partie la conscience ?
Sa conscience
était parti hors du cerveau, comme chacun d’entre nous quand nous dormons. Nous
sommes inconscients et nous revenons à nous au réveil »
« Je dois
vous avouer que ce chapitre est assez difficile pour moi. Je pense que j’aurais
besoin de re cogiter avec vous de nombreux samedi »
« Je
reconnais que pour moi aussi il m’a fallu de nombreuses années pour digérer mes
lectures. J’ai tenté au maximum de simplifier.
Oui bien sûr,
comme pour tout le monde, tu peux me questionner quand tu veux »
Page 136
CHAPITRE NEUF
VRAISEMBLANCE
« Douter de tout ou tout croire, ce sont deux solutions
également commodes qui, l'une et l’autre nous dispensent de réfléchir ! ».
Célèbre citation d’Henri Poincaré extraite de son
ouvrage : « La science et l’hypothèse »
Croyez-vous ?
Croire ou ne pas croire en quelque chose ou en
quelqu’un ne veut rien dire en soi. Il s’agit plutôt d’avoir une conviction
profonde personnelle.
De la même manière, croire en Dieu ou ne pas y croire
ne me semble pas non plus être une bonne approche. En effet ne pas croire en
Dieu consiste à croire en sa non-existence, sans plus de démonstration logique,
rationnelle et irréfutable. De ce fait l’incroyant a une croyance.
Je préfère pour ma part, parler dans ce cas de
l’INCONNAISSABLE. Comment pourrait-il être ou ne pas être ?
Son existence, si on peut parler ainsi de l’inconnaissable,
ou sa NON-existence est-elle VRAISEMBLABLE
ou
INVRAISEMBLABLE ?
Plutôt que de croyance indémontrable il est
préférable, me semble-t-il, de parler de logique. L’homme du XXIème siècle peut, peut-être, poser la question
en ces termes de vraisemblance. Il est toujours possible d’essayer.
Alors essayons !
Non de chercher Dieu, ce qui est une démarche
personnelle, mais une méthode de réflexion générale.
Tout devrait pouvoir être étudié sous cet angle de
vraisemblance personnelle. Elle peut être partagée ou non par d’autres. Si elle
est l’aboutissement logique du plus grand nombre elle devient la réalité de cet
ensemble de personnes. Elle est considérée comme une croyance par ceux qui ne
partagent pas cette vraisemblance qui leur paraît, et c’est leur droit,
invraisemblable.
Tout ce que
vous venez de lire depuis la première page de ce livre vous paraît-il
vraisemblable ? Sans doute que non, et c’est bien ainsi, car je ne détiens pas
la vérité ni la totalité du savoir.
L’intérêt d’être en désaccord est d’essayer de
comprendre les raisons qui nourrissent notre scepticisme.
Page 137
Ces invraisemblances sont-elles définitivement
invraisemblables. La science nous prouve régulièrement le contraire.
N’oublions pas que les faits sont têtus même quand on
ne les explique pas. Les faits ne sont que ce qu’ils sont, c’est notre façon de
les observer qui change tout.
A sa manière, Epictète disait la même chose : « Ce ne
sont pas les événements qui nous font mal, mais l’interprétation que nous en
avons ».
Prenons l’habitude d’observer par nous-mêmes sans a
priori. La notion de vraisemblance et d’invraisemblance ne doit pas être
confondue avec incrédulité ou crédulité. Où est la différence ? L’incrédule ne
croit pas à priori, sans étude précise suffisante.
L’invraisemblable ou le vraisemblable, au contraire,
devrait être le fruit d’une étude la plus poussée possible, jamais définitive.
Les inventeurs découvrent le plus souvent parce qu’ils ne savaient pas que
c’était impossible. Il y a beaucoup de chercheurs mais peu de trouveurs parce
qu’ils cherchent avec des à priori ou des certitudes jamais remises en
question.
La recherche de vraisemblance a besoin de certitudes
mais doit quitter cet appui, s’envoler pour explorer plus haut, plus loin et
trouver de nouvelles évidences. Puis repartir de ces nouvelles bases pour
continuer à progresser.
Nous ne devons jamais oublier qu’il y a un temps pour
réfléchir et un autre pour agir.
La première constatation que fait l’être humain n’est
pas de se contenter de vivre mais d’être conscient d’exister de façon autonome.
Il fait la différence entre SUJET et OBJET, la distinction entre le sujet qui
observe et les objets, animés ou non, qui sont observés. La recherche
scientifique a démarré de ces prémisses.
Page
138
De même que le feu dépend continuellement d’un
combustible, de même la vue et la conscience ordinaires ne peuvent se passer
des objets, vivants ou non, qu’ils perçoivent. Le risque pour la conscience est
de trop s’attacher aux objets observés,
donner trop d’importance à la forme visible, la substance, au détriment de
l’essence invisible. Alors la CONSCIENCE se scinde en deux :
connaissance-science. La science détachée de la connaissance fait comme si ce
qui ne se voit pas, ne se sent pas, ne s’entend pas, ne se goûte pas, ne se
touche pas, en un mot ne se mesure ni ne s’évalue, n’existe pas.
Le philosophe Gaston Bachelard disait : « A l’ancienne
philosophie du - COMME SI - succède la
philosophie du - POURQUOI PAS ? -
Il réclamait également : qu’on ouvrit la raison.
Il existe la position inverse qui consiste à voir
toujours de l’invisible derrière le visible. Ces positions extrêmes entraînent
la démesure. Comme pour la publicité, trop de rationnel tue le rationnel,
l’inverse est vrai. L’excès de science rationaliste conduit au déraisonnable
des explications pseudo-scientifiques sectaires.
La science devrait accepter le fait de ne pas pouvoir,
pour le moment, expliquer rationnellement certains phénomènes observés, sans
trucages illusionnistes, autrement qu’en les niant ou pire en traitant de
charlatans ceux qui recherchent honnêtement une explication. Le risque est
grand pour la science officielle d’être gravement déconsidérée si demain une
partie de ceux qu’elle a ridiculisés se trouvaient avoir raison, suite à des
découvertes scientifiques majeures. Ce fut le cas pour les positions scientifiques
de l’Eglise Catholique à l’époque de Giordano Bruno et Galilée. Il serait
dommage que la leçon n’ait pas porté.
Cette catastrophe serait à l’image d’une inondation
qui survient quand un fleuve a été trop canalisé (le fleuve de la recherche) ou
que l’on a dressé un barrage sans avoir prévu la montée des eaux. Cela voudrait
dire que l’on a interféré dans le cours naturel sans inscrire cette action dans
la durée. En croyant ordonner on accroît le désordre. Pour éviter l’anarchie il
est juste d’imposer une certaine rigueur, mais sans excès. En cas de rigorisme
il en découlerait un grand malheur comme nous tentons de le démontrer
ci-dessous.
Page 139
Il est encore temps d’éviter ce désastre qui va
probablement se produire rapidement du fait des découvertes scientifiques
elles-mêmes, principalement dans l’infiniment petit, je veux dire le monde
quantique. Je suis personnellement persuadé que les deux physiques, relativiste
et quantique, vont fusionner sous peu. Je m’en explique dans un autre ouvrage :
« Le Vide Absolu ». Que les scientifiques se rassurent, il ne s’agira pas de la
fin de l’aventure de la recherche. Bien au contraire un champ immense
d’investigation va s’ouvrir comme ce fut toujours le cas.
Comment éviter cette calamité que serait la remise en
cause de la science officielle ?
Tout d’abord prendre conscience que la situation
actuelle n’est pas tenable sans dommage.
Ensuite chercher des solutions à mettre en œuvre
progressivement.
Cela ne peut se faire que par une volonté de la
science officielle d’ouvrir le dialogue sans exclusivité. Au préalable il doit
être clair que cette ouverture ne peut en aucune manière signifier une
reconnaissance officielle des thèses étudiées.
Suite à ses observations et discussions, libre à la
science d’entreprendre ou non des recherches nouvelles dans des domaines
qu’elle a peu ou pas du tout l’habitude d’aborder, seule ou en collaboration.
Il s’agit d’être sincère avec soi-même pour chacun des partenaires. S’il devait
s’agir d’un simulacre, il vaudrait mieux rester dans le statu quo. Une
collaboration efficace ne peut s’établir que dans la confiance.
Je pense que le temps de ce rapprochement est venu
pour la recherche fondamentale. Elle est de plus en plus souvent confrontée à
des défis ou le vraisemblable et l’invraisemblable sont intimement mêlés.
L’union de la rigueur méthodique de la science alliée
à l’observation très large des manifestations les plus étranges aboutirait
probablement à une vision commune plus accessible à la recherche de la vérité.
Page 140
Le préalable est d’oublier le passé et de faire la «
paix des braves » suivant la formule consacrée. La paix n’est pas l’absence de
guerre qui aboutirait à une non-agression réciproque parfaitement stérile.
Dans cette confrontation pacifique des désaccords
seront inévitables.
Il sera important de se parler pour apaiser les
tensions. En cas de difficulté il s’agira de faire une pause, faire le tour de
toute la situation en cours d’étude, d’envisager tous ses possibles et ses
conséquences avant de la rejeter. Mettre ses actes en conformité avec ses
intentions. La meilleure manière de régler un conflit sera de le résoudre
sur-le-champ avec discipline et rigueur. Si chaque partie constate au cours du
temps que le jugement définif de chaque opposition n’est pas le résultat de
l’arbitraire mais du bon sens, l’autorité chargée d’arbitrer sera acceptée sans
contestation sérieuse.
Cette
suggestion restera-t-elle un vœu pieux ?
Marion
« Cette
suggestion restera-t-elle un vœu pieux? »
« Cela, ma
petite Marion, je n’en sais rien. De plus cet échange d’arguments ne concerne
que nous qui ne sommes pas directement concernés.
Maintenant tu
sais en ce que je crois ! »
« Au début de
nos cogitations je vous avais demandé ce à quoi vous croyez. Là je viens de
comprendre ce que vous vouliez dire. Il s’agit de faire la différence entre
croire et expérimenter pour croire à titre personnel ce qui nous paraît
vraisemblable.
Bien que je
n’ai pas tout compris, tout ce que vous avez décrit me semble vraisemblable et
j’y crois tant que de nouveaux arguments précis mettent en lumière des
invraisemblances. En attendant j’adhère à votre démonstration »
« Ma petite
Marion, je suis dans la même disposition que toi et j’appelle de mes vœux les
arguments plus vraisemblables même et surtout si ils prouvent que mon
raisonnement est faux sur certains aspects de cet argumentaire.
J’ai un grand
avantage dans le fait que je n’ai rien à défendre. Mon ego a appris à ne pas se
hausser du col »
Page
141
CHAPITRE DIX
L’IMPASSE de la SCIENCE MODERNE
Une expérience
quantique le prouve :
Le TEMPS N’EXISTE PAS !
Des physiciens sont parvenus à l’arrêter.
Ce titre en première page de la revue SCIENCE et VIE
du numéro 1024 de janvier 2003 paraîtrait un gag dans tout autre magazine et
pourtant il est plus incroyable pour le commun des mortels que tout ce que vous
venez de lire.
En effet cette constatation fait s’effondrer toute la
physique actuelle de la même manière qu’Einstein en son temps avait bouleversé
de fond en comble la physique du XIXème siècle avec sa formule : E = MC2, où
l’ESPACE et le TEMPS sont interchangeables dans le concept nouveau d’ESPACE /
TEMPS. De deux choses l’une, si le TEMPS n’existe pas l’ESPACE non plus ! Ou la
relativité générale d’Einstein est fausse ou cette expérience est exacte et
dans ce cas nous sommes devant un paradoxe qui débouche sur une impasse conceptuelle.
Nous voilà revenus devant le même dilemme survenu en
1905 (relativité restreinte) et 1915 (relativité générale) que les physiciens
de l’époque durent affronter.
Ou la théorie d’Einstein était juste et permettait de
trouver une explication à l’expérience de 1887 sur la propagation de la lumière
dans le vide dont le résultat était en contradiction avec les lois de la
physique admises à l’époque, ou ces lois étaient fausses.
Page
142
Or les lois de Newton sur la gravitation et de Galilée
sur la relativité paraissaient parfaitement
logiques et fiables. Les deux approches scientifiques concordaient avec les
observations et pourtant elles étaient inconciliables.
Il fallait trouver une explication rationnelle
conciliant les deux analyses contradictoires, ce qui fut fait heureusement par
la science du XXIème siècle. Les deux études sont exactes mais les lois qui en
découlent se situent sur des plans différents.
Dans ce cas, pourquoi refuser en médecine les
paradoxes apparents et les rejeter avant de les étudier, alors qu’on les admet
en physique fondamentale ?
C’est pourtant cette attitude ouverte qui a permis les
avancés spectaculaires dans ces domaines !
Posons, si possible, le plus simplement du monde, le
problème ci-dessus très difficile à résoudre.
Probablement le terme - TEMPS - dans le langage
ordinaire, qui est un terme concret, n’a-t’il pas la même signification dans le
concept d’ESPACE / TEMPS où il est abstrait, de là la confusion.
Au chapitre cinq page 126, je signalais l’observation
de l’écoulement du TEMPS par les spécialistes de l’autisme. Ces derniers
concluaient leur démonstration en ces termes : Cet INSTANT PRESENT serait
NON-EXISTANT. Pour ma part, je prétendais le contraire, seul le présent serait
existant, le passé et le futur ne seraient qu’illusion.
Qui a tort, qui a raison ?
Tout d’abord arrêter le TEMPS ne veut pas dire qu’il
n’existe plus. Les scientifiques ont seulement stoppé son écoulement dans la
durée de l’ESPACE. subatomique, dans l’espace quantique.
Page
143
Cependant, comme l’univers n’est constitué que de
particules vibratoires subatomiques qui s’assemblent dans les atomes puis les
molécules etc. pour créer la réalité du cosmos, cela signifie-t-il pour autant que le TEMPS puisse être stoppé
dans l’ESPACE atomique donc moléculaire ?
Or, lors de leur expérience d’arrêt du TEMPS
quantique, l’écoulement du temps mesuré par les horloges ne s’est pas arrêté
dans leur laboratoire. Ce qui veut dire que le temps qui s’égrène dans l’espace
macroscopique de la réalité n’est pas celui dont parlent les chercheurs dans
l’espace microscopique infinitésimal.
Cherchons à comprendre !
Souvenons-nous
si vous le voulez bien, de la relativité du temps et du paradoxe de la
flèche de Zénon où ce philosophe niait la réalité du mouvement dans l’espace.
La solution serait à chercher dans le fait que le TEMPS, n’est pas un objet de
l’ESPACE / Temps, et serait en fait immobile. Ce que nous nommons le temps
concret serait l’image mobile de ce TEMPS abstrait IMMOBILE.
Pour résumer, le temps mobile que mesurent les
pendules existe mais c’est l’écoulement
du TEMPS IMMOBILE (l’éternel présent) dans la durée de l’espace concret qui est
inexistant. Le temps mobile s’écoulant du passé au présent vers le futur dans
la durée de l’espace concret ne serait en fait qu’une illusion, un mirage, que
nos SENS perçoivent comme ayant une existence bien réelle.
Pourtant le concept d’ESPACE / TEMPS de la relativité
d’Einstein régit bien la réalité concrète. La question à se poser est la
suivante :
Qu’est-ce qui s’écoule dans la durée de l’ESPACE /
TEMPS si ce n’est pas le TEMPS ?
J’ai exposé une première réponse au sujet de la
conscience, à savoir qu’il est nécessaire de dépasser la vision linéaire du
TEMPS pour un niveau sphérique.
Page 144
De ce point immobile la troisième dimension de la
pensée se dévoile dans l’espace IMAGINAIRE en une logique quaternaire ou
logique de la double contradiction que j’explique dans ce qu’est la conscience
en annexe.
Egalement, la
possibilité de l’arrêt du TEMPS était prévue par la théorie quantique.
Cependant :
N’espérez pas observer un tel prodige dans notre monde. Il ne peut se dérouler
que dans les échelles de l’infiniment petit. Il est d’ailleurs très précisément
décrit par la mécanique quantique, la théorie la plus efficace pour dépeindre
le comportement de la Nature microscopique en général, sans en donner
l’explication. C’est aux physiciens de se débrouiller pour l’interpréter. Et
l’expérience qui vient d’être menée à Genève les met aujourd’hui au pied du
mur, ……
Le monde quantique
ne peut plus être défini en termes
« d’avant et d’après ». Des choses se
passent, mais le TEMPS, lui ne passe pas.
Plus qu’une
expérience de physique, c’est une expérience de métaphysique qui s’est déroulée
à Genève : dans la ville de l’horlogerie le temps pendant un instant, s’est
arrêté.
………Pour des
chercheurs aussi éminents que Stephen Hawking, Lee Smolin ou Ian Barbour, la
solution passerait purement et simplement par « l’élimination du temps dans la
formulation de la théorie quantique ».
Mais cela
pose un vrai problème : comment le temps peut-il émerger à notre échelle s’il
n’est pas à l’œuvre dans les échelles inférieures ?
………Mais de
nombreux physiciens ne sont pas d’accord pour ne faire du temps qu’une
illusion. C’est notamment la position du physicien français Etienne Klein, pour
qui « règne depuis toujours une grande confusion dans les discours de la
physique sur le temps ». Il n’y a pas, en effet, de définition physique et
consensuelle de cette notion.
( Extrait de Science et Vie de janvier 2003 )
Page 145
Si le temps est immobile et ne passe pas, des choses
passent. Alors que se passe-t-il quand nous constatons au réveil que le soleil
se lève en même temps que nous et qu’il se couche le soir un peu avant nous ?
Egalement nous constatons que le sable qui s’écoule
dans le sablier et nous permet de savoir le moment précis (dans le temps) où
(dans l’espace de notre cuisine) notre œuf est prêt. Dans le langage courant
c’est le temps qui passe, même pour les physiciens quantiques quand ils
commencent leurs expériences quantiques.
Donc il EXISTE simultanément, en parallèle, un TEMPS
QUANTIQUE aussi.
A l’heure actuelle la science ne connaît pas l’origine
du TEMPS ni chronologiquement ni comment il fonctionne. La seule chose connue
depuis Einstein est qu’il est, comme l’ESPACE, de l’énergie et qu’ensemble ils
modifient, ils courbent l’ESPACE / TEMPS.
Alors la seule explication logique est que ce qui
s’écoule concrètement dans la durée du temps en physique n’est pas le TEMPS
mais quelque chose d’autre, mais quoi ?
J’ai ma petite idée !
Sans doute la solution est là sous notre nez, qui
sait, dans le passé des vieux grimoires ou bien certainement dans les
découvertes du futur ?
Il est l’heure de nous réveiller de l’illusion du
rêve. Il est temps de nous éveiller à la réalité du MONDE GLOBAL.
Le TEMPS est
la seule énergie de l’UNIVERS sous forme de mémoire Biblio. Titre M
C’est le MOMENT
de définir le mot TEMPS.
Voici modestement la définition que je propose :
Le temps qui s’écoule, la durée, est l’image mobile du
TEMPS ETERNEL immobile ou encore l’ETERNEL PRESENT.
Cette définition n’est absolument pas à prendre dans
une interprétation philosophique mais bien comme une approche de raisonnement
scientifique qui n’attend qu’à être démontrée ou contredite.
« Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle.
Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don». Albert EINSTEIN
« Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle.
Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don». Albert EINSTEIN
Fin du premier TOME
Le
second TOME est paru sous le titre :
«
Etre Heureux c’est facile »
« Je ne suis
chargé par personne de vous faire croire quoi que ce soit, je souhaitais
simplement vous le dire ».
Vous pouvez partager ce livre à la condition de le publier intégralement sans coupure
ni extrait sortie de son contexte
Vous pouvez partager ce livre à la condition de le publier intégralement sans coupure
ni extrait sortie de son contexte
Merci ami(e)s lecteurs de m'avoir accompagné tout au long de ces pages
Jean-Loup CHARETON
3 Névéic
29300 REDENE
Tél. 02.98.96.70.07
L’auteur organise à la demande :
Des conférences-débats sur ces sujets.
Des séminaires sur la découverte et la pratique du Yi Jing ( Yi King : autre nom plus connu en France ).
REMERCIEMENTS
A mes parents qui ont vécu deux guerres mondiales avec dignité et courage. Ils restent toujours pour moi un exemple.
A mon frère Marc qui a été mon premier lecteur attentif et critique.
A mes sœurs Christine et Bernadette et leurs époux. Egalement à mes autres beaux-frères et belles-sœurs ; ils ont partagé mes joies et mes peines depuis si longtemps.
Un merci particulier à Françoise de Laage qui a relu mon manuscrit et m’a aidé à préciser ma pensée.
A Marie-Hèlène Chenu, la journaliste qui après avoir lu mon livre a bien voulu écrire le texte de la 4ème de couverture au dos.
A vous amis lecteurs qui me faites l’honneur de me lire.
Merci à tous les amis qui m’ont accompagné jusqu’à ce jour sur le chemin de l’existence. Enfin merci à tous ceux, connus et inconnus, qui ont croisé ma route et m’ont fait réagir. Ces impacts m’ont permis d’écrire ce livre porteur d’espérance dès ce monde concret.
Page 146
NOTES et BIBLIOGRAPHIE
Note N° 1 Yi
Jing Le Sens Originel du
Livre des Mutations
de
Kerson et Rosemary HUAN
chez
DANGLES en 1993
Note N° 2 Le
Corps Se Souvient
du Docteur Arthu
chez Editions
du ROCHER en 1997
Note N°3 Une
Ame Prisonnière
en 1994
La Solitude du Déserteur
en1998
de Birger SELLIN
chez Editions
Robert LAFFONT
Note N° 4 La
Relativité dans Tous ses Etats
de Laurent NOTTALE
chez
HACHETTE en 1998
Note N° 5 Tout
sur la Médecine Chinoise
du Docteur Denis COLIN
et Catherine BARRY
chez M.A.
Editions en 1989
Note N° 6 Les
Lumières de l’Invisible
de Jean E. CHARON
chez ALBIN
MICHEL en 1985
L’Esprit cet Inconnu
de Jean E. CHARON
chez ALBIN
MICHEL en 1977
Note N° 7
Physique Micro-Vibratoire et Forces Invisibles
de A. de BELIZAL
et P.A.MOREL
chez
DESFORGES en 1976
Note N° 8 Les
Hommes viennent de Mars
les Femmes de Vénus
de John GRAY
Titre A Le Bal des Cellules
du Docteur Lewis THOMA
chez STOCK en
1977
Titre B Le TRESOR dictionnaire
des SCIENCES
chez
FLAMMARION en 1997
Titre C Revue
3ème Millénaire
Titre D Yi King
Le Livre des Transformations
de Richard WILHELM
chez Librairie
de MEDICIS en 1973
Titre E L’Univers Elégant
de Brian GREENE
chez Robert
LAFFONT en 2000
Titre F Exploration dans le Monde de l’Autisme
de D.MELZER
- J.BREMMER
S.HOXTER - D.WEDDEL
I.WITTENBERG
chez PAYOT en
1994
Titre G L’Amour, la Médecine et les Miracles
du Docteur Bernie SIEGEL
chez Robert
LAFFONT en 1989
Titre H Décodage Biologique des Maladies
de Christian FLECHE
chez Editions
Le SOUFFLE d’OR
en 2001
Titre I Dis-Moi où tu as Mal, Je Te Dirai
Pourquoi
de Michel ODOUL
chez ALBIN
MICHEL en 2002
Titre J L’Harmonie des Energies
de Michel ODOUL
chez ALBIN
MICHEL en 2002
Titre K Comment Apprivoiser son Crocodile
du Docteur Catherine AIMELET-PERISSOL
chez Robert
LAFFONT en 2002
Titre L Le Corps Quantique
du Docteur Deepak CHOPRA
chez INTER-EDITIONS en
1990
Titre M Le Réveil de la Conscience
de Jacqueline BOUSQUET
et Sylvie
SIMON ( renvoi page 15 )
chez Guy
TREDANIEL en 2003
Titre N Avant le Big Bang
de Igor et Grichka BOGDANOV
chez
GRASSET en 2004
Les Partages de Papy Jean-Loup
Papy Jean-Loup réponds aux questions de MARION
Comme Marion vous pouvez me poser des questions sur mon site
Papy Jean-Loup réponds aux questions de MARION. Mes web vidéos pour comprendre le fonctionnement de l'univers.
DROIT au BUT - www.ouimais.fr www.ouimais.fr/
Totalité de
la conversation avec Marion
Marion
Tiens, voilà
Marion qui vient me rendre visite.
« Bonjour Papy. (Elle s’amuse à m’appeler
ainsi, je trouve cela sympa).
« Dites Papy
! Depuis quelque temps, une idée me trotte dans la tête. Accepteriez-vous de me
recevoir régulièrement afin de m’entretenir avec vous des événements qui se
déroulent dans ma vie et dans la vie en général ? »
« Ce que tu
désires, c’est que nous bavardions à - bâtons rompus -comme deux amis. Chacun amènerait à l’autre
son expérience et son point de vue.
C’est une
idée splendide ! J’y adhère avec plaisir. Quand voudrais-tu commencer ? »
« Chaque
samedi matin par exemple, sauf imprévu ».
« D’accord !
Nous pourrions appeler ces bavardages :
« - Les cogitations du samedi matin - ».
« Alors
commençons tout de suite.
Je vois que
tu es matinal, c’est bien ! Nous nous ressemblons car je suis debout depuis
l’aube ».
« Les
personnes âgées dorment moins que les jeunes en général ».
« C’est vrai
! Est-ce que c’est parce que nous voulons profiter au maximum du temps qui
coure ? Il semble que les jeunes commencent plus tôt que nous cette course
contre la montre. D’après ce que j’en sais, ils s’attardent le soir sur leur
ordinateur jusqu’à n’en plus finir, au grand désespoir de bien des parents ».
« Pourquoi
cette course contre la montre, comme vous dites ? »
Page
14
« Cette
précipitation est probablement le symptôme inconscient de la recherche d’un
but, d’un port où nous trouverions enfin le calme, la fin du stress. Cela se
traduit de plus en plus par l’incertitude du lendemain. Dans ces conditions
comment veux-tu être sereine ? »
« Bonne
question en effet qui me permet de rebondir. Comment puis-je être sereine
malgré cet environnement ? »
« Vaste
programme ! Alors commençons tout de suite.
Premièrement,
nous ne devons pas confondre VIE et EXISTENCE. Le principe de vie a toujours
existé et c’est dans l’existence que se déroule notre vie.
Tout au long
de notre existence nous devons faire progresser cette étincelle de VIE qui nous
constitue vers plus de conscience de celle-ci ».
« Ce qui est
important selon vous, c’est la VIE. Pour moi être, c’est être en vie et ne pas
être, c’est être morte ».
« C’est le
travail de la conscience de nous faire découvrir cette distinction essentielle
comme tu le verras, donc de comparer entre deux états. Tout au long de notre
existence nous devons faire progresser cette étincelle de VIE qui nous
constitue vers plus de conscience de celle-ci ».
« Que
voulez-vous dire par non existence ? »
«
L’existence, c’est être visible dans son corps physique, ce que nous appelons
improprement être en vie sur cette planète. Tu admettras que mon esprit est
invisible pour toi concrètement.
Page
15
Tu ne peux le
percevoir seulement par les traces qu’il laisse apparaître dans nos
conversations par exemple. Quand je serai mort, progressivement je deviendrai
invisible, je serai inexistant. Je sortirai de l’existence pour entrer dans la
non-existence. Tu comprends la nuance ? »
« En terme
humain vous serez mort. Est-ce que votre esprit sera mort lui aussi ? »
« Voilà la
GRANDE question qui hante l’humanité depuis toujours. Pour le moment
contentons-nous d’étudier comment fonctionne notre existence.
Les Chinois
anciens, dans le Yi Jing (voir annexe en fin de ce livre), ont mis en évidence
deux principes de base, le Yin et le Yang.
Il en résulte
une opposition entre ces deux forces ».
« Dans la
pratique comment ces deux principes se manifestent dans l’existence ? »
« Ils s’expriment en deux pulsions que nous
pourrions nommer pulsion de vie et pulsion de mort.
La pulsion de
vie équivaut à la santé, la pulsion de mort à la maladie qui mettrait fin
prématurément à mon existence.
Molière,
comme Knock, prétendait que : Tout être bien portant est un malade qui s’ignore
»
« Que
faudrait-il faire pour être en bonne santé ? »
« Monsieur de
La Palice aurait répondu, ne pas être malade. Trêve de plaisanterie, être -
souffrant - nous mène tout droit à la maladie et ne devrait être qu’une période
provisoire et inhabituelle, un accident de parcours, la santé la situation normale et familière.
« D’après
vous la santé serait le résultat, le fruit naturel d’un état de - bien-être - ?
»
« Pour moi
c’est une certitude !
Page
16
« Jung
disait : que la névrose est le prix à payer pour changer de niveau de
conscience »
« D’après ce
que vous me dites, pourrait-on comprendre que la conscience devrait monter
analogiquement une sorte d’escalier niveau après niveau avec effort ? »
« C’est un peu
cela, effort étant synonyme de souffrance.
Page
17
Pour la
médecine occidentale, sans nier l’influence du psychisme sur le physique,
chaque trouble ou maladie affecte un plan ou l’autre d’une manière distincte,
or il n’en est rien comme je vais tenter de te le démontrer.
De plus
chaque affection atteint un niveau de conscience bien précis »
« Vous voulez
dire que chaque trouble est en relation avec un ou plusieurs niveaux de
conscience ».
« Exactement
!
Cet
emplacement concerne la localisation REELLE du trouble ou de la maladie, donc
l’état de faiblesse de ce point. Il constitue l’endroit précis où se situe le
point de rupture de l’harmonie ».
« D’après
vous, être en bonne santé c’est être en totale harmonie ».
« Oui, par
analogie on peut considérer que cet affect constitue une fausse note. Plus il y
a de fausses notes plus la symphonie devient discordante, désagréable et évolue
vers la maladie. Guérir consiste à retrouver l’harmonie en soi pour être en
phase avec les autres et son environnement.
En fait être
normal c’est simplement être SOI »
« Ce qui veut
dire être bien dans sa peau ».
« Tu as tout
compris !
A samedi prochain ».
« Au revoir
Papy et merci ».
Page
39
Marion
« Bonjour
Papy !
Je viens de
finir la lecture du chapitre trois et je dois vous avouer que j’ai des
questions à vous poser sur ce monde global »
« Pour
t’aider à comprendre, je vais te faire voyager dans l’univers »
« Dois-je
comprendre que vous allez me faire voyager dans l’espace infini ? »
« Oui, mais
de manière métaphorique.
Comme tu l’as
lu dans ce chapitre, notre corps physique se trouve en interaction permanente
avec l’environnement. Si nous sommes distraits au cours d’une promenade à pied,
le fait de rentrer dans un arbre ou un lampadaire nous le rappelle plus ou
moins brutalement ».
« Ce matin je
n’étais pas bien réveillée, figurez-vous que la porte de la salle de bain m’a
sauté à la figure. Je plaisante, mais sur le coup, pourrais-je dire, je n’ai
pas apprécié d’embrasser la porte ».
« Figure-toi
que tu n’as pas embrassé que la densité solide de la porte mais aussi ton corps
éthérique et le sien sont entrés en collision
Les chinois
connaissent cette énergie et savent l’harmoniser depuis des temps immémoriaux
par la technique du Feng Shui. En Occident nous parlons de géobiologie.
Etre en harmonie dans son corps physique par
l’intermédiaire de toutes les méthodes de culture physique, environnementale et
de bien d’autres façons permet d’aller plus loin et de découvrir le corps
astral dans lequel nous voyageons pendant nos rêves ».
« Si j’ai
bien compris nous venons de commencer notre exploration des mondes subtils
»
« Exactement.
Pour être bien avec les autres il importe que tu sois au préalable bien dans ta
peau. Pour explorer ta conscience il est indispensable de bâtir auparavant ton
abondance matérielle.
Le texte du Yi Jing nous prévient cependant
que les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel et quand le soleil est au zénith à
midi le déclin est prévisible. Mais il nous prévient de ne pas être triste car
demain matin il va renaître comme chaque jour et après le déclin de l’automne
va naître un nouveau printemps.
Page
40
Pour sortir
de cette morosité éventuelle il te suffit de te laisser guider par ton
intuition. Elle t’attire comme un aimant vers ces mondes inconnus ».
« C’est ce
qui expliquerait pourquoi j’avais envie de cogiter avec vous tous les samedis
».
« Bien sûr !
Tous nous ressentons cette envie de comprendre la globalité du monde. Mais tout
le monde n’entreprend pas ce voyage.
A toi de
comprendre que ces barrières que nous imaginons réelles ne sont qu’illusion. La
meilleure manière de faire disparaître ces obstacles et la suivante : laisse
les s’évanouir comme des mirages. Pour ne pas risquer de t’égarer dans cette
découverte il est indispensable que tu ais auparavant, exploré à fond le monde
de la rationalité ».
« A mon âge
on n’a pas encore exploré à fond le monde de la réalité ».
« Au mien non
plus, c’est pourquoi il est indispensable de garder les pieds sur terre et la
tête dans les étoiles. Alors des
questions se posent naturellement à toi.
-
Où l’univers s’arrête-t-il ?
-
Est-ce qu’il y a de multiples univers ?
Au fur et à
mesure de ta recherche de sens, de nouvelles questions apparaissent et se
manifesteront comme sujets de réflexion et d’étude »
« En fait, si
j’ai bien compris, je ne suis que vibrations comme cette table ou ces chaises.
Quand je vais à un concert, le siège sur lequel mon corps est assis et la
musique émise par l’orchestre ne sont que les effets de vibrations différentes
».
« Tout à fait
! Pour tenter de faire toucher du doigt ces réalités, on utilise des
métaphores, des analogies, des images.
Les
traditions les plus anciennes ont pris le symbole de l’eau pour exprimer l’idée
que ce qui soutient la vie, mais plus encore ce dont elle est faite, sa
substance même, est une énergie mouvante comme une rivière. De nombreuses
cultures postulent une énergie vitale organisatrice intelligente.
Page
41
Tout comme
moi tu es un univers dans le grand univers.
Partons maintenant en exploration à
l’intérieur de nous-mêmes.
Cette mutation intérieure ne peut s’accomplir
par la volonté ou le désir. Elle se réalise
seulement si ton niveau de conscience qui le permet est atteint, en
d’autres termes si le niveau vibratoire est suffisant pour pouvoir te -
brancher - sur la source de cette étape ou de ce plan de conscience ».
« Pour se -
brancher -, comme vous dites, l’âge ne fait rien à l’affaire chantait Georges
Brassens je crois ».
« Il
transmettait beaucoup de sagesse sans en avoir l’air »
« Quand un
certain type de difficulté se répète, cela voudrait-il dire que je ne suis pas
sur la bonne voie ? »
« Ce n’est
pas impossible. Cet effet répétitif doit au moins t'alerter.
Tu dois, là
encore, faire la différence entre l’indistinct et l’évident, celle du rapport
entre la forme et le contenu, entre la conscience du monde et l’appréhension
directe, non intellectuelle, des fondements métaphysiques »
«
Métaphysique veut-il dire, ce qui va au-delà du physique ? »
« Oui mais
plus encore, - méta - c’est le lien qui unit la physique visible et celle moins
visible. Entre la réalité consciente, les réalités subconscientes et sur conscientes que l’on
nomme inconscientes par rapport à la conscience.
Cette
progression alternative, scientifique et métaphysique, permettra d’éliminer
tout ce qui n’est pas essentiel et d’atteindre le fondement universel. A savoir
ce qui demeure lorsque TOUT ce qui n’est pas essentiel dans ta vie s’est retiré
et qu’il ne reste plus RIEN. Tu
découvriras alors le secret du TOUT ou du RIEN, du ZERO caché dans le
UN. C’est ce que la recherche science appelle à sa façon - la théorie du Point
Zéro - ou du Point AVANT le Big Bang ».
« Là, vous
venez de m’entraîner dans un autre monde. J’en suis tout étourdie ».
« C’est
normal, car cette étape ultime fusionne ta conscience individualisée dans le
TOUT et dans le RIEN de notre origine commune.
Cette fusion
avec la SOURCE de TOUT dans le VIDE ABSOLU, l’ESSENCE ABSOLUE est
l’aboutissement de notre évolution »
« J’avais des
questions à vous poser sur ce monde global et je m’aperçois que j’ai des
questions qui me semblent sans fin et c’est merveilleux »
« Tu as
compris que c’est ce qui fait l’intérêt de vivre avec curiosité pour être sans
cesse émerveillé de l’ingéniosité de cet univers si admirablement programmé »
« J'ai hâte
de découvrir la suite de nos cogitations »
Page 54
« Bonjour Marion.
Tu es une
jeune et jolie femme. Bien entendu, comme nous tous peu ou prou, tu veux garder
ta ligne ? »
« Bien sûr !
Bien que ce ne soit pas une obsession chez moi ».
« Tu te
doutes bien que si je te parle de ta ligne c’est pour aller plus loin que ce
seul aspect physique.
Pour garder
la ligne, tu ne peux te faire aider de l’extérieur que jusqu’à un certain
point. Tu devras avoir une bonne ligne de conduite dans l’existence et t'y
tenir. Garder la ligne ne devrait pas signifier avoir la silhouette imposée par
la mode du moment.
Pour être -
bien dans ta peau - le regard des autres ne devrait pas t'obliger à être comme
eux. Seul être toi-même compte, c’est à dire être en harmonie avec ce que tu
ressens.
La première
chose à comprendre est le fait que toute envie satisfaite te donne du plaisir
sur le moment dont le souvenir se transforme en désir qui veut de nouveau être
comblé.
Je vais te
taquiner. Bien des femmes vous le diront : devant une pâtisserie, toute envie
satisfaite donne du plaisir sur le moment, mais il n’y a pas que le souvenir de
cet agrément. En effet bien souvent il se transforme en souffrance si on ne
peut recommencer, la balance est
impitoyable ! Les hommes s’en soucient moins ».
« C’est vrai,
mais les hommes ont bien tort ! »
« Là tu as
bien raison !
La souffrance
peut être dépassée et transformée en simple contrariété par un travail sur soi
»
« Ce que vous dites est d’actualité car il
semble bien que nous tournions une page de notre histoire collective d’avoir
toujours plus continuellement sur cette planète ».
« Dans ce cas
il est utile d’étudier ce phénomène d’alternance. Mais attention, l’opulence
matérielle porte en elle le risque d’excès, d’embonpoint. Cela peut provoquer
un laisser-aller, un abandon, une perte de contrôle de ta ligne de conduite
physique et morale.
Alors tu
risques de t'éloigner de ta pulsion de vie vers une pulsion de mort ».
« Avec vous,
nous passons d’un aspect très concret à un autre très abstrait, du quotidien à
l’inhabituel, du matériel au spirituel et cela sans transition ».
« Tout
simplement parce que les lois cosmiques ne font pas de différences. C’est bien
ce que je tente de te faire découvrir. Si tu es d’accord, gardons cette manière
de disséquer la réalité la plus large »
« Alors
pourquoi est-il si difficile de réaliser nos rêves ? »
« Tout
simplement parce que notre mental a été programmé pour nous faire douter et
nous répète en boucle : Ce n’est pas pour toi etc. Cesse de rêver en couleurs
…
J’ai
découvert ces phrases il y a une cinquantaine d’années et elles ont guidé ma
vie les jours de découragement. Egalement je me suis souvenu que l’argent ne
peut pas tout acheter et surtout pas la santé ! »
« Quels conseils donneriez-vous pour éviter
que la santé ne se détériore ? »
« En ne
franchissant pas la ligne blanche de la bonne conduite de la vie »
« Quelle
est-elle ? »
« En premier
lieu progresser sur le chemin de l’existence du bon côté, c’est à dire celui du
bon sens. En d’autres termes vivre en paix avec soi-même et les autres. Trouver
ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise.
Nous devons
aussi trouver un sens à notre vie, donc établir une relation avec quelque chose
qui nous dépasse, une transcendance »
« Je crois que cela me suffit pour
aujourd’hui car votre discours est simple mais très dense. Je pense que la
semaine ne sera pas de trop pour digérer tout cela »
« Tu as
raison en effet. De plus, tu ne dois pas oublier que le savoir intellectuel ne
sert pas à grand-chose s’il n’est pas
mis en application dans notre vie quotidienne.
Samedi
prochain je te propose que nous réfléchissions sur le dosage harmonieux de nos
forces pour tenir sur le long terme. Cette suggestion te convient-elle ? »
« Oui bien
sûr, car comme l’on dit : Tout feu tout flamme ! Je vais aller cet après-midi
donner sa part à ma nature physique en allant courir avec mon copain.
Vous savez
que nos cogitations l’intriguent. Ne rêvez pas, ce n’est pas votre charme qui
l’inquiète ! J’adore vous taquiner et vous me le rendez bien, mais je sens qu’un
de ces jours il va vouloir venir écouter votre discours »
« Qu’il vienne, cela me ferait plaisir tu le
sais bien »
Peut-être que
nous serons trois la semaine prochaine.
Bonne semaine
Papy ».
Page
74
Marion
« Bonjour
Papy ! Je vous présente mon ami Cédric »
«
Bonjour Cédric ! Je suis très heureux de
vous voir vous joindre à nous.
Marion !
As-tu commencé à appliquer les cogitations dans ta vie ? »
« Oui Papy et
d’une façon très ludique. Figurez-vous que Cédric, mon compagnon, n’a cessé de
me questionner toute la semaine. Il est musicien et sans arrêt il faisait des
rapprochements avec la musique. Il me faisait remarquer que c’est Pythagore qui
était à l’origine du solfège. Il m’expliquait que la musique est avant tout
harmonique et mathématique. Je pensais qu’il allait venir un de ces jours
m’accompagner.
Préparez-vous
à une avalanche de questions car il est comme un enfant ; chaque réponse
déclenche une ou des questions nouvelles. Je sais que ce n’est pas pour vous
déplaire ».
« Voilà de
bonnes nouvelles pour mes neurones.
Comme prévu,
voyons comment doser et utiliser harmonieusement notre énergie vitale.
La fougue de
la jeunesse doit songer à préserver ses forces pour éviter d’être à court
d’énergie, de carburant, à la fin du chemin. Le bon sens nous fait voir que la
même situation à laquelle on a pris le temps de s’habituer nous permet
d’apprécier l’existence car on est capable de remarquer ce qui fait le sel de
la vie ».
« D’accord
mais vous savez bien qu’il vaut mieux
être riche et en bonne santé que pauvre et malade ».
« Les
proverbes ne sont que du bon sens obtenus par l’observation mais on ne doit pas
les isoler. Il nous est nécessaire de comprendre aussi que - l’argent ne fait
pas le bonheur -, il ne fait qu’y contribuer.
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75
Le fait de
remarquer le coté attrayant de l’instant où l’on se trouve permet de découvrir
que le Yin et le Yang sont neutres en eux-mêmes. Seule notre vision les
polarise en positif séduisant ou négatif rebutant. Il faut néanmoins savoir que
le risque de retomber dans le négatif est constant et nous oblige en permanence
à vérifier si nous ne tombons pas dans ce travers »
« Je trouve
d’après tout ce que vous me racontez que vivre une existence est difficile »
« A ton avis
pourquoi ? »
« Peut-être
parce que nous mettons trop d’émotions dans notre vécu ».
« En fait
c’est parce que notre matérialité a tendance à prendre le dessus. Toute notre
vie nous devrons équilibrer l’eau symbole de nos désirs, nos émotions, et le
feu qui représente notre volonté.
Comme je te
l’ai fait remarquer, il est raisonnable de donner à notre constitution physique
tout ce dont elle a besoin au départ de notre existence ! »
« Comme
Marion me l'a expliqué, si j'ai bien compris, il est nécessaire d’être en
opposition pour progresser »
« Oui Cédric,
mais une opposition constructive. La difficulté réside dans le fait qu’il faut
être au moins deux dans le même état d’esprit pour avoir un échange en vue d’un
apaisement. Il ne s’agit pas d’échanger pour avoir raison sur la position de
l’autre à tout prix »
« Si je vous
comprends bien cela est la clef du bonheur dans un couple »
« Exactement.
Le masculin est Yang (les hommes viennent de Mars), les femmes Yin (elles
viennent de Vénus d’après le titre du célèbre livre (Note n° 6) donc cette
opposition complémentaire est nécessaire mais dans le respect mutuel de nos
différences et ne devrait jamais devenir une opposition conflictuelle. Dans ce
cas il s’agit de - crever l’abcès – comme l’on dit.
Toute
situation qui n’évolue pas stagne et meurt.
Notre tempérament naturel fonctionne de cette
façon évolutive et progressive. Ne pas y répondre se traduit par un manque
nommé
- vague à l’âme - »
« Il m’arrive
d’avoir moi aussi du vague à l’âme, de la mélancolie et si je ne réagis pas
rapidement j’ai un peu l’impression en effet de mourir à petit feu ».
« J’espère
que vous comprenez tous les deux pourquoi il est indispensable de ne pas en
rester là.
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76
En nous
confrontant pacifiquement, nous découvrons que la jeunesse est éternelle car
jeunesse et vieillesse sont avant tout un état d'esprit »
« Vous avez
raison car je me sens aussi à l’aise avec vous qu’avec bien des jeunes de mon
âge. Un certain nombre mériterait plus que vous que je les appelle Papy ».
« Tu es très
gentille et j’apprécie ton commentaire car dans ma tête j’ai toujours vingt
ans. La majorité des gens me dise qu’ils n’ont pas l’impression d’avoir l’âge
qu’indique leur état civil. Tant que nous sommes en vie nous pouvons
continuer d’accomplir et ne pas nous
asseoir sur nos lauriers. Cependant le début de la sagesse consiste à ne pas
présumer de nos forces. Nous devons acquérir de l’expérience avant de passer à
l’étape suivante »
« Vivre en compagnie d’autres êtres humains
n’est pas commode »
« Pourtant,
tous, nous recherchons dans la communauté une chaleur gratifiante. Ce ressenti
chaleureux ne peut être que le résultat d’un échange solidaire.
Quand les
moins civilisés, les moins bien éduqués, prennent le dessus, la vie en société
devient malaisée pour les plus respectueux »
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77
« Vous savez
que je vis dans un quartier populaire et je remarque qu’il suffit de quelques
trublions pour perturber la sérénité de l’ensemble. Quelle attitude est la
meilleure d’après vous ? »
« Pour ne pas
aggraver les choses, il y a lieu d’être fidèle à soi-même durant ces temps
difficiles, ce qui ne veut pas dire tout accepter, bien au contraire. Au
maximum éviter la confrontation que ces trublions comme tu les appelles
recherchent en définitive. Nous devons rester confiants en nous souvenant que
tôt ou tard les circonstances changeront.
« Le jour où les perturbateurs auront compris
cela ils auront fait un grand pas. Je vais leur conseiller de venir vous
écouter »
« Comme tu y
vas ! Si je comprends bien tu penses qu’un peu de chahut me ferait du bien »
« Vous avez
raison comme dans une classe cogiter ne va pas très bien avec chahuter, alors
bonne semaine calme et sereine en attendant samedi prochain ».
« Bisous ma
grande et tu es le bienvenu Cédric quand tu veux »
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88
Marion
« Bonjour Papy ! Quelle belle matinée
ensoleillée aujourd’hui et quel contraste par rapport à la journée d’hier où il
a plu toute la journée. En fait qu’on le veuille ou non il y a toujours une
alternance »
« Beau sujet de réflexion que nous
pouvons aborder si tu veux.
La sagesse ancienne nous dit : Regarde
la nature elle t’enseignera. Que nous enseigne cette alternance que tu as
remarqué ce matin ? »
« Qu’après la pluie vient le beau temps
! »
« Oui bien sûr mais tu vas voir que
derrière ce constat se cache un des grands secrets de l’univers. Il n’est
secret simplement parce que nous ne savons pas observer suffisamment cette
nature. Le secret est là sous notre nez.
Je vais te le faire découvrir.
Derrière cette alternance il y a le
phénomène d’opposition qui sous-tend nos cogitations du samedi depuis le début.
Un exemple, tu parles et je t’écoute, puis je reparle et tu m’écoutes. Là il y
a alternance mais si nous parlons ensemble il y a opposition.
En fait, il y a deux sortes
d’oppositions : l’opposition constructive ou l’opposition d’affrontement.
Observons le débat politique. Soit il y
a une dictature et pas d’opposition admise et de ce fait il n’y a pas
d’alternance sans violences. Soit nous sommes en démocratie et il y a une
majorité au pouvoir et une minorité dans l’opposition. Sans contre-pouvoir donc
sans opposition pas de démocratie. »
« Votre démonstration est difficilement
contestable ».
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89
« D’où vient la contestation, tout
simplement des buts de ce contre-pouvoir ; soit lutter pour reprendre le
pouvoir dans une alternance sans programme véritable pour améliorer le sort du
plus grand nombre, soit se servir de ce pouvoir que constitue cette opposition
qui devient un outil de proposition. Si ces propositions sont plus valables que
l’équipe au pouvoir et que celle-ci en tient compte, il y a progrès. Dans le
cas contraire le moment venu l’alternance leurs donnera le pouvoir
naturellement. Le pouvoir antérieur passe alors dans l’opposition. Le choix
pour cette opposition peut être d’utiliser ce pouvoir en nuisances pour tenter
de faire échouer la partie adverse au lieu de jouer le jeu de l’alternance
positive. Tu vois il n’y a pas besoin d’être un politologue chevronné pour
résumer la politique ».
« Je comprends mieux le jeu politique et ses enjeux »
« Derrière cette alternance il y a la
grande règle de l’univers en 3 dimensions, qui constitue notre réalité tangible
et perceptible avec nos 5 sens, qui ne peut exister que par l’OPPOSITION de ses
contraires Yin/Yang et qui fonctionne grâce à l’énergie unique de ses
OPPOSITIONS Yin/Yang.
Sur un autre plan nous verrons plus tard
qu’il existe une troisième voie que je nomme le « Chemin du Funambule ».
Sans les deux bornes de ta batterie,
l’une de polarité négative (Yin) et l’autre de polarité positive (Yang) tu
n’aurais pu mettre ta voiture en marche pour me rejoindre. Si tu observes bien
tout dans l’univers exige cette opposition constructive en associant ces deux
forces dans un but commun. Si ces deux forces tendent de se détruire en
utilisant chacune de son côté son énergie il y a arrêt de la force commune par
le phénomène de la neutralité bien connu en électricité ou en chimie.. C’est
exactement comme si tu mélanges un acide et un alcali tu obtiens une substance
inerte »
« En vous écoutant je perçois très bien
l’unité qu’il y a entre la chimie, la physique, même la philosophie etc. ».
« Continuons sur cette lancée. Tu as vu
que si nous ne sommes pas en équilibre en harmonie nous risquons la maladie.
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90
Fermons cette longue parenthèse et
reprenons le déroulement de l’existence qui peut nous conduire à l’impuissance
face à la maladie si nous ne prenons pas de précautions.
Au départ de l’existence nous ne savons
pas très bien nous comporter par manque d’expérience. C’est le début du chemin
de notre réalité concrète. Les possibilités paraissent innombrables, au point
de provoquer une certaine confusion. Mais les conditionnements culturels et
familiaux de notre enfance et adolescence gouverneront pour une bonne part nos
réactions inconscientes par la suite. Trop de relâchement au départ peut faire
de nous des êtres sans consistances, trop de dureté peut se traduire plus tard
par de l’agressivité mal contrôlée. Dans les deux cas, cela conduit à
l’impuissance dans la gestion de notre vie.
Si c’est le cas, notre existence n’est
plus menée que par les circonstances extérieures. Ces dernières conditionnent
alors nos réactions instinctives sans le contrôle de notre raison. Où se trouve
alors notre libre-arbitre ? »
« Je vois bien où est le problème pour
les jeunes de tout les temps à l’adolescence. Tenter de tout mettre en l’air ou
se soumettre »
« Tu as vu juste. La solution, à mon
sens, est pour un jeune de vingt et un an de faire le tri pour lui et de garder
ce qui lui convient et qui ne nuit pas aux autres. Personnellement je continu
de me déprogrammer chaque jour au fur et à mesure des résultats que je constate
par mes actions et celles des autres »
« Donnez-moi des exemples s’il vous
plait pour que comprenne mieux »
« A titre personnel je me suis rendu
compte qu’il ne me sert à rien d’étaler mes problèmes car la réaction
habituelle est que les autres vont m’inonder de la litanie des leurs. De ce
fait ma poubelle est doublement remplie et je n’ai rien reçu en retour.
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91
La politique et les religions qui souvent deviennent
sectaires me font m’en éloigner, mais je continu d’observer ce qu’il y a de
positif dans tous les domaines, y compris ces derniers. Par contre je suis très
attentif afin de déceler où est l’hameçon »
« Là je vois mieux comment appliquer
dans ma vie les changements à effectuer suivant mes observations et les
remarques souvent entendues : si j’étais toi, à ta place etc. Seulement voilà,
personne n’est à ma place. De plus ces conseils nous sont assénés alors que
l’on ne demande rien »
« Moi je leurs réponds, un peu sèchement
parfois (à ceux qui ont les oreilles un peu bouchées) : - reste à ta place
plutôt que prendre la mienne - Je peux ajouter pour être moins acerbe - tu
n’avais pas vu que tu voulais prendre ma chaise - Par contre je n’ai besoin de
personne pour me faire remarquer qu’il n’est pas possible de revenir en arrière
sur les événements passés, par contre mes errements doivent me servir
d’expériences pour ne pas les renouveler »
« C’est ce que vous vouliez me dire, de
bien remarquer où est l’hameçon »
« Tu es une bonne élève ! Si tu utilises
correctement cette énergie de vie elle fait de toi un sujet et non pas un objet ».
« Sujet me fait penser à - sujet - d’un
prince ou d’un roi ou de toutes autres seigneur ou maître ».
« Tu as raison, être Sujet par rapport à
Objet ne veut pas dire être assujettie à …
Très vite le seigneur ou maître se
permet de transformer ses sujets en Etres dépendants de son bon vouloir dévoués
à son service et de fil en aiguille à ses caprices et à l’arbitraire.
(Toutes ressemblances avec la politique
seraient fortuites et involontaires bien entendu).
Il existait autrefois une devise
chevaleresque qui disait : - Noblesse oblige - malheureusement elle n’oblige
plus grand monde ».
« Si je vous suis bien, cela voulait dire
que le Pouvoir devait s’exercer sous le contrôle moral personnel du dirigeant
qui se faisait un devoir de s’appliquer à lui-même les lois et contraintes
qu’il imposait aux autres pour le bien commun »
« Tu as tout compris. Cela voulait dire
qu’il fallait une grande force morale pour ne pas céder aux penchants naturels
de tout être humain. De cette victoire sur lui-même il tenait sa vraie Noblesse
de cœur et non pas de sa naissance.
Une autre devise qui avait cours dans ma
jeunesse était : - Il faut d’abord apprendre à obéir pour pouvoir commander -
soit se rendre compte de la difficulté que l’on demandera par la suite aux
autres. Dans le cas contraire, les dirigeants diront :
-
y a qu’à …, faut qu’on … -
Tu vois exercer le pouvoir avec lucidité
et discernement n’est pas si facile.
Je pense que pour aujourd’hui cela
suffit car nous risquerions de tomber dans le piège de donner des conseils bien
inutiles »
« Je suis contente car je vois que la
politique, c'est-à-dire s’occuper de la cité, n’est pas si compliquée à
comprendre.
A samedi prochain Papy pour une
discussion imprévue. Je préfère avoir la surprise pour ne pas avoir d’idées
préconçues »
Marion
« Eh bien ma petite Marion, pas trop la
tête à l’envers après avoir suivi l’homme, et la femme bien entendu, face à leur destin respectif ? »
« A l’envers non mais plus trop les yeux
en face des trous comme l’on dit ! »
«
Où cela t’a semblé difficile ? »
«
Que voulez-vous dire en parlant de causes transgénérationnelles ? »
« Ce sont des mémoires inscrites dans
ton ADN, comme des biologistes suisses viennent de le démontrer, qui peuvent se
mémoriser durant ta vie actuelle mais provenir également d’évènements que tes
ancêtres ont vécus. N’oublie pas que tu as dans tes cellules 50% de ton père et
50% de ta mère, mais aussi 25% de chacun de tes grands-parents, puis 12,5% de
tes arrières-grands-parents et 6,25% au-dessus etc. Dans certains cas par des
phénomènes de résonance analogique certaines mémoires se réactivent et
provoquent des émotions et des réactions intempestives. Il s’agit d’un vaste
sujet et je ne souhaite pas t’embrouiller en détaillant. Es-tu satisfaite ? »
Page 133
« Oui je comprends mieux ce dont il
s’agit. En ce qui concerne l’autisme j’ai suivi votre cheminement et les
déductions que vous en tirez. Par contre vous aviez raison de préciser que les
rapprochements que vous faites par rapport aux spécialistes me sont passés bien
haut bien que j’ai ressenti la cohérence de votre démarche.
Je partage votre point de vue que nous
assistons à une dérive et que - La Vie envisagée dans sa totalité dans notre
monde est invivable - et conduit plus ou moins chacun d’entre nous à vivre une
existence qui n’a plus de bon sens. En lisant ce que raconte Birger Sellin j’ai
souvent eu l’impression qu’il avait plus de bon sens que beaucoup d’entre nous
et j’ai ressenti comme lui ma difficulté de vivre dans ce monde avec si peu
d’Amour véritable. L’amour est - mis à toutes les sauces - mais en fait il
s’agit de sexualité et ce n’est même plus sensuel au sens de esthétique et
harmonieux du terme ».
« Tu as fort bien compris ce que j’ai
voulu faire, simplement mettre en lumière, car les causes de l’autisme sont
fort mal connues. C’est un sujet très difficile même pour les psychiatres comme
tu as pu le constater. Je leurs suggère de lire les deux livres de Birger
Sellin afin de rentrer dans son monde comme une des thérapeutes a oser le faire
au risque d’être entraînée dans son monde imaginaire comme - Alice au pays des
merveilles - »
« En ce qui concerne votre différence
d’analyse sur la relativité du Temps passé présent futur je n’ai pas très bien
compris. Les spécialistes prétendent que le PRESENT est inexistant et vous
qu’il est SEUL existant. Donc, si je vous ai bien compris que le passé et le
futur n’existent pas. Si je peux me permettre - c’est dur à avaler - »
Page
134
« Je te comprends car j’ai mis des
années à admettre ce qui m’est apparue comme la seule possibilité cohérente.
Pour la langue et l’écriture chinoise il
n’y a pas de moyen de conjuguer le verbe ÊTRE (ni aucun autre verbe du reste)
et de dire : j’ai été je suis je serai. Il s’exprime par des idéogrammes, ou
dessin si tu préfères, qui exprime une idée globale. Pour eux le TEMPS est une
durée d’écoulement continu dans l’espace à l’image d’un fleuve qui va de la
source à l’océan. Cela se traduit par laisser ce qui s’en va vers l’océan dans
un éternel instant et qui accueille ce qui s’en vient de la source. Il est donc
impossible en regardant un fleuve de différencier l’eau qui s’en va de l’eau
qui s’en vient. Reste que l’éternel écoulement (ou éternel présent) de l’eau
qui coule sans jamais arrêter ce mouvement. Ce mouvement est analogue au
déroulement de ta vie terrestre de ta naissance à ta mort. Pour le fleuve, seul
l’arrêt de l’écoulement par la solidification de sa substance eau en glace la
fige dans ce qui est analogue à ta mort »
« Si je vous comprends bien, vous
comparez ma conscience à l’eau qui s’écoule dans ma vie terrestre. Vous en
déduisez que ma conscience est seul présente en permanence et que ce que je
nomme mon passé est ce qui s’en va et mon futur est ce qui s’en vient »
« Exactement. Donc à chaque instant tu
es en permanence présente à toi-même et demain c’est toujours toi qui habite ton
corps tout comme hier ou avant-hier. La notion du Temps est un profond mystère
qui préoccupait déjà Saint Augustin et bien d’autres avant lui et après lui. Ma
réflexion et les acquis de la physique quantique m’ont amené à ce genre
d’analyse qui est vraisemblable pour moi. A toi de réfléchir là-dessus et
peut-être que tu auras une meilleure idée que moi. »
« Pour vous, où se situe la Conscience ?
»
« Pour te répondre je vais une fois de
plus te répondre par une métaphore.
Ce livre que j’écris en tapant sur mon
clavier d’ordinateur est un bon exemple. Je viens d’acheter un nouvel
ordinateur dont la mémoire était vide. Il a fallu transferer toutes les
informations de l’ancien. Le disque dur est semblable à ma mémoire. Quand je
suis né mon cerveau avait peu de souvenirs tu en conviendras. En 78 ans je l’ai
rempli de mon vécu.
L’ordinateur est semblable à l’ensemble
de mon corps physique tel que tu le vois, le touche en me serrant la main ou en
m’embrassant … Quand j’éteins le soir cet ordinateur où crois-tu que ma
conscience est ? Le matin ma conscience revient dans mon ordinateur quand je
décide de le rallumer.
Quand je serai mort, tu pourras
retrouver toutes les mémoires de que j’ai écrit dans le disque dur ou dans les
livres papiers. Crois-tu que tu retrouveras l’esprit ou la conscience qui a
écrit cela dans le disque dur ou en découpant en tranches fines mon cerveau ?
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Regarde ce que l’on dit qu’en quelqu’un
tombe dans les pommes et qu’il a perdu - connaissance -, qu’il est inconscient.
Les pompiers demandent : Est-t-il conscient. Ensuite, on dit : il revient à
lui. Où LUI ou ELLE était parti ? Dans les pommes ou au-delà ? On ajoute : il a
repris conscience. Où était partie la conscience ?
Sa conscience était parti hors du
cerveau, comme chacun d’entre nous quand nous dormons. Nous sommes inconscients
et nous revenons à nous au réveil »
« Je dois vous avouer que ce chapitre
est assez difficile pour moi. Je pense que j’aurais besoin de re cogiter avec
vous de nombreux samedi »
« Je reconnais que pour moi aussi il m’a
fallu de nombreuses années pour digérer mes lectures. J’ai tenté au maximum de
simplifier.
Oui bien sûr, comme pour tout le monde,
tu peux me questionner quand tu veux »
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Annexe 1 : Qu’est-ce que le Yi Jing
Qu'est-ce que le Yi Jing (ou Yi King
ou encore I Ching) ?
Le
Yi Jing, le « livre des transformations » de la Chine antique, est l'un des
plus anciens concepts de l’humanité. C’est un moyen pour apprendre à lire
l’ordre de l’univers et en même temps établir l’harmonie en soi.
Il
représente l'univers dans ses fluctuations permanentes produites par l’action de
deux forces antagonistes, le Yin (polarité négative) et le Yang (polarité
positive). Ce système se fonde sur l’usage de huit trigrammes composés chacun
de trois lignes ou traits superposées (pleins ou brisés).
Elles
révèlent huit types de forces agissantes principales ; ces dernières, par de
multiples combinaisons, aboutissent à soixante quatre types possibles de
transformations (64 hexagrammes composés chacun de six lignes ou traits
continus ou discontinus) au sein d’un ensemble donné, l’univers par exemple.
Le
thème central du Yi Jing est que toutes les choses ont leur cycle de vie et
qu’aucune situation n’est immuable. Il donne de l’espoir au plus profond du
désespoir et prévient de la destruction au sommet du succès. Il s’agit bien sûr
de la philosophie du Yin et du Yang et du changement perpétuel.
En
effet : « Les lignes mutent sans repos s’écoulant tout au long des six
emplacements. Montant et descendant sans lois fixes, souple et ferme s’y entre
échangent constamment. On ne peut pas en faire une Table de la Loi. »
Ce
texte est extrait du Yi Jing : Grand commentaire, 2epartie, chapitre VIII.
Consulter
l'oracle du Yi Jing revient toujours, après avoir confronté une situation
réelle avec une sagesse millénaire, à traduire ce couplage en conseils
appropriés.
Rien
n'est jamais figé dans le Yi Jing. Le sens des hexagrammes évolue avec le temps
et ceux qui le fréquentent ; le Yi jing se renouvelle à chaque période et se
révèle à chaque tirage. Les textes du Yi jing sont délicats à saisir, non pas
qu’ils soient ésotériques, mais parce qu’ils cherchent à rendre avec rigueur la
complexité des situations que nous rencontrons. Ils se servent pour cela d’images
et de symboles qui nous semblent mystérieux, surtout parce qu’ils appartiennent
à un monde qui nous est étranger.
Depuis
sa création, le Yi Jing a tellement été analysé, annoté et embelli que son
aspect originel est devenu méconnaissable.
Les
taoïstes ont mis en valeur le symbolisme des hexagrammes seuls. Cet aspect des
choses touche encore la vie quotidienne de millions de personnes à travers son
rôle dans la liturgie, la géomancie, les pratiques de santé et la théorie
médicale.
Les
confucéens se sont appropriés le Yi Jing et ont tiré du texte archaïque et
énigmatique une interprétation moralisatrice rigide.
En
fait, le vrai visage du Yi Jing est resté enterré pendant deux mille ans,
jusqu’au trépas de l'état confucéen en Chine, qui a permis aux spécialistes de
faire des études objectives.
Commençons
par la légende.
Au
commencement, il n'y avait RIEN. Les vapeurs qui étaient légères se sont
rassemblées, et de même les vapeurs qui étaient lourdes. Celles-ci s’appellent
Yang, celles-là Yin.
Et
ainsi il y eut deux.
Un
sage des temps anciens, dont l’identité exacte et l’époque se sont perdues dans
l’antiquité profonde, a créé les trigrammes, des figures faites à partir de
trois éléments qui sont soit Yin soit Yang. Il y a huit trigrammes et ils
symbolisent les éléments de base d’un univers reconnaissable :
Le
ciel (cohérence d'’après moi), la terre (décohérence), le tonnerre (force
électrique), l'eau (force faible), la montagne (gravitation), le vent (force
magnétique), le feu (force forte) et le lac (vide quantique).
Et
ainsi il y eut huit.
Les
millénaires ont passé, avec l'essor et la chute de dynasties légendaires. Aux
alentours de 2.200 avant notre ère, un gigantesque déluge a couvert toute la
terre. Yu a réussi à le maîtriser, en travaillant sans relâche pendant neuf
ans. Occupé, il l’était tellement que par trois fois il est passé devant sa
propre maison sans même regarder à l'intérieur. En récompense de son exploit,
l’empereur lui a donné le trône. Ainsi a commencé la dynastie des Xia, la
première des dynasties héréditaires en Chine. Mille ans plus tard, à la fin de
la dynastie Shang, le roi Wen de l’état des Zhou a empilé les trigrammes deux
par deux, créant soixante-quatre hexagrammes. Et ainsi il y eut soixante-quatre
(8 x 8 = 64).
Toute
circonstance, quelle que soit sa complexité, peut être décrite par un
enchaînement de Yin et de Yang.
Yi
Jing Le Sens Originel du Livre des Mutations
de Kerson et Rosemary Huang chez DANGLES en 1993
Yi Jing Le Sens Originel du Livre des Mutations de Kerson et Rosemary Huang chez DANGLES en 1993
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149
Annexe
2 : Qu’est-ce que la conscience
1°) D’après le dictionnaire
Vient du latin « conscienta » soit : connaissance par
la scienta qui signifie savoir. En découle le mot conscient qui veut dire :
faculté qu’a l’homme de connaître sa propre réalité et de la juger.
« La seule façon d’exister pour la conscience est
d’avoir conscience d’exister », d’après Jean Paul Sartre. En un mot c’est la
conscience en boucle.
Cela veut-il dire pour autant que, sans avoir
conscience d’elle-même, la conscience n’existe pas ? Dans ce cas la conscience
sortirait, soit de RIEN, soit de TOUT ; donc, dans ce dernier cas, du corps
humain matériel. En simplifiant, la première explication, issue de RIEN, serait
celle des spiritualistes, la seconde, issue du TOUT, celle des matérialistes.
Les deux approches se rejoignent pour constater divers
états de conscience : troublés, modifiés, élargis ou diminués etc. Le
dictionnaire nous précise encore que, conscient : Sentiment inconscient qui
arrive (qui vient du passé ou du futur vers le présent) à la conscience,
pénètre dans le champ (d’énergie ?) de la conscience.
Dans la définition ci-dessus il y a une contradiction.
Comment quelque chose qui n’existe pas peut-il arriver de quelque part vers
quelque chose ? Ou alors l’inconscient n’était en fait que sub-conscient et non pas inconscient. De plus, comment la conscience a-t-elle chargé sa
mémoire la première fois avec du conscient pour pouvoir exister ? Ou encore,
comment charger quelque chose qui n’existe pas encore ?
En fait, l’étude de la conscience n’est pas un rapport
entre le sujet-individu et l’objet-conscience c’est d’une proportion dont il
s’agit qui permet de dépasser la vision linéaire du TEMPS ( passé – présent –
futur ) pour un niveau sphérique. De ce niveau on peut concevoir tout instant
qui passe dans la durée comme un instant immobile vu du centre de la sphère.
Situation où se trouverait un spectateur immobile au centre d’une salle de
cinéma sphérique où seraient projetées sur cet écran sphérique les images
mouvantes de l’écoulement du TEMPS.
Le spectateur, en position de SUJET, retiré de l’OBJET
du film, deviendrait conscient qu’il assiste à une illusion. Il saurait alors,
grâce à sa conscience élargie au-delà de son corps, qu’il est à la fois acteur
dans le film et spectateur dans la salle de cinéma. Il se serait dédoublé.
Pour un acteur professionnel ce paradoxe n’existe pas,
mais cette situation est impensable pour un primitif dans la brousse qui n’a
jamais entendu parler de cinéma ni de télévision. Nous représentons des
consciences élargies, par rapport à eux, dans ce domaine du cinéma.
De ce point immobile, la troisième dimension de la
pensée se dévoile en une logique quaternaire ou logique de la double
contradiction. Nous trouvons le sujet et l’objet du film en tant qu’acteur,
mais également un sujet et l’objet en tant que spectateur du même film. Nous
avons bien quatre pôles et non plus deux.
Dans l’Antiquité, esprit et matière étaient identifiés
mais pas séparés. Nous pouvons conclure que l’Univers est à la fois concret et
abstrait. Il n’est en fait que CONSCIENCE comme je tente de le montrer. Si
c’est le cas comme je le pense, seule la conscience peut progressivement
comprendre la CONSCIENCE.
Dans cette hypothèse, notre conscience-mentale, le
cerveau, qui analyse les informations recueillies au cours de nos expériences
individuelles et collectives n’est qu’un outil au service d’un maître (le
maître du cœur, émanation physique de la conscience).
Ce cerveau n’est ni plus ni moins qu’un organe plus
sophistiqué que certains autres de notre corps au service de la recherche de la
connaissance ultime.
Seul le niveau humain peut commencer à comprendre ce
qu’est la conscience. Il lui est encore difficile d’entrevoir les niveaux
supérieurs de cette conscience cosmique. Les artistes véritables essaient
d’élever notre conscience jusqu’à la super-conscience de l’esthétisme. Bien peu
d’artistes sont des esthètes.
De la même
manière, des êtres spirituels suffisamment éveillés tentent de nous faire
entrevoir le plan de la supra-conscience de l’amour universel. Sans doute
quelques-uns sont encore plus hauts, mais là, nous ne pouvons encore les
suivre.
La CONSCIENCE
du VIDE ABSOLU (notion que je développerai plus tard dans un autre ouvrage)
serait à la fois la source et la fin, comme Sartre en a peut-être eu
l’intuition sans vraiment la comprendre. La source est à la fois l’océan qui se
transforme en nuages pour se précipiter sous forme de pluie vers la terre où
elle s’infiltre sous forme métaphorique de subconscience jusqu’à
l’inconscience.
Chaque goutte d’eau se souvient pourtant
inconsciemment
(sans en avoir conscience car elle n’est pas encore
source) d’avoir été océan. Puis elle rejaillit source subconsciente et retourne
progressivement par les ruisselets, les ruisseaux, les rivières et les fleuves
de plus en plus consciente d’être une parcelle de cette CONSCIENCE-OCEAN,
jusqu’au jour où elle se fond dans l’océan d’où elle était issue.
Cette fin recèle le mystère du VIDE ABSOLU, qu’aucune
métaphore ni raisonnement ne pourront expliquer. Mais au-delà de l’explication
nous pouvons trouver le sens, la signification qui va plus loin que la raison.
Cela s’appelle l’intuition.
Le but de la vie serait de trouver un sens à la vie,
une direction. Pour accomplir cette mission nous disposons d’un corps, d’un
esprit et pour relier les deux d’un lien, d’une âme
Tout d’abord d’un corps, qui nous permet de faire des
expériences. Dans ce corps, un cerveau qui est l’organe de traitement des
informations. De là partent tous les ordres et arrivent tous les résultats.
Le cerveau
Organe essentiel en constante évolution, il semble bien que la
conscience perfectionne cet outil au fur et à mesure de son évolution. Le
cerveau reptilien serait la partie primitive qui contrôle les réflexes
primaires … pour aboutir au cerveau actuel en deux hémisphères. Ces deux
hémisphères sont reliés ensemble par l’intermédiaire du corps calleux. Pourquoi
deux hémisphères au lieu d’un seul ? La conscience avait sans doute besoin,
pour faire ses expériences à la recherche d’elle-même, de deux approches
distinctes, et de plus contradictoires, pour établir un dialogue intérieur.
Nous savons bien qu’un monologue est stérile s’il se
prolonge. Pourtant il est indispensable, pour être constructif, que deux points
de vue soient reliés vers un objectif unique. L’arcane du Tarot « le chariot »
nous montre cela : un chariot, un conducteur qui contrôle deux chevaux se
dirigeant en sens opposé.
Le lien
C’est le conducteur (à l’image du corps calleux) qu’il
ne faut pas confondre avec le maître du cerveau.
Qui est le chef d’orchestre de l’ensemble, le maître
du conducteur ?
Le Maître
C’est le troisième élément du système, c’est l’esprit
du conducteur à la recherche de l’ESPRIT GLOBAL.
Que
recherchent les neuro-biologistes ?
Ils recherchent, à travers les composants du cerveau,
les connexions entre les neurones par les synapses et les réactions physico-chimiques
etc., la localisation à l’intérieur du cerveau des différents phénomènes
extérieurs observés par le sujet. Ils ont ainsi localisé les zones de la
parole, de la mémoire, de la réflexion, de l’attention etc. Ils auraient même
localisé les zones de la conscience.
Dans ce cas les matérialistes auraient raison, la
conscience serait à l’intérieur du cerveau. Est-ce si sûr ?
Plus probablement les chercheurs auraient localisé les
zones où certains aspects de la conscience se manifestent localement. Les
spiritualistes peuvent les suivre sur ce terrain car, pour eux, la conscience
est incarnée dans la totalité de la matière. En fait, la matière n’est que
conscience comme tout l’univers !
Le docteur Antonio Damasio, directeur du département
de neurologie à l’université d’Iowa, a étudié une multitude de cas de lésions
cérébrales associées à des déficits extrêmement précis.
Ces observations permettraient de préciser les
contours de la géographie de la conscience dans le cerveau.
Son dernier livre porte sur la conscience. Pour lui ce
serait le corps et les sentiments qui ont permis l’apparition de cette étrange
capacité du cerveau.
D’après lui, il y aurait dans le cerveau une - représentation du corps - qui serait le
précurseur du sentiment de soi. Continuellement ce dispositif fournit de façon
non consciente une image de l’état du corps. Ce qu’il appelle la
conscience-noyau (l’effet) se produit lorsque le cerveau la cause) forme un compte-rendu en images de
l’objet à connaître.
Que dit le dictionnaire du mot - sentiment - : Vient
de SENTEMENT = sentir, soit avoir la sensation d’une qualité ou la perception
d’un objet, d’un fait. Conscience plus ou moins claire, connaissance comportant
des éléments affectifs et intuitifs.
Il s’agit en
dernière analyse d’une connaissance qui est tout sauf matérielle.
Reprenons les mots soulignés ci-dessus et
analysons-les.
Il s’agit :
d’une part
d’une sensation par l’intermédiaire des cinq sens, notion concrète de quelque
chose ou de quelqu’un, qui affecte le sujet par des éléments affectifs ;
d’autre part,
d’une perception intuitive, notion abstraite, d’une ou plusieurs qualités.
Si nous reprenons l’énoncé de la phrase du docteur
Damasio, il y aurait dans le cerveau (à quel endroit précis ?) une
représentation abstraite du corps qui serait le précurseur (abstrait) du
ressenti de soi par l’intermédiaire des sens (concrets). Comment le corps (les
sens) produirait-il ce précurseur ? Comment le matériel produit-il de
l’immatériel cependant concret puisque localisé dans le cerveau ?
Pour arriver à ses conclusions, le docteur Damasio
localise dans le cerveau les manifestations de dégâts accidentels ou non. Puis
il constate des effets pathologiques, en un mot des troubles du comportement.
Il en déduit, abusivement à mon avis, la cause de l’effet, la présence de la
conscience-noyau. Analogiquement il confond la bombe et les dégâts qu’elle
cause.
Ce n’est pas parce qu’une lésion dans un endroit
précis du cerveau, occasionnée par un accident, se traduit par un comportement
anormal ou pervers bien défini, que l’on doit en déduire que l’absence de
lésion est la source automatique d’un comportement moral normal. Il est
question plus probablement de la destruction de l’outil qui permettait d’avoir
ce comportement et non l’inverse. Je conteste qu’il s’agisse là d’une preuve
rationnelle, mais plutôt d’une supposition.
Il doit être clair que je ne critique pas les travaux
remarquables du docteur Damasio en soulevant ce point précis.
Il conclut : « Faute d’un cerveau sain, certains individus
ne peuvent jamais se comporter comme il faudrait ». Je partage tout à fait ce
dernier point de vue, sans outils il est impossible de réaliser un projet
concret.
La signification qu’il nous donne de la conscience est
la suivante, fort peu réjouissante : « La conscience humaine est source de
drame ». Pourquoi à son avis ? « Parce qu’elle nous donne les moyens de créer
une vie meilleure (matérielle bien sûr puisqu’il n’y a rien hors du cerveau et
du corps) mais le prix à payer est élevé ».
Il poursuit de cette façon : « La connaissance des
risques, des dangers, des souffrances pour atteindre le plaisir nous gâche le
plaisir qui, de plus, est inaccessible en absolu ».
Si je le comprends bien, ce drame de la condition
humaine reposerait sur un troc. D’un
côté la possibilité d’une existence meilleure mais gâchée par la
connaissance, en échange de l’innocence où nous vivons cette existence. En
définitive un marché de dupe, un échange sans équivalence. Dans ce cas, si nous
sommes informés de cette issue, pourquoi chercher à connaître ?
L’approche de la psychanalyse jungienne, dans
l’observation des comportements, me paraît plus convaincante. Elle nous parle
de la double nature de l’homme divisée en anima et animus, la part féminine et
masculine coexistant en chacun de nous. Cette double personnalité est à l’image
des deux hémisphères de notre cerveau. Là encore il est indispensable, pour
vivre équilibré, d’assumer individuellement nos deux natures, féminine
intuitive, masculine rationnelle.
Il n’est pas équilibrant globalement pour la société
d’affirmer que les femmes sont plus intuitives et les hommes plus rationnels.
Il s’agit probablement du résultat d’un conditionnement social qui a favorisé
davantage l’un des aspects chez les unes et chez les autres.
L’expérience clinique a prouvé que - fendre - le corps
calleux aboutit à des troubles du comportement. Le schizophrène a fendu
psychiquement quelque chose en lui qui affecte son comportement.
En définitive il importe que notre conscience trouve
sa juste mesure, pour qu’ainsi, ni notre imagination, ni notre raison ne soient
les maîtresses de notre vie.
Nous devons canaliser nos désirs (instincts,
sentiments, pulsions) afin qu’ils acceptent les commandements de notre esprit
(de notre conscience, pas de notre cerveau). Notre conscience, si on la laisse
s’exprimer, cherche à éloigner de nous tout ce qui est superflu, insignifiant
c’est à dire sans signification, pour au contraire éveiller notre intérêt à
tout ce qui exprime la beauté, l’harmonie, la joie de vivre qui, nous dit le Yi
Jing, ne se manifeste que dans l’instant présent.
Regarde ce que l’on dit qu’en quelqu’un tombe dans les
pommes et qu’il a perdu - connaissance -, qu’il est inconscient. Les pompiers
demandent : Est-t-il conscient. Ensuite, on dit : il revient à lui. Où LUI ou
ELLE était parti ? Dans les pommes ou au-delà ? On ajoute : il a repris
conscience. Où était partie la conscience ?
Sa conscience était parti hors du cerveau, comme
chacun d’entre nous quand nous dormons. Nous sommes inconscients et nous
revenons à nous au réveil »
Marion
« Je comprends vos observations en ce
qui concerne la localisation de la conscience-noyau dans le cerveau par le
docteur Damasio. Elle me paraît peu vraisemblable »
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Cliquez sur Masaro Emoto
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D'après les expériences du docteur Masuru Emoto.
Regardez à suivre les vidéos 2 et 3
Pour les trouver, passez votre souris sur l'image en haut à gauche à la fin de la 1ère vidéo et de la suivante
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