samedi 17 mai 2014

La Santé du Funambule Le livre en lecture libre

Images intégrées 1

La vie est comme un arc en ciel. Il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs.

Jules Renard

PARTAGE JEAN-LOUP
 Si vous ne pouvez pas être positif ici, allez être négatif ailleurs. 

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Mise au point

Sur facebook tout ce que je publie est public, il s'agit donc que chacun mette un filtre afin de ne pas recevoir des notifications sur votre e.mail.
Si je vous importune, faites le moi savoir car j'en serai désolé.
Cordialement.
Jean-Loup
Jean-Loup CHARETON
Né à Brest en 1936, en retraite maintenant, après une vie professionnelle très active, je consacre mon temps à l’écriture et à la diffusion de mes expériences.

Cet après-guerre, les trente glorieuses, ont-elles tenu leurs promesses?
Découvrez mon dernier ouvrage "Être Heureux"
Saurons-nous tirer les leçons et aider les jeunes à faire mieux que nous pour construire ce nouveau qui ne dépend que de nous tous ?
J’ai été amené au cours de cette longue période à côtoyer et rencontrer beaucoup de monde, de milieu, de cultures et de conditions forts différents. De ce fait j’ai beaucoup appris sur la condition humaine et sur les relations entre les gens.
Enfin, je me suis passionné pour le Yi Jing ( ou Yi King ) de la Chine antique depuis une quarantaine d’années. Cela m’a amené à découvrir que le fonctionnement de l’univers dans son ensemble, et donc de nous-mêmes, est basé sur des principes très simples au départ. Ils se complexifient à l’infini ensuite bien sûr, mais sans changer de nature pour autant. Ils peuvent se résumer en deux règles principales.
1°) Tout change en permanence suivant les symboles du Yin qui devient vieux et se change en jeune Yang qui deviendra vieux à son tour pour basculer de nouveau en jeune Yin et cela sans fin.
2°) Tout ce processus se déroule suivant une loi d’harmonie dans un équilibre instable que j’ai décrit dans mon livre : « La santé du funambule ».
Dans mon deuxième livre, j’ai développé ces concepts simples. Ils permettent de se rendre compte que, bien souvent, nos conditionnements brisent cette loi d’harmonie. Cela a pour résultat de nous faire trébucher, nous rendre malade et donc malheureux.
Quand nous comprenons ces mécanismes simples, que j’ai expérimenté, ils nous deviennent évidents.
J’ai remarqué qu’en fait « Etre heureux » n’est qu’une bonne habitude à prendre. Elle consiste à privilégier chaque jour ce qui est beau et bon en ignorant le plus possible ce qui est désagréable.
Je partage ce - vécu - dans mes livres, mes conférences et mes rencontres.
J’aime dialoguer et partager avec les autres pour continuer à apprendre. Pour me rencontrer et échanger cliquer ici :
 jlchareton@gmail.com 


                  Les SECRETS du FUNAMBULE


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J'ai écrit : " La Santé du funambule " pendant la maladie de mon épouse. Ce texte est le résultat de l'observation des lois contenues dans le Yi King en ce qui concerne le maintien de l'harmonie en soi, donc de l'équilibre du funambule que nous sommes tous.
La connaissance de ces lois sont également soumises aux influences extérieures, analogiquement à un grand vent qui nous ferait perdre notre stabilité.


Je souhaite de tout coeur que ces expériences vous soient utiles.








Où trouver mon livre " Etre Heureux " ?
Sur le site ci-contre : www.taraglane.com de Tara Glane Editions  

ou dans toutes librairies en France, Belgique, Suisse et Canada.

J'ai écrit ces deux livres en étudiant le Yi King et en comprenant comment l'univers fonctionne.

Peu de lois régissent son action.

Une concerne l'opposition des contraires Yin - Yang qui doit être constructive et non se transformer en conflit.


Une autre est la loi de cause à effet qui s'enchaîne en effets qui deviennent des causes. Dit autrement, il n'y a pas d'effet sans cause ni de cause sans effet.


Encore une, ce que l'on sème on le récolte (c'est la loi du karma)
Une autre enfin est la loi des cycles. Rien ne reste en l'état (Après la pluie vient le beau temps).

Pour lire : " La santé du funambule " 
continuez à descendre la page.

Ultime secret de l'atlantide

Article : Ultime Secret de l'Atlantide en LECTURE LIBRE :

Lien :
Blog : Partage des livres avec Jean-Loup 
Article : Ultime Secret de l'Atlantide 

  Cliquez ci-dessous

Lien : http://partageblogjeanloup.blogspot.com/2014/12/ultime-secret-de-latlantide.html 

Je mets ce livre en lecture libre afin que le plus grand nombre puisse se rendre compte que la civilisation Atlantéenne et d'autres plus anciennes nous ont laissé les secrets de leur grand savoir. 
Nous pouvons les découvrir grâce à un code binaire zéro et un (le code informatique que nous venons de redécouvrir). Nous allons vous en apporter la démonstration tout au long de ces pages.

Après avoir lu ce livre vous pouvez me questionner si certains passages ont besoin de précisions

Je viens de publier un nouveau livre en e.book téléchargeable sur Amazon
Voir ci-dessous le lien de téléchargement 


On peut télécharger les applications Kindle pour lire les ebooks sur vos téléphone ou ordinateur ci-dessous 

 

Le héros de mon nouveau livre a vécu en Atlantide
et dans l'empire de Mu dans le Pacifique
Il nous livre l'enseignement secret qu'il y a reçu et 
nous démontre que celui-ci se dévoile à nous dans 
des livres de pierre lisibles en un langage binaire 
similaire au langage informatique.
Mon livre est un conte mais ce n'est pas de la science fiction.
 Il dévoile avec la compréhension du code binaire du Yi King
 les messages laissés dans ces livres de pierres.
C'est pourquoi je vis un jour à la fois, celui qui est le 1er jour de ceux qui me restent à vivre.




" La Santé du Funambule " a été publié en août 2005. 
     Ce livre est épuisé et n'est donc plus disponible.

  J'ai décidé de vous permettre de le lire ci-dessous 

Copier/coller ce lien http://partageblogjeanloup.blogspot.com/2014/05/la-sante-du-funambule-le-livre-en.html
si vous souhaitez le conserver dans votre disque dur
ou pour le partager avec des ami(e)s.


                                   TABLE


INTRODUCTION              Page        1

CHAPITRE  UN                 Page        5

          Maladie

CHAPITRE  DEUX            Page      18

     Développement

CHAPITRE  TROIS            Page     32

La Découverte du Monde global

CHAPITRE  QUATRE       Page      42

          Garder la ligne

CHAPITRE  CINQ                 Page   55

           L’Impuissance

CHAPITRE  SIX                    Page   78        

        Le Bal des Cellules

CHAPITRE  SEPT                 Page   92

  La Médecine Vibratoire et Cellulaire

CHAPITRE  HUIT                 Page 102

         L’Homme face à son Destin

CHAPITRE  NEUF                Page 136

                 Vraisemblance

CHAPITRE  DIX                   Page 141

      L’Impasse de la Science Moderne

NOTES  et  BIBLIOGRAPHIE
                                                Page 146

TABLE                                   Page 147

ANNEXE 1  Qu’est-ce que le Yi King ?
                                               Page 148

ANNEXE 2  Qu’est-ce que la conscience ?
                                               Page 149

Les Cogitations de MARION
                                              Page 15O



Page 1                                        
                                                                
                       INTRODUCTION

L’Etre humain peut être comparé à un funambule. Le jour de sa naissance il quitte la sécurité relative du ventre maternel et pose le pied sur le fil de son existence.
Toujours en mouvement il devra marcher sur ce fil et rester en équilibre entre deux forces contraires durant toute son existence. Au bout de ce chemin le mouvement s’arrête. Plus de - vents contraires - plus besoin d’équilibre.
Demeurer sur le fil c’est être en bonne santé !
Tomber du fil c’est être malade !
S'il tombe et ne se tue pas, il doit obligatoirement remonter sur le fil de l'existence.
Qu'est ce que la médecine ? Pour les chinois c'est l'art d'aider le malade qui n'est plus en équilibre à réparer les dégâts afin de remonter sur le fil.
Pour la médecine occidentale il est plutôt question de réparer la machine.
Les deux approches ont leurs valeurs et sont en fait complémentaires.
Ce livre est le témoignage d’un funambule de plus de soixante-dix ans, accompagné pendant quarante-six ans par un amour dont la maladie a mi-fin trop tôt à l’existence.


Page 2

Dans un essai de phénoménologie intitulé le  VIDE ABSOLU, j’ai mis en évidence le principe que la vie a toujours existé, et le fait que nous ne devons pas confondre VIE et EXISTENCE. En effet où commence le règne du VIVANT et où finit celui du minéral ? Les virus marquent un de ces passages indiscernables puisqu’ils sont à la fois des cristaux aux formes géométriques, capables de rester inertes aussi longtemps qu’un grain de sable ou bien devenir des particules vivantes.
Tout au long de notre existence nous devons faire progresser cette étincelle de VIE qui nous constitue vers plus de conscience de celle-ci.
La dualité n’est pas entre la VIE et la MORT, mais entre la VIE qui est UNE, et la conscience de l’existence ou de la non -existence. Pour connaître cette dualité il est nécessaire de faire la différence entre être ou ne pas être. C’est le travail de la conscience de nous faire découvrir cette distinction, donc de comparer entre deux états.
La pulsion de vie équivaut à la santé, la pulsion de mort à la maladie qui mettrait fin prématurément à notre existence.
Molière, comme Knock, prétendait que : Tout être bien portant est un malade qui s’ignore, je pense pour ma part que tout malade ne devrait pas ignorer qu’il serait normal qu’il fut bien portant. Il ajoutait : Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non de leurs maladies. Il est vrai qu’à son époque il valait mieux être en bonne santé. Etre  souffrant  nous mène tout droit à la maladie et ne devrait être qu’une période provisoire et inhabituelle, un accident de parcours, la santé la situation  normale et familière. La santé serait-elle de ce fait le résultat, le fruit naturel d’un état de - bien-être - ?
                                                                             
Pourquoi tombons-nous malade, ce verbe impliquant la notion de chute ?


Page 3

      Sans doute parce que nous éprouvons une agression sans que notre corps puisse absorber ce traumatisme ou que notre mental en comprenne la raison. De ce fait, notre survie dépend de cette échappatoire qui nous alerte et nous oblige à réagir, soit physiquement (somatiquement), soit au niveau de la psyché (psychologiquement).
            
L’hexagramme 45 du Yi Jing, traduit par MALADIE par Kerson HUANG Note 1  : (Voir les notes à la fin du livre) ne nous dit pas autre chose : La maladie et, par extension, les difficultés en général, ne sont pas sans signification. La souffrance, par son contraste avec le bien-être, nous enseigne la valeur et l’importance d’une bonne santé.
Elle nous ouvre à la compassion, elle nous apprend à savoir endurer et nous montre les limites de nos forces physiques et mentales. Réchapper à une grave maladie nous fait prendre conscience à la fois de notre fragilité et de notre courage.

          Je vais me servir du Yi Jing (voir l’annexe en fin d’ouvrage) pour chercher à comprendre comment cultiver la VIE tout au long de notre existence et voir comment les différentes - cultures - ont envisagé dans le passé et regardent dans le présent ce développement de l’humain.
         La VIE, qui est une notion abstraite se manifeste dans l’existence de façon concrète. Ce concret se remarque au plan physique : le SOMA et au plan psychique : la PSYCHE. Quand le plan somatique et le plan psychique fonctionnent en harmonie nous ressentons un -  bien-être -, nous sommes en bonne santé. Dans le cas contraire nous percevons un malaise, notre bien-être diminue progressivement jusqu’à nous faire tomber malade. Pour la médecine occidentale, sans nier l’influence du psychisme sur le physique, chaque trouble ou maladie affecte un plan ou l’autre d’une manière distincte, or il n’en est rien comme je tente de le démontrer.


Page 4

De plus chaque affection atteint un niveau de conscience bien précis. Cet emplacement concerne la localisation réelle du trouble ou de la maladie, donc l’état de faiblesse de ce point. Il constitue l’endroit précis où se situe le point de rupture de l’harmonie.
Par analogie on peut considérer que cet affect constitue une fausse note. Plus il y a de fausses notes plus la symphonie devient discordante, désagréable et évolue vers la maladie. Guérir consiste à retrouver l’harmonie en soi pour être en phase avec les autres et son environnement.
En fait être normal c’est simplement être SOI.

A la fin de chaque chapitre, Marion viendra discuter avec le vieux Gurvan (voir " Etre Heureux ") pour comprendre mieux ce qu’il veut dire.

« Douter de tout ou tout croire, ce sont deux solutions également commodes qui, l'une et l’autre nous dispensent de réfléchir ! »


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                             CHAPITRE UN
                                   Maladie

Le mot -maladie - vient du latin : mal habitus, en mauvais état. A titre individuel il nous est facile de remarquer cet état mais généralement nous ne savons pas très précisément où se situe ce - malaise -, ce mal, ni pourquoi nous nous trouvons dans cette situation nous ne savons pas très précisément où se situe ce - malaise -, ce mal, ni pourquoi nous nous trouvons dans cette situation.
Oh ! bien sûr, si c’est notre ventre qui nous fait souffrir après avoir abusé des plaisirs de la table, ou notre dos qui se plaint suite à de trop grands efforts, nous distinguons la cause physique de notre douleur. L’expérience et le bon sens populaire nous rappellent cependant, dans des expressions un peu crues telles que : « ça me fait mal au bide » ou « j’en ai plein le dos », l’origine psychologique possible de ces troubles. Si le - mauvais  état - persiste nous sommes atteints de maladie, le recours au médecin devient nécessaire.                                                                      
Heureusement que dans de nombreux cas ce dernier diagnostiquera une maladie bénigne. Où cela se complique c’est lorsque le traitement devient inopérant pour guérir et que la maladie devient chronique, ou pire, incurable.
Si elle n’est pas mortelle nous pourrons continuer notre existence dans un plus ou moins mauvais état, pour une durée plus ou moins longue, dans un climat psychologique plus ou moins bon. Reste le fait que nous ne sommes plus en bonne santé.
Reste à comprendre POURQUOI ? Serait-ce dû à un ou des gênes défectueux (c’est une explication à la mode), à un virus, une bactérie, une substance nocive, un environnement nuisible, une pollution, une pression ou dépression physique ou mentale trop forte, un rythme trop rapide ou trop lent, à un tempérament lymphatique ou au contraire à des souffrances oubliées ou autres choses, en un mot la cause est-elle extérieure ou intérieure ?
Ces causes externes, exogènes, peuvent agir sur le physique et donner des maladies somatiques ou sur le psychisme et provoquer des maladies psychotiques ou mentales.
Les causes d’origine interne, endogène, affectent principalement le psychisme. Ces troubles se propagent et aboutissent dans un deuxième temps au plan physique, ouvrant ainsi la porte aux agressions externes.


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L’inverse est vrai. Nous verrons que ce schéma, bien qu’exact, n’est cependant pas si simple.
 En effet les besoins de l’être humain évoluent dans la durée du temps qui s’écoule. Sa destinée démarre au moment de la conception. Lorsque le spermatozoïde pénètre l’ovule, l’embryon n’a qu’un seul objectif : se développer pour EXISTER, en un mot ne pas mourir. Tout ce qui risque de le mettre en péril l’inquiète et peut aller jusqu’à le terroriser. Mais me direz-vous, pour s’inquiéter ou être terrorisé il faut avoir une conscience, or à ce stade ce n’est pas possible. Voire !
   A ce tout premier niveau les premières cellules vont ressentir des impulsions de développement ou au contraire de détérioration. Ces impressions vont s’imprimer profondément dans la mémoire cellulaire.
 A chaque fois qu’un stimulus extérieur excitera cette cellule  elle réagira en comparant la perception ressentie par rapport aux anciennes stimulations, soit de satisfaction pour sa croissance, de bien-être, ou de répulsion face à une agression, donc de mal-être. De manière analogique une huître se rétracte pour échapper un tant soit peu à la lame du couteau qui touche sa fine membrane périphérique. Au fur et à mesure du  développement du fœtus, cette mémoire cellulaire primitive est transférée dans le cerveau reptilien.
Cette mémoire inconsciente d’elle-même commande tous les réflexes de l’organisme et réagit vers plus de bien-être et moins de mal-être dans le but d’être tout simplement.
La conscience-inconsciente du fœtus pendant la période de gestation et, ensuite, de l’enfant durant l’accouchement, se charge de toute une histoire remplie de bons et de mauvais souvenirs qui resteront gravés à jamais. Chaque fois qu’un stimulus parvenant à ce niveau reptilien du cerveau sera interprété comme identique, en positif il favorisera le bien-être, la santé, ou en négatif il réagira comme devant faire face à une agression.


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Enormément de maladies ont leur cause première à ce niveau inconscient. Le nouveau-né quitte un domaine aquatique : l'EAU puis il entre dans un nouveau monde aérien : l'AIR, très rapidement il va rencontrer le chaud et le froid : le FEU, enfin le monde en trois dimensions d'espace par le toucher : la TERRE. Lors de ces rencontres avec les quatre éléments il va percevoir des sensations agréables ou désagréables. Suivant les impressions perçues, il gardera en mémoire un souvenir globalement positif ou négatif par rapport par rapport à chacun de ces éléments.
 Les périodes intra-utérines et prénatales se décomposent en quatre périodes ou matrices distinctes.
La gestation = période fusionnelle avec la mère.
Le déclenchement de l’accouchement qui libère la poche des eaux   = fin du milieu aquatique et rupture de la fusion maternelle sans perte du lien (le cordon ombilical n’est pas rompu).
Engagement dans la filière pelvienne = effort et contrainte pour avancer vers l'existence autonome. Expulsion vers l’extérieur : le monde terrestre,  et accès à l’air avec le premier cri lors de la rupture du cordon ombilical.
Durant chacun de ces épisodes seront enregistrées des informations agréables ou désagréables dans la mémoire cellulaire de chacune de ces matrices.


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Ces sensations seront transférées et - engrammées - dans le cerveau.
Comme pour un programme informatique, la mémoire de l’être humain se charge progressivement et les expériences viennent se localiser à l’endroit approprié au fur et à mesure du développement du cerveau. Le cerveau reptilien engrange les réflexes conditionnés par le milieu extérieur, le cerveau limbique, lui, permet de stocker les informations d’un deuxième niveau.
Pour moi, là se situerait le début du subconscient où se rassembleraient les effets résultant de l’interaction du milieu extérieur des sensations et du milieu intérieur des émotions. L’enfant ressentirait et ferait ses premières expériences à ce niveau durant la période intra-utérine puis jusque vers l’âge de trois ans.
Ensuite viendraient les observations faites entre trois et sept ans, l’âge de raison, qui permettent d’accéder progressivement à la mémoire consciente du cortex. L’apprentissage se poursuivrait en accumulant les informations conscientes au fur et à mesure de l’achèvement du néo-cortex.
Au cours de l’existence, chaque fois que nous sommes confrontés à une situation ou stimulation que notre conscience intellectuelle ne peut décoder, elle descend à l’étage inférieur et ce jusqu’à - la cave - du cerveau reptilien si je puis dire et donc de la mémoire cellulaire. Suivant la réponse positive ou négative nos cellules réagissent vers la santé ou la maladie.
Dans la thérapie primale Note 2, le docteur Arthur JANOV situe les traumatismes suivant plusieurs niveaux, la première ligne = les instincts, la deuxième ligne = les émotions, et la troisième ligne = l’intellect.
FREUD lui, répartit les trois niveaux en :
           inconscient, préconscient et conscient, ou entre : 
                Ca      /      Moi         /    Sur-Moi.


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Pour ma part, je classe la conscience en dix niveaux :
 -   1  Inconscient            (cerveau reptilien)
 -   2  Début du subconscient
 -   3  Subconscient         (cerveau limbique)
 -   4  Conscient                      (cortex)
 -   5  Sur-conscient            (néo-cortex)
                                                                                          
Ce cerveau au complet abrite ces cinq niveaux intérieurs qui vont pouvoir réagir avec cinq autres niveaux extérieurs à lui.
Soit :
-   6  Super-conscient                 (le BEAU)
-   7  Supra-conscient                  (le BON)
-   8 Début de l’Ultra-conscient  (le BIEN)
-   9  Ultra-conscient              (le MYSTERE)
- 10  Début de l’ultra-SUR-conscient
                                                (L’INCONNU)


A l’heure actuelle nous recherchons les causes des maladies uniquement sur les quatre premiers niveaux tout en privilégiant les origines physiques rationnelles.
Lorsque notre intellect a visité l’édifice intérieur MATERIEL qui le constitue, de la - cave au grenier -, rien ne lui interdit de sortir de lui-même pour explorer les cinq niveaux extérieurs.

Voici un texte du Yi Jing intéressant :
Prends d’abord les mots, réfléchis au sens, puis les lois fixes se révèlent.
A partir des nombres pairs et impairs, cinq nombres impairs du ciel, cinq nombres pairs de la terre, cela fait dix (dix niveaux). On les répartit entre les cinq places et chacun trouve son complément. C’est ce qui parachève les changements et les transformations et met en mouvement les démons : les forces de polarité négative et les dieux : les forces de polarité positive.
J’expliquerai  la signification de ce texte et le fonctionnement qu’il décrit dans un autre ouvrage sur la notion de VIDE ABSOLU.


Page 10

Pour moi, il est évident qu’un certain nombre de mal-être, donc, par voie de conséquence, de maladies, ont leur origine dans les niveaux du subconscient et du conscient mais également du SURCONSCIENT oublié par Freud et bien d’autres.
Pour Freud le bonheur (le bien-être) n’est que l’accomplissement retardé d’un désir infantile non réalisé en son temps, d’où un mal-être en ce temps passé là qui empoisonne, dans tous les sens du terme, l’existence au présent.
Pour lui, si j’ai bien compris, le mythe paternel consiste en une vénération sacrée qui doit être transgressée par une révolte libératrice sacrilège. Elle permet de grandir pour aller plus loin vers l’inconnu.
Le thème du paradis perdu (le bien-être) et la recherche de la terre promise (la guérison) que l’on atteint après la traversée de déserts et de  difficultés épouvantables (les privations et les maladies) nous parlent du même chemin ardu.
A mon avis atteindre l’Olympe, le domaine des dieux qui ordonnent (le sur-conscient), c’est sortir de la simple condition humaine. Celle-ci exécute les ordres comme un robot qui répond à des stimuli intérieurs et extérieurs, conscients et subconscients. Cette attitude  permet d’accéder au libre-arbitre du sur-conscient ce qui nous autorise à prendre en main notre destin. Seul l’homme devenu vraiment conscient peut se libérer individuellement, solidairement avec les autres.
On sait aujourd’hui que chaque individualité humaine commence par la fusion d’une cellule sexuelle mâle dans une cellule sexuelle femelle.
Contrairement à ce que l’on pensait hier, c’est l’ovule qui choisit quel spermatozoïde va le pénétrer et non le contraire. Ce n’est pas le plus rapide comme on le croyait mais le mieux adapté. Dans la fécondation in-vitro l’on pratique à l’inverse, on sélectionne le spermatozoïde d’après nos critères extérieurs sans connaître très précisément les mobiles choisis par l’ovule pour déterminer son choix. Quelles en sont les conséquences ?
On sait également maintenant que ce n’est pas la mère qui décide du moment de l’accouchement mais l’enfant. C’est lui qui donne l’ordre en envoyant des neurotransmetteurs à l’organisme maternel pour provoquer les contractions.


Page 11

Si l’on déclenche artificiellement ce processus quels sont les effets négatifs possibles ?  S’il s’agit d’un choix dicté uniquement pour des raisons de confort individuel ou collectif (ne pas être dérangé un dimanche, par exemple) quelle responsabilité !
Cette liberté retirée à l’enfant et ces contraintes imposées iront s’inscrire dans ses cellules comme vu ci-dessus. Il n’est pas impossible que bien des blocages puissent trouver là leur explication.
Etre en bonne santé est en dernière analyse, se trouver relié en harmonie avec tous les niveaux de conscience de l’univers au fur et à mesure de notre développement. Le premier organe de l’embryon qui fonctionne est le cœur. Il est le relais entre notre corps et le cosmos (la médecine chinoise parle du maître du cœur, la médecine occidentale, de cardiosmose). La maladie est inséparable de notre état de conscience. Les résultats des travaux scientifiques en psycho-neuro-immunologie menés aux Etats-Unis vont clairement dans ce sens. Ils tendent à prouver le lien qui unit conscience et guérison.
Essayons de comprendre l’esprit humain !
L’esprit humain n’est qu’un étage de l’esprit tout court. Le mot esprit vient de spiritus en latin c’est à dire souffle, d’où découle le mot spirituel. « L’Esprit souffle où il veut et quand il veut »  nous disent les  Ecritures. Il est le principe de la vie incorporelle de l’homme. Ne dit-on pas - rendre l’esprit - c’est à dire mourir, ou - rendre le dernier soupir -  (souffle), ou encore - perdre l’esprit - pour signifier perdre la raison. Sans rentrer dans plus de détails, nous voyons bien que sans esprit il n'y a pas d'homme au sens complet du terme. L'esprit est essentiel pour définir l’humain.


Page 12 
               
Un premier constat.
Pour les troubles du physique la médecine aujourd’hui considère la maladie comme celle d’un corps qui ne fonctionne plus correctement.
La haute technicité aggrave ce problème en abordant ce corps par spécialité d’organes, puis par maladies spécifiques, enfin par tranche d’âge du consultant. Le résultat est que la partie essentielle de l’individu, son esprit modelé par son environnement, ce qu’il est en fait, se trouve ramené au second plan.
Pour les maladies de l’esprit la médecine a tendance, elle aussi, à regarder le personnage qui souffre uniquement par le coté de son psychisme.
Il faudra bien revenir au concept de l’unité de l’homme, composé d’un corps et d’un esprit, que l’on ne peut dissocier de son environnement. Compte tenu de multiples aboutissements concordants d’expériences il faudra bien réformer, pour rester cohérent avec la recherche, l’enseignement de la médecine moderne occidentale. Elle favorise de plus en plus le traitement médicamenteux sur les effets physiques et concrets des dysfonctionnements constatés.
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Site Web pour cette image 

16 mai 2009
santereflexion.canalblog.com


Allez sur le site ci-dessus pour voir d'autres images d'humour 

Elle n’écoute pas suffisamment (pour cela il est vrai qu’il faut du temps et être disponible) la souffrance morale du malade. Cette écoute empathique s’appelle avoir de la sollicitude envers le consultant, comme le préconisait déjà Hippocrate qui disait :  qu’il lui était plus facile de prévoir quel genre de personne aurait une maladie que de savoir quel genre de maladie aurait une personne. Sans cette disponibilité attentive un traitement pourrait faire plus de mal que de bien.
Comment relions-nous les différents niveaux de conscience ?
En partant du connu passé, qui est constitué des souvenirs mémorisés depuis un temps indéfini et induits de façon perceptive, intellectuelle, intuitive  ou de toutes autres manières par rapport au présent vécu à chaque instant.
La conscience concerne d’abord le passé. Il ne peut y avoir en nous de phénomène de conscience sans connaissance … un phénomène de conscience est une présence de connu. Or, il ne peut y avoir de connu que du passé … La conscience, présence de connu, est donc en nous présence du passé.                                                                 
Henri ATLAN dans «  Entre le cristal et la fumée »                            Editions du Seuil   


Page 13

Marion

Tiens, voilà Marion qui vient me rendre visite.

«  Bonjour Papy. (Elle s’amuse à m’appeler ainsi, je trouve cela sympa).
« Dites Papy ! Depuis quelque temps, une idée me trotte dans la tête. Accepteriez-vous de me recevoir régulièrement afin de m’entretenir avec vous des événements qui se déroulent dans ma vie et dans la vie en général ? »
« Ce que tu désires, c’est que nous bavardions à - bâtons rompus  -comme deux amis. Chacun amènerait à l’autre son expérience et son point de vue.
C’est une idée splendide ! J’y adhère avec plaisir. Quand voudrais-tu commencer ? »
« Chaque samedi matin par exemple, sauf imprévu ».
« D’accord ! Nous pourrions appeler ces bavardages :
  - Les cogitations du samedi matin - .

Alors commençons tout de suite.
Je vois que tu es matinal, c’est bien ! Nous nous ressemblons car je suis debout depuis l’aube ».
« Les personnes âgées dorment moins que les jeunes en général ».
« C’est vrai ! Est-ce que c’est parce que nous voulons profiter au maximum du temps qui coure ? Il semble que les jeunes commencent plus tôt que nous cette course contre la montre. D’après ce que j’en sais, ils s’attardent le soir sur leur ordinateur jusqu’à n’en plus finir, au grand désespoir de bien des parents ».
« Pourquoi cette course contre la montre, comme vous dites ? »


Page 14

« Cette précipitation est probablement le symptôme inconscient de la recherche d’un but, d’un port où nous trouverions enfin le calme, la fin du stress. Cela se traduit de plus en plus par l’incertitude du lendemain. Dans ces conditions comment veux-tu être sereine ? »
« Bonne question en effet qui me permet de rebondir. Comment puis-je être sereine malgré cet environnement ? »
« Vaste programme ! Alors étudions cela tout de suite.
Premièrement, nous ne devons pas confondre VIE et EXISTENCE. Le principe de vie a toujours existé et c’est dans l’existence que se déroule notre vie.

Tout au long de notre existence nous devons faire progresser cette étincelle de VIE qui nous constitue vers plus de conscience de celle-ci ».
« Ce qui est important selon vous, c’est la VIE. Pour moi être, c’est être en vie et ne pas être, c’est être morte ».                                                                                          
« C’est le travail de la conscience de nous faire découvrir cette distinction essentielle comme tu le verras, donc de comparer entre deux états. Tout au long de notre existence nous devons faire progresser cette étincelle de VIE qui nous constitue vers plus de conscience de celle-ci ».
« Que voulez-vous dire par non existence ? »
« L’existence, c’est être visible dans son corps physique, ce que nous appelons improprement être en vie sur cette planète. Tu admettras que mon esprit est invisible pour toi concrètement.


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Tu ne peux le percevoir seulement par les traces qu’il laisse apparaître dans nos conversations par exemple. Quand je serai mort, progressivement je deviendrai invisible, je serai inexistant. Je sortirai de l’existence pour entrer dans la non-existence. Tu comprends la nuance ? »
« En terme humain vous serez mort. Est-ce que votre esprit sera mort lui aussi ? »
« Voilà la GRANDE question qui hante l’humanité depuis toujours. Pour le moment contentons-nous d’étudier comment fonctionne notre existence.
Les Chinois anciens, dans le Yi Jing (voir annexe en fin de ce livre), ont mis en évidence deux principes de base, le Yin et le Yang.                                                                          
Il en résulte une opposition entre ces deux forces ».       
« Dans la pratique comment ces deux principes se manifestent dans l’existence ? »
«  Ils s’expriment en deux pulsions que nous pourrions nommer pulsion de vie et pulsion de mort.
La pulsion de vie équivaut à la santé, la pulsion de mort à la maladie qui mettrait fin prématurément à mon existence.
Molière, comme Knock, prétendait que : Tout être bien portant est un malade qui s’ignore »
« Que faudrait-il faire pour être en bonne santé ? »
« Monsieur de La Palice aurait répondu, ne pas être malade. Trêve de plaisanterie, être - souffrant - nous mène tout droit à la maladie et ne devrait être qu’une période provisoire et inhabituelle, un accident de parcours, la santé la situation  normale et familière.
« D’après vous la santé serait le résultat, le fruit naturel d’un état de - bien-être - ? »
« Pour moi c’est une certitude !


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 « Jung  disait : que la névrose est le prix à payer pour changer de niveau de conscience »           
« D’après ce que vous me dites, pourrait-on comprendre que la conscience devrait monter analogiquement une sorte d’escalier niveau après niveau avec effort ? »
« C’est un peu cela, effort étant synonyme de souffrance.


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Pour la médecine occidentale, sans nier l’influence du psychisme sur le physique, chaque trouble ou maladie affecte un plan ou l’autre d’une manière distincte, or il n’en est rien comme je vais tenter de te le démontrer.                                                                                      
De plus chaque affection atteint un niveau de conscience bien précis »
« Vous voulez dire que chaque trouble est en relation avec un ou plusieurs niveaux de conscience ».
« Exactement !
Cet emplacement concerne la localisation REELLE du trouble ou de la maladie, donc l’état de faiblesse de ce point. Il constitue l’endroit précis où se situe le point de rupture de l’harmonie ».
« D’après vous, être en bonne santé c’est être en totale harmonie ».
« Oui, par analogie on peut considérer que cet affect constitue une fausse note. Plus il y a de fausses notes plus la symphonie devient discordante, désagréable et évolue vers la maladie. Guérir consiste à retrouver l’harmonie en soi pour être en phase avec les autres et son environnement.
En fait être normal c’est simplement être SOI »
« Ce qui veut dire être bien dans sa peau ».
« Tu as tout compris !
 A samedi prochain ».
« Au revoir Papy et merci ».

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                             CHAPITRE DEUX

                              DEVELOPPEMENT


Le meilleur moyen de rater sa vie, c’est de ne pas s’être fixé d’objectif en la commençant.
Notre traversée de l’existence, de notre conception à notre destination finale, est illustrée dans le Yi Jing  par la métaphore suivante dans l’hexagramme 53, « le Développement ». Le texte nous décrit la longue et difficile progression des oies sauvages au cours de leurs vols migratoires. En effet elles poursuivent leur voyage en surmontant un à un les obstacles et les vents contraires. Le Yi Jing nous compare également à un voyageur en terre étrangère (l’hexagramme 56). Il doit prendre des précautions pour comprendre et assimiler ce qu’il ne connaît pas et découvre au cours de son périple, intérieurement au plan mental mais aussi au plan physique. Il s’agit d’une évolution dont la durée se poursuit toute la vie.
 Notre impatience occidentale du -  toujours plus vite - s’accommode mal de ce genre de concept. Pourtant elle ne peut empêcher que ce principe soit continuellement à l’œuvre tant sur le plan général qu’individuel. Chaque fois que nous avons une maladie, il s’agit d’un traumatisme dû à un obstacle percuté trop brutalement ou une opposition mal vécue. Dans tous les cas ces rencontres, ces expériences, bonnes ou mauvaises, vont s’enregistrer aux différents niveaux, conscient - subconscient - inconscient.


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La mémoire consciente tisse nos souvenirs gais ou tristes. La mémoire limbique, en liaison ou non avec la mémoire corticale consciente, engrange nos expériences émotionnelles. Enfin la mémoire reptilienne conserve les réactions réflexives aux commotions reçues. Chaque fois que nous sommes confrontés de nouveau à un événement, soit conscient, émotionnel ou réflexif, notre organisme recherche instantanément dans ses mémoires le vécu d’une situation similaire. Suivant la réponse il en conclut : c’est bon pour moi ou c’est mauvais.
Si, à cette confrontation négative, nous ne trouvons pas de solution appropriée pour mieux la vivre et cela de manière répétitive nous en tombons malade.
Au départ du développement, l’embryon n’est pas autonome il est entièrement déterminé, sa liberté de réaction se limite à attirance ou répulsion. Il possède le réflexe soit d’aller vers ce qu’il perçoit comme positif pour lui soit à l’inverse de tenter de se rétracter pour fuir le négatif. Le premier automatisme est celui de l'ovule qui descend par la trompe vers l’utérus où l’attend la paroi où la nidification pourra s’effectuer s’il y a fécondation. Le fœtus, devenu enfant au stade prénatal, a le moyen de percevoir que l’abri maternel, positif jusque là, va le détruire faute de place. Il n’a qu’un choix, déclencher  son expulsion vers un ailleurs dorénavant plus positif pour continuer.
Si la période intra-utérine, puis l’accouchement, se sont mal passés, les différentes mémoires auront enregistré les traumatismes, soit sur le plan physique (les marques de forceps par exemple) soit sur le plan psychique. Bien entendu l’inverse bénéfique est vrai pour la majorité d’entre nous, heureusement.
Progressivement le nouveau-né va sortir du déterminisme. Plus sa conscience sera capable de s’étendre à l’ensemble des processus auxquels il est confronté, plus il deviendra libre de ses choix, donc indéterminé. Il est évident que le jeune enfant reste sous la contrainte nécessaire de sa famille pour lui éviter les écueils bien balisés avant lui. La période d’apprentissage permet de profiter de l’expérience des autres. Il lui en restera bien assez à identifier par lui-même sa vie durant.


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Dans notre culture occidentale nous sommes habitués à ne considérer que les effets de notre action sur le monde bien que nous sachions qu’il agit également sur nous. Il faut des contraintes évidentes pour nous obliger à adopter ce point de vue de dépendance vis à vis de notre environnement. L’écologie est une des manifestations de notre prise de conscience.
L’emprise de l’extérieur constitue une pression qui pour certains peut prendre la forme de stress, de dépression. Il s’agit en fait de ne pas tenter d’agir sur le monde sans, en même temps, nous ouvrir à lui en nous laissant porter dans l’espace et dans le temps.
Les influx environnementaux, de quelques natures puissent-ils être, nous seront bénéfiques à la seule condition qu’ils nous trouvent en harmonie dans cet espace/temps de notre monde psychique ou physique. Nous serons alors dans les meilleures dispositions pour transformer ces influences impersonnelles de manière consciente et les intégrer positivement à notre individualité.
L’ensemble de ces impacts sont TOUS en définitif de nature vibratoire. Ce qui différencie un rayon de lumière porteur d’une image visible d’un rayon X invisible par exemple ou encore un son audible par rapport à un ultrason inaudible est dû à leur niveau vibratoire différent.
Toutes les vibrations sont hiérarchisées de la plus spirituelle, à ne pas confondre avec religieuse, à la plus matérielle. Seuls certains niveaux nous parviennent consciemment ce qui ne veut pas dire que les informations véhiculées par ces rayonnements invisibles ou inaudibles n’atteignent pas nos différentes mémoires non verbalisées, la télépathie par exemple.
Le principal travail de la conscience est de réaliser un dosage très fin entre l’indistinct et l’évident.
L’indistinct c’est la mémoire inconsciente du subconscient. Cette mémoire est inconsciente parce qu’observée uniquement de l’extérieur par notre intellect. L’inconscient des psychologues exige qu’il doive exister une - conscience propre - à l’inconscient, sans quoi nul n’y pourrait pénétrer. Nous sommes tout à la fois conscients et inconscients : le - ça - de Freud. Le conscient veut savoir et - ça - sait intuitivement mais ne le sait pas intellectuellement.


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L’évidente connaissance ne peut être uniquement intellectuelle. Comment connaître ce qui est non verbal ? Certaines découvertes ne peuvent être perçues que par des sensations, d’autres par des émotions. Le langage est bien pauvre pour décrire certaines expériences de notre vie.
La première expérience que vit le fœtus est son développement intra-utérin pour être tout simplement, ce dont la conscience intellectuelle n’a aucun souvenir. Ces multiples expériences se terminent, en tant qu’être humain, par l’engloutissement dans les ténèbres de la mort, la profonde terreur du non-être de l’intellect.
Seule l’exploration des différents niveaux de conscience qui débute à l’inconscient pour atteindre l’ultra- conscient peut nous faire sortir de l’indistinct et nous faire parvenir à l’évident. Nous verrons que cela ne se fait pas sans effort.
Vivre en permanence dans l’indistinction nous rend malade. La bonne santé exige de percevoir l’évidence de la globalité du monde que nous formons et qui nous forme tout à la fois ; nous sommes en interaction avec lui.
La profondeur de notre - ETRE - ne peut pas être perçue directement mais seulement être vécue.
L’effet de la maladie nous est évident mais les causes nous semblent bien souvent indistinctes. Comme Je l’ai fait remarquer plus haut l’intérêt de la maladie est de nous obliger à en rechercher la cause. Soigner uniquement les effets ne nous permet pas de guérir durablement car les mêmes causes produisent les mêmes effets. Trouver la cause première nous fait progresser vers la santé car bien des causes à effets sont en nous. L’adversité en général et la maladie en particulier nous accablent et nous font rechercher la solidarité de nos proches.


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Cela ne solutionne pas directement nos difficultés mais cela nous aide à attendre la fin de nos ennuis.
Le grand remue-ménage émotionnel que représente toute maladie sérieuse a souvent un effet salutaire sur le déroulement de notre vie en nous faisant réfléchir. Le but de notre existence est de découvrir les différents niveaux de conscience. Cette découverte se fait dans les trois mondes, celui de la pensée, celui du sentiment et celui du mouvement.
Le premier monde (la pensée) nous permet de COMPRENDRE les expériences que nous accomplissons, le deuxième (le sentiment) de les SENTIR, le troisième (le mouvement, l’action) de les VIVRE afin de découvrir  - QUI NOUS SOMMES - vraiment.
Pour cela nous ne devons rien croire que nous n’ayons pas vérifié par nous-mêmes en réfléchissant, en ressentant, donc en vivant nos propres investigations. L’expérience des autres peut nous guider mais ne nous  dispense pas d'exécuter ce travail en personne. Avant le langage (le partage des expériences) il y a le silence intérieur, le VERBE, qui est la conscience la plus intime en nous.                        
Nous savons maintenant que l’être humain est constitué de trois parties :
- un corps physique en rapport avec le monde du mouvement
- un esprit en relation avec le monde de la pensée
- un lien entre les deux, nommé âme, en correspondance avec le monde des sentiments, du ressenti. Notre esprit est une parcelle individualisée de - l’ESPRIT UNIVERSEL -. Cette partie vibratoire d’intensité et d’amplitude élevée, en venant animer ce corps physique, par l’intermédiaire indispensable du cœur, c’est pourquoi il est le premier organe fabriqué, va s’enfermer dans un espace vibratoire beaucoup plus dense, donc d’amplitude moins ample et d’intensité ou de fréquence plus lente. Analogiquement notre esprit va se trouver à l’étroit, pataud pour se déplacer.


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 Le Yi Jing traduit cet état dans un hexagramme 
                     L’obscurcissement de la lumière

Par ce phénomène, l’être va ressentir comme une blessure et éprouvera le désir de retourner vers son origine plus lumineuse que ce monde, ténébreux par comparaison. Le besoin de transcendance viendrait de là. Nous savons bien que l’emprisonnement ne peut durer toujours, la mort fait partie de l’existence.
Pour guérir cette blessure nous devons comprendre la raison de cette souffrance en élevant notre niveau de conscience. Cette guérison ne se fera pas sans notre aide car elle exige notre participation pour nous transformer.
Nous ne devrons plus confondre plaisir éphémère dans le temps et joie de l’instant, ni douleur physique avec souffrance morale. Pour sortir de notre obscurcissement et voir plus loin que notre intellect limité, comme ce fut le cas pour Saül de Tarse devenu saint Paul sur le chemin de Damas, nous devons accepter comme lui que les - écailles symboliques - tombent des yeux de notre esprit.
Au fur et à mesure que notre niveau de conscience s’élève au-dessus de l’animal, puis de l’humain vers le surhumain, nous sommes, dans un premier temps, profondément perturbés dans notre système philosophique ancien.
Selon les Ecritures Saint Paul, jeté à bas de son cheval sur le chemin de Damas, était devenu aveugle. Cela signifie que son intellect fut aveuglé par cette clarté originale et neuve de son esprit. Il dût reconstruire sa vision du monde en intégrant ces données nouvelles.
Bien entendu, pour vivre en communauté avec d’autres hommes il est indispensable d’avoir une vision minimale commune de cohérence sociale. Fort de cette unité chacun individuellement peut rechercher une nouvelle optique pour appréhender l’univers.
La vision juste dépend d’une certaine qualité intérieure qui se concentre en une énergie affinée et sans cesse renouvelée. Il s’agit de l’attirance ressentie d’un vide intérieur que certains nomment le - désir du cœur -.


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Ce vide intérieur est le vague souvenir du VIDE ABSOLU de l’origine, de la source, du sens absolu. N’oublions pas que le - vide quantique - des physiciens, qui n’est pas ce Vide Absolu, est la source de toutes les particules qui composent l’univers observable, donc nous-mêmes.
L’ABSOLU ne peut pas se manifester directement dans le relatif. L’âme est le lien entre le monde du PUR ESPRIT ou l’ABSOLU, la vibration extrême, et le monde physique plus dense. Chaque être humain doit chercher à se connaître et pour cela monter les degrés symboliques de l’échelle de Jacob décrite dans la Bible.        
L’esprit humain peut s’expanser volontairement vers une conscience plus subtile ou se rétrécir et s’identifier au corps physique suivant son choix individuel.
Voir en SOI ne doit pas nous faire oublier d’accepter l’indépendance des autres même s’ils voient différemment que nous.
La première nécessité pour l’être humain est de construire son abondance matérielle. Tout ce qui stimule le niveau intellectuel réagit en priorité durant la première partie de l’existence. De ce fait la recherche philosophique préoccupe peu à cet âge. Nous savons tous cependant que tout s’use et que rien ne reste en l’état. Seule la richesse intérieure ne peut nous être enlevée. En fait il s’agit pour nous d’utiliser de la meilleure manière les avantages d’une certaine aisance matérielle pour découvrir d’autres niveaux.
De façon paradoxale l’âge mûr nous trouve très souvent jouissant d’un confort concret et tangible et souffrant de l’inconfort d’un esprit insatisfait. Ce malaise mal défini nous fait croire à une difficulté extérieure alors qu’il suffit de s’abandonner au penchant naturel d’évolution de la conscience vers la découverte de SOI.
Ce dont il est question ici c’est de réaliser l’union entre les différentes parties de notre conscience éclatée entre subconscient conscient et surconscient. 


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Le premier obstacle concerne les entraves conscientes à notre croissance qu’il s’agit d’écarter avec vigueur. Le deuxième, touche aux difficultés subconscientes qui gênent notre progression. Le troisième se rapporte aux résistances surconscientes vers l’expansion de notre conscience élargie. En un mot il s’agit d’aller au-delà de ce qui est familier et confortable.
Dans la recherche de SOI, le danger se trouve dans l’approche de plus hautes énergies vibratoires à l’image des lignes électriques à moyennes ou hautes tensions. Les techniciens d’EDF qui travaillent sur ces très hautes tensions suivent une formation spéciale et prennent des précautions en prévision des réels dangers potentiels. Pour garder sa raison dans l’exploration de sa conscience globale il en est de même. Certains imprudents y ont perdu leur liberté dans des sectes, d’autres ont sombré dans la folie.
En définitive il s’agit d’un travail de contrôle de l’énergie.
Nous devons sortir de la naïveté de l’enfance et de l’adolescence vers plus de lucidité et de discernement tout en préservant la fraîcheur de notre innocence spontanée émanant de notre vraie nature.
Notre constitution physique est formée en majorité d’eau (voir à ce sujet : La vidéo sur la " mémoire de l'eau " page 150) Toutes les traditions nous parlent d’une - eau vive - d’une toute autre nature. Elle jaillit d’une source où nous devrions aller puiser cette force vitale essentielle pour nourrir notre individualité, le SOI. Découvrir cette fontaine de Jouvence est difficile car elle concerne une nourriture et un rapport invisibles. Cette eau est faite de la substance même de la VIE, elle soutient et nourrit de ce fait notre existence et notre destinée. Cette force vitale ne doit rien à la volonté mais au contraire elle puise sa vigueur au libre écoulement de son dynamisme interne qui libère toute la capacité énergétique qui la constitue. Elle peut se répandre seulement dans le cadre du moins de résistance possible, dans le lâcher prise. Se fermer la bloque. Extrait de Yi King : Principes, Pratique et interprétation de Jean-Philippe SCHLUMBERGER chez Editions Dangles


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Cette énergie vitale agit à tous les niveaux de conscience. Prendre conscience de cette énergie permet de la diriger au lieu de la subir. Nous verrons plus loin toutes les possibilités de guérison qui en découlent pour une médecine plus élaborée que celle du XXème siècle.
Nous avons la capacité plus ou moins grande d’aider ou de détruire nos semblables, soit physiquement par la violence visible soit également, parfois à notre insu, par une violence psychologique de harcèlement moral par exemple, plus invisible et hypocrite.
Parfois nous nous sentons malheureux sans raison valable même à nos yeux. Peut-être s’agit-il d’un sentiment de délaissement ou de jalousie inconsciente ? En fait ce malaise, pourtant bien réel, est injustifié mais résulte de notre impossibilité du moment à comprendre les aspects invisibles de la situation. La situation du moment exige en réalité une transformation profonde de notre personnage pour trouver la sérénité intérieure qu’aucune aisance matérielle ne peut nous procurer.                                                                                 
      Les anciens Chinois parlaient de trouver : -  la pilule d’immortalité - comme nos anciens alchimistes cherchaient - l’élixir de longue vie - Tout cela suggère l’idée d’une transformation intérieure profonde et lente.
Il y a deux zones cachées à l’intellect : l’une est constituée par les automatismes déclenchés par les instincts subconscients, l’autre par les pensées intuitives du SURconscient. La transformation intérieure permet de dissoudre les barrières intellectuelles rigides qui masquaient ces zones d’ombres. Cette mutation est parfaitement invisible pour la conscience habituelle, elle ne peut être que ressentie au plus profond de nous.
Nous devons être persuadés que la dissolution de ces clôtures intellectuelles établies par le mental, imagé par cette maxime - Chassez le naturel il revient au galop -, est difficile car ces limitations sont résistantes. De manière paradoxale pour que les mondes instinctifs et intuitifs invisibles à l’intellect lui deviennent évidents, le mental doit accepter de rompre les limites qu’il a lui-même mis en place patiemment et de se mouvoir dans un monde indistinct rationnellement.


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Ce - lâcher prise -  de la raison provoque une expansion de conscience. Elle est comparable à celle d’un myope qui voyait flou le monde, donc indistinctement, sauf avec ses lunettes. Il peut découvrir, après une opération des yeux que, sans lunettes, il possède une vision claire, normale. Analogiquement il distingue maintenant clairement d’autres mondes, qui lui apparaissaient auparavant indistincts, pas raisonnables.
Toute transformation, comme toute opération, est au préalable source d’angoisse. Pourtant il arrive un moment où la décision énergique de changement doit être prise, faute de quoi notre malaise s’accroîtra.
Ce changement, cet éveil peut nous effrayer comme nous le dit le Yi Jing : le tonnerre arrivant en grondant parmi les rires résonnants, sur cent lieux tremblants, mon gobelet ne va versant
Ce gobelet nous rassure puisqu’il ne se renverse pas. Cependant brutale est cette prise de conscience que quelque chose d’indéfinissable bouge au plus profond de nous, alors qu’intellectuellement nous ne constatons rien.
L’aspect positif de ce désarroi est certain, puisqu’il s’agit du principe moteur de toute évolution, mais il faut savoir en tirer parti. Il s’agit du principe lumineux générateur d’énergie ; c’est un feu intérieur à l’univers représenté dans le monde visible par un mouvement dont naîtront les phénomènes.

                                                                                              
Marion

« Bonjour Marion ! Es-tu prête à cogiter ? »
« Plus que jamais ! »
« Dans ce cas, commençons tout de suite. Depuis ta conception tu as conscience de t'être développée. Mais dans quel but ? »
« M'améliorer je pense »
« On pourrait résumer cela en disant te développer pour t'améliorer. Tu dois pour cela tout faire afin d'éviter de rater ton existence »

                                                                                     
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« Pour cela il est nécessaire d'avoir un but de vie, n'est-ce pas ? »
« Exactement. Notre traversée de l’existence, de notre conception à notre destination finale, est illustrée dans le Yi Jing  par la métaphore suivante dans l’hexagramme 53, - le Développement - . Le texte nous décrit la longue et difficile progression des oies sauvages au cours de leurs vols migratoires, comme je l’ai écrit dans ce chapitre »
« Je comprends pourquoi vous utilisez si souvent des images pour me faire comprendre plus efficacement ce que vous m'expliquez »
« Tu as bien observé. En effet, le Yi Jing utilise souvent ce procédé pour nous faire admettre que parfois le fait de ne pas agir est la meilleure solution. Notre impatience occidentale du - toujours plus vite -   s’accommode mal de ce genre de concept. Pourtant elle ne peut empêcher que ce principe soit continuellement à l’œuvre tant sur le plan général qu'individuel »
« C'est vrai qu'actuellement nous sommes tellement pressés qu'on n'approfondit pas suffisamment ce qui nous arrive. Si, à cette confrontation négative, nous ne trouvons pas de solution appropriée pour mieux la vivre et cela de manière répétitive nous en tombons malade. Ce qui veut dire qu'on ne tombe pas malade par hasard ».
« Bien entendu ! J’ai essayé de te le faire remarquer petit à petit. Souvient toi de ce passage : Au départ du développement, l’embryon n’est pas autonome, il est entièrement déterminé, sa liberté de réaction se limite à attirance ou répulsion … L’écologie est une des manifestations de notre prise de  conscience que nous faisons partie d'un tout !


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Bien sûr, tu ne peux te souvenir, pas plus que moi du reste, de cet épisode vécu dans le ventre de ta mère. Néanmoins cette description te paraît-elle logique ? »
« Je n'ai pas besoin de connaissances particulières pour vous répondre que c'est vraisemblable et logique.
J'ai lu récemment deux livres  « Le chemin des neuf Mondes » Titre O  Page 146 et « Retour à la vie » Titre P Page 146 Kenny Matampash Ole Meritei, Directeur au Kénya de l’ONG : « Voisinage en Action » (Neighbours Initiative Alliance), et Porte parole le plus respecté de la cause maasaï, nous livre ici un enseignement très concret et vécu chaque jour, qui nous révèle comment l’urgente transformation de notre monde malade passe par le changement intérieur de chacun de nous.  

(La Vie est absolument magique car en acceptant de traverser au moins un désert intérieur, vous développerez l’Intuition salvatrice et le discernement protecteur, vous serez le Miracle) sur ceux que les auteurs nomment les peuples racines. Ces derniers, comme beaucoup d'autres, vivent d'une manière écologique et nous adjurent de retrouver nos racines pour sauver la planète ».

« La modernité nous a fait perdre ce point de vue de bon sens »
 « D'après vous ce stress, cette angoisse diffuse seraient induite par l'oubli d'une partie de notre univers ! Dans ce cas quels pourraient être les remèdes ? »


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« L’ultra conscient peut nous faire sortir de l’indistinct et nous faire parvenir à l’évident.
Vivre en permanence dans l’indistinction nous rend malade. La bonne santé exige de percevoir l’évidence de la globalité du monde que nous formons et qui nous forme tout à la fois ; nous sommes en interaction avec lui.
Souviens-toi ! L'univers se manifeste en pulsion de vie ou de bien-être ou en pulsion de mort ou de maladie »
« Comment être toujours dans cette pulsion de vie ? »
« Je suis à l’automne de ma vie et tu as remarqué que je suis en parfaite santé bien que mon existence n’a pas toujours été un long fleuve tranquille »
« De plus je vous trouve toujours joyeux quand je passe vous voir ! Comment faites-vous ? »
« Quand je suis triste ou morose, ce qui m’arrive parfois bien sûr, j’accepte d’être dans ce ressenti et je m’autorise à vivre cette émotion dans un premier temps le plus court possible. Ensuite je cherche à découvrir ce qui me manque à cet instant. Je regarde autour de moi ce qui est beau et intéressant sous mes yeux, puis ce que perçoivent mes oreilles et les odeurs qui viennent se présenter à mes narines. Si l’endroit où je me trouve à cet instant n’est pas assez propice je vais faire une petite marche et rapidement ma tristesse s’éloigne en marchant »
« Avez-vous toujours fait comme cela ? »
« Hélas non !!! Je l’ai fait bien trop tard à mon goût. Cela m’a amené à réfléchir sur ce qui est important à la fin prochaine de ma vie.
La conclusion a été que face à la mort je n’ai ni regrets, ni remords, ni frustration »
« Pouvez-vous m’expliquer ? »
« Les regrets consistent à toujours attendre le train suivant pour entreprendre quelque chose, les remords s’en vouloir d’être monté dans certains trains dont la destination se trouvait être bien décevante, mais j’en suis descendu le plus rapidement possible. Enfin, le pire de tout ce sont les frustrations résumé dans cette phrase : Ah si j’avais su !


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La liberté de choisir est une fausse liberté car nous sommes obligés de choisir.
Tout choix passe obligatoirement par le cœur et la raison. Un exemple pendant les soldes : Un objet nous tente. On l’admire il nous plait, c’est le cœur-émotion mais le mental intervient aussitôt, est-ce bien raisonnable ? Retour au cœur puis à la raison … L’heure du choix arrive, j’achète ou NON. Je vais réfléchir, Ok oui mais pas trop longtemps ou alors l’objet n’est plus là ou bien ce n'est plus la taille la couleur = frustration »
« On a tous de petites frustrations mais là je vois bien que vous parlez de choix de vie n’est-ce pas ? »
« Bien entendu mais les gens qui accumulent de petites frustrations n’évacuent pas aussitôt ces contrariés mineures et en définitive ne prennent pas leur vie en main et jour après jour ils ont subi plutôt que de choisir »
« Si je vous suis bien, en fin de compte il s’agit de  VIVRE afin de découvrir  - QUI NOUS SOMMES – vraiment »
« Tu as bien compris pourquoi nous sommes obligés de nous incarner dans l'existence et vivre dans ce monde de dualité Yin et Yang, Bien et Mal etc. afin de découvrir la seule vérité qui compte »
« Je vois bien maintenant qu'avec les informations que vous me donnez il me serait utile de changer ma vérité toute faite en une compréhension plus personnelle »
« Je pense que nous avons bien mérité un petit apéritif, n’est-ce pas ? »
« Si c’est possible, j’aimerai un - Kir - »
« Parfait cela me convient aussi.   A notre santé ! »


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                       CHAPITRE TROIS

                           DECOUVERTE du MONDE GLOBAL

De manière métaphorique, nous pouvons décrire le premier monde d’où notre conscience intellectuelle émerge comme le monde de l’opacité de la nuit. Elle est faiblement éclairée par la lune et notre vision est limitée. Nous sommes aux premières lueurs de l’aube d’un premier matin. Le soleil n’est pas encore levé mais nous observons que l’intensité de la lumière augmente. Peu à peu nous remarquons de nouveaux détails qui dans un premier temps nous avaient échappé. Nous constatons que notre univers est beaucoup plus vaste que nous avait permis de distinguer la nuit intellectuelle précédente.
Il est naturel qu’au départ notre conscience ne perçoive pas d’autres mondes. La vibration intellectuelle de notre conscience est la mieux adaptée pour découvrir la réalité physique de notre environnement. Nous devons apprivoiser ce milieu où nous devons vivre concrètement.
Nous avons vu dans le chapitre précédent la conséquence de l’obscurcissement de la lumière de notre conscience globale par le fait de la densification de l’énergie dans laquelle elle est plongée. Cette énergie dense a produit le monde physique à l’extérieur de nous. En même temps elle crée les énergies vibratoires de notre propre corps physique puis de notre corps éthérique. Ce corps éthérique est maintenant observé par la science avec - l’effet Kirlian -. Ce rayonnement extracorporel peut même être photographié;  d’autres le nomment l’aura. Je parlerais plus loin des autres corps d’énergie qui nous enveloppent à savoir le corps astral, mental, causal, bouddhique et enfin atmique. Notre corps physique se trouve en interaction permanente avec l’environnement. Si nous sommes distraits au cours d’une promenade à pied, le fait de rentrer dans un arbre ou un lampadaire nous le rappelle plus ou moins brutalement.


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Au cours de nos déplacements notre corps éthérique se trouve lui aussi en interaction constante avec la même énergie vibratoire émise par le monde minéral, végétal, animal, humain etc.
La tradition hindouiste parle du -Prana -, les Chinois du - Tchi -, les Japonais du - Ki -.
Nous ressentons cette énergie plus ou moins consciemment. D’aucuns parlent - d’atomes crochus - pour signifier une sensation  sympathique au contact de certaines personnes ou de malaise auprès d’autres individus avec lesquels ils ne - branchent - pas. De la même manière nous restons avec plaisir dans certaines demeures car nous nous y sentons bien et fuyons rapidement d’autres lieux.
Les Chinois connaissent cette énergie et savent l’harmoniser depuis des temps immémoriaux par la technique du - Feng Shui -. En Occident nous parlons de géobiologie.
Etre en harmonie dans son corps physique par l’intermédiaire de toutes les méthodes de culture physique, puis avec l’environnement en pratiquant les cultures d’harmonisation éthérique telles que le yoga, le gi gong ou le tai-chi-chuan et de bien d’autres façons, permet d’aller plus loin et de découvrir le corps astral dans lequel nous voyageons en rêve.
Pour être bien avec les autres il importe que nous soyons au préalable bien dans notre peau. Pour explorer notre conscience il est indispensable de bâtir auparavant notre abondance matérielle.
Le risque est de ne pas savoir s’arrêter sur le chemin de l’abondance et d’oublier de ce fait l’autre partie de nous-mêmes.
L’argent ne doit être qu’un moyen au service d’un projet. S’il devient l’objectif, l’avoir devient la cible et l’être se perd en chemin. Dans ce cas le monde objectif devient de plus en plus voyant à la conscience, les autres mondes de plus en plus flous et inexistants. Le texte du Yi Jing nous prévient cependant que les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel et quand le soleil est au zénith à midi le déclin est prévisible. Ce déclin n’est pas forcément matériel mais peut être l’effet que - bonne bouchée bien digérée n’a plus de goût -.


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Pour redonner une saveur à la vie, il est vital de se tourner vers notre - ETRE -, ce qui veut dire aller à la découverte de soi-même. Bien souvent le confort nous anesthésie quelque peu et provoque un obstacle apparent, à savoir l’impression d’une opposition entre le monde réel rationnel et ce monde pressenti mais combien flou et irrationnel.
Pour sortir de cette contradiction il suffit de se laisser guider par son intuition. Elle nous attire comme un aimant vers ces mondes inconnus.
A nous de comprendre que ces barrières que nous imaginons réelles ne sont qu’illusion. La meilleure manière de faire disparaître ces obstacles et de les laisser s’évanouir comme des mirages.
Dès que nous entreprenons cette démarche du - non-agir - de la volonté pour la remplacer par une écoute attentive, notre conscience s’élargit. Cette ouverture d’esprit ne peut se constater qu’en la vivant soi-même. Pour ne pas risquer de s’égarer dans cette découverte il est indispensable d’avoir, auparavant, exploré à fond le monde de la rationalité. Lorsque ce monde réel ne nous répond plus de façon satisfaisante, laissons-nous porter par l’univers global qui nous entoure, alors il s’ouvre à nous.
Globalement les êtres humains ont procédé de cette manière. Progressivement ils ont exploré la planète et tout ce qu’elle contenait de minéral, végétal, animal et humain.
Dans le même temps ils ont levé les yeux au ciel et cherché  à comprendre ce que ce monde extra-terrestre signifiait. Après en avoir rêvé, récemment, ils se sont envolés physiquement avec les premiers avions pour explorer toujours plus loin l’espace. Ensuite ils ont découvert avec Einstein le concept d’ESPACE / TEMPS qui a élargi leur niveau de conscience de l’espace et du temps.
Des questions se posent :
        -   Où l’univers s’arrête-t-il ?
        -   Est-ce qu’il y a de multiples univers ?
Au fur et à mesure de nos découvertes, de nouvelles questions apparaissent et se manifesteront comme sujets de réflexion et d’étude. De nouveaux domaines, de nouveaux mondes sont à explorer.


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De plus en plus les hommes se rendent compte que les phénomènes physiques qu’ils observent sont reliés entre eux par des échelles d’énergie plus ou moins denses. Tout ce qui existe concrètement est en fait composé de particules énergétiques dont on constate que plus l’énergie augmente plus la dimension diminue.
En fait l’univers n’est qu’énergie vibratoire infinie
      (Affirmation scientifiquement prouvée)
Ce qui différencie l’univers infini, du cosmos concret fini, est la limitation de l’univers par l’effet d’une force émanant de lui-même, c’est l’opposition des contraires Yin et Yang. Le symbolisme occidental nous explique ce processus par la métaphore du nombre UN issu du nombre ZERO.
Les traditions les plus anciennes ont pris le symbole de l’eau pour exprimer l’idée que ce qui soutient la vie, mais plus encore ce dont elle est faite, sa substance même, est une énergie mouvante comme une rivière. De nombreuses cultures postulent une énergie vitale organisatrice intelligente.
Concrètement notre corps physique est lui-même composé en majorité d’eau.
Cette énergie vitale, cette eau principielle, agit en nous, même si nous n’en sommes pas conscients. Cette non-conscience est à l’origine de notre - mal de vivre -. Pour en guérir durablement la seule solution est la découverte de notre individualité profonde, c’est à dire QUI  SUIS-JE ? Plutôt que de nous comparer par rapport aux autres il est préférable de regarder en nous-mêmes.     
Le fait de cette introspection déclenche un processus de transformation intérieure profond et lent. JE SUIS ce que je suis au départ de mon existence, il s’agit de mon destin ou de mon - karma -. JE SUIS également ce que je deviens. Pour résumer, JE SUIS ce que j’ai été dans le passé, ce que je suis maintenant au présent, ce que je deviendrai dans le futur. Cet ensemble de JE SUIS constitue les éléments qui font qu’une existence est différente de toutes les autres, qu’elle est unique.


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Ce travail sur SOI ne peut être entrepris par le mental seul, mais avec la complicité de l’intuition et du ressenti profond. Cette mutation intérieure ne peut s’accomplir par la volonté ou le désir. Elle se réalise  seulement si le niveau de conscience qui le permet est atteint, en d’autres termes si le niveau vibratoire est suffisant pour pouvoir se - brancher - sur la source de cette étape ou de ce plan de conscience.
Pour imager cette réalité le Yi Jing utilise le symbole des différents états de l’eau. En hiver elle est solide et redevient liquide grâce aux rayons du soleil au printemps, puis devient vapeur quand elle atteint un certain degré de température.
De la même manière notre conscience à l’état brut est limitée dans son déplacement dans l’espace, puis elle peut voyager à hauteur de la terre quand, analogiquement, elle se fluidifie et ensuite, s’envoler dans l’espace quand  devenue suffisamment - légère - l’étendue du territoire de la conscience s’élargit. Nous possédons la possibilité d’expanser notre conscience !
Cette expansion de conscience nous libère des liens qui nous attachent trop fortement à la terre, en conséquence aux biens matériels. Cette trop grande dépendance nous empêche de remarquer l’importance des richesses esthétiques du beau, ou morales du bon et du bien. Dit autrement, elle nous permet de sortir de l’Avoir pour accéder à l’Etre.
Pour accéder à notre être profond prenons une image, celle d’une noix. Pour parvenir au cerneau, au cœur du fruit, il est indispensable de briser la coquille. La coquille qui cerne notre conscience globale est la rationalité totalitaire qui a pris le pouvoir. Nous devons lui refuser cette hégémonie. Aucun espace de notre conscience ne doit être prépondérant.
Nous savons néanmoins qu’il y a un temps pour tout, un temps pour semer, un autre pour récolter. Ce qui veut dire qu’utiliser en priorité notre conscience rationnelle à certains moments est préférable pour régler des difficultés bien concrètes plutôt que de chercher à des niveaux plus ésotériques des réponses immédiates.


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Par contre rien ne nous dispense d’explorer notre conscience élargie pour comprendre à plus long terme les causes enfouies de certains problèmes récurrents auxquels nous sommes confrontés. Une fois qu’il a réglé les problèmes immédiats notre cerveau rationnel est apaisé et acceptera plus volontiers de nous laisser tranquille mentalement. Notre conscience pourra agrandir son champ de vision et partir à la découverte de notre vie intérieure.
Cependant nous devons savoir que ce voyage n’est pas de tout repos et qu’après l’élimination de l’obstacle du mental qui nous servait de béquille un grand vide intérieur peut nous envahir. Cette angoisse métaphysique n’est que le ressenti d’un monde inconnu vers lequel nous nous dirigeons
Ici je signale l’importance de garder notre rationalité en éveil pour ne pas prendre des vessies pour des lanternes et risquer de ce fait de sombrer dans la folie, dans les cas extrêmes. Nous ne devons pas oublier que ces nouveaux mondes sont des mondes différents mais bien réels et ne doivent pas être confondus avec des fantasmagories créées par notre imagination.
En vivant ces expériences avec lucidité et discernement nous ferons la différence entre notre imagination indistincte et floue et l’évidence de l’élargissement de notre vision. Là encore, comme nous le dit avec humour l’hexagramme N° 10 du Yi Jing : si nous marchons avec précaution sur la queue du tigre il ne nous mordra pas.   
Cette recherche intérieure comporte un risque permanent : il est de se fondre dans ces autres champs de conscience, en oubliant que durant notre existence terrestre nous devons rester présents à cette réalité concrète et dense. Nous devons là encore faire la différence entre l’indistinct et l’évident ; celle du rapport entre la forme et le contenu, entre la conscience du monde et l’appréhension directe, non intellectuelle, des fondements métaphysiques.
L’approche intellectuelle et scientifique nous fait découvrir la vérité extérieure du cosmos observable dans son immensité, l’approche métaphysique  nous dévoile la vérité intérieure infinitésimalement réduite de l’univers.


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Les deux approches ont leur valeur mais seul le rapprochement des deux permet de comprendre la globalité de l’univers dans sa complexité. C’est la démarche féconde actuelle pratiquée par l’astronomie qui étudie l’immensité du cosmos et la physique quantique qui travaille sur les dimensions infinitésimales de l’univers.
Cet échange réciproque des résultats permet la marche en avant, une jambe précédant l’autre tour à tour. Cette progression alternative, scientifique et métaphysique, permettra d’éliminer tout ce qui n’est pas essentiel et d’atteindre le fondement universel. A savoir ce qui demeure lorsque TOUT ce qui n’est pas essentiel s’est retiré et qu’il ne reste plus RIEN. Nous découvrirons alors le secret du TOUT ou du RIEN, du ZERO caché dans le UN (C’est ce que la recherche scientifique appelle à sa façon - la théorie du Point Zéro - ou du Point AVANT le Big Bang).
Cette étape ultime fusionne notre conscience individualisée dans le TOUT et dans le RIEN de notre origine.
Cette fusion dans le VIDE ABSOLU, l’ESSENCE ABSOLUE est l’aboutissement de notre évolution.
Cette union avec la SOURCE peut être symbolisée suivant les traditions par :
-  la SOURCE NOIRE (symbolisée par le Soleil Noir en Egypte antique),
-  LUMINEUSE (le Soleil d’Or),
-  l’ILLUMINATION,
-  ou encore l’EVEIL du Bouddha.
C’est au choix car c’est équivalent !

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Marion

« Bonjour Papy !
Je viens de finir la lecture du chapitre trois et je dois vous avouer que j’ai des questions à vous poser sur ce monde global »
« Pour t’aider à comprendre, je vais te faire voyager dans l’univers »
« Dois-je comprendre que vous allez me faire voyager dans l’espace infini ? »
« Oui, mais de manière métaphorique.
Comme tu l’as lu dans ce chapitre, notre corps physique se trouve en interaction permanente avec l’environnement. Si nous sommes distraits au cours d’une promenade à pied, le fait de rentrer dans un arbre ou un lampadaire nous le rappelle plus ou moins brutalement ».
« Ce matin je n’étais pas bien réveillée, figurez-vous que la porte de la salle de bain m’a sauté à la figure. Je plaisante, mais sur le coup, pourrais-je dire, je n’ai pas apprécié d’embrasser la porte ».
« Figure-toi que tu n’as pas embrassé que la densité solide de la porte mais aussi ton corps éthérique et le sien sont entrés en collision
Les chinois connaissent cette énergie et savent l’harmoniser depuis des temps immémoriaux par la technique du Feng Shui. En Occident nous parlons de géobiologie.
 Etre en harmonie dans son corps physique par l’intermédiaire de toutes les méthodes de culture physique, environnementale et de bien d’autres façons permet d’aller plus loin et de découvrir le corps astral dans lequel nous voyageons pendant nos rêves ».
« Si j’ai bien compris nous venons de commencer notre exploration des mondes subtils »                                  
« Exactement. Pour être bien avec les autres il importe que tu sois au préalable bien dans ta peau. Pour explorer ta conscience il est indispensable de bâtir auparavant ton abondance matérielle.
 Le texte du Yi Jing nous prévient cependant que les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel et quand le soleil est au zénith à midi le déclin est prévisible. Mais il nous prévient de ne pas être triste car demain matin il va renaître comme chaque jour et après le déclin de l’automne va naître un nouveau printemps.


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Pour sortir de cette morosité éventuelle il te suffit de te laisser guider par ton intuition. Elle t’attire comme un aimant vers ces mondes inconnus ».
« C’est ce qui expliquerait pourquoi j’avais envie de cogiter avec vous tous les samedis ».
« Bien sûr ! Tous nous ressentons cette envie de comprendre la globalité du monde. Mais tout le monde n’entreprend pas ce voyage.
A toi de comprendre que ces barrières que nous imaginons réelles ne sont qu’illusion. La meilleure manière de faire disparaître ces obstacles et la suivante : laisse les s’évanouir comme des mirages. Pour ne pas risquer de t’égarer dans cette découverte il est indispensable que tu ais auparavant, exploré à fond le monde de la rationalité ».
« A mon âge on n’a pas encore exploré à fond le monde de la réalité ».
« Au mien non plus, c’est pourquoi il est indispensable de garder les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.  Alors des questions se posent naturellement à toi.
     -   Où l’univers s’arrête-t-il ?
     -   Est-ce qu’il y a de multiples univers ?
Au fur et à mesure de ta recherche de sens, de nouvelles questions apparaissent et se manifesteront comme sujets de réflexion et d’étude »
« En fait, si j’ai bien compris, je ne suis que vibrations comme cette table ou ces chaises. Quand je vais à un concert, le siège sur lequel mon corps est assis et la musique émise par l’orchestre ne sont que les effets de vibrations différentes ».
« Tout à fait ! Pour tenter de faire toucher du doigt ces réalités, on utilise des métaphores, des analogies, des images.
Les traditions les plus anciennes ont pris le symbole de l’eau pour exprimer l’idée que ce qui soutient la vie, mais plus encore ce dont elle est faite, sa substance même, est une énergie mouvante comme une rivière. De nombreuses cultures postulent une énergie vitale organisatrice intelligente.


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Tout comme moi tu es un univers dans le grand univers.
 Partons maintenant en exploration à l’intérieur de nous-mêmes.
 Cette mutation intérieure ne peut s’accomplir par la volonté ou le désir. Elle se réalise  seulement si ton niveau de conscience qui le permet est atteint, en d’autres termes si le niveau vibratoire est suffisant pour pouvoir te - brancher - sur la source de cette étape ou de ce plan de conscience ».
« Pour se - brancher -, comme vous dites, l’âge ne fait rien à l’affaire chantait Georges Brassens je crois ».
« Il transmettait beaucoup de sagesse sans en avoir l’air »
« Quand un certain type de difficulté se répète, cela voudrait-il dire que je ne suis pas sur la bonne voie ? »
« Ce n’est pas impossible. Cet effet répétitif doit au moins t'alerter.
Tu dois, là encore, faire la différence entre l’indistinct et l’évident, celle du rapport entre la forme et le contenu, entre la conscience du monde et l’appréhension directe, non intellectuelle, des fondements métaphysiques »
« Métaphysique veut-il dire, ce qui va au-delà du physique ? »
« Oui mais plus encore, - méta - c’est le lien qui unit la physique visible et celle moins visible. Entre la réalité consciente, les réalités  subconscientes et sur conscientes que l’on nomme inconscientes par rapport à la conscience.
Cette progression alternative, scientifique et métaphysique, permettra d’éliminer tout ce qui n’est pas essentiel et d’atteindre le fondement universel. A savoir ce qui demeure lorsque TOUT ce qui n’est pas essentiel dans ta vie s’est retiré et qu’il ne reste plus RIEN. Tu  découvriras alors le secret du TOUT ou du RIEN, du ZERO caché dans le UN. C’est ce que la recherche science appelle à sa façon - la théorie du Point Zéro - ou du Point AVANT le Big Bang ».
« Là, vous venez de m’entraîner dans un autre monde. J’en suis tout étourdie ».                                             
« C’est normal, car cette étape ultime fusionne ta conscience individualisée dans le TOUT et dans le RIEN de notre origine commune.
Cette fusion avec la SOURCE de TOUT dans le VIDE ABSOLU, l’ESSENCE ABSOLUE est l’aboutissement de notre évolution »
« J’avais des questions à vous poser sur ce monde global et je m’aperçois que j’ai des questions qui me semblent sans fin et c’est merveilleux »
« Tu as compris que c’est ce qui fait l’intérêt de vivre avec curiosité pour être sans cesse émerveillé de l’ingéniosité de cet univers si admirablement programmé »
« J'ai hâte de découvrir la suite de nos cogitations »


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                   CHAPITRE QUATRE

                            Garder la ligne



Pour garder la ligne, l’être humain ne peut se faire aider de l’extérieur que jusqu’à un certain point. Nous devrions avoir une bonne ligne de conduite dans l’existence et nous y tenir. Garder la ligne ne devrait pas signifier avoir la silhouette imposée par la mode du moment.
Pour être - bien dans sa peau - le regard des autres ne devrait pas nous obliger à être comme eux. Seul être nous-mêmes compte, c’est à dire être en harmonie avec ce que l’on ressent.
La première chose à comprendre est le fait que toute envie satisfaite donne du plaisir sur le moment dont le souvenir se transforme en désir qui veut de nouveau être comblé. Cet appétit s’il n’est pas rassasié de nouveau est ressenti comme une souffrance par rapport à une satisfaction passée.


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Ce qui veut dire que tout désir, ou ressenti comme tel, non satisfait se transforme en souffrance.
La souffrance peut être dépassée et transformée en simple contrariété par un travail sur soi. Dans le cas contraire elle se transforme en ressentiment conscient ou en refoulement inconscient, les deux, source de nombreux maux.
Il est normal que chacun d’entre nous recherche l’abondance matérielle. Seule l’envie d’améliorer notre situation  nous incite à nous dépasser, à vaincre notre paresse. Mais, comme nous l’avons remarqué plus haut, la satisfaction de nos désirs ne provoque en fait que de nouvelles envies toujours plus difficiles à satisfaire. Il ne s’agit en fait que de la recherche d’un bonheur, d’un bien-être illusoire.
Le temps de l’abondance ne peut durer, c’est la loi du changement perpétuel du Yin en Yang qui veut cela. La bonne attitude consiste à jouir de l’aisance du moment sans trop se préoccuper du lendemain. Il ne s’agit en aucune façon d’être imprévoyant mais de vivre l’instant présent. En cas de pénurie, possible malgré nos précautions, supportons cette période dans l’attente d’une nouvelle opulence.
Celle-ci ne manquera pas de se produire suivant la loi de l’alternance à la condition d’accompagner ce mouvement naturel en faisant notre part du travail.
L’opulence matérielle porte en elle le risque d’excès, d’embonpoint. Nous le constatons dans les pays développés avec les problèmes d’obésité. Cette surcharge devient un poids trop lourd pour l’organisme mais également pour le mental et, par voie de conséquence, agit sur le moral. Cela peut provoquer un laisser-aller, un abandon, une perte de contrôle de notre ligne de conduite physique et morale. Nous nous éloignons de notre pulsion de vie vers une pulsion de mort.
Sur cette pente dangereuse, l’idéal est de se transformer en - mourant à soi-même - pour renaître à la vraie vie.
En empruntant ce chemin nous diminuons les tensions parce qu’il rétablit l’équilibre entre le matériel et le spirituel, l’un ne va pas sans l’autre. Encore une fois ne confondons pas spirituel et religieux. Nous devons apprendre à vivre dans l’aisance sans en abuser. L’opulence n’a pas que des avantages, elle provoque aussi des difficultés.


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Nous devons savoir nous mouvoir en fonction de ces complications pour profiter de ses bienfaits. Nous pourrons alors aller de l’avant sans a priori ni idées préconçues.      
Si nous ne prenons pas la décision de contrôler notre environnement nous risquons de subir les conséquences de notre imprévoyance.
L’univers ne se laisse pas impressionner par nos caprices. Il est plus facile d’éviter un excès avant qu’il ne se produise que de le laisser se dilater avant d’intervenir. En d’autres termes, il est plus simple d’éviter d’être obèse que de combattre, après coup, un embonpoint. De plus notre apparence influence celle des autres. Au pays des aveugles les borgnes sont rois, autrement dit, si les autres se laissent aller pourquoi pas moi ?
Une des raisons probables à cet appétit excessif de ce qui est matériel serait le besoin de combler un vide dans notre vie. Le ressenti de ce manque de sens de l’existence déclencherait cette fringale de consommation encore aggravée par la publicité.
Quand cette faim et cette soif d’idéal se font sentir ce n’est pas en surconsommant que nous comblerons cette absence !
C’est au fond de nous-mêmes que se trouvent les remèdes, pas en pharmacie. Le fait de s’étourdir en se grisant de vitesse, de loisirs, de bruits et de fureur de vivre ne réglera pas le problème. Il ne s’agit pas non plus de renoncer aux plaisirs de la vie dans un ascétisme desséchant mais de trouver un équilibre harmonieux entre la vie intérieure et extérieure.
Il est souhaitable de ne pas attendre trop longtemps pour trouver notre stabilité ; passé un certain seuil il devient difficile de se rétablir afin d’éviter de se retrouver par terre au propre comme au figuré.
Si notre manque de lucidité n’a pu nous soustraire à ce désagrément, se lamenter ne servirait à rien, bien au contraire. L’attitude responsable et de faire face à l’adversité avec optimisme. La loi du changement nous apprend que rien ne reste en l’état.


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Après la pluie vient le beau temps, nous enseigne le bon sens populaire. Ne jamais interpréter comme un échec ce qui n’est en fin de compte qu’une expérience. Sans expérience nous ne progressons pas.
La maladie doit être comprise comme le résultat d’un comportement inadapté à un moment donné, proche ou lointain, dans le passé.
Il n’empêche que cette analyse aussi rationnelle et logique soit-elle, ne convaincra que ceux qui le veulent bien. Bon nombre de médecins s’écrieront - foutaise -, et garderont leur ligne de conduite sans vérifier. C’est donc au malade, individuellement, de tenter par son expérience personnelle une approche plus holistique de la guérison.
Il ne s’agit pas de rejeter les traitements allopathiques qui ont permis de soulager bien des misères, seulement d’éviter qu’ils ne soient monopolistiques.
 Elevons le débat pour ne pas polémiquer stérilement.
Nous ne pouvons constater une maladie physique ou mentale que par les EFFETS négatifs observés. Le fait de traiter ces effets et d’observer leur disparition ne veut pas dire que nous avons remédié à leur CAUSE. Le meilleur traitement est celui qui élimine la cause première.
En effet, bien des causes identifiées comme l’origine de troubles ne sont que les effets d’une suite de causes à effets aboutissant à la maladie.
Tout malaise n’est en définitive que le résultat d’un nombre plus ou moins important de causes. Cet ensemble est difficile à démêler. Trancher ce nœud gordien d’un coup sec ne semble pas être la meilleure méthode. Il semble qu’il soit préférable de procéder par étapes. Commencer par solutionner les effets les plus évidents, les plus extérieurs de la maladie. Puis rechercher progressivement, si le mal être persiste, les causes plus profondes dans le passé. Chercher à quel niveau de l'individu le traumatisme a été ressenti et mémorisé. Cela peut se situer au plan physique, émotionnel ou réflexif comme vu précédemment.


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D’après certains médecins il semble que nous devons délivrer le malade de ses blocages du niveau le plus conscient vers le plus inconscient. Libérer, sans précautions préalables, un verrou instinctif qui bloque par réflexe toute émergence émotionnelle traumatisante peut provoquer plus de dégâts que de bienfaits.
Notre époque ne sait plus faire dans le subtil. Nous passons du matériel au spirituel, du concret à l’abstrait, sans aucune transition. De ce fait nous voulons passer de la maladie à la guérison sans délai. Nous réclamons un remède qui obtienne des résultats immédiats, sans changer quoi que ce soit à notre mode de vie. En un mot, comme nous payons un service nous exigeons de notre médecin des miracles permanents. L’argent ne peut pas tout acheter et surtout pas la santé !
Normalement nous possédons la santé au début de notre existence. En principe nous ne naissons ni obèse, ni alcoolique, ni drogué, ni rien du tout. Certes, certains d’entre nous présentent des fragilités physiques intellectuelles ou mentales héréditaires. C’est ce que les médecins appellent un terrain propice aux dysfonctionnements. Cela obligera ces êtres moins fortunés à prendre des précautions tout au long de leur vie.
Comment éviter que la santé ne se détériore ? En ne franchissant pas la ligne blanche de la bonne conduite de la vie. Quelle est-elle ?
En premier lieu progresser sur le chemin de l’existence du bon côté, c’est à dire celui du bon sens. Il n’y a pas besoin d’être bien malin pour comprendre les raisons de nombreux troubles qui nous assaillent.                   
Le premier remède est de changer notre comportement. Si nous sommes bien portants au départ, nous avons dans une certaine mesure, le libre choix de la santé ou de la maladie. Au fur et à mesure du déroulement de notre destinée cela devient de moins en moins vrai. Il n'empêche qu'en cas de maladie notre attitude et notre comportement seront déterminants.


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Pour retrouver la santé, ces principes compenseront les défaillances accumulées depuis notre petite enfance qui ont fragilisé notre - terrain - physique et psychique. Cependant il n’existe pas de maladies incurables (les guérisons miraculeuses en sont un exemple), il n’y a que des malades incurables, sans qu’ils soient fautifs et responsables pour autant.
Il faut savoir parfois trancher dans le vif dans tous les sens du terme. Analogiquement, quand une montgolfière doit franchir un obstacle elle doit s’élever et pour cela il est indispensable de lâcher du lest.
Pour réussir cette opération il faut la faire au bon moment, en concertation  avec la météo pour connaître la vitesse et la direction du vent etc., avec confiance, donc de manière résolue. Le rapport médecin - patient devrait être de même nature.
En dernière analyse, être en bonne santé c’est vivre en équilibre entre des tensions contraires. Arbitrer des contradictions pour désamorcer les conflits. En d’autres termes vivre en paix avec soi-même et les autres. Trouver ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise.
Nous devons aussi trouver un sens à notre vie, donc établir une relation avec quelque chose qui nous dépasse, une transcendance. Ce rattachement, pour s’effectuer, doit avoir un axe, un lieu autour duquel les éléments peuvent se rassembler. Cela se fait en accord avec ciel - terre ou Yin - Yang. Cette harmonisation Yin - Yang concerne tous les plans : physique, émotionnel, mental, social … Dans le cas contraire il y a apparition de la maladie soit physique, émotionnelle, mentale ou sociale, l'une pouvant provoquer une ou plusieurs des autres.
La fougue de la jeunesse doit songer à préserver ses forces pour éviter d’être à court d’énergie, de carburant, à la fin du chemin.
Le jeune enfant doit s’aguerrir et ne pas être surprotégé. Il doit comprendre que s’il marche dans la vie avec précaution il ne lui arrivera rien de fâcheux. Le Yi Jing nous a déjà rappelé que : si l’on marche sur la queue du tigre avec précaution il ne nous mordra pas.


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Tout être humain devrait savoir que tout développement, quel qu’il soit, se déroule en quatre étapes :
1°) L’impulsion primordiale, l’initiative, aboutissement d’un choix dont le résultat sera bon ou mauvais pour nous. Cela s’appelle acquérir de l’expérience.                      
2°) Développement de l’action concrète qui se déroule, se dilate dans l’espace au cours du temps qui passe.
3°) Début du repli, le ramassage de la récolte, puis le tri entre le bon et le mauvais par rapport à nous.
4°) Repli complet avec la préparation d’un nouveau cycle.
A l’issue de cette action il est essentiel de faire un bilan afin de dégager la quintessence de notre entreprise.
Ne pas tirer les leçons de nos expériences consiste à recommencer les mêmes tests sans en retirer d’enseignements. Ces expérimentations deviennent dans ce cas des épreuves agréables ou douloureuses au lieu de signifier passer des examens dans le sens d’éprouver, de ressentir.
Dans l’univers manifesté règne un principe unique. Il consiste dans la notion de germe créatif (cause) qui se développe dans une matrice réceptive laquelle produira un ou plusieurs effets. Cela signifie qu’il ne saurait y avoir d’effet sans cause ni de cause sans effet. De ce fait la santé est nécessairement le résultat (l’effet) d’une ou plusieurs causes. Obligatoirement l’inverse, la maladie, ne peut être que le résultat d’une ou plusieurs causes. On ne tombe pas malade sans raison.
Pour retrouver la santé identifions ses fondements, la maladie n’étant que la suite logique de l’inobservation de ces prémices fondamentales. Nous déterminerons de cette manière une ligne de conduite correcte.
Si nous avons franchi la ligne blanche ce qui nous a conduit à avoir un accident, une maladie, que faire ?
Une maladie est un excès de quelque chose qui a déséquilibré le rapport Yin-Yang. A nous de déterminer s’il y a trop de Yin ou trop de Yang dans notre vie.


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Symboliquement trop de Yin signifie trop de matérialité trop de Yang trop d’intellectualisme. En d’autres termes : - l’homme ne vit pas que de pain - mais il ne vit pas sans pain non plus.
Plus prosaïquement de quoi s’agit-il ?
Il est important de faire la différence entre posséder et jouir de biens matériels sans discernement d’une part, et en disposer et les utiliser judicieusement d’autre part. Cela s’apprend !
Première source de troubles possibles : posséder en imagination, soit - construire des châteaux en Espagne -. Dit différemment : - Il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres -. Savoir jouir de ce que l’on a est le début de la sagesse, ce qui ne veut pas dire manquer d’ambition. Les rêves sont utiles si on essaye de les transformer en réalité. Dans le cas contraire, un jour venu, ce manque se traduit par de la frustration qui sera à l’origine d’amertume de regrets, d’envies. Voilà une ouverture pour bien des troubles.                    
 Deuxième source : un changement trop brutal dans notre existence. Par exemple passer d’une grande aisance à une gêne considérable. Le chômage brutal aboutit bien souvent à ce résultat. L’inverse est vrai, gagner une forte somme au Loto n’est pas sans dangers, bien que cette éventualité soit plus facile à gérer bien entendu.
Le bon sens nous fait voir que la même situation à laquelle on a pris le temps de s’habituer nous permet d’apprécier l’existence car on est capable de remarquer ce qui fait le sel de la vie. Je sais bien : - qu’il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade -.
Il nous est nécessaire de comprendre que - l’argent ne fait pas le bonheur -, il ne fait qu’y contribuer. Difficulté financière n’aboutit pas forcément à grande souffrance morale. A contrario beaucoup de vitres fumées de grosses limousines masquent bien des détresses. Avant d’échanger nos places respectives nous ferions bien d’exiger, avant, le bénéfice d’inventaire et ne pas confondre quantité et qualité. On doit comprendre que tout est dans la façon d’être et non d’avoir. Alors seulement nous saurons gérer le fait de s’élever matériellement et socialement même si ce progrès est très rapide.


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L’homme devrait prendre modèle sur la végétation pour mener sa vie. Elle se développe sous l’action combinée du soleil dans le ciel et de la terre nourricière. L’un ne va pas sans l’autre. La terre n’a pas le choix de la graine qui s’enfouit en elle, son rôle est de la faire pousser. De son côté le soleil ne peut lui refuser ses rayons. C’est le fonctionnement de cette fameuse - Loi d’attraction du Secret - dont on parle tant mais …
Il est essentiel de comprendre que l’univers est neutre, en équilibre, et qu’il livre indifféremment ce que l’on souhaite ou ce que l’on craint. Il ne juge pas, ne mesure pas, se moque des conséquences de nos choix.
Alors pourquoi il est si difficile de réaliser nos rêves ?
Tout simplement parce que notre mental a été programmé pour nous faire douter et nous répète en boucle : Ce n’est pas pour toi etc. Cesse de rêver en couleurs … et pourtant : - Les seules limites à nos réalisations de demain sont nos doutes d’aujourd’hui - ,de même, - Les difficultés ne sont pas faites pour abattre mais pour être abattus -
Tout prospère de cette façon, le bon grain comme l’ivraie. Seul le jardinier peut faire des choix et le moissonneur trier au moment de la récolte pour éviter de ressemer de la graine inadaptée.
Nous devons aussi tenir compte des saisons ce qui veut dire qu’il y a un moment opportun à choisir pour chacune de nos actions. De plus nous devons apprendre à attendre le moment propice : - Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage - (La Fontaine).
Dans le monde visible de la réalité la nécessaire opposition des contraires est la règle, mais cela ne veut pas dire que tout doit s’achever en confrontation, en conflit. Bien au contraire, il s’agit d’utiliser cette résistance pour avancer ; sans point d’appui pas de mouvement.


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Pour ne pas transformer cette force en entêtement qui aboutit à l’inertie nous devons l’utiliser comme énergie pour franchir les obstacles. Pour cela nous devons apprendre à ne céder ni ne triompher de l’adversaire mais à nous adapter mutuellement. Ensuite seulement il devient possible de concilier nos natures divergentes et d’unir nos différences complémentaires vers un but commun.                                                                                          
 Cette recherche d’apaisement des contradictions a pour résultat d’éviter les conflits, en conséquence de quoi le stress diminue et s’évanouit. Voilà éliminée une des principales causes de maladie dans le monde moderne. Prendre un anxiolytique ou des antidépresseurs soulage momentanément mais ne supprime pas la cause. L’important est de supprimer la mauvaise humeur ambiante par l’échange et le partage dans la sérénité. Cette quiétude est l’aboutissement d’une conduite, d’un comportement contagieux, positif le stress diminue, négatif il augmente.
Un risque existe, celui de trop se détacher de l’existence pour s’évader dans une euphorie béate irréaliste. Le réveil pourrait être brutal.
A moins de vivre en ermite la confrontation avec les autres est permanente. Dans la solitude la progression est un art difficile car nous n’avons plus de point de comparaison, de point de repère. Vivre solitaire aboutit bien souvent à la fin d'un rêve de tranquillité.
Comme le feu, la conscience a besoin continuellement d’un combustible constitué par la perception des êtres et des choses. Cette perception ne doit pas se transformer en envahissement de notre propre individualité, notre territoire comme celui que préserve l’animal. Il est indispensable de prendre du recul afin de préserver notre harmonie intérieure.
L’intelligence rationnelle ne sait pas toujours laisser la place à l’obscure connaissance intuitive symbolisée par l’égalité parfaite des deux principes Yin et Yang enlacés. Dans la pratique comment parvenir à cet équilibre le plus parfait possible entre ces deux principes en apparence contradictoires ?


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La première des choses est de vivre avec passion. Cela veut dire rechercher ce qui est intéressant dans chaque situation qui se présente.
Le fait de remarquer le coté attrayant de l’instant où l’on se trouve permet de découvrir que le Yin et le Yang sont neutres en eux-mêmes. Seule notre vision les polarise en positif séduisant ou négatif rebutant. Il faut néanmoins savoir que le risque de retomber dans le négatif est constant et nous oblige en permanence à vérifier si nous ne tombons pas dans ce travers.
Vivre une existence est difficile car notre matérialité a tendance à prendre le dessus. Toute notre vie nous devrons équilibrer l’eau symbole de nos désirs, nos émotions, et le feu qui représente notre volonté.
Comme nous l’avons vu ci-dessus il est raisonnable de donner à notre constitution physique tout ce dont elle a besoin au départ de notre existence ! Chaque âge de notre voyage existentiel correspond à une étape prévue pour accomplir dans les meilleures conditions les réalisations envisageables à ce moment. Notre intérêt est d’en tenir compte pour éviter les regrets. Une fois que notre nature matérielle et physique a reçu sa juste part nous pouvons envisager d’aller plus loin sur le chemin de la vie.
Toute situation qui n’évolue pas stagne et meurt. Notre tempérament naturel fonctionne de cette façon évolutive et progressive. Ne pas y répondre se traduit par un manque nommé - vague à l’âme -.
Dans l’enfance nous sommes comme aveugles, nous ne pouvons entrevoir l’ensemble de notre existence. - Si jeunesse savait si vieillesse pouvait -. A nous de comprendre que jeunesse peut savoir le plus rapidement possible pour éviter les regrets de la vieillesse qui ne pourra plus. Alors nous découvrons que la jeunesse est éternelle car jeunesse et vieillesse sont avant tout un état d'esprit. Tant que nous sommes en vie nous pouvons continuer  d’accomplir et ne pas nous asseoir sur nos lauriers. Le début de la sagesse consiste à ne pas présumer de nos forces. Nous devons acquérir de l’expérience avant de passer à l’étape suivante, - ne pas mettre la charrue avant les bœufs -. Le risque est grand d’être gagné par l’euphorie des premiers résultats positifs et de fait se croire invulnérable.


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Vivre en compagnie d’autres êtres humains n’est pas commode. La fraternité humaine reste un idéal plus qu’un fait.
Elle exige le respect de la liberté des autres ce qui limite la nôtre. Elle nécessite l’égalité des droits et des devoirs. LIBERTE  EGALITE  FRATERNITE, pour ne pas rester seulement une devise, requiert une constance dans l’effort de chacun.
L’enfance est une période où l’égoïsme prédomine.
L’apprentissage de la vie citoyenne doit commencer à l’adolescence, faute de quoi la vie adulte sera conflictuelle en permanence. Pourtant, tous, nous recherchons dans la communauté une chaleur gratifiante. Ce ressenti chaleureux ne peut être que le résultat d’un échange solidaire.
Quand les moins civilisés, les moins bien éduqués, prennent le dessus, la vie en société devient malaisée pour les plus respectueux. Pour ne pas aggraver les choses, il y a lieu d’être fidèle à soi-même durant ces temps difficiles, ce qui ne veut pas dire tout accepter, bien au contraire.
Nous devons rester confiants en nous souvenant que tôt ou tard les circonstances changeront.                       
En définitive ce n’est pas la position sociale qui compte mais ce que l’on est.
La leçon principale à retenir est que l’existence nous conduit en permanence à des rencontres antagonistes donc contradictoires. Pour ne pas en faire une maladie nous devons nous enrichir mutuellement de nos contradictions par l’acceptation de nos différences.


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Marion 
                                 
 « Bonjour Marion.
Tu es une jeune et jolie femme. Bien entendu, comme nous tous peu ou prou, tu veux garder ta ligne ? »
« Bien sûr ! Bien que ce ne soit pas une obsession chez moi ».
« Tu te doutes bien que si je te parle de ta ligne c’est pour aller plus loin que ce seul aspect physique.
Pour garder la ligne, tu ne peux te faire aider de l’extérieur que jusqu’à un certain point. Tu devras avoir une bonne ligne de conduite dans l’existence et t'y tenir. Garder la ligne ne devrait pas signifier avoir la silhouette imposée par la mode du moment.
Pour être - bien dans ta peau - le regard des autres ne devrait pas t'obliger à être comme eux. Seul être toi-même compte, c’est à dire être en harmonie avec ce que tu ressens.
La première chose à comprendre est le fait que toute envie satisfaite te donne du plaisir sur le moment dont le souvenir se transforme en désir qui veut de nouveau être comblé.
Je vais te taquiner. Bien des femmes vous le diront : devant une pâtisserie, toute envie satisfaite donne du plaisir sur le moment, mais il n’y a pas que le souvenir de cet agrément. En effet bien souvent il se transforme en désagrément si on ne peut recommencer,  la balance est impitoyable ! Les hommes s’en soucient moins ».
« C’est vrai, mais les hommes ont bien tort ! »
« Là tu as bien raison !
La souffrance, qui n'est pas la douleur, peut être dépassée et transformée en simple contrariété par un travail sur soi »
   « Ce que vous dites est d’actualité car il semble bien que nous tournions une page de notre histoire collective d’avoir toujours plus continuellement sur cette planète ».
« Dans ce cas il est utile d’étudier ce phénomène d’alternance. Mais attention, l’opulence matérielle porte en elle le risque d’excès, d’embonpoint. Cela peut provoquer un laisser-aller, un abandon, une perte de contrôle de ta ligne de conduite physique et morale.
Alors tu risques de t'éloigner de ta pulsion de vie vers une pulsion de mort ».
« Avec vous, nous passons d’un aspect très concret à un autre très abstrait, du quotidien à l’inhabituel, du matériel au spirituel et cela sans transition ».
« Tout simplement parce que les lois cosmiques ne font pas de différences. C’est bien ce que je tente de te faire découvrir. Si tu es d’accord, gardons cette manière de disséquer la réalité la plus large »
« Alors pourquoi est-il si difficile de réaliser nos rêves ? »
« Tout simplement parce que notre mental a été programmé pour nous faire douter et nous répète en boucle : Ce n’est pas pour toi etc. Cesse de rêver en couleurs … 
J’ai découvert ces phrases il y a une cinquantaine d’années et elles ont guidé ma vie les jours de découragement. Egalement je me suis souvenu que l’argent ne peut pas tout acheter et surtout pas la santé ! »
  « Quels conseils donneriez-vous pour éviter que la santé ne se détériore ? »
« En ne franchissant pas la ligne blanche de la bonne conduite de la vie »
« Quelle est-elle ? »
« En premier lieu progresser sur le chemin de l’existence du bon côté, c’est à dire celui du bon sens. En d’autres termes vivre en paix avec soi-même et les autres. Trouver ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise.
Nous devons aussi trouver un sens à notre vie, donc établir une relation avec quelque chose qui nous dépasse, une transcendance »
  « Je crois que cela me suffit pour aujourd’hui car votre discours est simple mais très dense. Je pense que la semaine ne sera pas de trop pour digérer tout cela »
« Tu as raison en effet. De plus, tu ne dois pas oublier que le savoir intellectuel ne sert pas à grand-chose  s’il n’est pas mis en application dans notre vie quotidienne.
Samedi prochain je te propose que nous réfléchissions sur le dosage harmonieux de nos forces pour tenir sur le long terme. Cette suggestion te convient-elle ? »
« Oui bien sûr, car comme l’on dit : Tout feu tout flamme ! Je vais aller cet après-midi donner sa part à ma nature physique en allant courir avec mon copain.
Vous savez que nos cogitations l’intriguent. Ne rêvez pas, ce n’est pas votre charme qui l’inquiète ! J’adore vous taquiner et vous me le rendez bien, mais je sens qu’un de ces jours il va vouloir venir écouter votre discours »
«  Qu’il vienne, cela me ferait plaisir tu le sais bien »
Peut-être que nous serons trois la semaine prochaine.
Bonne semaine Papy ».


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                       CHAPITRE   CINQ   
                
                         L’IMPUISSANCE


Dans l’évolution de l’humanité on peut distinguer trois techniques de guérison.
La technique animiste identifie la maladie comme une possession du corps par un ou plusieurs esprits mauvais. La guérison est obtenue par la magie qui chasse ces esprits maléfiques. Dans ce cas le malade a de la patience, c’est un patient. Le dictionnaire nous indique que la patience est la vertu qui consiste à supporter les désagréments et les malheurs. En fait il est passif. Il attend tout de l’extérieur, du magicien.
Est-ce la meilleure attitude face à la maladie ?              
La technique mythique identifie la maladie d’une manière voisine par la recherche de la cause dans un dysfonctionnement de la psyché. Par contre la solution est différente, elle transforme le patient en acteur de sa guérison. Elle consiste en un effort individuel pour combattre l’esprit malsain que tout homme porte en lui.
 La technique moderne, elle aussi parle de patient. C’est une médecine profane qui ne s’occupe que des symptômes objectivement constatables de l’objet-maladie, à l’exclusion pratiquement systématique du sujet-malade. La guérison est recherchée par des moyens extérieurs que le patient subit.
La médecine psychique fait pratiquement l’inverse, elle cerne le sujet et très peu l’objet. La médecine moderne oublie dans sa pratique que l’être humain est avant tout un organisme psychosomatique.
Bien sûr il s’agit d’une caricature, mais tout de même ! Cet oubli des préoccupations de la psyché, en général, pour ne s’occuper que des besoins du corps, est-ce bien raisonnable ?
Il faut reconnaître notre part de responsabilité, car plus nous sommes oublieux de notre esprit, plus nous tenons à notre corps, et plus le médecin revêt à nos yeux une signification magique. Il n’empêche que le malade se trouve en position de spectateur impuissant devant sa maladie. Il est inhibé. Nous oublions collectivement dans ce cas l’un des fondements du fonctionnement de tout être vivant.


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Reprenons à ce sujet ce passage : Pour tout être vivant l’inhibition d’action provoque une attente. Cette expectative cause une tension et, si cela dure au-delà d’un certain seuil, il devient indispensable de libérer cette énergie au risque de détraquer le système dans son ensemble.
Il est clair que pour un malade le fait de ne pouvoir ni fuir sa maladie ni prendre en main sa thérapie en association avec le médecin aboutit nécessairement à un sentiment d’impuissance désastreux. Cela induit le découragement à la moindre difficulté.

SUR LE PLAN PHYSIQUE :
Les maladies sont le résultat de quatre types de conflits non résolus. 
   1°) Peur de mourir de faim au propre dans la réalité et au figuré de manière symbolique.
   2°) Peur d’être attaqué physiquement ou, plus insidieusement, moralement  (exemple le harcèlement moral).
   3°)  Peur de ne pas être à la hauteur de la situation.
   4°)  Peur de devoir choisir entre attaquer ou fuir.                                                                                               
Devant ces peurs, si on ne prend pas de décision, passé un certain seuil, la tension qui en résulte fait exploser le système.

REACTIONS du PHYSIQUE :
Le cerveau ne peut donner que quatre sortes d’ordres
1°) AUGMENTER, 
                    ce qui est en - manque - soit ce qui est VIDE.
2°) DIMINUER,                  
                    ce qui est en - excès - soit ce qui est PLEIN.
3°) FERMER ou bloquer :    ce qui est PLEIN se VIDE.
4°) OUVRIR ou débloquer :
               Ce qui est VIDE  se remplit donc fait le PLEIN.
Toutes ces peurs sont des CAUSES abstraites (psychiques) qui ont des EFFETS concrets (physiques)


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La guérison véritable consiste à rechercher la cause de ces peurs afin de les éliminer. L’élimination concrète du symptôme ne supprimera pas le danger tant que le - détonateur - ne sera pas désamorcé à la source.    
Pour la médecine chinoise, l’homme n’est pas une addition d’organes plus ou moins indépendants, mais constitue un tout.
Le thérapeute chinois considère le corps comme une projection des forces et des éléments qui forment l’univers et le soigne en fonction de cette approche. La science, de son côté, nous apprend que notre corps est constitué des mêmes particules que celles qui forment ce même univers.  
Au fait, quelle est la différence entre un thérapeute et un médecin ? Prenons le dictionnaire !
                               THERAPEUTE
Du grec qui veut dire soigner, d’où la personne qui soigne les malades, soit des SUJETS-malades.
                                  MEDECIN
Personne qui exerce la médecine et qui est titulaire du diplôme de docteur en médecine. Il est obligatoire d’avoir des compétences reconnues par un diplôme. MEDECINE : Science qui a pour objet la conservation et le rétablissement de la santé, art de prévenir et de soigner les maladies, soit des lésions, des manifestations concrètes, des OBJETS-maladies affectant des sujets malades.
 ART 
D’abord une science, un savoir : « C’est tout un art ». Puis moyens, méthodes, d’où : ensemble de moyens, de procédés, règles qui tendent à une certaine fin. Donc, adresse, habileté, savoir-faire :
« Avoir l’art et la manière ».      
De ce qui précède on peut déduire qu’un médecin est avant tout un technicien qui traite les maladies et qui peut devenir thérapeute et soigner les malades. Malheureusement beaucoup trop de docteurs exercent la profession de médecin alors qu’il est indispensable d’avoir la vocation pour devenir thérapeute.


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La médecine ne peut pas être une profession comme une autre !
Etre gravement malade a une double signification.
La première nous enseigne d’accepter de se soumettre aux aléas de la vie, ce qui ne veut pas dire se résigner.
La deuxième nous oblige à regarder en face ce qui nous semble le plus effrayant, à savoir, la présence de la mort. Nous voyons là l’aspect somatique de la maladie qui nous renvoie aussitôt à l’aspect psychotique.
Il devient évident que le malade a besoin du médecin bien sûr mais aussi du thérapeute qui le rassure, l’un ne va pas sans l’autre (médecin-thérapeute ou thérapeute-médecin peu importe).
Quelle que soit la gravité de notre maladie, la mort n’est jamais inéluctable tant que notre heure n’a pas sonné. Qui peut se permettre de déclarer qu’il connaît l’heure de chacun ? Annoncer à qui que ce soit sa fin prochaine d’après des probabilités statistiques est un véritable assassinat. L’être humain est UNIQUE et ne fonctionne pas d’après un barème moyen. Si on lui annonce qu’il a 50% de chance de s’en tirer, il entendra qu’il a un risque sur deux de ne pas s’en sortir. Il vaut mieux rester vague et lui dire que beaucoup s’en sortent  et que le pourcentage d’échec se trouve parmi les malades qui perdent confiance et non pas le moral, ce qui est exact.  
Quand nous apprenons que l’on souffre d’une grave maladie il est inévitable qu’une angoisse nous assaille. Pour prévenir d’ajouter un mal à un autre, il est indispensable que le thérapeute en soit conscient et en tienne compte dans son écoute et son langage.
Afin d’éviter d’enfermer en soi cette souffrance, un climat de confiance doit être établi.
Un grand malade est hypersensible et un simple mot peut le blesser et même le détruire. Si l’on est dans ce cas, comment diminuer cette tension intérieure afin d’apaiser notre tourment ? La première des choses est de ne pas se croire plus fort que l’on est et ne pas nier sa peur. Il est facile pour celui qui n’est pas concerné de dire : « il n’y a pas de raison d’avoir peur ».
Le meilleur conseil que j’ai reçu au début de la maladie de mon épouse par un ami thérapeute : « N’oublie pas que c’est elle qui est malade »


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La maladie est souvent l’aboutissement visible d’une pression intérieure excessive, d’un état de stress résultant d’une tension sociale trop forte que nous n'avons pas su ou pu résoudre autrement. Un bon thérapeute cherchera à déterminer la cause qui a pu miner l’organisme, le - terrain - à ce point.
La première réaction du malade envers son soignant sera :
« A quoi bon ! Comment pourrait-il me comprendre ? ». Seule la confiance envers lui et son équipe peut l’amener à changer d’avis. Pour cela il faut du temps.
A son tour le thérapeute peut se croire impuissant à aider son malade s’il ne sait pas donner du temps au temps. En fait, à leur insu un travail intérieur s’accomplit entre eux. Un beau jour ils constatent ensemble ce climat de confiance qui surgit brusquement. Le travail de guérison véritable peut alors commencer, car le premier rétablissement n’a porté que sur les effets les plus visibles de la maladie.         
Pour exclure la possibilité que la même cause première produise d’autres effets il s’agit de l’identifier. Si le rapport médecin - patient est bon, une écoute attentive permettra de mettre à jour le ou les problèmes qui étouffent littéralement le consultant. L’individu qui souffre doit comprendre que - remâcher - de vieilles amertumes, surtout inconsciemment, empoisonne son atmosphère, il doit - recracher - ce fiel. Si ce travail n’a pas été fait à temps la tension devient trop forte et les troubles se produisent d’abord dans les émotions qui agissent sur le physique.
Au début, la perturbation est peu visible car elle est d’abord énergétique, mais bientôt s’installe une gêne fonctionnelle qui évolue vers une atteinte lésionnelle.
Cette perturbation, cette rupture énergétique, ce mal sont un bien qui permet d’éviter un mal encore plus grand.
La maladie nous permet de progresser si nous savons comprendre le message qu’elle nous délivre (pour nous délivrer).
Il faut beaucoup de clairvoyance pour ne pas retomber dans les mêmes erreurs par la suite. Pour affronter les difficultés de l’existence nous devrions nous comporter comme le roseau de la fable qui plie mais ne rompt pas. Certains chênes que l’on croyait indestructibles face à la tempête s’abattent avec fracas.
Savoir s’écouter un petit peu est souvent bien utile pour ne pas aller trop loin dans la contrainte. 

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Certains de nos proches nous disent parfois : «  Est-ce que tu t’es vu ? ». Ne pas tenir compte des clignotants qui s’allument à notre tableau de bord et continuer en se disant : « Cela va passer » est notre libre choix (le thérapeute ne doit jamais oublier qu’il ne doit pas tenter de faire le bonheur des gens malgré eux). En cas de pépins, ces derniers ne devront alors s’en plaindre qu’à eux-mêmes et ne pas trop compter sur des  miracles de la médecine.
Les traitements peuvent nous libérer de nos malaises, mais trop attendre peut nous conduire à une libération plus définitive.

                           Les TRAITEMENTS

La maladie physique peut être considérée comme un blocage de la circulation de l’énergie, le Tchi ou le Qi de la médecine chinoise, quelque part dans l’organisme. Le but de tout traitement est de rétablir cette libre circulation obstruée par un obstacle. Un bon repérage demande beaucoup de temps, surtout la première fois où le médecin rencontre quelqu’un. 
L’effet de cet arrêt énergétique est de paralyser l’échange entre les organes et les viscères, entre autres. Pour la médecine chinoise chaque organe est associé à un viscère, par exemple : foie/vésicule biliaire - cœur/intestin grêle - ou encore, vessie/rein.
Pour les Chinois les flots d’énergie passent toutes les deux heures d’un méridien d’acupuncture à un autre suivant une certaine quantité mais également une certaine qualité, d’après la loi des cinq principes (Feu, Terre, Métal, Eau, Bois). Si cette énergie rencontre un obstacle, analogiquement elle cherche un autre chemin.


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Elle risque alors d’irriguer trop fortement certaines zones à la manière d’une inondation tout en asséchant d’autres secteurs. Au bout d’un certain temps tout le système est perturbé. Il est vital d’éliminer cette obstruction afin d’éviter la stagnation nocive du Tchi.
A la manière d’ouverture et de fermeture de vannes, le thérapeute chinois va agir sur les points de tonification ou de dispersion situés sur les douze méridiens d’acupuncture. Ce réglage très subtil s’effectue suivant la loi des cinq principes ci-dessus, elle-même articulée sur deux autres lois internes, la loi d’engendrement et la loi d’inhibition. Ces deux lois ensemble constituent la loi Mère/Fils. En fait on tonifie la mère on disperse le fils. De la même façon qu’après l’injection d’un liquide sous-cutané l’infirmière disperse le liquide en massant la peau.       
Le Tchi est une énergie qui circule entre le ciel et la terre, entre le Yang et le Yin. Nous sommes baignés par cette énergie dans notre environnement. C’est pourquoi nous devons vérifier que le Tchi environnemental n’est pas perturbé, en tout premier lieu dans notre habitat.
C’est la technique du Feng Shui qui se charge d’harmoniser notre espace extérieur. Le maintien de la santé vu par les Chinois est très complet et très intelligent. Nous pouvons ajouter RATIONNEL.
Afin de ne pas se sentir impuissant devant un gros problème n’oublions pas la métaphore suivante : - Si nous devions manger un éléphant il faudrait le morceler en petits morceaux. Ensuite le consommer une bouchée à la fois sans se préoccuper de la bouchée suivante, ni de la dimension initiale de l’éléphant, pas plus que du tas qui reste à absorber. D’objectif en objectif un jour l’éléphant n’existe plus.
Comment soigner en se rapprochant de ces principes ?
Pour dissoudre cette obstruction nous devons morceler ce qui bloque, par exemple des calculs rénaux, une tumeur maligne, tout en empêchant que cet obstacle ne se reconstitue. Les calculs, la tumeur sont le résultat lésionnel visible au plan physique provoqué par un embarras fonctionnel, lui-même occasionné par une perturbation énergétique. Cette perturbation provient du plan émotionnel qui va se localiser biologiquement suivant une correspondance  émotion/organe.

  
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L’organe malade n’y est pour rien, il n’est que la VICTIME d’une cause. Supprimer par la chirurgie, ce qui est parfois nécessaire,  la victime-organe ne supprime pas la cause qui recherchera aussitôt une nouvelle victime - bouc émissaire -. Tous les phénomènes sont en interaction.
Sauf dans le cas d’un choc, d’un traumatisme initial physique bien identifié, nous voyons bien que rien n’est définitivement réglé après la disparition des effets au plan physique. Il faut bien remonter vers la cause première, en général jusqu’au plan émotionnel pour éviter que les lésions se reforment, là ou ailleurs, de cette façon ou d’une autre.        
La guérison réelle du corps physique passe par les corps d’énergie qui le programment. L’être humain fonctionne suivant un plan d’ensemble qui se scinde en parties, mais chaque partie agit en fonction du plan d’ensemble. Elle garde - en mémoire - le fait d’appartenir à un tout et la nécessité de rester en accord avec ce qui préserve la cohésion de l’ensemble. Soigner pour guérir doit préserver la cohésion de l’ensemble, en un mot soigner sans détruire. Ce qui veut dire régler un problème local sans déséquilibrer l’ensemble de l’organisme.
Il s’agit d’une opération très délicate car toutes les parties sont en interactions permanentes. Toucher à l’une c’est agir aussitôt sur toutes les autres. Par manque de compétence l’on peut de ce fait remédier à un trouble et en déclencher un ou plusieurs autres. En fait la maladie est le résultat d’une discordance entre des parties en désarroi qui ont oublié l’absolue nécessité de vivre dans - l’harmonie des énergies -. L’organisme dans son ensemble fonctionne suivant le principe Yin/Yang. Un exemple : le système nerveux sympathique excite, le système parasympathique calme. Quand l’un est activé l’autre est désactivé.


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Dans notre monde moderne le système sympathique est souvent trop sollicité par la volonté de pouvoir et d’action. Voilà une source d’inquiétudes et d’angoisses permanentes. Le soir venu nous ne savons plus débrancher le sympathique et passer en mode de fonctionnement parasympathique afin de diminuer les tensions. Nous avons vu ci-dessus que l’inhibition devant les tensions fait exploser le système.

          ANOREXIE – BOULIMIE – SCARIFICATION

L’anorexie et la boulimie sont-elles des maladies ? Oui et non ! Il s’agit d’un malaise de l’âme, c’est-à-dire du lien qui unit le corps et la psyché, qui se traduit par une maladie physique. En fait il s’agit des deux manifestations Yin et Yang d’un même mal-être. L’anorexie est Yin = pleine, ce qui est plein se vide, la boulimie est Yang = vide, ce qui est vide se remplit. Nous pouvons voir sous nos yeux la démonstration de ce qui précède.
1°) Les manifestations lésionnelles visibles :
       ANOREXIE : Maigreur extrême, refus de s’alimenter (se vide) donc de vivre.
       BOULIMIE : Embonpoint important, refus de se limiter (se remplit) donc se détruit. C’est une autre façon de refuser de vivre.                              
2°) Les symptômes fonctionnels perceptibles :
        ANOREXIE : Organisme qui présente des carences graves et ne peut plus accomplir sa tâche normalement.
        BOULIMIE : Estomac trop chargé que l’individu vide et sature alternativement avec pour résultat des carences graves.
Le fonctionnement n’est plus normal dans les deux cas.
3°) Les indices énergétiques :
       ANOREXIE :    Energie Yin parasympathique en action quasi constante, soit un manque de combativité.
       BOULIMIE :     Energie Yang sympathique en œuvre quasi permanente, soit une action compulsive.
4°) Les signes cachés émotionnels, source véritable de la maladie :


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L’origine unique du mal de vivre de ces personnes est du à leur hypersensibilité émotionnelle. Elle développe les deux aspects Yin et Yang d’une même maladie chez deux types de malades. Ces types sont le fruit de leur personnalité individuelle à dominante Yin ou Yang. 
Cette caractéristique commune on la retrouve profondément enfouie chez les autistes qui ne peuvent pas vivre dans un monde pauvre en amour vrai.
Ce malaise quel est-il ?
Sans doute un manque de motivation suffisant pour affronter l’existence telle qu’elle se présente dans ce monde matérialiste si pauvre en amour véritable (L’Agapè des Grecs). Je ferais plus tard la démonstration de ce que j'affirme.          
Les anorexiques savent très bien qu’ils mettent leur vie en péril, mais la nourriture ne peut calmer leur faim spirituelle. Ils sont gavés de matérialité et de confort d’après leurs critères. Ils espèrent inconsciemment qu’en se vidant physiquement ils trouveront de la place pour pouvoir se remplir d’autre chose. Les boulimiques sont vides de matérialité mais savent qu’ils ne pourront se rassasier avec de la spiritualité qui pourtant leur est essentielle. Alors ils se chargent de nourriture jusqu’à n’en plus pouvoir. Pris de culpabilité, car ils sont conscients de faire un marché de dupes, ils se font vomir et le cycle infernal reprend.
Il est intéressant de remarquer que les autistes passent alternativement d’un mouvement compulsif (où ils s’infligent des blessures à eux-mêmes), comparable à une période Yang d’action, à une phase d’abattement synonyme de cycle Yin où ils sont prostrés.        
On peut aussi faire un rapprochement avec le phénomène de scarification. Ces incisions volontaires correspondraient à la période Yang d’action pour libérer, atténuer, l’angoisse.
Puis l’angoisse continuant à être présente pendant une période d’inaction, soit la phase Yin, l’accumulation progressive de ce mal d’existence  provoque une prostration qui explose de nouveau en phase Yang quand l’intensité devient insoutenable et la scarification reprend.


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En conclusion, l’autisme serait possiblement enclenché in-utéro ou dans les premiers mois de l’existence, l’anorexie et la boulimie dès l’enfance ou plus tardivement comme la scarification c’est-à-dire à la puberté. Là encore je n’affirme rien, je suggère seulement des pistes de réflexion. Il serait dommage pour les malades que les spécialistes, une fois de plus, déclarent : - ridicule - sans vérifier, alors que le corps médical est fort dépourvu devant ces maladies. 
Afin de faire réfléchir les sceptiques sur l’universalité de l’organisation Yin/Yang, je voudrais leur soumettre le fonctionnement de la thyroïde suivant cette approche. Son action est contrôlée par l’hypophyse via une hormone, la TH. La sensibilité de la thyroïde à cette hormone est fonction de l’iode qu’elle contient.
Une carence en iode (analogue à vide) augmente la réponse de la thyroïde à la TH  (ce qui est vide se remplit).
Une saturation en iode (équivalent à plein) diminue cette réponse  (identique à ce qui est plein se vide).
L’iode naturel stable est indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes
 On distingue deux types de dysfonctionnement :
1°)  L’hyperthyroïdie  (excès)                          
2°)  L’hypothyroïdie    (carence) en hormones thyroïdiennes.
On connaît le mal mais pas ses causes profondes. Ne seraient-elles pas en rapport, une fois de plus, avec un déséquilibre entre les deux types de TH, analogue à Yin et Yang ? En effet, il faut garder à l’esprit que l’immunité en général passe par une parité donc un équilibre entre deux systèmes antagonistes mais complémentaires, comme le sont le Yin et le Yang.            
1°) L’immunité cellulaire contrôlée par les lymphocytes TH 1 (associés à la sécrétion de la dhea)
2°) L’immunité hormonale contrôlée par les lymphocytes TH 2 (associés à la sécrétion du cortisol).


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Les mécanismes d’immunité cellulaire (TH 1) tuent les cellules malades et les cellules infectées par les virus pathogènes entre autres. Les mécanismes d’immunité hormonale (TH 2) agissent sur la fabrication des anticorps qui éliminent les bactéries pathogènes à l’extérieur des cellules. Il faut savoir qu’une surproduction de cellules TH 2, (éventuellement provoquée par un excès de vaccination intempestive et à tout propos, par exemple), conduit aux allergies et aux maladies auto-immunes.
En résumé très simplifié, l’hyperactivité TH 1 peut entraîner par exemple le cancer, l’hyperactivité TH 2 peut occasionner, entres autres troubles, les allergies comme signalées ci-dessus, mais également le diabète. L’immunité n’est en fait que le résultat d’un équilibre entre les deux types de lymphocytes qui ont des actions totalement opposées et contradictoires. Chaque type a pour mission de tenir l’autre en respect et ne doit surtout pas prendre l’avantage sur l’autre.      
Maintenant une hypothèse !
 N’est-il pas dangereux pour l’ensemble de l’organisme d’utiliser à tort et à raison de la DHEA dans le seul but d’améliorer les tissus cellulaires pour vieillir moins vite ?
N’en est-il pas de même avec un usage inconsidéré des corticoïdes dans un cas et des vaccinations hors de risques vraiment évidents dans un autre ?
Prenons un autre exemple :
La migration des cellules dans le corps et particulièrement la défense du corps par les intrus.
Elle est organisée principalement avec l’aide des globules blancs qui répondent à des substances messagères. Pour que les macrophages puissent se rendre à l’endroit de l’infection il est nécessaire qu’ils quittent le circuit sanguin (le réseau du métro par analogie métaphorique).
Pour cela ils disposent d’un dispositif  qui consiste à sécréter des enzymes digérant le collagène.


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Ce système ouvre la paroi circulatoire du sang (analogiquement les portes de la rame s’ouvrent pour que les voyageurs, en l’occurrence les macrophages, descendent et se rendent sur leur lieu de travail). C’est par cette - fissure - que les macrophages passent du flux sanguin au tissu environnant, proche de l’endroit infecté. Aussitôt après, cette ouverture se referme. Les macrophages vont se frayer un passage dans le tissu conjonctif par le même procédé d’ouverture et de fermeture au fur et à mesure de leur progression vers le lieu d’intervention.
Ce mécanisme peut se résumer suivant le principe Yin Yang,  plein/vide, ouverture/fermeture. L’ouverture se produit lorsque les mécanismes qui détruisent le collagène l’emportent sur les mécanismes qui produisent ce collagène. La fermeture est le phénomène inverse.
Pour vivre en bonne santé, là encore, il est indispensable que les mécanismes d’ouverture et de fermeture s’équilibrent.

Fermons cette longue parenthèse et reprenons le déroulement de l’existence qui peut nous conduire à l’impuissance face à la maladie si nous ne prenons pas de précautions.
Au départ de l’existence nous ne savons pas très bien nous comporter par manque d’expérience. C’est le début du chemin de notre réalité concrète. Les possibilités paraissent innombrables, au point de provoquer une certaine confusion. A cette période il est judicieux de se fier à l’habilité des adultes. Mais très rapidement nous voulons nous émanciper avec la fougue de la jeunesse, ce qui est bien normal.
Cette folie juvénile comporte des risques tant que cette impétuosité n’a pas été maîtrisée par l’éducation. C’est l’âge où les conditionnements réflexifs s’attachent le plus aisément à la personnalité (c’est le principe de la Programmation Neuro Linguistique) et déterminent l’évolution future de l’individu dans l’existence. Les bonnes ou les mauvaises habitudes sont prises à ce moment-là. Le but de l’éducation est justement de freiner cet excès d’exubérance sans la détruire pour autant. Là est la difficulté entre trop et trop peu de fermeté.

 
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Ce conditionnement intérieur gouvernera pour une bonne part nos réactions inconscientes par la suite. Trop de relâchement au départ peut faire de nous des êtres sans consistance, trop de dureté peut se traduire plus tard par de l’agressivité mal contrôlée. Dans les deux cas, cela conduit à l’impuissance dans la gestion de notre vie
Si c’est le cas, notre existence n’est plus menée que par les circonstances extérieures. Ces dernières conditionnent alors nos réactions instinctives sans le contrôle de notre raison.
Où se trouve notre libre-arbitre ?
Pour abattre les obstacles la bonne méthode ne consiste, ni à s’asseoir pour les contempler, ni à s’arc-bouter sans réfléchir pour les vaincre. Les événements se modifient progressivement avec notre complicité dans le rythme du temps. Pour éviter d’interférer dans le cours naturel des choses et provoquer ainsi des calamités pour ne pas avoir inscrit notre action dans le déroulement du temps, nous devons nous abstenir de réagir par impulsions. De plus nous devons connaître nos limites afin de ne pas agir par ignorance. La méconnaissance ne peut en aucun cas nous dédouaner et nous rendre innocent des effets de nos actions.      
L’imprévoyance nous conduit à l’impuissance pour tenter de réduire ensuite les dégâts provoqués dans la durée par notre inconséquence.  
Il n’est pas possible de revenir en arrière sur les événements passés, par contre nos errements doivent nous servir d’expérience pour ne pas les renouveler.
De même les catastrophes extérieures sont des maladies environnementales au même titre que nos maladies. Elles ne se produisent pas non plus sans causes.   
Chaque situation au départ doit être canalisée à l’image du jeune enfant qui a tendance à partir dans toutes les directions. Cette énergie, si elle n’est pas contrôlée, risque de s’épuiser rapidement dans la multiplicité des projets ; encore une forme d’impuissance !


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De plus, le jeune doit comprendre que l’union fait la force. L’impuissance individuelle n’est pas synonyme d’impuissance collective. Mais cette puissance collective doit, elle aussi, être maîtrisée. Dans le cas contraire, elle flambera dans l’enthousiasme de l’action immédiate mais s’éteindra comme un feu de paille faute de carburant.
Où cherchez cette énergie ?
A titre individuel : à l’intérieur de notre être. Nous devons rechercher ce qui l’anime, lui donne et lui maintient la vie.  
Cette propriété du vivant, du mouvant, est commune à tous les êtres, de l’organisme unicellulaire à l’être humain. Vaste sujet de méditation et de réflexion !
Cette énergie de vie fait de nous un sujet et non  pas un objet.
Cette réflexion va redonner de la force et permettre à l'être de comprendre, comme le dit le Yi Jing  « La réalité des dix mille êtres ».
Ce qui veut dire, saisir le développement de la vie dans ses multiples formes dans l’espace et dans le temps. C’est se mettre en relation avec le naturel qui constitue la vie des dix mille êtres, donc la santé. Trop s’en éloigner provoque la maladie. A trop tirer au puits on l’épuise. En d’autres termes, c’est tuer la poule aux œufs  d’or et se créer soi-même des problèmes. La vie est précieuse et doit être entretenue.                                    
Ce qui pose problème dans l’existence est le fait que l’organisme (comme l’environnement) soit capable de supporter de multiples agressions et blessures ; seule la durée fait apparaître les dégâts à long terme. Au moment où nous pourrions agir nous ne le faisons pas et quand nous le voulons notre impuissance nous accable. Nous abusons de notre bonne santé sans envisager les conséquences.  
Nous ne devons pas non plus confondre  maladie, situation anormale, et usure normale de l’organisme.


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Dans tous les cas ce qui est petit peut être contrôlé, laisser les choses aller présente de graves inconvénients. Nous ne devons jamais oublier tout au long de notre existence la nécessité vitale de vivre en harmonie avec deux forces contradictoires. Ce qui signifie trouver l’équilibre entre les contraires Yin et Yang. Aucune de ces énergies n’est bonne ni mauvaise, c’est de l’union de ces contraires que naît et se développe la vie manifestée.
Cette tension féconde produit des effets lents mais constants et sûrs, bien éloignés de notre impatience occidentale qui, pour obtenir des résultats très rapides, gaspille une énergie considérable. Il y faut la juste mesure mais aussi y mettre de l’endurance, ce que nous ne savons plus faire.
En cas de maladie nous exigeons des résultats immédiats sans efforts de notre part. En général les troubles sont le résultat négatif d’un long pourrissement. Il est logique que le fruit positif des remèdes implique un mûrissement analogue. Heureusement que le corps se répare plus vite que les cellules ont mis à se détériorer.  
Dans le déroulement de l’existence un certain nombre d’erreurs sont inévitables et ne doivent pas nous culpabiliser.
De plus, nous serons parfois obligés de trancher et faire des choix douloureux. Cela ne doit pas nous attrister si nous les accomplissons avec discernement et humanité autant pour nous qu’envers les autres. Appliquer la règle d’or : « Ne pas faire aux autres ce que nous ne voudrions pas que les autres nous fassent ». Enfin quand on se sent épuisé, dépressif, à bout de forces, de ressources comme l’on dit, il faut se ressourcer. Ce qui signifie rétablir la libre circulation des énergies Yin et Yang en soi, en pratique - changer de peau -.
Il est indispensable de rejeter ce qui est ancien et a vieilli. Trop s’accrocher au passé et vivre dans la nostalgie bloque notre évolution vers ce qui est nouveau. Cela se fait à partir de notre organisation interne. Là encore, la déprime n’est que l’aspect physique d’un dysfonctionnement d’origine énergétique déclenché par notre émotionnel. Ce penchant naturel ne peut être stoppé que par un acte de volonté. Cela ne veut pas dire faire table rase de tout son passé mais trier ce qui est utile, voir essentiel, pour continuer à progresser. Vivre avec des souvenirs est bien différent du fait de s’encombrer de nostalgie.  

                                                                                                            
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Dans ces moments de changements radicaux nous ressentons deux sortes de sentiments contradictoires, d’une part la nécessité d’un renouvellement et, d’autre part, la crainte de bouleverser nos habitudes.
Pour arrêter un processus morbide nous devons renverser la situation habituelle, c’est-à-dire mettre notre raison à l’intérieur de nous-mêmes afin de juger froidement la situation et mettre pour cela dehors, pour un moment, nos émotions. Dans ces moments-là notre affectif nous affecte trop pour être pris en compte.
Pour accomplir cette transformation de soi, nous devons au préalable concentrer nos forces, ne pas nous disperser. En d’autres termes ne pas courir plusieurs lièvres à la fois. Le but est de retrouver l’harmonie en se recentrant. Cette harmonie ne se décrète pas, elle se construit étape par étape et s’entretient.
Nous ne devons jamais oublier que l’union n’est pas un centre isolé mais est en interaction permanente avec un ensemble. Ce centre sert de point d’ancrage à un cosmos qui remplace un chaos où les éléments sont dispersés, à l’image de l’univers qui est chaos avant d’être cosmos.
Ce travail de remise en ordre est décrit de façon similaire au plan physique par l’interaction des contraires Yin Yang. Cet échange se déroule de bas en haut et de haut en bas du corps par les méridiens d’acupuncture. Les aiguilles de l’acupuncteur rétablissent l’harmonie au plan physique mais leur action bienfaisante, pour durer, doit être accompagnée d’une remise en ordre au plan psychique.
Cette remise en cause du plan psychique doit se faire avec prudence et se développer de manière progressive. Eviter de tout chambouler d’un coup en sous-estimant les difficultés. Nous devrions, au contraire, accomplir progressivement une mue en profondeur. Dans le cas contraire, nous risquerions de rester attachés aux conditions anciennes tout en souhaitant un changement immédiat. Cette attitude d’impatience n’est pas la meilleure méthode pour progresser à la recherche de soi-même. La bonne méthode est de faire le tour de toute la situation, d’envisager tous les possibles et leurs conséquences à court et à long terme.


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Cette introspection évite de ressentir des regrets après coup. Changer pour changer ne sert à rien.
Ce labeur a pour but de modifier notre destin. Changer notre destinée est possible mais c’est une activité difficile à accomplir.
L’équilibre à trouver est plus une frugalité épicurienne librement consentie qu’un ascétisme contraignant.        
A ce sujet voici un texte intéressant :
L’éducation chinoise apprend à l’individu à ne pas être balayé par les débordements émotifs, grâce à l’application -  être au centre -. Il va sans dire que ceux qui bloquent leurs émotions pour les besoins de - l’étiquette -, sans avoir trouvé ni exploré leur centre constateront que toute perturbation, toute instabilité du monde extérieur sera source de désordre pour lui, sauf s’il réunit corps et esprit en son centre. Ainsi chacun est responsable de lui-même et chaque personne détient les moyens de répondre à cette responsabilité.
Pour les Chinois, trouver son centre consiste à ne faire qu’UN avec le centre de l’univers, hors de la dualité des contraires Yin/Yang.
Car au centre de soi, ou de l’univers, il n’y a qu’UN et donc comment et contre quoi UN peut-il se battre ? Le combat ne peut voir le jour que s’il y a DEUX, et que par la différence établie entre les deux …
La souffrance naît de l’oubli de cette unité principielle. Ainsi la médecine chinoise est soucieuse du maintien de l’équilibre de l’homme avec l’univers.
Ce qui aboutit à ces deux constats :
L’intérieur fleurit à l’extérieur, l’extérieur gouverne l’intérieur.
Goutte après goutte, au même endroit, l’eau perce le granit le plus dur. Note N°5


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Pour se libérer des entraves qui nous handicapent il est nécessaire de défaire les nœuds, dans tous les sens du terme, physiques et psychologiques et obtenir de ce fait un dénouement favorable. La bonne méthode est logique, elle consiste à procéder à l’inverse des sentiments ou des actions qui ont contribué à nouer notre physique et notre psychisme. - RE-sentir - permet d’évacuer le ressentiment et comprendre l’origine des rigidités et des blocages aux plans physique moral ou psychique.
C’est souvent à l’automne de sa vie que l’on ressent le besoin de faire le point. C’est l’âge où les effets des causes deviennent évidents. Ce bilan permet d’accepter plus sereinement ce qui vient, la vieillesse et la mort. En ayant compris le cycle de la vie, le bonheur pourra alors continuer vers le dénouement de l’existence sans crainte ni infirmités excessives.  
En ce qui concerne cette libération, ce détachement, le texte du Yi Jing nous dit : « qu’il tire trois renards avec une flèche jaune », la flèche symbolise la raison, la couleur jaune est la couleur de la matérialité. Cette flèche jaune anéantit les trois renards qui sont l’ignorance, la convoitise et la peur.
Les démons du passé ne hanteront plus l’individu consciemment et inconsciemment. Pour cela il est indispensable d’être sincère avec soi-même. Pour être efficace cette transformation ne peut être partielle, elle doit déboucher sur un nouvel état d’esprit plus équilibré ; la raison doit faire une place à l’intuition. Décider c’est écarter des - devenir - possibles pour n’en retenir qu’un seul. Dans ces conditions le troisième âge peut être l’occasion d’une nouvelle jeunesse heureuse non égoïste.      
 Cette incorporation de notre être en accord avec l’harmonie Ciel/Terre axe du monde, nous rattache à l’universel. Nous nous sentons partie d’un tout.
La médecine vibratoire et cellulaire que nous allons aborder plus loin a pour objet le rétablissement de ces liaisons tant au plan physique que psychique.


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Marion

« Bonjour Papy ! Je vous présente mon ami Cédric »
« Bonjour  Cédric ! Je suis très heureux de vous voir vous joindre à nous.
Marion ! As-tu commencé à appliquer les cogitations dans ta vie ? »
« Oui Papy et d’une façon très ludique. Figurez-vous que Cédric, mon compagnon, n’a cessé de me questionner toute la semaine. Il est musicien et sans arrêt il faisait des rapprochements avec la musique. Il me faisait remarquer que c’est Pythagore qui est à l’origine du solfège. Il m’expliquait que la musique est avant tout harmonique et mathématique. Je pensais qu’il allait venir un de ces jours m’accompagner.
Préparez-vous à une avalanche de questions car il est comme un enfant ; chaque réponse déclenche une ou des questions nouvelles. Je sais que ce n’est pas pour vous déplaire ».
« Voilà de bonnes nouvelles pour mes neurones.
Comme prévu, voyons comment doser et utiliser harmonieusement notre énergie vitale.
La fougue de la jeunesse doit songer à préserver ses forces pour éviter d’être à court d’énergie, de carburant, à la fin du chemin. Le bon sens nous fait voir que la même situation à laquelle on a pris le temps de s’habituer nous permet d’apprécier l’existence car on est capable de remarquer ce qui fait le sel de la vie ».
« D’accord mais vous savez bien  qu’il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade ».
« Les proverbes ne sont que du bon sens obtenus par l’observation mais on ne doit pas les isoler. Il nous est nécessaire de comprendre aussi que - l’argent ne fait pas le bonheur -, il ne fait qu’y contribuer.


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Le fait de remarquer le coté attrayant de l’instant où l’on se trouve permet de découvrir que le Yin et le Yang sont neutres en eux-mêmes. Seule notre vision les polarise en positif séduisant ou négatif rebutant. Il faut néanmoins savoir que le risque de retomber dans le négatif est constant et nous oblige en permanence à vérifier si nous ne tombons pas dans ce travers »
« Je trouve d’après tout ce que vous me racontez que vivre une existence est difficile »
« A ton avis pourquoi ? »
« Peut-être parce que nous mettons trop d’émotions dans notre vécu ».
« En fait c’est parce que notre matérialité a tendance à prendre le dessus. Toute notre vie nous devrons équilibrer l’eau symbole de nos désirs, nos émotions, et le feu qui représente notre volonté.
Comme je te l’ai fait remarquer, il est raisonnable de donner à notre constitution physique tout ce dont elle a besoin au départ de notre existence ! »
« Comme Marion me l'a expliqué, si j'ai bien compris, il est nécessaire d’être en opposition pour progresser »
« Oui Cédric, mais une opposition constructive. La difficulté réside dans le fait qu’il faut être au moins deux dans le même état d’esprit pour avoir un échange en vue d’un apaisement. Il ne s’agit pas d’échanger pour avoir raison sur la position de l’autre à tout prix »
« Si je vous comprends bien cela est la clef du bonheur dans un couple »
« Exactement. Le masculin est Yang (les hommes viennent de Mars), les femmes Yin (elles viennent de Vénus d’après le titre du célèbre livre               Note n° 8  donc cette opposition complémentaire est nécessaire mais dans le respect mutuel de nos différences et ne devrait jamais devenir une opposition conflictuelle. Dans ce cas il s’agit de - crever l’abcès - comme l’on dit.
Toute situation qui n’évolue pas stagne et meurt.
 Notre tempérament naturel fonctionne de cette façon évolutive et progressive. Ne pas y répondre se traduit par un manque nommé -  vague à l’âme - »
« Il m’arrive d’avoir moi aussi du vague à l’âme, de la mélancolie et si je ne réagis pas rapidement j’ai un peu l’impression en effet de mourir à petit feu ».
« J’espère que vous comprenez tous les deux pourquoi il est indispensable de ne pas en rester là.


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En nous confrontant pacifiquement, nous découvrons que la jeunesse est éternelle car jeunesse et vieillesse sont avant tout un état d'esprit »
« Vous avez raison car je me sens aussi à l’aise avec vous qu’avec bien des jeunes de mon âge. Un certain nombre mériterait plus que vous que je les appelle Papy ».
« Tu es très gentille et j’apprécie ton commentaire car dans ma tête j’ai toujours vingt ans. La majorité  des gens me dise qu’ils n’ont pas l’impression d’avoir l’âge qu’indique leur état civil. Tant que nous sommes en vie nous pouvons continuer  d’accomplir et ne pas nous asseoir sur nos lauriers. Cependant le début de la sagesse consiste à ne pas présumer de nos forces. Nous devons acquérir de l’expérience avant de passer à l’étape suivante »
 « Vivre en compagnie d’autres êtres humains n’est pas commode »
« Pourtant, tous, nous recherchons dans la communauté une chaleur gratifiante. Ce ressenti chaleureux ne peut être que le résultat d’un échange solidaire.
Quand les moins civilisés, les moins bien éduqués, prennent le dessus, la vie en société devient malaisée pour les plus respectueux »


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« Vous savez que je vis dans un quartier populaire et je remarque qu’il suffit de quelques trublions pour perturber la sérénité de l’ensemble. Quelle attitude est la meilleure d’après vous ? »
« Pour ne pas aggraver les choses, il y a lieu d’être fidèle à soi-même durant ces temps difficiles, ce qui ne veut pas dire tout accepter, bien au contraire. Au maximum éviter la confrontation que ces trublions comme tu les appelles recherchent en définitive. Nous devons rester confiants en nous souvenant que tôt ou tard les circonstances changeront.
 « Le jour où les perturbateurs auront compris cela ils auront fait un grand pas. Je vais leur conseiller de venir vous écouter »
« Comme tu y vas ! Si je comprends bien tu penses qu’un peu de chahut me ferait du bien »
« Vous avez raison comme dans une classe cogiter ne va pas très bien avec chahuter, alors bonne semaine calme et sereine en attendant samedi prochain ».
« Bisous ma grande et tu es le bienvenu Cédric quand tu veux »



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                      CHAPITRE SIX

                       Le Bal des cellules


J’emprunte l’intitulé de ce chapitre en référence au titre du livre du docteur Lewis Thomas paru chez Stock en 1977. D’après lui, la Terre ressemble plus à une cellule qu’à un organisme. Tout dans la nature est en interaction permanente, en résonance, et rien ne pourrait survivre isolément.
Il écrit : « Notre planète est le plus résistant des systèmes qui se puisse imaginer, protégé des hasards, elle est remarquablement armée contre la mort. C’est nous, la partie délicate, éphémère et vulnérable … Parce que l’homme appartient à la nature … ».
D’après lui, nos propres cellules ne sont en fait que des écosystèmes très complexes composés d’éléments indépendants, les mitochondries par exemple. Ces composants possèdent chacun leur propre A.D.N. et communiquent entre eux en permanence grâce à leur A.R.N.
Ils échangent ainsi des informations pour vivre ensemble. De ce fait, il est illusoire de parler du génome humain comme d’une entité autonome isolée du reste.
Nous ressemblons à un réseau d’entités autonomes, à la fois émetteur et récepteur d’informations, à l’intérieur d’un ESPACE (notre corps) dans la durée du TEMPS qui s’écoule durant l’existence de ce corps. Mais également au-delà, à l’extérieur de ce corps, en liaison permanente avec d’autres - mondes - (les autres hommes, les animaux, les végétaux, les minéraux qui constituent la planète Terre). Ensuite au-delà de la planète … Mais qui est « nous » et qui est « pas nous », d’après cette description ?
En définitive, « nous » fait partie d’un ensemble que nous appelons « pas nous ». Mais « pas nous » ne peut, malgré notre désir, être exclu de « nous ». Nous formons ensemble un TOUT indissociable ; INDIVIDUELLEMENT nous ne sommes RIEN.       
L’organisation structurelle des êtres vivants découle de ce principe. La physique nous apprend que - tout est énergie -
Elle est en soi un transfert d’informations, ce qui veut dire que tout transfert d’informations équivaut à un  échange d’énergie. L’information Néguentropique  (qui amène de l’ordre) se paie par une entropie dissipatrice (un désordre) qui équivaut au positif et au négatif ou Yang Yin d’une même réalité physique. Cela aboutit à plusieurs niveaux d’organisation constitués par des systèmes interconnectés qui se complexifient.    
En physique, ce sont les particules, les atomes, les molécules etc. En biologie, les cellules, les tissus, les organes etc. Cet échange d’informations peut se faire soit sur un même niveau de réalité, par exemple avec le règne minéral, végétal etc., soit sur des plans différents.     
Chaque plan correspond à un niveau d’énergie de même nature, mais également à une longueur d’onde contenue dans le spectre de fréquences et d’amplitudes de cet état de l’énergie. L’information se transmettrait par un balayage des longueurs d’ondes en fréquences et en amplitudes afin d’atteindre tous les niveaux.
Les énergies les plus élevées descendent vers les plus basses, transmettent (encore faut-il que le récepteur soit allumé et à l’écoute) et recueillent des messages qui remontent (si les émetteurs situés plus bas que la source  émettent). Ce va-et-vient est incessant (à l’image de l’échelle de Jacob de la Bible).


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Il en découle que toute partie doit s’organiser par rapport à un ENSEMBLE. D’entrée de jeu il y a confrontation entre les intérêts individuels  de cette partie et ceux collectifs de cet ensemble. De là résulte la première source de conflit, de maladie.
 Pour survivre il est indispensable de dialoguer. Dès le départ on trouve cette double disposition, l’A.D.N construit, l’A.R.N. communique. La cellule devient capable de stocker de l’information qui ne servirait à rien si elle était incapable de la transmettre.
Pour communiquer il faut établir un langage (donc un signe qui se transforme en signifié, en signification). Celui de l’A.D.N. est établi par quatre bases azotées (A.G.C.T.  les signes de l’a.d.n.) qui se mélangent comme nos lettres alphabétiques pour former des mots dans ce langage signifié que les cellules comprennent.
Ce langage s’exprime à l’aide de soixante-quatre triplets ou codons (ou mots composés en  excluant une lettre sur les quatre disponibles pour chaque triplet composé). Ce sont toujours trois de ces - lettres - qui forment une séquence de base, un mot code (ou codon).  
A ce sujet voyons ce qu’en dit Jacqueline Bousquet, Docteur es-science, biologiste chercheuse au CNRS, dans un article intitulé : « Transfert d’information et biotemps ».
« La mémoire est du TEMPS concentré. Cette mémoire se manifeste dans notre univers par une onde, donc un champ morphogénétique de Sheldrake = champ de mémoire dont l’A.D.N. ne serait que l’antenne réceptrice. Cette information des expériences passées liée au temps se transforme lors de la réplication de l’A.R.N. (divisions cellulaires).   
Ce transfert de mémoire est situé dans les appareils dits reproducteurs, autrement dit les MATRICES.
Au niveau atomique         c’est  le neutron
     ‘’        moléculaire        ‘’       l’eau
     ‘’        du génome  ce sont les transposons
    ‘’        de la cellule      c’est  le centriole
    ‘’   de l’organisme       ‘’    l’appareil sexuel
    ‘’        des plantes        ‘’         la fleur
    ‘’        des galaxies   ce sont les trous noirs

Une information se présente donc comme une onde électromagnétique.
            Extrait : Revue 3ème Millénaire N° 4


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Avez-vous remarqué ces volées d’étourneaux virevoltant dans le ciel en soirée ? Ils exécutent un ballet harmonieux, changeant de direction en parfaite synchonicité comme s’ils ne formaient qu’une seule individualité !
De manière analogue les bancs de poissons s’assemblent au point de se comporter comme un poisson unique. A quel signal obéissent-ils ? En fait, ils se comportent à la manière des cellules de notre organisme. Elles échangent des informations, comme décrit ci-dessus par Jacqueline Bousquet, pour maintenir cet organisme collectif dans une diversité harmonieuse.
Cette harmonie dans la diversité permet la santé individuelle. A contrario, la dysharmonie, la désynchonisation  plus ou moins grande, produit des maladies plus ou moins graves.
Nous humains, êtres plus évolués, avons pris notre autonomie par le développement de notre raison. Il n’empêche, qu’en certaines circonstances, nous réagissons de la même manière synchrone. En effet, dans les mouvements de foule déclenchés par la panique par exemple, nous débranchons brutalement notre raison logique. Cela a pour effet de nous reconnecter au système général d’information (informatique ou informatisé) de notre espèce. Notre organisme passe alors en pilotage automatique et notre comportement de groupe ressemble à s’y méprendre à un vol d’étourneaux.
Il y a là matière à réflexion et précaution à prendre sur les manipulations possibles et relativement faciles des foules. Ne nous leurrons pas sur la réalité de ces craintes. C’est l’aspect négatif possible.


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Voyons l’aspect positif : Au regard de ce fait il est probable que nous avons accès à titre individuel à toute l’information de la biosphère. Elle nous est transmise sous forme d’ondes électromagnétiques véhiculées par les photons du système solaire.

Poursuivons la lecture de l’article ci-dessus de Jacqueline Bousquet : ………  Nous pouvons alors, sans trop extrapoler, dire qu’avec le début de notre univers est apparu le TEMPS qui s’est enfermé dans des structures négatives.
Si l’on imagine l’énergie cosmique infinie et non polaire le seul fait d’enfermer une énergie information qui ne va cesser de s’accroître revient à polariser la structure qui va voir ralentir ses vibrations par rapport à l’ensemble et par réaction susciter un signe + qui lui correspond, ceci pour conserver l’équilibre énergétique à tout moment. Ainsi tout signe +, c’est à dire tout atome d’hydrogène dont nous savons qu’il est à la base de toute architecture de l’univers, est conditionné par une mémoire contenu dans l’électron (Voir à ce sujet Note 6) et qui correspond à une forme précise, un champ morphogénétique. Il existe ici un dynamisme.
Au début de l’univers les particules vont avoir du mal à persister ; en effet leur mémoire relativement vide ne leur permet pas un éloignement suffisant pour éviter l’annihilation, mais au fur et à mesure, leur mémoire va se charger et leur énergie interne = temps (soit durée) s’enferme dans ces structures où elle sera à l’abri.
 Nous verrons ainsi se former les différentes particules connues en ayant bien présent à l’esprit que ce qui s’affronte + et  - (l’énergie de ses oppositions Yin Yang) ne peut se trouver dans le même univers physique : l’électron n’y est pas. Il ne se manifeste que par sa trace électromagnétique sa MASSE, constituée d’un gaz de photon et de neutrinos, est ailleurs. Ailleurs, c’est à dire dans l’espace électronique qui se situe hors de notre monde concret, dans un monde parallèle, ce qu’affirme et constate la physique. Cela n’empêche pas d’utiliser les effets électroniques dans notre monde physique dans nos appareils électroniques, télé etc. bien que la cause : les électrons, soit hors de notre univers physique.


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………… D’où vient donc l’énergie ?
Tout simplement des « Matrices » telle l’eau, qui représentent des interfaces entre les champs morphogénétiques et la matière telle que nous la connaissons.
………… Nous avons vu que l’on peut relier une forme à SA vibration et vice versa. Une vibration est l’inverse d’un TEMPS, puisqu’elle se définit par une fréquence qui est une quantité (soit une dimension qui occupe de l’ESPACE) par unité de TEMPS
(Résumons : une vibration dans l’ESPACE dans la durée du TEMPS donc dans l’ESPACE/TEMPS où énergie et masse sont équivalant car E = MC2)
Une forme se déployant dans l’ESPACE à partir d’une énergie potentielle, telle un neutron, un centriole ou l’eau, va consommer du TEMPS (exactement comme un ovule fécondé, départ d’un être, va utiliser des années tout au long de son existence) puisque nous sommes matériellement dans un ESPACE/TEMPS et, à contrario, une forme qui se défait dans l’ESPACE va restituer du TEMPS sous forme d’une énergie mémorisée.
        Qui dit mémoire dit expérience au cours d’un vécu, on nomme communément cela le poids des ans.
Probablement quand nous mourons ce qui nous constituait se transforme également en énergie mémorisée. C’est notre conscience chargée de son vécu, le poids des ans, qui se dégage de la matérialité.
Ce qui précède est extrait d’une série d’articles de Jacqueline Bousquet, parus dans la revue 3ème Millénaire déjà citée, dont le dernier en février 1988 page 79 du N° 8.

Le rapprochement avec les chapitres précédents est très intéressant à plus d’un titre. Il me permet d’étayer ma démonstration sur des observations scientifiques sérieuses. Vu sous cet angle la médecine chinoise devient rationnelle  démontrable et explicable. Elle permet de toucher du doigt que, là encore, les mêmes lois sont en action. 


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Rappelons schématiquement que les six énergies circulent dans les douze méridiens en interaction, ce qui établit un rythme, une vibration. L’être humain est ainsi constitué de six couches.

SCHEMA d’organisation d’après le Yi Jing

1ère   couche externe :   Tai    Yang
2ème couche     ‘’      :   Shao Yang
3ème couche     ‘’      :   Yang Ming
     1er   TRIGRAMME  =  3 YANG

       EQUILIBRE  au  CENTRE

     2ème TRIGRAMME  =  3 YIN
4ème couche interne :    Tai    Yin
5ème couche     ‘’     :     Jue    Yin
6ème couche     ‘’     :     Shao  Yin

TOTAL
       UN HEXAGRAMME = UN HUMAIN

Cette classification est comparable à l’organisation énergétique hindouiste ou de bien d’autres civilisations. Quand les trois couches Yang n’arrivent plus à défendre le corps contre la maladie, celle-ci s’infiltre dans les niveaux énergétiques Yin, alors l’organisme est menacé dans son ensemble. Quand la maladie atteint le dernier niveau Shao Yin c’est extrêmement grave, car la perte des liquides annonce la mort.

Ce principe de résonance universelle concerne aussi bien les objets que les êtres. Il est facile de l’observer.
Pour les objets :
                   Il suffit de placer plusieurs horloges à balancier de même longueur dans la même pièce. Initialement elles battront la mesure au même rythme mais en déphasage les unes par rapport aux autres. Au bout d’un jour ou deux elles se synchronisent. Si, à ce moment, on en désynchronise une, en quelques heures elle se remet en phase avec les autres. Il s’agit bien d’une synchronisation de phase automatique sans aide extérieure.  

         
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De la même manière, en grattant une corde sur l’une de deux guitares bien accordées, la seconde guitare vibre spontanément et produit la même note par résonance.  
Pour les êtres :
Au plan physique, il est bien connu que les cycles menstruels de femmes vivant en communauté tendent à se synchroniser, entre autres exemples.
Au plan psychique, l’amour peut être considéré comme un phénomène de résonance entre deux êtres, le couple se forme. La perte de cette résonance rompt l’harmonie et crée un déphasage, le couple se défait et s’éloigne.
Une leçon à en tirer serait celle-ci : Chaque fois que notre esprit dérive dans les marécages du catastrophisme, du scandale, entretenus par les médias avec notre complicité, puisque nous regardons ou écoutons, nous nous mettons en résonance avec la peur et nos vibrations de bonne santé chutent vers ce diapason de bas niveau, de maladie.
L’idée de la santé crée la santé. Nous vérifions la qualité de notre nourriture ou de notre boisson ; contrôlons donc la qualité de ce qui pénètre dans notre tête et qui nourrit notre émotionnel si important comme nous l’avons remarqué précédemment.
En dernière analyse, à moins que vous puissiez me démontrer le contraire, l’être humain est un système de résonance. Au plan physique cela se traduit par un corps en vibration régulière et périodique et l’on pourrait appeler ce corps « oscillateur à longueur d’ondes multiples ».
Sur quoi se règle l’ensemble vibratoire régulier et périodique ? La réponse semble évidente : sur les battements du cœur en harmonie avec le rythme respiratoire.


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Le squelette et les organes oscillent de façon unifiée à une fréquence de sept cycles par seconde dans un corps sain. 
Il y aurait beaucoup à dire sur ces phénomènes de résonances et sur la nécessité de synchroniser nos organes et nos viscères avec nos corps énergétiques. Nous en reparlerons dans le deuxième tome. Les militaires connaissent bien les possibilités négatives des ondes à très basses fréquences.
Nous verrons le côté positif au chapitre suivant sur les traitements déjà possibles ou concevables, en particulier avec les très hautes fréquences.
Une réflexion instructive du docteur Lewis Thomas.
« Les hommes qui dirigent les affaires internationales sont, en général, doués de sens pratique. On leur a enseigné que le monde est fait de systèmes antagonistes, ce qui compte c’est la force, qu’on ne parvient pas à ses fins sans agressivité, que seul survit le mieux adapté, et que seul réussit celui qui peut le plus ».
                                                  (Le bal des cellules, page 52)
           
Il poursuit, pour nous faire découvrir l’inexactitude de ces affirmations, en nous décrivant l’écosystème du termite, dont la complexité est énorme.
Il cite page 54 :
« Margulis a récemment résumé l’ensemble maintenant considérable d’arguments qui montrent que la cellule nucléée actuelle a été constituée peu à peu par la réunion d’êtres procaryotes, … Les centrioles qui sous-tendent les microtubules sur lesquels les chromosomes sont suspendus pendant la mitose sont eux aussi des êtres autonomes.
Il existe une force sous-jacente. Si nous pouvions comprendre ce qu’est cette force, nous commencerions à comprendre le processus par lequel les cellules isolées s’unissent pour construire un métazoaire, atteignant la perfection de la rose, du dauphin et, bien entendu, de nous-mêmes.
Il apparaîtrait peut-être que la même tendance est à la base de la réunion des organismes en communautés, des communautés en écosystèmes et des écosystèmes en la biosphère.
 Si c’est ainsi que le monde est construit, nous en viendrions à voir dans l’immunité des manifestations évolutives secondaires, nécessaires à la régulation et à la modulation de la symbiose, et destinées non à détruire le processus, mais seulement à le maintenir dans certaines limites ».


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De tout ce qui précède il est logique de déduire que la santé ou la maladie se manifestent au niveau des millions de cellules qui composent notre organisme.
La maladie est la manifestation :
soit d’un dysfonctionnement dans la programmation de la duplication des cellules, donc de leur renouvellement continuel,
soit dans l’alimentation ou l’assimilation de l’ensemble des nutriments nécessaires à l’existence de ces millions de cellules.  
La guérison de ces troubles, effets de multiples causes, devrait être conduite suivant les cas, soit au niveau de la programmation, soit au niveau de l’alimentation des cellules, soit enfin aux deux aspects simultanément.
De là, les notions de,

Médecine cellulaire :
Les vitamines, les acides aminés, les hydrates de carbone, les lipides, les minéraux et les oligo-éléments sont nécessaires à bon nombre de réactions biochimiques dans chaque type de cellules et dans chacune d’entre elles à titre individuel. Un apport insuffisant, ou de mauvaise qualité, de ces nutriments cellulaires est à l’origine de la plupart des dysfonctionnements de l’organisme.
Un apport quotidien optimal de ces substances est la clé d’une prévention et d’un traitement de base des maladies.                                                                                          
Médecine vibratoire :
En cas de troubles ils peuvent aussi résulter d’une programmation inopérante ou d’une déprogrammation partielle ou totale du plan énergétique des cellules. Il en résulte une mauvaise assimilation, même de produits de qualité, par l’organisme.


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Les outils de réception étant endommagés les messages transmis par les énergies cosmiques et telluriques sont alors mal interprétés. Le résultat de cette dysharmonie entre le plan cellulaire et le plan énergétique se nomme : MALADIE.
Reste bien sûr,
 la Médecine réparatrice et chirurgicale, puis la Médecine psychologique et comportementale.
Viennent ensuite les notions d’éducation et de citoyenneté qui ont à voir avec le maintien de la santé globale pour soi et pour les autres. Ne dit-on pas ? : « Il ou elle me gâche la vie ! ».
La santé résulte d’un mode de vie sain accompagné d’une alimentation équilibrée et variée de qualité dans un environnement énergétique harmonieux.       
En fait, la force sous-jacente dont parle le docteur Lewis Thomas serait la loi naturelle, le TAO chinois, mis en œuvre principalement par les deux organites les plus importantes communes à tous les organismes, à savoir les mitochondries dans le monde animal et les chloroplastes dans le monde végétal.        
Cette loi est explicite dans le TAO TE KING, livre antique chinois. Ce qui se traduit par : « le livre de la VOIE et de SA VERTU ». La vertu et la voie découlant l’une de l’autre il en découle que le TE (la vertu du Tao) de la philosophie chinoise est la loi morale écologique de respect mutuel de l’ensemble des organismes.
Ce respect va des particules élémentaires à l’ensemble du cosmos pour la simple et bonne raison que nous ne sommes pas différents dans nos éléments constitutifs. Nous ne formons en définitive qu’UN SEUL organisme.
Cet organisme ne peut être maintenu en bonne santé que
GLOBALEMENT.

Ce qui précède est extrait du livre : Le bal des cellules et du livre  Titre A
Et de
Note N° 5   Tout sur la Médecine Chinoise
du Docteur Denis COLIN
et Catherine BARRY
chez  M.A. Editions  en 1989


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Marion              

« Bonjour Papy ! Quelle belle matinée ensoleillée aujourd’hui et quel contraste par rapport à la journée d’hier où il a plu toute la journée. En fait qu’on le veuille ou non il y a toujours une alternance »
« Beau sujet de réflexion que nous pouvons aborder si tu veux.
La sagesse ancienne nous dit : Regarde la nature elle t’enseignera. Que nous enseigne cette alternance que tu as remarqué ce matin ? »
« Qu’après la pluie vient le beau temps ! »
« Oui bien sûr mais tu vas voir que derrière ce constat se cache un des grands secrets de l’univers. Il n’est secret simplement parce que nous ne savons pas observer suffisamment cette nature. Le secret est là sous notre nez.
Je vais te le faire découvrir.
Derrière cette alternance il y a le phénomène d’opposition qui sous-tend nos cogitations du samedi depuis le début. Un exemple, tu parles et je t’écoute, puis je reparle et tu m’écoutes. Là il y a alternance mais si nous parlons ensemble il y a opposition.
En fait, il y a deux sortes d’oppositions : l’opposition constructive ou l’opposition d’affrontement.
Observons le débat politique. Soit il y a une dictature et pas d’opposition admise et de ce fait il n’y a pas d’alternance sans violences. Soit nous sommes en démocratie et il y a une majorité au pouvoir et une minorité dans l’opposition. Sans contre-pouvoir donc sans opposition pas de démocratie. »
« Votre démonstration est difficilement contestable ».


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« D’où vient la contestation, tout simplement des buts de ce contre-pouvoir ; soit lutter pour reprendre le pouvoir dans une alternance sans programme véritable pour améliorer le sort du plus grand nombre, soit se servir de ce pouvoir que constitue cette opposition qui devient un outil de proposition. Si ces propositions sont plus valables que l’équipe au pouvoir et que celle-ci en tient compte, il y a progrès. Dans le cas contraire le moment venu l’alternance leurs donnera le pouvoir naturellement. Le pouvoir antérieur passe alors dans l’opposition. Le choix pour cette opposition peut être d’utiliser ce pouvoir en nuisances pour tenter de faire échouer la partie adverse au lieu de jouer le jeu de l’alternance positive. Tu vois il n’y a pas besoin d’être un politologue chevronné pour résumer la politique ». 
  « Je comprends mieux le jeu politique et ses enjeux »
« Derrière cette alternance il y a la grande règle de l’univers en 3 dimensions, qui constitue notre réalité tangible et perceptible avec nos 5 sens, qui ne peut exister que par l’OPPOSITION de ses contraires Yin/Yang et qui fonctionne grâce à l’énergie unique de ses OPPOSITIONS Yin/Yang.
Sur un autre plan nous verrons plus tard qu’il existe une troisième voie que je nomme le « Chemin du Funambule ».
Sans les deux bornes de ta batterie, l’une de polarité négative (Yin) et l’autre de polarité positive (Yang) tu n’aurais pu mettre ta voiture en marche pour me rejoindre. Si tu observes bien tout dans l’univers exige cette opposition constructive en associant ces deux forces dans un but commun. Si ces deux forces tendent de se détruire en utilisant chacune de son côté son énergie il y a arrêt de la force commune par le phénomène de la neutralité bien connu en électricité ou en chimie.. C’est exactement comme si tu mélanges un acide et un alcali tu obtiens une substance inerte »
« En vous écoutant je perçois très bien l’unité qu’il y a entre la chimie, la physique, même la philosophie etc. ».
« Continuons sur cette lancée. Tu as vu que si nous ne sommes pas en équilibre en harmonie nous risquons la maladie.


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Fermons cette longue parenthèse et reprenons le déroulement de l’existence qui peut nous conduire à l’impuissance face à la maladie si nous ne prenons pas de précautions.
Au départ de l’existence nous ne savons pas très bien nous comporter par manque d’expérience. C’est le début du chemin de notre réalité concrète. Les possibilités paraissent innombrables, au point de provoquer une certaine confusion. Mais les conditionnements culturels et familiaux de notre enfance et adolescence gouverneront pour une bonne part nos réactions inconscientes par la suite. Trop de relâchement au départ peut faire de nous des êtres sans consistances, trop de dureté peut se traduire plus tard par de l’agressivité mal contrôlée. Dans les deux cas, cela conduit à l’impuissance dans la gestion de notre vie.
Si c’est le cas, notre existence n’est plus menée que par les circonstances extérieures. Ces dernières conditionnent alors nos réactions instinctives sans le contrôle de notre raison. Où se trouve alors notre libre-arbitre ? »
« Je vois bien où est le problème pour les jeunes de tout les temps à l’adolescence. Tenter de tout mettre en l’air ou se soumettre »
« Tu as vu juste. La solution, à mon sens, est pour un jeune de vingt et un an de faire le tri pour lui et de garder ce qui lui convient et qui ne nuit pas aux autres. Personnellement je continu de me déprogrammer chaque jour au fur et à mesure des résultats que je constate par mes actions et celles des autres »
« Donnez-moi des exemples s’il vous plait pour que comprenne mieux »
« A titre personnel je me suis rendu compte qu’il ne me sert à rien d’étaler mes problèmes car la réaction habituelle est que les autres vont m’inonder de la litanie des leurs. De ce fait ma poubelle est doublement remplie et je n’ai rien reçu en retour.


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 La politique et les religions qui souvent deviennent sectaires me font m’en éloigner, mais je continu d’observer ce qu’il y a de positif dans tous les domaines, y compris ces derniers. Par contre je suis très attentif afin de déceler où est l’hameçon » 
« Là je vois mieux comment appliquer dans ma vie les changements à effectuer suivant mes observations et les remarques souvent entendues : si j’étais toi, à ta place etc. Seulement voilà, personne n’est à ma place. De plus ces conseils nous sont assénés alors que l’on ne demande rien »
« Moi je leurs réponds, un peu sèchement parfois (à ceux qui ont les oreilles un peu bouchées) : - reste à ta place plutôt que prendre la mienne - Je peux ajouter pour être moins acerbe - tu n’avais pas vu que tu voulais prendre ma chaise - Par contre je n’ai besoin de personne pour me faire remarquer qu’il n’est pas possible de revenir en arrière sur les événements passés, par contre mes errements doivent me servir d’expériences pour ne pas les renouveler »
« C’est ce que vous vouliez me dire, de bien remarquer où est l’hameçon »
« Tu es une bonne élève ! Si tu utilises correctement cette énergie de vie elle fait de toi un sujet et non  pas un objet ».
« Sujet me fait penser à - sujet - d’un prince ou d’un roi ou de toutes autres seigneur ou maître ».
« Tu as raison, être Sujet par rapport à Objet ne veut pas dire être assujettie à …
Très vite le seigneur ou maître se permet de transformer ses sujets en Etres dépendants de son bon vouloir dévoués à son service et de fil en aiguille à ses caprices et à l’arbitraire.
(Toutes ressemblances avec la politique seraient fortuites et involontaires bien entendu).
Il existait autrefois une devise chevaleresque qui disait : - Noblesse oblige - malheureusement elle n’oblige plus grand monde ».
« Si je vous suis bien, cela voulait dire que le Pouvoir devait s’exercer sous le contrôle moral personnel du dirigeant qui se faisait un devoir de s’appliquer à lui-même les lois et contraintes qu’il imposait aux autres pour le bien commun »
« Tu as tout compris. Cela voulait dire qu’il fallait une grande force morale pour ne pas céder aux penchants naturels de tout être humain. De cette victoire sur lui-même il tenait sa vraie Noblesse de cœur et non pas de sa naissance.
Une autre devise qui avait cours dans ma jeunesse était : - Il faut d’abord apprendre à obéir pour pouvoir commander - soit se rendre compte de la difficulté que l’on demandera par la suite aux autres. Dans le cas contraire, les dirigeants diront :
 - y a qu’à …, faut qu’on … -
Tu vois exercer le pouvoir avec lucidité et discernement n’est pas si facile.
Je pense que pour aujourd’hui cela suffit car nous risquerions de tomber dans le piège de donner des conseils bien inutiles »
« Je suis contente car je vois que la politique, c'est-à-dire s’occuper de la cité, n’est pas si compliquée à comprendre.
A samedi prochain Papy pour une discussion imprévue. Je préfère avoir la surprise pour ne pas avoir d’idées préconçues » 


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                        CHAPITRE SEPT

               La Médecine vibratoire et cellulaire


Comme je l’ai déjà cité dans un chapitre précédent, la guérison réelle du corps physique passe par les corps d’énergie qui le programment.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Tout dans la nature est en interaction permanente et rien ne pourrait survivre isolément.
D’après le docteur Lewis Thomas, il y aurait trois niveaux tout à fait distincts en technologie médicale.
Le premier consiste en ce qu’on appelle parfois « la thérapie de soutien ». Elle s’adresse aux malades porteurs de maladies dont on ignore l’essentiel. Il s’agit d’une thérapie de confort maximum et de soutien psychologique.
Le deuxième qu’on pourrait qualifier de « thérapie intermédiaire » en ce qu’elle traite les maladies que l’on connaît assez bien pour les traiter mais pas assez pour les éviter.
Par exemple les mesures dirigées contre les cellules cancéreuses et non contre les mécanismes qui rendent les cellules cancéreuses.
Le troisième consiste à chercher et à trouver les causes donc à prévenir l’apparition des maladies.


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La science chinoise a déterminé depuis des millénaires les principes de fonctionnement du cosmos dans son ensemble. Elle a établi que le macrocosme et le microcosme fonctionnent ensemble en interaction (Hermès Trimégiste nous dit la même chose : Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas).
Toute sa pratique médicale, y compris sa pharmacopée et sa diététique étroitement liées, poursuit un même objectif : maintenir ou rétablir un équilibre énergétique entre le cosmos et l’être humain.
Voyons dans un premier temps les principes qui régissent la pharmacopée et la diététique chinoise. 
Chaque élément médicamenteux ou alimentaire est gouverné par le principe Yin/Yang, encore appelé Plein / Vide. Ce qui confère pour chaque élément :
1°) une NATURE du ciel
2°) une SAVEUR de la terre
                                    qui produisent des impacts.
Ces impacts sont eux-mêmes régentés par le principe Yin/Yang, les deux natures du ciel,
soit YANG  =  CHAUD (plus ou moins Yin/Yang  =  très chaud ou simplement tiède)
 ou   YIN     =   FROID   (plus ou moins Yin/Yang  =  très froid ou simplement frais).


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Rappelez-vous la médecine tibétaine qui classe les maladies, soit chaudes ou froides.
Ces impacts réagissent  avec les cinq saveurs de la terre qui sont : Amer lié au symbole FEU, Doux lié à la TERRE, Acre-piquant lié au METAL, Salé lié à l’EAU, Acide lié au BOIS, l’ensemble produit, au centre, le Fade qui est NEUTRE.
Les saveurs sont accompagnées par les odeurs qui fonctionnent suivant le même principe.
Les ODEURS sont célestes soit Yang, les SAVEURS sont terrestres donc Yin. Mais à chacune des classifications Yin ou Yang se déploie à chaque sous-niveau un aspect Yin ou Yang. Ce qui fait dire dans le Tao que dans le Yin il y a toujours du Yang et dans le Yang toujours du Yin.
Le Yang et le Yin sont relatifs, donc dans le froid de l’hiver qui est de nature Yin, le moins froid sera YANG par rapport à plus froid qui sera YIN. Dans la chaleur de l’été de nature Yang, la réaction est la même : moins chaud sera YIN par rapport à plus chaud qui sera YANG, lui-même devient Yin par rapport à encore plus chaud etc. 
Schématiquement, dans la pratique, il s’agit de rétablir les équilibres Yin / Yang perdus en éliminant les énergies perverties. Pour nourrir son Tchi (l’énergie en équilibre) quatre principes sont mis en place :
Le rôle de l’alimentation et de la respiration est d’agir au niveau de l’approvisionnement des cellules en éléments nutritifs, à la combustion de l’énergie dans l’organisme et à l’élimination des déchets.
Enfin le mouvement et l’immobilité permettent le lâcher prise du SOI qui s’éloigne de MON environnement. Cette approche du mouvement et de l’immobilité considérés comme un tout harmonieux permet un contrôle naturel de la respiration et du lâcher prise dans l’action. Comme disent les Chinois c’est l’AGIR dans le NON-AGIR.
En physique, il est reconnu que la matière n’est pas inerte mais en continuel mouvement interne, depuis le grain de sable jusqu’aux montagnes les plus gigantesques. Un grain de sable paraît immobile, et pourtant, il n’est que mouvements vibratoires. Il est composé d’atomes, eux-mêmes constitués d’un noyau de protons et neutrons entouré d’électrons qui gravitent autour, le tout en mouvement.    
Cette manière d’agir dans le non-agir permet de se déplacer comme un chat, sans à coup.
 C’est ce que le Yi Jing veut nous faire comprendre quand il nous conseille de - marcher sur la queue du tigre de la vie, avec précaution -  afin de ne pas être mordu dans l’existence. En fait ne pas tomber malade.
La pseudo indifférence extérieure des Chinois est le fruit de l’éducation qui permet de ne pas être balayé par les débordements émotifs. Il s’agit d’être centré dans le deuxième chakra hindouiste, le TAN TIEN chinois, qui est le centre de l’équilibre en l’homme.
Ne pas confondre : blocage des émotions exigé par - l’étiquette - qui n’est que RIGIDITE et FROIDEUR avec - Lâcher Prise - qui ne signifie pas indifférence.

Quels sont les éléments de l’équilibre ?

Ils se trouvent dans l’environnement naturel, social et personnel. Le premier conduit à la sagesse, les deux derniers, s’ils sont conduits par la sagesse dans les applications quotidiennes, permettent d’atteindre l’harmonie sociale et personnelle. Les deux sont en interaction bien évidemment.    
Les Chinois font une distinction entre les sentiments harmonieux au nombre de cinq, en correspondance avec les cinq mouvements, et les émotions au nombre de sept qui représentent leurs dérèglements.
Il est normal de ressentir des émotions mais il est vital de les maîtriser pour pouvoir les contrôler. Les sentiments sont des émotions, mais apaisées.
Pour résumer nous pouvons dire que l’univers n’existe que par l’opposition de ses contraires Yin Yang et fonctionne grâce à l’énergie de ses oppositions Yin Yang.


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Que penser des saveurs dans le monde chinois et dans le monde moderne ?                 
La saveur correspond au goût et détermine l’odeur d’une substance, les deux étant rattachées aux cinq symboles.

                GOUTS                  ODEURS

FEU            Amer         =     Roussi – Brûlé
                      En rapport avec les vaisseaux.
TERRE       Doux          = Parfumée – Douce
                                 En rapport avec la chair.
METAL Acre Piquant =Viande crue ou Sang
               En rapport avec Peau, Poils.
EAU            Salé          =     Pourrie - Moisie
            En rapport avec Os, Cheveux.
BOIS           Acide       =      Rance – Fétide
                En rapport avec Muscles, Ongles.

Les actions de la pharmacopée chinoise
Les impacts correspondent à l’œuvre du Tchi de la substance.
Pour la nature
Chaud et tiède nourrissent le YANG insuffisant et chassent le froid.
Froid et frais nourrissent Le YIN insuffisant et purifient la chaleur ou le feu.
Pour les saveurs
Le système est complexe et dépend à la fois de la quantité et du type de saveur ingérée. De plus, l’impact diffère selon que la prise est alimentaire ou médicamenteuse. Nous ne citons ici que quelques exemples :
L’acide nourrit le foie. L’amer nourrit le cœur. Les saveurs douces nourrissent la rate. L’âcre nourrit le poumon. Le sel nourrit les reins. Nous ne devons pas oublier que chaque organe est relié à un viscère. L’essence (Tchi ou énergie vitale) est céleste, la forme (substance) est terrestre

                                                                                                                                Page 96

Le ciel et le soleil sont Yang, la terre et la lune sont Yin, le corps humain y correspond.
Chez l’humain, le Yang est l’extérieur, le Yin l’intérieur ; le dos est Yang, le ventre est Yin, les cinq organes (foie, cœur, rate, poumon et rein) sont Yin, les six entrailles (vésicule biliaire, intestin grêle, estomac, gros intestin, vessie, triple foyer) sont Yang.
Le ministre du cœur correspond aux organes, le triple foyer aux entrailles. Ce triple foyer, ou triple réchauffeur, ne constitue pas un organe ou une - entraille - matériellement repérable, mais une fonction liée aux mutations d’entretien de la vie. Il comporte six termes regroupés deux par deux sous le titre de - entrailles à l’extraordinaire pérennité -. Ce sont : cerveau et moelle, os et vaisseaux, utérus et vésicules biliaires
Enfin nous ne pouvons ignorer les actions des saveurs sur les niveaux énergétiques que sont les méridiens. 
… En fait, la règle principale qui préside à l’utilisation de produits ingérés consiste en une combinaison hiérarchisée et proportionnée permettant le contrôle de l’action du produit  principal, directement et par l’intermédiaire des inductions d’équilibre qui résultent du cycle des cinq mouvements-agents. Cette activité génère une réaction secondaire et recherchée, en complément de l’action principale, et fournit de plus les moyens de la prévention.  
Ainsi, dans les agressions climatiques, lorsque l’humidité est source de troubles internes, leur correction s’effectue avec des substances de nature chaude et de saveur amère. Leur action est complétée par deux adjuvants : acide et insipide.
EXPLICATION : le chaud assèche l’humidité, l’amer dessèche par nature, l’acide resserre et agit comme en pressant sur une éponge, l’insipide est diurétique. Ainsi l’excès d’eau est éliminé
Note 5.
Que penser de nos comportements alimentaires actuels au regard de ce qui précède.


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Depuis quelques décennies nous avons tendance à consommer n’importe quels produits en toutes saisons, de plus d’origine géographique très lointaine. Enfin, pour des raisons de commercialisation standardisée à l’échelle de la planète, les industriels tendent vers des denrées au goût et à l’odeur les plus neutres possibles, ou au contraire très sucrées ou salées.
En fait, les préférences de saveurs et d’odeurs de chaque peuple ont été déterminées au cours du temps pour répondre à un équilibre bio-environnemental.
Quels sont déjà et quels seront dans l’avenir les conséquences de cette standardisation sur notre santé physique et psychique ?
L’action de se nourrir doit être accompagnée du plaisir de « bien manger » dans une ambiance calme et conviviale.
Le - MANGER VITE - est le contraire du - MANGER SAIN -, nous pourrions ajouter : quel que soit ce que l’on mange, même si c’est le meilleur. Le - Fast Food - est une hérésie ! Rétablir des règles de bon sens dans ce domaine comme dans bien d’autres devrait être déclaré « Action d’utilité publique pour la santé ».
Résumons, si possible, la médecine chinoise dans ses principes.                                     
1°) Les maladies et leurs manifestations cliniques se répartissent sur trois plans :
Plan de l’univers, soit le climat, le Tchi cosmique et les rythmes,
Plan de l’entourage, soit l’affectif et l’émotif,
Plan de l’individu, soit l’alimentation et la sexualité.
2°) La pose du diagnostic, suite aux quatre examens, repose sur :
La maladie actuelle dans le contexte personnel « santé » du patient,
Le patient dans ses relations avec les divers environnements : familial, professionnel, affectif, social,
Les facteurs déclenchants et les raisons qui ont permis leurs actions.


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     CONCLUSIONS  de L’EXAMEN COMPLET

Au terme des investigations, le praticien est en mesure de répondre aux questions concernant les caractères de la manifestation de la maladie actuelle, ses origines, son évolution à court terme et son pronostic
En fonction de huit règles (Principes de diagnostic résumés au chapitre deux (de cet extrait), la maladie est reconnue :
Appartenir :
Aux six niveaux,
ou aux quatre couches,
ou au triple réchauffeur,
ou aux organes-entrailles,
ou aux méridiens,
ou à l’énergie, au sang, aux liquides
          organiques.

Avoir été provoqué par :
Un facteur déclenchant d’origine externe,
un facteur déclenchant d’origine
interne,
un facteur déclenchant d’origine mi-externe et mi-interne.
Survenir chez un malade :
Constitutionnellement affaibli,
transitoirement déséquilibré,
Evoluer à court terme vers :
La guérison sans séquelles,
la guérison avec séquelles possibles qu’il convient de prévenir,
l’aggravation endiguable,
l’aggravation irrémédiable (aux yeux de la médecine chinoise).                                                                                                         
Donner lieu à un pronostic :
Bon
Mauvais par transformation de la maladie, avec des phases de latence-rémission et des phases de résurgence ;  

                                                                         
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Mauvais parce que mettant en jeu la vie du patient.
Au total, la vitalité et le déséquilibre du malade auront été appréciés par le praticien, qui pourra alors proposer une thérapeutique adaptée.
En ce qui concerne les traitements il est stipulé :
La connaissance de ce qui est « tronc » et de ce qui est « ramure » confère une efficacité. Il est insensé d’agir dans l’ignorance de ce qui est primitif (la CAUSE PREMIERE) et de ce qui est secondaire (les EFFETS).
C’est la raison pour laquelle l’automédication  peut être dangereuse même avec des médecines « douces ». Il faut toujours agir avec précaution.

COMMENT  agirait LA MEDECINE VIBRATOIRE ?

Réponse : Par la théorie des forces compensées.
De quoi s’agit-il ?
Extrait :
Pour nous occidentaux, de tels phénomènes font sourire, nous dépassent et échappent aux données scientifiques de notre civilisation moderne (encore que les observations scientifiques les plus récentes nous rapprochent chaque jour un peu plus de cette science multimillénaire).
Et cependant les forces invisibles (entre autres, la radioactivité, les rayons X, les ondes radio et télé. etc) ne sont pas illusion, elles nous entourent, nous pressent de toutes parts.
Ce sont d’abord les vibrations cosmo-telluriques naturelles qui donnent à toute vie sur terre son équilibre et lui permettent de se développer normalement.
En effet pour que la cellule vivante, qu’elle soit humaine, animale ou végétale, puisse croître, mûrir, vieillir et enfin mourir de vieillesse et d’usure et non de maladie, elle doit obligatoirement, pendant toute la durée de son existence, vibrer dans l’équilibre de deux forces  (le YIN et le YANG).


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A)   La force tellurique (Yin) qui fuse du centre de la terre et tend à s’échapper dans la stratosphère.   
B) La force cosmique (Yang) qui vient du cosmos, de notre galaxie, de notre système solaire et qui constamment doit bombarder la force tellurique pour la neutraliser …    
L’état de maladie proviendrait donc d’un déséquilibre vibratoire engendré par ce que nous avons nommé : « la rupture des forces compensées ». Les Chinois qui connaissaient ce déséquilibre le désignaient d’un autre nom : « les veines du dragon » et ils se gardaient bien de construire leurs maisons d’habitation sur « ces ruptures de forces » si redoutables. Faute d’en tenir compte, nous observons de ce fait « ces maisons à cancer » ou encore, « ces maisons qui tuent ».        
 Oui, si redoutable, c’est qu’en effet la vibration tellurique non compensée est en fait une onde porteuse sur laquelle chemine une onde portée négative ……..
Or cette onde porteuse joue dans le sol le même rôle que l’onde hertzienne dans l’éther par rapport à l’onde modulée.
Tant que l’onde tellurique est compensée par l’onde cosmique, son onde portée ne peut commettre aucun dégât et elle reste dans le sol, ce n’est que lorsque la force cosmique est déviée que le déséquilibre survient …….. Tout absolument tout  ce qui existe dans l’univers rayonne et émet des vibrations, mais ces vibrations ont un champ oscillatoire tellement infime qu’il échappe aux instruments de physique les plus sensibles : ce sont les ondes de forme.
Aussi est-il plus simple de les nier.
Pourtant il est reconnu que la forme pyramidale émet une force inconnue aux nombreuses propriétés, entre autres, elle dessèche la viande par exemple. Note 7

La médecine chinoise a longtemps subit le même scepticisme.
Les XVIII nième et XIX nième siècles furent riches en informations sur la médecine chinoise en Occident. Les esprits étaient à la fois déconcertés par l’appareil théorique de cette médecine et frappés par les bons résultats thérapeutiques qu’elle pouvait donner, comme le prouve cet extrait de la lettre d’un missionnaire du XVIII nième siècle :
« La pure spéculation n’intéresse pas les Chinois …
Quand j’entends parler les médecins chinois sur les principes des maladies, je ne trouve pas beaucoup de justesse ni de solidité dans leurs raisonnements, mais quand ils font l’application de leurs recettes aux maladies qu’ils ont connues par le battement du pouls et par les indications qu’ils tirent des différentes parties de la tête, je vois que leurs remèdes ont presque toujours un effet salutaire »
Note 5.

N’est-ce pas la seule chose qui compte ?

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Marion

« Comment vas-tu en ce samedi matin ? Bien je pense après que tu ais lu tout ce que j’ai écris sur la médecine vibratoire et cellulaire et la vision chinoise pour maintenir le corps et l’esprit en bonne santé »
« J’ai pris froid les jours derniers et je me suis sentie fébrile, alors j’ai pensé que si je commençais à m’imaginer malade mon corps obéirait. Je me suis bien couverte et tout c’est bien terminé. Par contre j’ai compris que j’avais été imprévoyante et que j’étais sorti en tenue trop légère »
« C’est bien ! Tu as compris qu’il n’y a pas d’effets sans causes et que la santé est le résultat de précautions qui anticipent les évènements climatiques ou autres. As-tu compris la différence entre maîtrise et contrôle des émotions et rigueur de façade ou d’apparence ? »
« Oui je crois. La maîtrise et le contrôle des émotions passent par le véritable ressenti en les laissant librement se manifester sans les enfermer en nous »
« C’est exactement cela. Si tu les refoules elles vont s’enfermer dans les cellules de ton corps et se manifesteront un jour ou l’autre dans le futur. Si tu les vis au moment où elles se produisent elles deviennent des expériences réussies que les chinois nomment sentiments riches de notre vécu.
En définitive, il n’y a rien à comprendre intellectuellement, seulement vivre en ressentant grâce à nos cinq sens des émotions de joie ou de tristesse qui deviennent au fil du temps des sentiments apaisants. Ces sentiments vécus dans notre réalité quotidienne procurent une sérénité. Ce calme dans notre cœur mène progressivement à la sagesse de la CONSCIENCE ELARGIE
                          FOLIE = SAGESSE
                          SAGESSE = FOLIE
que je vais t’expliquer dans le chapitre suivant »


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                          CHAPITRE HUIT

                    L’HOMME face à son destin

De ce qui précède une constatation s’impose à nous de façon irréductible, tout change et se modifie en permanence.
Vivre est donc un apprentissage du changement perpétuel. Ne plus bouger c’est être mort. De ce constat une conséquence : savoir – négocier - les virages de la vie. En définitive :
       Comment  « apprivoiser »  notre existence ?
Deux méthodes au moins sont possibles.
La première, le dressage, consiste à domestiquer cette existence, la dompter, la vaincre.
La seconde, l’éducation, consiste au contraire à l’amadouer, l’adoucir, la charmer de manière à ce qu’elle nous devienne familière et séduisante.
Nous devons cependant rester réalistes et ne pas vivre dans notre imaginaire en permanence.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Une existence normale comporte nécessairement des périodes de conflits à affronter. Savoir aborder et négocier une difficulté pour réussir à surmonter une crise est un gage d’équilibre et d’épanouissement.
Rater un virage sur le chemin de l’existence aboutit à un accident de parcours, soit physique, soit psychique. Le résultat, une maladie du corps ou un bleu à l’âme, le plus souvent les deux, même si, dans un premier temps, les contusions n’apparaissent qu’à l’un ou à l’autre de ces niveaux. Dans la plupart des cas, la contagion du corps à l’esprit ou inversement est inévitable. C’est l’accumulation des conflits non résolus, des résistances empilées qui empêche la libre transformation de l’énergie Yin en Yang ou Yang en Yin, et cause les maladies physiques ou psychiques.
La meilleure façon de lutter contre la maladie, si malheureusement elle est déjà là, est de la comprendre. La comprendre c’est la prendre avec soi comme l’avertissement d’un ami qui nous veut du bien. Elle nous avertit que nous avons fait une erreur quelque part sur la route de la vie, soit individuellement, soit collectivement.
Je sais bien que je choque le malade qui lit ces lignes, et pourtant il est probable que nous sommes le - cocher - de notre destin. Le bien-portant, lui, est mieux disposé à entendre ce discours jusqu’à ce qu’il soit, lui aussi, devenu sérieusement malade à son tour. Je fais bien entendu partie du lot.
 « Alors, si je suis malade c’est de ma faute ? »
Pas forcément ! Affronter une période difficile qui a provoqué un trouble suffisamment important pour aboutir à une maladie peut avoir des causes multiples. Continuons la métaphore du cocher ou du conducteur. Si nous nous endormons au volant, peut-être est-ce dû à un travail imposé inhumain. Ou bien encore le coup de volant qui nous a conduit au fossé est la suite du comportement irresponsable d’un chauffard. Chaque  accident ou maladie est particulier. Ne pas confondre causalité et responsabilité.

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Malheureusement pour elle, la victime devra se rétablir qu’elle soit responsable ou non. Les faits sont là et seul comptera le résultat pour elle.
Si notre organisme a le pouvoir de nous accidenter il a forcément le même pouvoir d’inverser le processus. Etre le - cocher - durant notre existence veut dire que nous sommes responsables de la conduite de notre vie, pas que nous sommes coupables de tout ce qui nous arrive en chemin. Les causes transgénérationnelles en sont un exemple.
Enfin la cause première pourrait se situer sur un autre plan de conscience là où notre destin individuel rencontre un projet plus global. Nous touchons là à une perspective plus philosophique qui n’entre pas dans le propos de cette étude.

      Comment soigner les accidents inévitables ?

La démarche logique est en premier lieu que le sujet : le malade, prenne conscience de l’objet de sa maladie. Ne pas être passif mais rester actif, donc vivant, devrait constituer le premier traitement.
La première approche est un constat. Il est en présence d’un effet, et comme il n’y a pas d’effet sans cause, il doit s’enquérir et identifier la cause.
Le thérapeute est là pour l’aider à diagnostiquer les effets et rechercher les causes possibles. Le médecin de famille connaissait bien les antécédents, les fragilités, les prédispositions familiales de chaque individu et de son ascendance. Le médecin est l’intermédiaire entre l’effet et la cause, celui qui aide le malade à vaincre la maladie.
La maladie physique est devenue la cause de troubles qui en sont les effets. Si l’on ne fait rien, ces effets vont à leur tour devenir des causes dans un enchaînement de transformation de Yin en Yang et de Yang en Yin, de maladie physique à une autre maladie physique ou psychique.
Comment arrêter cette ronde infernale ? En changeant les conditions initiales.


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La marche du cosmos démarre dans la virtualité du vide quantique, le domaine de l’imaginaire. C’est seulement là qu’opère le libre choix entre la santé ou la maladie, pour se développer ensuite dans le monde de la réalité. Nous savons que la loi de cause à effet s’applique alors dans toute sa rigueur.
Pour changer les conditions initiales il nous faut changer les pensées qui ont engendré des conflits non résolus. Le seul endroit où cela est possible est NOTRE imaginaire.
Cette nouvelle manière de voir la vie va devenir la cause de nouveaux effets cette fois non conflictuels. Reste bien sûr à traiter les effets des conflits antérieurs par une intervention dans la réalité sur les troubles constatés. Le fait d’avoir changé les conditions initiales va améliorer le - terrain - et faciliter le traitement, - Le microbe n’est rien, le terrain est tout - disait Pasteur à la fin de sa vie.

                              Les troubles de l’esprit.

Dans toutes les civilisations on a toujours considéré les simples d’esprit comme des êtres plus proches de la divinité que les autres. On leur attribuait des pouvoirs spéciaux, en particulier de communiquer avec les fées et autres esprits inaccessibles aux gens dit - normaux -.
D’après Aristote, l’homme est un animal doué de raison. La différence avec l’animal est que ce dernier appréhende les phénomènes par les sensations.
Résultat, plus l’homme raisonne plus il s’éloigne de l’animal mais également de son imaginaire. Les peuples antiques vivaient dans un monde plus proche de la source de l’imaginaire  (les dieux) que nos contemporains. Ce monde reste peuplé de fées et de génies pleins de pouvoirs. Je pense, quant à moi, que les pouvoirs des représentations de cet imaginaire sont bien plus grands que ceux de la réalité, compte tenu que ce monde de pensées est le seul endroit où tout est possible. Ce monde est la source des conditions initiales, donc de la réalité, d’après la physique actuelle.  

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Les gens dit - normaux - du monde de la réalité ont envié ces pouvoirs qu’ils ne savaient plus atteindre, de là ont résulté bien des chasses aux sorcières. La - source - déjà inaccessible est de surcroît devenue interdite.
Le simple d’esprit ne cache pas la nudité de son imaginaire comme les gens normaux.
La conscience peut se mettre où elle veut. A cet endroit, la vérité sort du puits dans la non-conscience d’elle-même.
Le simple d’esprit est resté dans l’enfance qui perçoit avant de raisonner, alors que l’adulte raisonne avant de percevoir.
L’adulte doit choisir existentiellement entre la naïveté de l’enfant et les certitudes de la raison. Le bon dosage semblerait se situer au juste milieu de l’humain, entre l’animal et le surhumain, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. Sans doute la multiplicité des approches est-elle la plus raisonnable.
L’univers n’est en fait qu’échange d’informations. Pour nous cela commence avec l’A.D.N. et ne cesse plus ensuite. Il en résulte que toutes les difficultés dans l’échange d’informations aboutissent à des troubles, des dysfonctionnements, des maladies.
                L’exemple de l’autisme

C’est une difficulté pour ne pas dire une impossibilité à communiquer.
Pour entrer en relation avec un autiste il est nécessaire de l’atteindre, donc de le rejoindre. L’atteindre c’est toucher la cible qui doit réagir si elle est encore  sensible et vivante. Tant qu’elle est insensible à nos stimulations, elle est comme morte, elle est inaccessible à NOTRE réalité. Pour la vivifier à notre réalité nous devons atteindre son être au moins comme sujet de relation.
Cet être pour réagir doit rencontrer un sujet communiquant décodable par lui, pas un objet ou ce qu’il prend pour tel.

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Là, réside une première difficulté, car : - Ce que tu es parle si fort que je n’entends pas ce que tu dis - nous prévient le proverbe.
Les autistes perçoivent avant de raisonner, ils sentent qui nous sommes sous nos déguisements. Ils discernent très bien les incohérences de nos attitudes, de notre para-langage et de nos discours. Ils hurlent leur désarroi devant le non-sens, devant leur impossibilité à com-prendre, prendre la com-munication, mettre en commun. Nous tenons un discours raisonnable à des êtres qui ne raisonnent pas encore, selon nos critères de références et nos valeurs bien artificielles.
Nous savons combien ces valeurs peuvent être différentes d’une civilisation à une autre. Qu’est-ce qui nous autorise à déclarer, c’est bien ou mal, bon ou mauvais, beau ou laid, normal ou non ? Par rapport à quels critères objectifs ?
La relativité de la relation est basée sur l’échange et l’équivalence suivant une échelle de degrés.
Ce qui est bon pour l’animal, par exemple la prédominance de l’ego qui assure sa survie, ne l’est plus pour l’homme et l’égoïsme devient mauvais, n’étant plus indispensable.
La folie serait une distorsion du rapport au réel. Mais de quelle réalité s’agit-il ? Est-ce la réalité du monde des rêves, celle du monde éveillé ou l’inquiétante étrangeté du monde imaginal ?
La source de l’art se situe dans l’imaginaire des songes, là où toutes les créations sont possibles. L’art est vécu dans la réalité pour aboutir dans le monde imaginal qui permet d’expérimenter éventuellement une émotion. L’art ne peut se vivre que dans les trois mondes en même temps (le monde global), analogiquement en appréhendant dans une seule perception la source, le fleuve et l’océan, le conscient servant de chef d’orchestre. L’art n’est pas dissociable en signifiant et signifié sous peine de s’anéantir.
Le monde est en même temps objet et signe. Voir, être vu, se voir, c’est la même chose comme nous l’explique très bien l’hexagramme 20 du Yi Jing : la VUE.

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A ce moment, l’image en perspective autorise une représentation concomitante de l’ESPACE et du TEMPS. Alors un seul regard au lieu de deux a envahi le monde.
            Folies individuelles ou collectives ?
Au fait, c’est peut-être la société qui est devenue folle. La notion de réel est basée sur la seule perception du corps, par l’intermédiaire du cerveau, et sert de référence entre normal et pathologique.
Le pathologique serait donc anormal. Ce n’est pas ce que nous enseigne le Yi Jing : - Par la sérénité (l’Eros) nous parvenons à la vision de la globalité, et par le souci (Pathos) nous avons la possibilité de l’accomplissement -.
Penser et vivre c’est associer librement, l’Eros et le Pathos pour être heureux. Le schizophrène, au contraire, dissocie dans un paradoxe terrifiant ces deux éléments afin de jouir d’angoisses intolérables.
Pourquoi cette schize, cette coupure ?
Sans doute est-elle la conséquence de l’interdit d’aller puiser à la source des fées.
Il en résulte une double fracture, la première est une séparation entre l’homme et le cosmos, la deuxième entre les deux parties de l’homme lui-même, son corps et son esprit. Là encore la réponse est dans le bon usage des moyens qui ne doivent pas être une fin en soi.                               
C’est bien ce que nous disions au début de ce chapitre en affirmant qu’il fallait accueillir le Pathos (la maladie) comme un ami, un signe, en n’oubliant pas que le monde est en même temps objet et signe, voir et être vu. C’est cette mise en perspective qui permet d’atteindre l’Eros (la guérison, la sérénité). L’Eros et le Pathos sont indissociables.
Le schizophrène reconstruit la partie qui lui manque, l’eros, en comblant ce vide par un retournement du pathos contre lui-même.
L’autiste quant à lui est écartelé entre deux mondes dissociés. Il retourne le Pathos alternativement, soit en s’infligeant des violences à lui-même, seul moyen d’échange de langage pour exprimer sa souffrance avec notre monde de la réalité qu’il ne déchiffre pas, soit en se murant dans un dialogue intérieur.
                                                                                                                  
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Il se trouve alors dans son monde de l’imaginaire ou de l’imaginal qu’il est seul à décoder. C’est le moment  (dans le TEMPS) où (dans l’ESPACE) il peut être heureux car il a rejoint son Eros.
Quand l’autiste traverse le miroir, pour aller dans un autre monde, le contact avec le réel n’est pas rompue, car la rupture serait psychologiquement mortelle, mais est sans doute atténué comme dans un demi-sommeil. Dans cet état il nous apparaît étrange, étranger à nous-mêmes observateurs. Il nous semble que pour lui la durée importe peu, les contraires (Yin Yang) ne comptent plus. Il est dans son rêve éveillé, dans un autre état de conscience.
Cette  description  correspond point pour point au monde onirique mais également aux états de conscience élargis. Comme l’Eros et le Pathos sont indissociables, à l’image du Yin et du Yang, son Eros devient Pathos jusqu’à ce que ce dernier rebascule en son contraire dans une ronde infernale. Il est - déséquilibré -, terme qui traduit souvent la maladie mentale.
Actuellement on raisonne ainsi : un ou plusieurs symptômes (des effets) aboutissent à établir un diagnostic, puis à prescrire un traitement pour éliminer ces troubles. La cause est entendue une fois pour toutes, telle maladie égale telles causes. Cela peut être valable pour une maladie organique simple mais probablement plus pour des pathologies complexes.
En ce qui concerne les troubles du comportement le seuil d’apparition des symptômes est plus ou moins élevé suivant les individus, et, nos cerveaux de gens - normaux - sont certainement capables de produire, dans certaines circonstances, n’importe quel signe de dysfonctionnement psychique, de façon définitive ou temporaire, par exemple : être pris de panique.
Quels sont les mécanismes qui élaborent notre comportement ?


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Les actions-réactions entre notre cerveau et notre corps façonnent nos attitudes et notre conduite.
L’ensemble corps-cerveau  =  NOUS. Ce nous est un outil qui aboutit à communiquer vers l’extérieur, c’est à dire avec
- PAS NOUS -.
Cette communication va avoir une influence sur ce - PAS NOUS -, ce monde extérieur, qui en sera modifié. Ce dernier en retour va émettre un signe nouveau tenant compte de cette modification. Ce signal à son tour va nous influencer, etc.
Si le signe et le signifié ne se comprennent pas ou plus, ce qui était normal ne l’est plus. Un fossé va se creuser de plus en plus si aucun correctif ne vient rétablir le dialogue. La réalité de l’un devient étrangère à celle de l’autre. Au bout d’un certain temps personne ne sait où est la réalité - réelle -. La réalité réelle sera définie par le plus grand nombre qui se réfère à cette authenticité admise. Cela ne veut pas dire pour autant qu’elle soit réelle ou qu’elle soit la seule réelle, ou encore la plus réelle. Nous voyons bien la difficulté à définir le réel.
Quoi qu’il en soit, cette distorsion va provoquer des troubles de trois sortes dans la communication, qu’il s’agit d’identifier pour pouvoir rétablir l’échange d’informations.
La première cause de perturbation peut venir de l’environnement, les conditions climatiques par exemple.
La deuxième peut consister en une anomalie de l’outil, corps ou cerveau. Est-ce une cause première ou l’effet d’une autre cause qui a provoqué cette non- conformité de l’outil ?
La troisième, une mauvaise interprétation des attitudes comportementales dues entre autres à des différences de cultures ou des niveaux d’évolution.
Les actions-réactions entre notre cerveau et notre corps façonnent nos attitudes et notre conduite.
L’ensemble corps-cerveau  =  NOUS. Ce nous est un outil qui aboutit à communiquer vers l’extérieur, c’est à dire avec - PAS NOUS -.   

                                                                                                             
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 Cet échange d’informations est indispensable car l’homme ne supporte pas de ne pas comprendre. Il permet d’élever, ensemble, notre niveau de conscience. Conscience de notre environnement, puis d’être soi et pas un autre. Il semble bien que seul il soit difficile de mettre de l’ordre dans le chaos individuel. Ce serait un attracteur  qui donnerait un sens général organisateur. Cet attracteur serait l’ensemble des consciences. De façon analogique, l’ensemble de la galaxie semble être l’attracteur qui régule l’action du soleil.

Quelques réflexions sur les principes de la psychanalyse

1°) Il existe une sexualité infantile. Bien sûr, puisque tout à un genre d’après la table d’émeraude d’Hermès. Je développerai cet aspect, en explorant les différents niveaux de compréhension suivant l’âge, dans un autre ouvrage à paraître sur la notion de  Vide Absolu.
2°) Celle-ci s’organise sous le signe du conflit Œdipien. J’en doute, ce soi-disant conflit sexuel serait plutôt celui entre la pulsion de vie et la pulsion de mort introduit tardivement par Freud lui-même. En effet ce désir de castration du père ressemble étrangement au mythe de Chronos (le TEMPS fini donc mortel) châtrant son père Ouranos (le TEMPS INFINI donc immortel).     
Je reviendrai également sur ce sujet dans un autre ouvrage.
3°) Toujours d’après Freud
L’homme dépend de son inconscient, c’est à dire de forces qu’il ne connaît pas et ne peut maîtriser. Ce n’est exact qu’en partie. Bien des psychothérapeutes ne partagent pas cette affirmation de Freud, non plus. En effet que fait-il du sur-conscient.  De plus il nomme inconscient ce qui n’est en fait que sub-conscient, domaine que les - fous - et les chamanes, entre autres, savent très bien explorer. Jung avait une vision beaucoup plus globalisante.
Lorsque l’esprit souffre, le corps suit. La psyché ne peut être absente des maladies. Elles sont toutes de ce point de vue psychosomatiques, avec des aspects majoritairement, soit psychotiques, soit somatiques.

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Négliger l’écoute du patient sur les messages qu’il émet de son mal de vivre en se focalisant sur l’aspect somatique aboutit à une mauvaise relation médecin / patient.
Le morcellement, le saucissonnage de la médecine officielle en spécialisations excessives, renvoient le malade vers les médecines - douces -, je dirai attentives. N’oublions pas qu’être écouté c’est exister.
Pour simplifier à l’extrême (ce qui ne devrait pas se faire), observons la médecine tibétaine qui regroupe la maladie en deux catégories :
1°) les maladies chaudes, Yang, ce sont les maladies de la colère qui explosent vers l’extérieur. Les symptômes se remarquent par l’emportement, la congestion du visage etc.
2°) les maladies froides, Yin, ce sont les maladies de l’envie, de la frustration, qui se retournent vers l’intérieur. Les symptômes, entre autres, sont l’aigreur, le teint jaunâtre du bilieux etc.

                            AGIR ou SUBIR

Notre monde n’accepte plus de subir la mort, il ne supporte pas plus les fous, le hors normes en général. L’idéal devient le modèle uniforme, la - pensée unique -.
La réalité extérieure n’est certainement pas indépendante de son observateur. Cet observateur affirme que les plantes ne se déplacent pas, voire ! Filmez au ralenti des végétaux et vous m’en direz des nouvelles lors de la projection à vitesse normale. Ils n’ont pas de système nerveux pour contrôler leur environnement, ils le surveillent néanmoins et subissent beaucoup moins que l’on avait pu le croire leur espace alentour.
Les animaux agissent par réaction à toutes stimulations de leur voisinage.  Là encore la réponse est dans le bon usage des moyens qui ne doivent pas être une fin en soi.  


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Pour tout être vivant l’inhibition d’action provoque une attente. Cette expectative cause une tension et, si cela dure au- delà d’un certain seuil, il devient indispensable de libérer cette énergie faute de quoi l’on risque de détraquer le système dans son ensemble. Cette énergie libérée peut être dirigée vers l’attaque ou vers la fuite, peu importe. Ce qui compte c’est l’expulsion de cette force hors de soi, vers le monde extérieur afin de modifier ce dernier, ou l’impulsion en soi pour - SE - transformer.
L’expulsion ou la rétention de l’énergie sexuelle dans le Tantrisme en est une application.
Dans le cas d’impulsion interne ce sera nous qui serons changés, mutés comme dit le Yi Jing, en positif ou en négatif.
En positif le Pathos Yin devient Eros Yang, en négatif  le Pathos reste Pathos augmenté. Cet excès de Yin finira par s’accumuler dans le monde de la réalité jusqu’au jour où il basculera dégradé, soit dans le monde de l’imaginaire pour entretenir le déséquilibre de la folie, soit dans le monde concret physique sous forme par exemple d’un infarctus ou d’un cancer.
Dans les deux cas il s’agit du résultat d’une cause qui est le fait de ne pas avoir su ou pu à un certain moment gérer le conflit d’attaquer ou de fuir face à une situation traumatisante, en d’autres termes d’intérioriser ou d’extérioriser positivement nos tensions.
C’est cette tension avec le monde extérieur qui nous permet de progresser ou de régresser. De cette confrontation naît le succès ou l’échec. La meilleure solution entre le combat ou la fuite serait de dissoudre les tensions, inévitables entre les oppositions, par une communication NON VIOLENTE.
D’autre part, la neurobiologie voudrait pouvoir donner, finalement, une explication à la pensée en éliminant tout ce qu’elle considère comme irrationnel. Elle ne se rend pas compte que cela revient à supprimer le Maître du cerveau.
L’homme est bien autre chose que son cerveau, ne pas le croire c’est confondre l’outil et celui qui le manie.
Une question qu’il serait utile de se poser, me semble-t-il, est celle de savoir pourquoi nous constatons, à l’heure actuelle, tant de problèmes psychiques ou physiques ? Peut-être, tout simplement, parce que le modèle de société dans lequel nous vivons est insupportable !     

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La solution ne me paraît pas être le droit à la santé, comme on l’entend parfois, mais plutôt le droit aux soins. Pourquoi pas le devoir de bonheur par :
Une  bonne santé résultat d’une saine gestion personnelle et collective des conflits ?

Actuellement FOLIE et SAGESSE forment  
une          UNIDUALITE INCONSCIENTE.

Formons
une           UNITRIALITE CONSCIENTE :
                FOLIE – REALITE – SAGESSE

pour  accéder à une :
CONSCIENCE ELARGIE      FOLIE = SAGESSE
                                        SAGESSE = FOLIE
Soit,
          UNIQUATERNITE du SUR-CONSCIENT.

Freud partage le psychisme en trois critères suivant deux unitrialités :
      l’inconscient - le préconscient - le conscient
           le ça                 le Moi            le Sur-Moi

Une approche quadripolaire du monde permettrait un rapprochement entre les sciences dites - dures - et les sciences dites - humaines -, pour le plus grand profit de l’ensemble. N’oublions pas non plus, que les mathématiques modernes ne quantifient plus, elles établissent des relations.

         Notre vie aurait-elle un sens insensé ? 

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Le monde au-delà de la terre aurait peut-être l’équivalent d’un logiciel de dix-huit milliards de Giga-électronvolts, encore très peu chargé (voir à ce sujet la Note N° 6 sur la Relativité Complexe). Dans ce cas, nous pourrions envoyer des messages à cette mémoire centrale par la pensée. Informée de nos préoccupations cette banque de données nous enverrait en retour, par l’intermédiaire de notre cerveau, des informations sous formes d’idées. C’est sans doute la source des idées géniales qui parfois nous atteignent.
Personne n’a le pouvoir de travailler dans ces régions, hormis nous à titre individuel. Seul nous pouvons décider de notre destin en toute réalité ou irréalité suivant notre choix.
Voici la réponse d’un autiste sur le sens de la vie. Il s’agit de Birger Sellin, un jeune autiste allemand qui nous a livré son message grâce à la communication assistée par ordinateur, dans deux livres bouleversants Note 3.
Jugez vous-même : Extraits de son livre : «  La Solitude du déserteur ». Les soulignés et les parenthèses sont de moi).
Envoyer ses messages au monde d’en haut, un je ne sais quoi veut devenir quelqu’un (il parle de lui) que vent, soleil, pluie et neige évoquent mon souvenir, … pour tous les marginaux sismographes (perception des vibrations)
Page 15 Une grande joie terrestre m’habite, personne hormis nous (les autistes) ne travaillent dans ces régions extra-terrestres … que nous décidons nous-mêmes de notre destin.
Page 17                         en toute réalité comme en irréalité
Page 19                         comme des semblables en esprit
Page 20            une énergie est là mais je ne peux la saisir
Page 27        Soutenons ensemble comme des amis fidèles (il écrit à un autre autiste) que notre vie a un sens insensé
Page 28  Quelqu’un (Lui) qui transmet des messages depuis d’autres mondes
Page 30  Je dirige mon moi intérieur sans pouvoir influer sur ma conduite élémentaire
Page 31  Moi sans nous (le moi ne peut communiquer avec nous), du monde sans moi pour tous les prétendus connaisseurs (il en résulte que le monde des prétendus connaisseurs est sans moi soit sans lui le narrateur), car c’est grâce à nous (nous dans ce cas = les moi sans  nous du début de la phrase) que des connaissances voient le jour qu’une humanité civilisée inculte 

                                                                                                                               Page 115

Page 32  Si des larmes coulaient à nouveau (blocage des émotions qui ne peuvent pas se manifester)
Page 46  Pourquoi tous les systèmes de l’en monde rendent-ils si solitaires ?
Page 47  Comment se fait-il que la personne dégénère en solo ? Birger SANS TOUT malin comme TOUT
Page 49  Les titres sont autant de colifichets chatoyants vils et serviles réduisant les valeurs compactes, espèces de fanfarons irritants qui sont aussi  autistes que nous, cela me déchire de devoir vous décevoir (voilà bien la preuve que les autistes nous voient tels que nous sommes vraiment sous nos déguisements)
Page 50  Vous mentez, vous n’êtes que bon (la bonté humanitaire qui cache tant d’injustices ?) un jour je ne vous jugerai plus … d’yeux en pleurs (que je ne peux pas verser actuellement, c’est pourquoi :) crier me remplace                                                                                       J’habite au loin je ne peux pas vivre sans amour
Page 52  J’ai vu les sept frayeurs sans exception mais j’ai échoué dans un désert mortel (il désigne notre monde probablement où ne règne que :) que la matière brute (il manque l’esprit).
Il s’exprime dans une langue que nous ne savons pas encore, ou plus, traduire. Il s’agit du langage du cœur qui se comprend par empathie ou par télépathie. Il reçoit ces messages que nous émettons sans nous en rendre compte et qui le blessent. Devant lui nous ne pouvons pas dissimuler. Nous nous livrons sans artifices, ou bien ils sont inopérants. « Le roi est nu » devant lui.
Page 53
La REALITE apparaît, dire quelque chose que quelqu’un comme moi ne sache pas très bien interpréter. Incroyable comme la réalité se conduit de manière chaotique.

                                                                                                                                 Page 116

Page 56  et je pense comme toi que nous sommes (il répond à un autre autiste qui lui a écrit) visiblement un groupe d’êtres humains qui ont un but commun, je veux y contribuer (ce but ne serait-il pas de nous ouvrir les yeux sur d’autres réalités ?)
Page 58
même la foi dans les êtres humains a foutu le camp … pour un monde pauvre en amour           
Page 60
qui veut passer de l’éternelle solitude de son pré-idiot de l’autisme au monde des merveilleux hommes simples qui ne comprennent pas, même combien est merveilleux un monde sans captivité intérieure, couleront alors ces eaux (il semble bien que la clef qui lui manque est de laisser parler ses émotions. Il y a sans doute coupure entre le mental et l’astral, entre le maître du cœur et le cerveau limbique).
Page 61
car chaque absurdité a un SENS PROFOND, comme tout chez nous (les autistes) revêt un sens notre monde n’a pas sombré pour toujours dans l’inversé comme on le suppose
(c’est notre monde qui est insensé, inversé, qui n’a pas de sens, car nous ne savons plus donner un sens aux signes, ce qui fait que nous ne voyons plus les causes des effets. Les fous c’est nous)
notre monde au contraire est pareil à un système d’antennes de sécurité essentielles né (le système) d’iles fabuleuses (l’ile d’AVALON de la tradition celtique, ou de l’AMENTI des anciens Egyptiens)                               
Page 61
Un normal sédentaire (un homme de notre monde qui se considère comme normal, qui de plus est sédentaire c’est à dire qui ne voyage pas dans les autres mondes) ne déchiffrera pas ce système quoi qu’il tente !

                                                                                                                                                            Page 117

Acceptant personnellement de n’être ni normal ni sédentaire, je tente de comprendre ce système. On doit pouvoir communiquer avec les autistes en se servant de la clef universelle du Yi Jing. Birger Sellin nous invite dans les lignes suivantes à le rejoindre : comment faire le lien entre une réalité irritante et la vie simple voilà la question fondamentale ?
Comment tout simplement effacer la vie adverse irritante et la transformer en renouveau réellement élu et choisi en richesse digne d’être vécue ?

            QUESTION FONDAMENTALE !

Cela devrait nous apparaître comme une évidence ! La Vie envisagée dans sa totalité dans notre monde est invivable.
Birger Sellin et ses semblables refusent d’entrer dans ce monde insensé. Ceux qui y sont entrés, c’est à dire nous les gens normaux, tentons d’en sortir. Par la méditation, par les drogues douces ou fortes peu importe, par la maladie déclenchée inconsciemment, le but est le même, fuir. Enfin, d’autres s’évadent par le saut ultime du suicide physique ou mental, je veux dire par la fuite dans la folie, une autre manière de s’échapper ou d’en réchapper.
Page 62
Un grand chagrin m’habite parce que bien souvent nous ne sommes pas choisis (Birger Sellin a appris que le 28 mai 1993, un spécialiste des autistes a émis l’hypothèse que ces derniers sont insensibles et donc incapables de compassion. Il en a été très affecté).
Le texte ci-dessus et bien d’autres démontrent que le spécialiste s’est trompé. Ici, la compassion est exemplaire et peu d’humains font preuve d’autant de sollicitude et d’amour envers autrui, d’oubli de soi malgré ses souffrances. Nous pouvons continuer ce décryptage page après page. Un texte parfaitement sensé surgit de cette apparente nuit. Une grande leçon d’humanité, également au sens universitaire du terme, se fait jour. Nos contradictions trouvent souvent leurs solutions. En dernière analyse, une espérance dans la possibilité d’un monde meilleur ayant du sens, paraît possible.


Page 118

Comparons avec les observations des spécialistes.

Ce passage est assez technique jusqu’à la page 126.
 Il concerne surtout le corps médical.
Ce qui est écrit en italique et entre parenthèse sont mes commentaires.

 « Exploration dans le monde de l’autisme »  de :   D.Melzer - J.Bremmer – S.Hoxter – D.Weddell – L.Wittenberg.  Editions Payot 1994

Page 13 de leurs livre
Néanmoins ce livre sera décevant pour le lecteur car il ne peut avoir de prétentions thérapeutiques ou annoncer une solution à quoi que ce soit. En fait il sera rapidement clair pour le lecteur avisé que nous nous sommes attelés à situer les problèmes, plutôt qu’à les résoudre. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi ce livre qui situe l’autisme.… c’est peut-être la vérité fondamentale dans les sciences humaines en général et la psychanalyse en particulier.
Tous ces phénomènes : le démantèlement - l’altération des concepts temporels et spatiaux - l’utilisation d’absence d’activités mentales comme moyen de temporiser (bloquer le TEMPS c’est rechercher l’éternel PRESENT),  nous semblent jeter une vive lumière sur des modes de pensée et de relations discernables ailleurs chez des gens normaux comme chez les malades.
Page 15
… un film sur l’épanouissement des fleurs réalisé avec des photos prises à quelques minutes (ou jours) d’intervalle, dans laquelle la chorégraphie de leur croissance décrit une figure invisible à l’observation directe. Que différentes parties de l’esprit soient maintenues à distance, impliquant la non- reconnaissance des uns par les autres, il n’y a là rien de très nouveau …
Page 16
La vie surfe sur une vague, le présent étant poussé en avant par le passé, qui est le présent sombrant dans le passé. Passé, présent, futur, deux dixièmes de seconde, maintenant un dixième de seconde est passé, un dixième de seconde arrive

                                                                                                                                 Page 119

Pour moi : Non, il faut trois dixièmes de seconde pour que la démonstration soit convaincante : un pour le passé, un pour le présent, un pour le futur. Dans le cas contraire, il y a rupture dans le déroulement de l’action et aucun lien entre ces trois états. Pour créer ce lien on utilise un artifice qui fait disparaître le présent. Les autistes qui ne vivent que dans le présent, il me semble, ne peuvent pas nous suivre sur ce terrain qui n’a pas de sens, comme nous le verrons par la suite.
Continuons :

Considérons la vie (corpuscule) embarquée sur un mouvement (une onde) comparable à une vague (soit fréquence et amplitude), le présent (où se situe-t-il dans la durée ? Dans cette démonstration, nulle part !) comme un surfeur sur la crête des événements qui tournent de telle sorte que le moment présent (il n’existe pas dans cette explication. C’est d’ailleurs la conclusion,  suite à leurs déductions, qu’en tirent les auteurs à la fin de leur cheminement. De plus, je ne vois pas comment les événements tournent, ils semblent se dérouler dans le sens passé présent futur d’après la vision du monde à nous les gens normaux)
Reprenons la suite de leurs texte :

le présent passe dans le souvenir et le moment anticipe (il faut donc se projeter en avant dans le futur de l’imaginaire) arrive (mais n’est pas encore là) pour soutenir l’expérience présente. Cet instant présent serait non-existant
 (A moins que ce soit le contraire, seul le présent serait existant, le passé et le futur ne seraient qu’illusion ?)
Quelle démonstration alambiquée !
Si maintenant nous concevons que sur ce fil du temps sont enfilées ces perles de souvenirs … toute conception du processus autistique proprement dit, une suspension de la vie mentale (suspension sans doute provoquée par une déficience du lien entre le mental et les  autres corps d’énergie, à savoir l’astral, l’éthérique et le physique. En fait suspension de l’activité dans le cerveau, mais pas de l’esprit qui s’en est allé ailleurs comme nous le verrons).

                                                                                                                                 Page 120

Page 17
rubriques :
Economique – structurale – génétique

Facteurs économiques :
 Les enfants étudiés nous apparaissent très intelligents. Leurs processus  mentaux opèrent à une grande vitesse. Leur accessibilité aux données sensorielles venant à la fois du corps et du monde extérieur donne l’impression d’un organisme nu exposé à tous vents. Qualité de sensibilité perceptuelle = une qualité émotionnelle comme une sorte de disposition à la gentillesse (tout le contraire de notre monde)
Page 18
Prédilection pour un souci dépressif pour l’autre = perméabilité primitive aux émotions des autres (empathie, d’où compassion naturelle) et ils semblent interpréter l’évidence du contraire (image qu’ils reçoivent de notre monde) plutôt comme un signe de rejet (signifié) que comme un signe d’incapacité de la part de l’objet (par nous, les gens normaux, à avoir de la compassion).
Pour résumer, ils sont comme des explorateurs qui essaient de comprendre notre langage, nos signes et s’aperçoivent de la réalité
-   réelle -, nos masques sont tombés. Ils constatent, ils sont très intelligents comme signalé plus haut, que Tartufe est au pouvoir, que le mensonge et l’hypocrisie règnent en maître. Si vous lisez Birger Sellin vous constaterez comme moi que c’est exactement ce qu’il nous dit et pourquoi il hurle.
Page 19  
Récapitulons : Grande intelligence, sensibilité à l’état émotionnel des autres, dispositions à ressentir massivement la souffrance dépressive (le Pathos dégradé), sadisme minimal et en conséquence persécution minimale, jalousie possessive, ces enfants sont très sensuels dans leur amour et portés à répéter indéfiniment en suspendant le TEMPS, la joie et le triomphe de la possession (soit demeurer dans l’ETERNEL PRESENT).
                                                                                                                                                                        Page 121

Quand ils ont atteint un équilibre comment voulez-vous qu’ils acceptent facilement de revenir dans notre monde cauchemardesque ! Quand nous, les gens normaux, sortons précipitamment d’un cauchemar acceptons-nous docilement de nous rendormir ?   

                 Caractéristiques structurales :

Structure de l’autisme proprement dit, à la fois structure mentale et cependant sans vie mentale. La clef de la situation réside dans la suspension temporaire de la reconnaissance de l’écoulement du TEMPS,
(ou plus probablement de la connaissance première de l’écoulement du temps dans la durée de l’espace N’oublions pas que les scientifiques font une différence fondamentale entre le TEMPS et la durée)
mais il y a là quelque chose de tout à fait différent  des types variés du désir du temps. Concept circulaire, concept oscillant ou temps fragmenté d’autres manières.
(Ils vivent l’éternel présent psychique sans s’occuper de la durée physique qui s’écoule sans eux, c’est à dire sans que leur conscience soit présente à cet écoulement. Voir à ce sujet le dernier chapitre de ce livre en ce qui concerne l’arrêt du TEMPS).
Structure - Moi - Ca - Sur-Moi idéal démantelé avec les caractéristiques suivantes :
-  démantèlement doit être accompli en un instant,
- démantèlement doit être réversible sans effort
-  les « événements » sont discontinus, impossibles à relier et par conséquent impropres à mémoriser contrairement aux « expériences ».
Page 22
Compulsivités (elles ressemblent analogiquement, par leur répétition sans but apparent, à un diagramme d’Euler-Ven) qui s’arrêtent aussi mystérieusement qu’elles ont commencé (peut-être est-ce la Sur-Conscience qui prend conscience dans la réalité de notre monde de l’inutilité de ce comportement qui ne mène nulle part à l’image du diagramme cité ci-dessus qui se déroule sans fin ?).

                                                                                                                                 Page 122

Page 25
Géographie de la personnalité dans ses quatre régions caractéristiques : le dedans et le dehors du self (le dehors de soi-même), l’intérieur et l’extérieur des objets. Le cinquième espace : le nulle-part du système délirant ne nous concerne pas ici.
Pourquoi donc ?
A mon avis, bien au contraire, il nous concerne car il semble bien que ce soit dans ce nulle-part (analogue au TROU NOIR  de l’astrophysique) que les autistes se réfugient.
S’ils y trouvent refuge sans doute ce nulle-part a une existence réelle pour eux. Il serait intéressant d’explorer ce territoire me semble-t-il !
Page 26
L’enfant ne peut, pendant le moindre laps de temps, faire la distinction entre être à l’intérieur ou à l’extérieur (d’un placard par exemple)
Cela confirme à mon avis que ces enfants sont totalement dissociés. D’un côté leur corps physique avec son cerveau est présent dans notre monde à quatre dimensions, mais leur esprit est étiré dans le monde de l’imaginaire à quatre autres dimensions.
Nous les gens dis normaux vivons dans un monde à huit dimensions sans nous en rendre compte. Notre conscience endormie, " ne nous en déplaise", n’a pas conscience de ces quatre dimensions supplémentaires de l’esprit (la physique quantique commence à les mettre en évidence). Il en résulte que ces autistes alternent involontairement en permanence entre deux états.
L’un, anormal, où leur esprit se trouve uniquement dans le TEMPS et pas dans l’ESPACE. L’autre plus proche de la normalité où ils se retrouvent brusquement dans ce monde, qui nous est familier, à quatre dimensions supplémentaires pour eux, où ils habitent alors leurs corps. Dans ce cas, imaginons leur surprise devant ce perpétuel va-et-vient, que doit ressentir, sans en être affecté, le nouveau-né.

                                                                                                                     Page 123

Page 70
Je vis en face de moi un enfant dont les yeux étaient éteints et, bien que son corps continuât à se mouvoir avec puissance, déjà toutes ses activités semblaient disjointes disant « en bas en bas » d’une voix qui s’affaiblissait à mesure qu’il descendait les marches.
Page 29 … les déposait (les objets) sous la chaise du thérapeute (comme ils ne peuvent pas contrôler émotionnellement leur corps ils transfèrent vers le corps de ceux qui semblent savoir s’en servir) bombardement des sensations face à la fois à un équipement inadéquat et à l’échec de la dépendance … très proche de celle du nouveau-né.
( Comme je le signalais ci-dessus : Dans ce cas, imaginons leur surprise devant ce perpétuel va-et-vient, que doit ressentir, sans en être affecté, le nouveau-né )

Page 49
… son corps était vraiment bi-dimensionnel
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« perdre l’esprit » conviendrait vraiment à l’état autistique proprement dit. 
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C’était comme si tout le bon s’était évanoui dans le NEANT comme on nous dit qu’il peut arriver dans les dernières théories terrifiantes ( Pourquoi ? ) concernant les trous noirs de l’espace dans lesquels une étoile et même une galaxie peut quitter l’univers pour un impensable nulle part.
Confirmation une fois de plus de ce probable aller-retour des autistes dans un no-man’s-land situé entre incarnation et non-incarnation.
… parce qu’il n’avait développé dans son esprit aucune structure d’espace « contenant » cette perte absolue ne pouvait qu’intensifier le chagrin et le désespoir
Page 60
… parce qu’il a une tendance tellement forte à dépendre d’un unique mode de perception sensorielle (le cerveau droit)


Page 124

Page 75
Ce que je peux dire avec une conviction fondée sur l’expérience est que John était extrêmement sensible à mes états d’esprit (hypersensibles ils lisent sans doute dans nos pensées et ressentent nos états d’âme : ce que nous sommes parle si fort …)  qu’il réagissait à tout manque d’attention (être écouté c’est exister), toute maladie, malaise physique ou silence comme si je l’avais rejeté … J’appris par l’expérience que je ne devais pas un instant le laisser tomber de mon esprit (sans doute parce que le monde de l’esprit est le seul lien que nous ayons en commun pouvant le relier à notre monde physique)
mais que je devais être vigilante pour le rattraper dans ses fugues vers l’état de non-mentalisation (abandon de l’usage de son cerveau. Dans cet état, il n’est plus RAISON mais seulement SENSATION)
… à ce point-là, il était vital de continuer à parler (comme les bouddhistes le conseillent pendant l’agonie), car mon intérêt et ma réponse animée paraissaient être l’équivalent psychique de le maintenir et ma voix la source qui le rassemblait
(analogiquement cela ressemble à ce que nous faisons pour éviter que nos songes disparaissent de la surface de notre conscient au réveil et replongent inexorablement dans les profondeurs de notre subconscient)
Page 93
… rebondissant sans fin, comme une balle de caoutchouc dans un mouvement continu, cherchant à se mettre en extase. Cela semblait vraiment étonnant de voir cet enfant à la mine plutôt éteinte tout à coup rempli d’énergie … Il semble que de telles interprétations laisseraient de côté l’impression d’oiseau libéré au contact d’une source de vitalité, la source de la force vitale elle-même … le moteur principal plutôt l’abandon à la sensualité, il semblait très relié à mon corps, mais peut-être uni à lui dans un état situé au-delà de l’esclavage du TEMPS, déharnaché de la contrainte des limites qui séparent
                                                                                                                

Page 125
                                           
(les trois dimensions de l’ESPACE reste le TEMPS seul)    … il était tout à fait impossible de faire une brèche par des interventions verbales dans cette sensualité orgiaque.
Bien plus, j’avais l’impression que mes sens étaient douloureusement bombardés, mes pensées soustraites de ma tête par des coups jusqu’à ce que je fusse tentée de le suivre dans un état d’oubli. Je me rendis compte que j’avais à m’en arracher mentalement pour être capable tout simplement de penser un tant soit peu. Je sentais John m’entraîner vers un état dans lequel je n’aurais plus la tête pleine de ses sentiments terribles de vide et de désespoir, mais où (dans un ESPACE) je le rejoindrais, sans activités mentales, dans une folle orgie sauvage d’excitations (à l’image de la zone rouge de la terra incognita décrite dans « Les Thanatonautes » de Bernard Werber ? Il est clair qu’une communication de pensée à pensée s’est établie entre John et la thérapeute d’une façon émouvante), une danse macabre (le passage par la mort) réglée comme une entrée dans la vie éternelle.
Pour pouvoir regagner l’attention mentalisée de John il semblait que je devais me battre à la fois contre le piège de sa volupté (avoir envie de le rejoindre dans sa folie, dans ce monde entre deux mondes), et la menace de sombrer dans le désespoir (de rester dans ce monde de la réalité si peu attrayant ?)
J’appris par expérience … J’étais semble-t-il censée représenter un objet qui connaisse la souffrance écrasante qu’il était en train de fuir, quelqu’un qui resterait avec lui dans son chagrin, qui ne serait pas dissous par le caractère corrosif de son désespoir.

Pour moi l’autisme serait une maladie de l’âme, c’est à dire du lien entre l’esprit et le corps. D’après les spécialistes, le système nerveux central se développe mal. Est-ce une cause de l’autisme ou au contraire une conséquence, un effet ?
Habituellement, après un développement normal, le petit enfant s’éteint comme une braise, généralement entre le 24ème et le 36ème mois. A un moment donné, imprécis, tout s’écroule, et l’enfant implose comme une étoile à neutrons dans un trou noir.  Bien entendu je n’ai pas la prétention d’expliquer ce qu’est l’autisme, seulement je tente de faire des rapprochements qui peuvent intéresser des chercheurs.

                                                                                                                                 Page 126

                       La relativité du TEMPS

Pourquoi l’esprit d’un enfant plonge-t-il dans un trou noir ou, au contraire, ne peut-il en sortir afin de rejoindre son corps physique en développement et se relier à lui en continu dans la réalité de notre monde.
Disparaître dans un trou noir doit être le destin probable de l’esprit de chacun d’entre nous à la fin de notre existence. Notre vie représente un cycle qui s’inscrit dans la durée. La durée, le vieillissement, est la conséquence du temps qui s’écoule.
Par quel mécanisme l’instant présent se succède-t-il à lui-même ? Saint Augustin se posait déjà la question en ces termes :
« Comment puis-je à la fois être dans le présent et prendre assez de recul pour m’apercevoir que le temps passe ? » écrivait-il dans ses « confessions ».
Le TEMPS se manifeste par le mouvement dans l’ESPACE. L’ESPACE est visible et affecte nos cinq sens. Le TEMPS est invisible et n’affecte pas directement nos sens, il se repère par les traces qu’il laisse dans l’ESPACE, par exemple des souvenirs.
Le Passé n’est plus, le Présent seul existe pour nous, l’Avenir n’existe pas encore.
Le PRESENT est constamment présent
«  Comment se fait-il qu’une succession d’instants qui sont tous de durée nulle parvient-elle à s’épaissir en une durée qui elle est non nulle ? ». Tel est la question que se posait également saint Augustin.
Le problème du déplacement de la flèche de Zénon, philosophe grec qui niait le mouvement,  posait également ce paradoxe non résolu en son temps. La solution de ce paradoxe est résumée ci-dessous.
La découverte mathématique des séries convergentes, pour lesquelles une somme infinie de termes peut parfaitement être finie, a réglé le problème. C’est ainsi qu’additionner à ½ , ¼ , puis 1/8,1/16  etc. finit par donner 1 à la limite.

                                                                                                                    
Page 127

Mais derrière ce paradoxe s’en cache un autre plus profond, qui n’a pas encore trouvé de solution dans le cadre de la physique actuelle. Il concerne les concepts d’instant et de mouvement.
Si l’instant, c’est à dire une valeur précise et fixée de la coordonnée temporelle, sans aucune incertitude sur cette valeur, a une signification physique, la flèche de Zénon doit être considérée, à cet instant (l’éternel présent), comme totalement immobile.
Comment le mouvement (le cycle) de la flèche, avéré par son déplacement observé sur un intervalle de temps fini non nul, est-il compatible avec cette immobilité totale de la flèche considérée à chaque instant individuel ?  Note N° 4  
La solution du deuxième paradoxe ci-dessus pourrait être la suivante.
Nous pourrions pour faire comprendre ce phénomène, prendre l’exemple du film cinématographique. Il est constitué d’une succession d’images fixes (analogue à l’éternel présent de chaque instant)   Si on fait défiler le film SANS l’obturateur rythmique qui fait fonction de briseur de symétrie au sens de la physique quantique, nous voyons la succession plus ou moins rapide d’images fixes. Les images défilent dans un éternel présent figé.
Pour voir le mouvement, passé - présent - futur, nous devons introduire un dispositif d’ouverture et de fermeture du projecteur sur une cadence ni trop rapide ni trop lente. C’est une illustration du phénomène de décohérence ou de brisure de symétrie de la physique quantique. Ce phénomène est analogue à continu / discontinu ou Yin / Yang du Yi Jing. Ce sont en quelque sorte des arrêts sur images qui ne prennent leur pleine signification que par la succession simultanée d’images fixes et de l’enchaînement alternatif de ces instantanés.
Il y a vingt-cinq siècles Parménide voyait le mouvement comme une succession de positions fixes, Héraclite pensait le contraire.
   
                                                                                                                              Page 128

Continuons la métaphore, nous nous rendons compte qu’en fait la succession du TEMPS (le film qui se déroule pendant une certaine durée) n’est qu’une illusion d’optique entre la vision de notre œil et ce que nous voyons.
Voir et être vu c’est la même chose nous a prévenu le Yi Jiang. Cette illusion est due au fait que nous sommes plongés dans un monde à trois dimensions d’ESPACE et une SEULE de TEMPS. Si notre esprit prend du recul, nous savons bien que la TOTALITE des images et de la sonorisation est présente à cet INSTANT, sur le support matériel, le film et la bande du son. Il est même possible de retourner en arrière dans le passé ou aller plus ou moins rapidement vers l’avenir. Nous savons également qu’une seule vitesse de déroulement et une seule direction, un seul sens, passé – présent – futur, donne du sens, de la compréhension.
Le TEMPS qui s’écoule est l’image mobile de l’éternité immobile. Probablement, le fait pour un esprit de s’incarner dans un corps à trois dimensions le plonge dans une vibration dont la fréquence (analogue au rythme de l’obturateur) confère l’obligation d’étirer le TEMPS en une durée suivant un certain vecteur (passé - présent - futur). Dès que cet esprit s’échappe de ce récepteur qu’est son corps, il retrouve une autre vision du TEMPS. Il accède à d’autres réalités dont la direction du TEMPS peut être inversée, ralentie, accélérée. Cette possibilité donne un sens nouveau dans tous les sens du terme.
Nous en faisons tous l’expérience dans les rêves.

D’après toutes les traditions, nous sommes constitués d’un esprit et d’un corps. Ces deux entités sont reliées par une âme qui les réunit, assemble ces deux parties en un seul ensemble. Perdre son âme c’est perdre le lien. Avoir des bleus à l’âme c’est avoir une maladie de la psyché. Plus le lien est malade plus   le corps devient - fou - et se dérègle comme une machine assistée par ordinateur.   Il y a deux possibilités de remarquer une maladie du lien : soit constater des anomalies dans le comportement, la production de la machine-corps qui fait du mauvais travail : maladie somatique, soit remarquer un dysfonctionnement dans le programme d’information fourni par le cerveau : maladie mentale ou psychique.

                                                                                                                                 Page 129

Revenons à l’autisme où nous parlions d’une maladie de l’âme. Dans ce cas le lien est extrêmement lésé. Sans doute l’esprit de ces enfants hypersensibles (comme les anorexiques et les boulimiques) a un lien trop faible pour supporter les chocs vibratoires (causes de toutes les maladies) de notre monde physique.
Ils seraient comme des appareils électriques branchés sur du courant de 220 volts au lieu de 110 volts normalement admissible pour eux. Leur seul désir est d’être débranché. La seule manière, pour eux, est de quitter ce monde de la réalité physique en se réfugiant dans un autre monde adapté à leur vibration.
Malheureusement  ils sont reliés à notre réalité, comme nous tous d’ailleurs, par une - corde  d’argent -, d’après la tradition. Cette - corde d’argent -, ce lien, cette âme, ne se brise qu’au moment de la mort du corps. Le seul remède, la seule énergie vibratoire qui peut soigner l’âme, renforcer le lien, est l’énergie du septième niveau, l’AMOUR désintéressé qui n’attend rien en retour.

Que nous dit Birger Sellin :
Page 20 de son livre, une énergie est là mais je ne peux  pas la réaliser
page 50  vous mentez vous n’êtes que bon
page 51  j’habite au loin je ne peux pas vivre sans amour
page 58
même la foi dans les êtres humains a foutu le camp … pour un monde pauvre en amour.
Enfin
page 62  un grand chagrin m’habite parce que bien souvent nous ne sommes pas choisis.

                                                                                                                                 Page 130

Ce qu’il réclame ce n’est pas l’amour de ses proches qu’il a déjà et il le dit, mais bien qu’il ne puisse pas vivre dans un monde pauvre en Amour.
Quelle belle leçon d’humanité fraternelle nous hurle-t-il du fond de sa nuit en écho aux paroles du Christ : « Aimez-vous les uns les autres ». Faudra-t-il attendre encore longtemps pour que l’humanité comprenne enfin qu’elle va à sa perte sans amour vrai ! Les signes sont pourtant là sous nos yeux ! Nous constatons de plus en plus de maladies mentales, de plus en plus de maladies physiques, de plus en plus de maladies sociales : fuite dans le suicide ou dans la drogue.    
Dans le même temps, l’on a de plus en plus de remèdes qui arrivent à soulager mais beaucoup plus difficilement à guérir de nouvelles maladies de plus en plus nombreuses.      
On assiste à un développement de la violence et de la haine qui est justement le contraire de l’amour. N’y aurait-il pas sous nos yeux une application de la loi de cause à effet ?
Plus haut j’ai fait remarquer que la solution consiste à changer les conditions initiales, c’est à dire changer notre façon de penser. Dans le cas contraire la haine déchaînera la haine et la violence.
Quitte à être brutal, je dois constater que nous vivons dans un monde où prédomine l’ego. L’égoïsme qui garantit la survie est un monde animal où règne la loi de la jungle. Pour l’homme la prédominance de l’ego devient un défaut !
Vivons-nous dans un monde humain ?
Je ne veux  pas faire de la morale, simplement démontrer si faire se peut que les remèdes rationnels existent. La science rationaliste possède les réponses sans le savoir, comme Monsieur Jourdain qui s’exprimait en prose, à condition d’ouvrir les yeux.
Si je suis un doux rêveur, j’accepte qu’on me le démontre avec les mêmes moyens logiques. Cette étude est une antithèse de la thèse actuelle. De la confrontation pacifique de ces deux approches pourrait apparaître une synthèse, point d’un nouveau départ pour la recherche de la réalité - réelle - du monde.

                                                                                                                                 Page 131

        QUELQUES REFLEXIONS sur ce qui précède

Autrefois, il n’y a pas bien longtemps, nos grands-parents s’en souviennent, nous regardions - les fous - de plusieurs façons.
La première observait -l’INNOCENT du village -.  
C’était un personnage aimé et respecté de tous, d’une extrême gentillesse, un émerveillé, un - Ravi - qui souriait aux anges. Il était resté dans l’innocence de la non-conscience. Ce n’était pas l’idiot du village.
La deuxième concernait cet - IDIOT -.
C’était le - Simple d’esprit -. Il était aimable, joueur, accueillant, un peu  collant. Sensible et doux, il souffrait facilement des méchancetés gratuites des autres dont il ne comprenait pas la raison.
La troisième se rapportait au - DEMEURE -.
Le demeuré veut bien dire ce qu’il veut dire, il concerne celui qui est resté sur place. Un autre nom était - l’ahuri -, celui dont les capacités intellectuelles n’avaient pas suivi. 
Aucun de ces individus n’était considéré comme fou, mais seulement en marge.                                                                                                     
Ils étaient admis par le fait qu’ils compensaient leurs manques par ce que certains considéraient comme des pouvoirs. En réalité, ils avaient gardé leur capacité d’observation de la nature et de ses lois.

                     Début de l’anormalité

Le quatrième touchait au - DERANGE -.
Celui-là, dérangeait les gens. On l’évitait car on ne pouvait pas toujours prévoir ses réactions. C’était un marginal, une des seules marginalités habituelles et courantes.
Ensuite venait la FOLIE.
Celle-là faisait peur. Pour la population, il y avait deux genres de folie :

                                                                                                                                 Page 132

La folie douce : C’était le - déséquilibré -, celui qui ne marchait plus droit, à l’image de l’ivrogne. La différence venait du fait qu’il ne retrouvait pas, ou pas souvent, son équilibre de funambule humain.
La folie furieuse : C’était le fou dangereux qui devait être enfermé dans un asile de fous. Terminé, on ne voulait pas en savoir davantage. C’était un monde étrange, étranger et l’on craignait peut-être la contagion, allez savoir ?

          Qu’est-ce que la CONSCIENCE ?

Allez voir en Annexe 2  Page 149
ce que j’en pense afin de ne pas alourdir ce chapitre.

Marion

« Eh bien ma petite Marion, pas trop la tête à l’envers après avoir suivi l’homme, et la femme bien entendu,  face à leur destin respectif ? »
« A l’envers non mais plus trop les yeux en face des trous comme l’on dit ! »
«  Où cela t’a semblé difficile ? »
«  Que voulez-vous dire en parlant de causes transgénérationnelles ? »
« Ce sont des mémoires inscrites dans ton ADN, comme des biologistes suisses viennent de le démontrer, qui peuvent se mémoriser durant ta vie actuelle mais provenir également d’évènements que tes ancêtres ont vécus. N’oublie pas que tu as dans tes cellules 50% de ton père et 50% de ta mère, mais aussi 25% de chacun de tes grands-parents, puis 12,5% de tes arrières-grands-parents et 6,25% au-dessus etc. Dans certains cas par des phénomènes de résonance analogique certaines mémoires se réactivent et provoquent des émotions et des réactions intempestives. Il s’agit d’un vaste sujet et je ne souhaite pas t’embrouiller en détaillant. Es-tu satisfaite ? »

                                                                                                                                 Page 133

« Oui je comprends mieux ce dont il s’agit. En ce qui concerne l’autisme j’ai suivi votre cheminement et les déductions que vous en tirez. Par contre vous aviez raison de préciser que les rapprochements que vous faites par rapport aux spécialistes me sont passés bien haut bien que j’ai ressenti la cohérence de votre démarche.
Je partage votre point de vue que nous assistons à une dérive et que - La Vie envisagée dans sa totalité dans notre monde est invivable - et conduit plus ou moins chacun d’entre nous à vivre une existence qui n’a plus de bon sens. En lisant ce que raconte Birger Sellin j’ai souvent eu l’impression qu’il avait plus de bon sens que beaucoup d’entre nous et j’ai ressenti comme lui ma difficulté de vivre dans ce monde avec si peu d’Amour véritable. L’amour est - mis à toutes les sauces - mais en fait il s’agit de sexualité et ce n’est même plus sensuel au sens de esthétique et harmonieux du terme ».
« Tu as fort bien compris ce que j’ai voulu faire, simplement mettre en lumière, car les causes de l’autisme sont fort mal connues. C’est un sujet très difficile même pour les psychiatres comme tu as pu le constater. Je leurs suggère de lire les deux livres de Birger Sellin afin de rentrer dans son monde comme une des thérapeutes a oser le faire au risque d’être entraînée dans son monde imaginaire comme - Alice au pays des merveilles - »
« En ce qui concerne votre différence d’analyse sur la relativité du Temps passé présent futur je n’ai pas très bien compris. Les spécialistes prétendent que le PRESENT est inexistant et vous qu’il est SEUL existant. Donc, si je vous ai bien compris que le passé et le futur n’existent pas. Si je peux me permettre - c’est dur à avaler - »

                                                                                                                                  Page 134

« Je te comprends car j’ai mis des années à admettre ce qui m’est apparue comme la seule possibilité cohérente.
Pour la langue et l’écriture chinoise il n’y a pas de moyen de conjuguer le verbe ÊTRE (ni aucun autre verbe du reste) et de dire : j’ai été je suis je serai. Il s’exprime par des idéogrammes, ou dessin si tu préfères, qui exprime une idée globale. Pour eux le TEMPS est une durée d’écoulement continu dans l’espace à l’image d’un fleuve qui va de la source à l’océan. Cela se traduit par laisser ce qui s’en va vers l’océan dans un éternel instant et qui accueille ce qui s’en vient de la source. Il est donc impossible en regardant un fleuve de différencier l’eau qui s’en va de l’eau qui s’en vient. Reste que l’éternel écoulement (ou éternel présent) de l’eau qui coule sans jamais arrêter ce mouvement. Ce mouvement est analogue au déroulement de ta vie terrestre de ta naissance à ta mort. Pour le fleuve, seul l’arrêt de l’écoulement par la solidification de sa substance eau en glace la fige dans ce qui est analogue à ta mort »
« Si je vous comprends bien, vous comparez ma conscience à l’eau qui s’écoule dans ma vie terrestre. Vous en déduisez que ma conscience est seul présente en permanence et que ce que je nomme mon passé est ce qui s’en va et mon futur est ce qui  s’en vient »
« Exactement. Donc à chaque instant tu es en permanence présente à toi-même et demain c’est toujours toi qui habite ton corps tout comme hier ou avant-hier. La notion du Temps est un profond mystère qui préoccupait déjà Saint Augustin et bien d’autres avant lui et après lui. Ma réflexion et les acquis de la physique quantique m’ont amené à ce genre d’analyse qui est vraisemblable pour moi. A toi de réfléchir là-dessus et peut-être que tu auras une meilleure idée que moi. »
« Pour vous, où se situe la Conscience ? »
« Pour te répondre je vais une fois de plus te répondre par une métaphore.
Ce livre que j’écris en tapant sur mon clavier d’ordinateur est un bon exemple. Je viens d’acheter un nouvel ordinateur dont la mémoire était vide. Il a fallu transferer toutes les informations de l’ancien. Le disque dur est semblable à ma mémoire. Quand je suis né mon cerveau avait peu de souvenirs tu en conviendras. En 78 ans je l’ai rempli de mon vécu.
L’ordinateur est semblable à l’ensemble de mon corps physique tel que tu le vois, le touche en me serrant la main ou en m’embrassant … Quand j’éteins le soir cet ordinateur où crois-tu que ma conscience est ? Le matin ma conscience revient dans mon ordinateur quand je décide de le rallumer.
Quand je serai mort, tu pourras retrouver toutes les mémoires de que j’ai écrit dans le disque dur ou dans les livres papiers. Crois-tu que tu retrouveras l’esprit ou la conscience qui a écrit cela dans le disque dur ou en découpant en tranches fines mon cerveau ?

                                                                                                                                  Page 135

Regarde ce que l’on dit qu’en quelqu’un tombe dans les pommes et qu’il a perdu - connaissance -, qu’il est inconscient. Les pompiers demandent : Est-t-il conscient. Ensuite, on dit : il revient à lui. Où LUI ou ELLE était parti ? Dans les pommes ou au-delà ? On ajoute : il a repris conscience. Où était partie la conscience ?
Sa conscience était parti hors du cerveau, comme chacun d’entre nous quand nous dormons. Nous sommes inconscients et nous revenons à nous au réveil »
« Je dois vous avouer que ce chapitre est assez difficile pour moi. Je pense que j’aurais besoin de re cogiter avec vous de nombreux samedi »
« Je reconnais que pour moi aussi il m’a fallu de nombreuses années pour digérer mes lectures. J’ai tenté au maximum de simplifier.
Oui bien sûr, comme pour tout le monde, tu peux me questionner quand tu veux »
                                                                                                                          Page 136


                        CHAPITRE NEUF

                        VRAISEMBLANCE

« Douter de tout ou tout croire, ce sont deux solutions également commodes qui, l'une et l’autre nous dispensent de réfléchir ! ».
Célèbre citation d’Henri Poincaré extraite de son ouvrage : « La science et l’hypothèse »

Croyez-vous ?
Croire ou ne pas croire en quelque chose ou en quelqu’un ne veut rien dire en soi. Il s’agit plutôt d’avoir une conviction profonde personnelle.
De la même manière, croire en Dieu ou ne pas y croire ne me semble pas non plus être une bonne approche. En effet ne pas croire en Dieu consiste à croire en sa non-existence, sans plus de démonstration logique, rationnelle et irréfutable. De ce fait l’incroyant a une croyance.
Je préfère pour ma part, parler dans ce cas de l’INCONNAISSABLE. Comment pourrait-il être ou ne pas être ?
Son existence, si on peut parler ainsi de l’inconnaissable, ou sa NON-existence est-elle VRAISEMBLABLE
                              ou INVRAISEMBLABLE ?
Plutôt que de croyance indémontrable il est préférable, me semble-t-il, de parler de logique. L’homme du  XXIème siècle peut, peut-être, poser la question en ces termes de vraisemblance. Il est toujours possible d’essayer.
Alors essayons !    
Non de chercher Dieu, ce qui est une démarche personnelle, mais une méthode de réflexion générale.
Tout devrait pouvoir être étudié sous cet angle de vraisemblance personnelle. Elle peut être partagée ou non par d’autres. Si elle est l’aboutissement logique du plus grand nombre elle devient la réalité de cet ensemble de personnes. Elle est considérée comme une croyance par ceux qui ne partagent pas cette vraisemblance qui leur paraît, et c’est leur droit, invraisemblable.
 Tout ce que vous venez de lire depuis la première page de ce livre vous paraît-il vraisemblable ? Sans doute que non, et c’est bien ainsi, car je ne détiens pas la vérité ni la totalité du savoir.
L’intérêt d’être en désaccord est d’essayer de comprendre les raisons qui nourrissent notre scepticisme.

                                                                                                                                                     Page 137

Ces invraisemblances sont-elles définitivement invraisemblables. La science nous prouve régulièrement le contraire.          
N’oublions pas que les faits sont têtus même quand on ne les explique pas. Les faits ne sont que ce qu’ils sont, c’est notre façon de les observer qui change tout.
A sa manière, Epictète disait la même chose : « Ce ne sont pas les événements qui nous font mal, mais l’interprétation que nous en avons ».
Prenons l’habitude d’observer par nous-mêmes sans a priori. La notion de vraisemblance et d’invraisemblance ne doit pas être confondue avec incrédulité ou crédulité. Où est la différence ? L’incrédule ne croit pas à priori, sans étude précise suffisante.
L’invraisemblable ou le vraisemblable, au contraire, devrait être le fruit d’une étude la plus poussée possible, jamais définitive. Les inventeurs découvrent le plus souvent parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible. Il y a beaucoup de chercheurs mais peu de trouveurs parce qu’ils cherchent avec des à priori ou des certitudes jamais remises en question.
La recherche de vraisemblance a besoin de certitudes mais doit quitter cet appui, s’envoler pour explorer plus haut, plus loin et trouver de nouvelles évidences. Puis repartir de ces nouvelles bases pour continuer à progresser.
Nous ne devons jamais oublier qu’il y a un temps pour réfléchir et un autre pour agir. 
La première constatation que fait l’être humain n’est pas de se contenter de vivre mais d’être conscient d’exister de façon autonome. Il fait la différence entre SUJET et OBJET, la distinction entre le sujet qui observe et les objets, animés ou non, qui sont observés. La recherche scientifique a démarré de ces prémisses.

                                                                                                                                Page 138

De même que le feu dépend continuellement d’un combustible, de même la vue et la conscience ordinaires ne peuvent se passer des objets, vivants ou non, qu’ils perçoivent. Le risque pour la conscience est de trop s’attacher aux objets  observés, donner trop d’importance à la forme visible, la substance, au détriment de l’essence invisible. Alors la CONSCIENCE se scinde en deux : connaissance-science. La science détachée de la connaissance fait comme si ce qui ne se voit pas, ne se sent pas, ne s’entend pas, ne se goûte pas, ne se touche pas, en un mot ne se mesure ni ne s’évalue, n’existe pas.     
Le philosophe Gaston Bachelard disait : « A l’ancienne philosophie du - COMME SI -  succède la philosophie du - POURQUOI PAS ? -
Il réclamait également : qu’on ouvrit la raison.        
Il existe la position inverse qui consiste à voir toujours de l’invisible derrière le visible. Ces positions extrêmes entraînent la démesure. Comme pour la publicité, trop de rationnel tue le rationnel, l’inverse est vrai. L’excès de science rationaliste conduit au déraisonnable des explications pseudo-scientifiques sectaires.
La science devrait accepter le fait de ne pas pouvoir, pour le moment, expliquer rationnellement certains phénomènes observés, sans trucages illusionnistes, autrement qu’en les niant ou pire en traitant de charlatans ceux qui recherchent honnêtement une explication. Le risque est grand pour la science officielle d’être gravement déconsidérée si demain une partie de ceux qu’elle a ridiculisés se trouvaient avoir raison, suite à des découvertes scientifiques majeures. Ce fut le cas pour les positions scientifiques de l’Eglise Catholique à l’époque de Giordano Bruno et Galilée. Il serait dommage que la leçon n’ait pas porté.
Cette catastrophe serait à l’image d’une inondation qui survient quand un fleuve a été trop canalisé (le fleuve de la recherche) ou que l’on a dressé un barrage sans avoir prévu la montée des eaux. Cela voudrait dire que l’on a interféré dans le cours naturel sans inscrire cette action dans la durée. En croyant ordonner on accroît le désordre. Pour éviter l’anarchie il est juste d’imposer une certaine rigueur, mais sans excès. En cas de rigorisme il en découlerait un grand malheur comme nous tentons de le démontrer ci-dessous.

                                                                                                    
Page 139

Il est encore temps d’éviter ce désastre qui va probablement se produire rapidement du fait des découvertes scientifiques elles-mêmes, principalement dans l’infiniment petit, je veux dire le monde quantique. Je suis personnellement persuadé que les deux physiques, relativiste et quantique, vont fusionner sous peu. Je m’en explique dans un autre ouvrage : « Le Vide Absolu ». Que les scientifiques se rassurent, il ne s’agira pas de la fin de l’aventure de la recherche. Bien au contraire un champ immense d’investigation va s’ouvrir comme ce fut toujours le cas.
Comment éviter cette calamité que serait la remise en cause de la science officielle ?
Tout d’abord prendre conscience que la situation actuelle n’est pas tenable sans dommage.
Ensuite chercher des solutions à mettre en œuvre progressivement.
Cela ne peut se faire que par une volonté de la science officielle d’ouvrir le dialogue sans exclusivité. Au préalable il doit être clair que cette ouverture ne peut en aucune manière signifier une reconnaissance officielle des thèses étudiées.
Suite à ses observations et discussions, libre à la science d’entreprendre ou non des recherches nouvelles dans des domaines qu’elle a peu ou pas du tout l’habitude d’aborder, seule ou en collaboration. Il s’agit d’être sincère avec soi-même pour chacun des partenaires. S’il devait s’agir d’un simulacre, il vaudrait mieux rester dans le statu quo. Une collaboration efficace ne peut s’établir que dans la confiance.
Je pense que le temps de ce rapprochement est venu pour la recherche fondamentale. Elle est de plus en plus souvent confrontée à des défis ou le vraisemblable et l’invraisemblable sont intimement mêlés.     
L’union de la rigueur méthodique de la science alliée à l’observation très large des manifestations les plus étranges aboutirait probablement à une vision commune plus accessible à la recherche de la vérité.

                                                                                                                  
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Le préalable est d’oublier le passé et de faire la « paix des braves » suivant la formule consacrée. La paix n’est pas l’absence de guerre qui aboutirait à une non-agression réciproque parfaitement stérile.
Dans cette confrontation pacifique des désaccords seront inévitables.
Il sera important de se parler pour apaiser les tensions. En cas de difficulté il s’agira de faire une pause, faire le tour de toute la situation en cours d’étude, d’envisager tous ses possibles et ses conséquences avant de la rejeter. Mettre ses actes en conformité avec ses intentions. La meilleure manière de régler un conflit sera de le résoudre sur-le-champ avec discipline et rigueur. Si chaque partie constate au cours du temps que le jugement définif de chaque opposition n’est pas le résultat de l’arbitraire mais du bon sens, l’autorité chargée d’arbitrer sera acceptée sans contestation sérieuse.
       Cette suggestion restera-t-elle un vœu pieux ?


Marion
                                                                            
« Cette suggestion restera-t-elle un vœu pieux? »
« Cela, ma petite Marion, je n’en sais rien. De plus cet échange d’arguments ne concerne que nous qui ne sommes pas directement concernés.
Maintenant tu sais en ce que je crois ! »
« Au début de nos cogitations je vous avais demandé ce à quoi vous croyez. Là je viens de comprendre ce que vous vouliez dire. Il s’agit de faire la différence entre croire et expérimenter pour croire à titre personnel ce qui nous paraît vraisemblable.
Bien que je n’ai pas tout compris, tout ce que vous avez décrit me semble vraisemblable et j’y crois tant que de nouveaux arguments précis mettent en lumière des invraisemblances. En attendant j’adhère à votre démonstration »
« Ma petite Marion, je suis dans la même disposition que toi et j’appelle de mes vœux les arguments plus vraisemblables même et surtout si ils prouvent que mon raisonnement est faux sur certains aspects de cet argumentaire.

J’ai un grand avantage dans le fait que je n’ai rien à défendre. Mon ego a appris à ne pas se hausser du col »


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                         CHAPITRE DIX

          L’IMPASSE de la SCIENCE MODERNE

Une  expérience quantique le prouve :
                  Le TEMPS N’EXISTE PAS !

Des physiciens sont parvenus à l’arrêter.
Ce titre en première page de la revue SCIENCE et VIE du numéro 1024 de janvier 2003 paraîtrait un gag dans tout autre magazine et pourtant il est plus incroyable pour le commun des mortels que tout ce que vous venez de lire.
En effet cette constatation fait s’effondrer toute la physique actuelle de la même manière qu’Einstein en son temps avait bouleversé de fond en comble la physique du XIXème siècle avec sa formule : E = MC2, où l’ESPACE et le TEMPS sont interchangeables dans le concept nouveau d’ESPACE / TEMPS. De deux choses l’une, si le TEMPS n’existe pas l’ESPACE non plus ! Ou la relativité générale d’Einstein est fausse ou cette expérience est exacte et dans ce cas nous sommes devant un paradoxe qui débouche sur une impasse conceptuelle.
Nous voilà revenus devant le même dilemme survenu en 1905 (relativité restreinte) et 1915 (relativité générale) que les physiciens de l’époque durent affronter.
Ou la théorie d’Einstein était juste et permettait de trouver une explication à l’expérience de 1887 sur la propagation de la lumière dans le vide dont le résultat était en contradiction avec les lois de la physique admises à l’époque, ou ces lois étaient fausses.

                                                                                                                                   Page 142

Or les lois de Newton sur la gravitation et de Galilée sur la relativité  paraissaient parfaitement logiques et fiables. Les deux approches scientifiques concordaient avec les observations et pourtant elles étaient inconciliables.
Il fallait trouver une explication rationnelle conciliant les deux analyses contradictoires, ce qui fut fait heureusement par la science du XXIème siècle. Les deux études sont exactes mais les lois qui en découlent se situent sur des plans différents.
Dans ce cas, pourquoi refuser en médecine les paradoxes apparents et les rejeter avant de les étudier, alors qu’on les admet en physique fondamentale ?
C’est pourtant cette attitude ouverte qui a permis les avancés spectaculaires dans ces domaines !

Posons, si possible, le plus simplement du monde, le problème ci-dessus très difficile à résoudre.
Probablement le terme - TEMPS - dans le langage ordinaire, qui est un terme concret, n’a-t’il pas la même signification dans le concept d’ESPACE / TEMPS où il est abstrait, de là la confusion.

Au chapitre cinq page 126, je signalais l’observation de l’écoulement du TEMPS par les spécialistes de l’autisme. Ces derniers concluaient leur démonstration en ces termes : Cet INSTANT PRESENT serait NON-EXISTANT. Pour ma part, je prétendais le contraire, seul le présent serait existant, le passé et le futur ne seraient qu’illusion.
Qui a tort, qui a raison ?

Tout d’abord arrêter le TEMPS ne veut pas dire qu’il n’existe plus. Les scientifiques ont seulement stoppé son écoulement dans la durée de l’ESPACE. subatomique, dans l’espace quantique.

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Cependant, comme l’univers n’est constitué que de particules vibratoires subatomiques qui s’assemblent dans les atomes puis les molécules etc. pour créer la réalité du cosmos, cela signifie-t-il  pour autant que le TEMPS puisse être stoppé dans l’ESPACE atomique donc moléculaire ?
Or, lors de leur expérience d’arrêt du TEMPS quantique, l’écoulement du temps mesuré par les horloges ne s’est pas arrêté dans leur laboratoire. Ce qui veut dire que le temps qui s’égrène dans l’espace macroscopique de la réalité n’est pas celui dont parlent les chercheurs dans l’espace microscopique infinitésimal.    

Cherchons à comprendre !
Souvenons-nous  si vous le voulez bien, de la relativité du temps et du paradoxe de la flèche de Zénon où ce philosophe niait la réalité du mouvement dans l’espace. La solution serait à chercher dans le fait que le TEMPS, n’est pas un objet de l’ESPACE / Temps, et serait en fait immobile. Ce que nous nommons le temps concret serait l’image mobile de ce TEMPS abstrait IMMOBILE.
Pour résumer, le temps mobile que mesurent les pendules existe mais c’est  l’écoulement du TEMPS IMMOBILE (l’éternel présent) dans la durée de l’espace concret qui est inexistant. Le temps mobile s’écoulant du passé au présent vers le futur dans la durée de l’espace concret ne serait en fait qu’une illusion, un mirage, que nos SENS perçoivent comme ayant une existence bien réelle.

Pourtant le concept d’ESPACE / TEMPS de la relativité d’Einstein régit bien la réalité concrète. La question à se poser est la suivante :
Qu’est-ce qui s’écoule dans la durée de l’ESPACE / TEMPS si ce n’est pas le TEMPS ? 
J’ai exposé une première réponse au sujet de la conscience, à savoir qu’il est nécessaire de dépasser la vision linéaire du TEMPS pour un niveau sphérique.

                                                                                                                          Page 144

De ce point immobile la troisième dimension de la pensée se dévoile dans l’espace IMAGINAIRE en une logique quaternaire ou logique de la double contradiction que j’explique dans ce qu’est la conscience en annexe.
Egalement, la possibilité de l’arrêt du TEMPS était prévue par la théorie quantique.
Cependant : N’espérez pas observer un tel prodige dans notre monde. Il ne peut se dérouler que dans les échelles de l’infiniment petit. Il est d’ailleurs très précisément décrit par la mécanique quantique, la théorie la plus efficace pour dépeindre le comportement de la Nature microscopique en général, sans en donner l’explication. C’est aux physiciens de se débrouiller pour l’interpréter. Et l’expérience qui vient d’être menée à Genève les met aujourd’hui au pied du mur, ……
Le monde quantique ne peut plus être défini en termes
« d’avant et d’après ». Des choses se passent, mais le TEMPS, lui ne passe pas.   
Plus qu’une expérience de physique, c’est une expérience de métaphysique qui s’est déroulée à Genève : dans la ville de l’horlogerie le temps pendant un instant, s’est arrêté.
………Pour des chercheurs aussi éminents que Stephen Hawking, Lee Smolin ou Ian Barbour, la solution passerait purement et simplement par « l’élimination du temps dans la formulation de la théorie quantique ».
Mais cela pose un vrai problème : comment le temps peut-il émerger à notre échelle s’il n’est pas à l’œuvre dans les échelles inférieures ?
………Mais de nombreux physiciens ne sont pas d’accord pour ne faire du temps qu’une illusion. C’est notamment la position du physicien français Etienne Klein, pour qui « règne depuis toujours une grande confusion dans les discours de la physique sur le temps ». Il n’y a pas, en effet, de définition physique et consensuelle de cette notion.
( Extrait de Science et Vie de janvier 2003 )
  
                                                                                                                      Page 145

Si le temps est immobile et ne passe pas, des choses passent. Alors que se passe-t-il quand nous constatons au réveil que le soleil se lève en même temps que nous et qu’il se couche le soir un peu avant nous ?
Egalement nous constatons que le sable qui s’écoule dans le sablier et nous permet de savoir le moment précis (dans le temps) où (dans l’espace de notre cuisine) notre œuf est prêt. Dans le langage courant c’est le temps qui passe, même pour les physiciens quantiques quand ils commencent leurs expériences quantiques.
Donc il EXISTE simultanément, en parallèle, un TEMPS QUANTIQUE aussi.
A l’heure actuelle la science ne connaît pas l’origine du TEMPS ni chronologiquement ni comment il fonctionne. La seule chose connue depuis Einstein est qu’il est, comme l’ESPACE, de l’énergie et qu’ensemble ils modifient, ils courbent l’ESPACE / TEMPS.
Alors la seule explication logique est que ce qui s’écoule concrètement dans la durée du temps en physique n’est pas le TEMPS mais quelque chose d’autre, mais quoi ? 
J’ai ma petite idée !
Sans doute la solution est là sous notre nez, qui sait, dans le passé des vieux grimoires ou bien certainement dans les découvertes du futur ?
Il est l’heure de nous réveiller de l’illusion du rêve. Il est temps de nous éveiller à la réalité du MONDE GLOBAL.
Le TEMPS est la seule énergie de l’UNIVERS sous forme de mémoire Biblio. Titre M
 C’est le MOMENT de définir le mot TEMPS.
Voici modestement la définition que je propose :

Le temps qui s’écoule, la durée, est l’image mobile du TEMPS ETERNEL immobile ou encore l’ETERNEL PRESENT.
Cette définition n’est absolument pas à prendre dans une interprétation philosophique mais bien comme une approche de raisonnement scientifique qui n’attend qu’à être démontrée ou contredite. 


   « Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle.
Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don»Albert EINSTEIN                                                                                                                       

                           Fin du premier TOME

         Le second TOME est paru sous le titre :

               « Etre Heureux c’est facile »


  « Je ne suis chargé par personne de vous faire croire quoi que ce soit, je souhaitais simplement vous le dire ».



 Vous pouvez partager ce livre à la condition de le publier intégralement sans coupure 
ni extrait sortie de son contexte 


    Merci ami(e)s lecteurs de m'avoir accompagné tout au long de ces pages


Jean-Loup CHARETON
3 Névéic
29300 REDENE    
Tél. 02.98.96.70.07

L’auteur organise à la demande :
Des conférences-débats sur ces sujets.
Des séminaires sur la découverte et la pratique du Yi Jing  ( Yi King :  autre nom plus connu en France ).


                             REMERCIEMENTS

A mes parents qui ont vécu deux guerres mondiales avec dignité et courage. Ils restent toujours pour moi un exemple.
A mon frère Marc qui a été mon premier lecteur attentif et critique.
A mes sœurs Christine et Bernadette et leurs époux. Egalement à mes autres beaux-frères et belles-sœurs ; ils ont partagé mes joies et mes peines depuis si longtemps.
Un merci particulier à Françoise de Laage qui a relu mon manuscrit et m’a aidé à préciser ma pensée.
A Marie-Hèlène Chenu, la journaliste qui après avoir lu mon livre a bien voulu écrire le texte de la 4ème de couverture au dos.
A vous amis lecteurs qui me faites l’honneur de me lire.


Merci à tous les amis qui m’ont accompagné jusqu’à ce jour sur le chemin de l’existence. Enfin merci à tous ceux, connus et inconnus, qui ont croisé ma route et m’ont fait réagir. Ces impacts m’ont permis d’écrire ce livre porteur d’espérance dès ce monde concret.

                                                                                                                        Page 146

                   NOTES  et  BIBLIOGRAPHIE

Note N° 1   Yi Jing  Le Sens Originel  du  Livre des Mutations
         de Kerson et Rosemary  HUAN
chez  DANGLES  en 1993

Note N° 2   Le Corps   Se  Souvient
du Docteur Arthu
chez  Editions du ROCHER  en 1997

Note N°3    Une Ame Prisonnière
en  1994
                   La Solitude du Déserteur
en1998
de Birger SELLIN
chez  Editions Robert LAFFONT

Note N° 4   La Relativité dans Tous ses Etats
de Laurent NOTTALE     
chez  HACHETTE  en 1998

Note N° 5   Tout sur la Médecine Chinoise
du Docteur Denis COLIN
et Catherine BARRY
chez  M.A. Editions  en 1989


Note N° 6   Les Lumières  de  l’Invisible
de Jean E. CHARON
chez  ALBIN MICHEL  en 1985

                    L’Esprit  cet  Inconnu
de Jean E. CHARON
chez  ALBIN MICHEL  en 1977


Note N° 7   Physique Micro-Vibratoire et Forces Invisibles
de A. de BELIZAL  et  P.A.MOREL
chez  DESFORGES  en  1976   


Note N° 8   Les Hommes viennent de Mars
                                                            les Femmes de Vénus
de John GRAY




Titre  A       Le Bal des Cellules
du Docteur Lewis THOMA
chez  STOCK  en  1977

Titre  B       Le TRESOR  dictionnaire  des SCIENCES
chez  FLAMMARION  en  1997

Titre  C       Revue  3ème Millénaire

Titre  D       Yi King  Le Livre des Transformations
de Richard WILHELM
chez  Librairie de MEDICIS  en  1973

Titre  E       L’Univers Elégant
de Brian GREENE
chez  Robert LAFFONT  en  2000

Titre  F       Exploration dans le Monde de l’Autisme
de D.MELZER  -  J.BREMMER
S.HOXTER  -  D.WEDDEL
I.WITTENBERG
chez  PAYOT  en  1994

Titre  G        L’Amour, la Médecine et les Miracles
du Docteur Bernie SIEGEL
chez  Robert LAFFONT  en  1989

Titre  H        Décodage Biologique des Maladies
de Christian FLECHE
chez Editions  Le SOUFFLE d’OR
                         en  2001

Titre  I        Dis-Moi où tu as Mal, Je Te Dirai Pourquoi
de  Michel ODOUL
chez  ALBIN MICHEL  en  2002

Titre  J        L’Harmonie des Energies
de Michel ODOUL
chez  ALBIN MICHEL  en  2002     

Titre  K       Comment Apprivoiser son Crocodile
du Docteur Catherine AIMELET-PERISSOL
chez  Robert LAFFONT  en  2002

Titre  L       Le Corps Quantique
du Docteur Deepak CHOPRA
 chez  INTER-EDITIONS  en  1990

Titre  M       Le Réveil de la Conscience
de Jacqueline BOUSQUET
et  Sylvie SIMON  ( renvoi page 15 )
chez  Guy TREDANIEL  en  2003

Titre  N        Avant le Big Bang
de Igor et Grichka BOGDANOV
chez  GRASSET  en  2004


VOS QUESTIONS - MES REPONSES

Les Partages de Papy Jean-Loup

Papy Jean-Loup réponds aux questions de MARION 
Comme Marion vous pouvez me poser des questions sur mon site 
                                     

            DROIT au BUT - www.ouimais.fr www.ouimais.fr/


Papy Jean-Loup réponds aux questions de MARION. Mes web vidéos pour comprendre le fonctionnement de l'univers.                                                                  



Totalité de la conversation avec Marion


Marion

Tiens, voilà Marion qui vient me rendre visite.

«  Bonjour Papy. (Elle s’amuse à m’appeler ainsi, je trouve cela sympa).
« Dites Papy ! Depuis quelque temps, une idée me trotte dans la tête. Accepteriez-vous de me recevoir régulièrement afin de m’entretenir avec vous des événements qui se déroulent dans ma vie et dans la vie en général ? »
« Ce que tu désires, c’est que nous bavardions à - bâtons rompus  -comme deux amis. Chacun amènerait à l’autre son expérience et son point de vue.
C’est une idée splendide ! J’y adhère avec plaisir. Quand voudrais-tu commencer ? »
« Chaque samedi matin par exemple, sauf imprévu ».
« D’accord ! Nous pourrions appeler ces bavardages :
«  - Les cogitations du samedi matin - ».

« Alors commençons tout de suite.
Je vois que tu es matinal, c’est bien ! Nous nous ressemblons car je suis debout depuis l’aube ».
« Les personnes âgées dorment moins que les jeunes en général ».
« C’est vrai ! Est-ce que c’est parce que nous voulons profiter au maximum du temps qui coure ? Il semble que les jeunes commencent plus tôt que nous cette course contre la montre. D’après ce que j’en sais, ils s’attardent le soir sur leur ordinateur jusqu’à n’en plus finir, au grand désespoir de bien des parents ».
« Pourquoi cette course contre la montre, comme vous dites ? »


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« Cette précipitation est probablement le symptôme inconscient de la recherche d’un but, d’un port où nous trouverions enfin le calme, la fin du stress. Cela se traduit de plus en plus par l’incertitude du lendemain. Dans ces conditions comment veux-tu être sereine ? »
« Bonne question en effet qui me permet de rebondir. Comment puis-je être sereine malgré cet environnement ? »
« Vaste programme ! Alors commençons tout de suite.
Premièrement, nous ne devons pas confondre VIE et EXISTENCE. Le principe de vie a toujours existé et c’est dans l’existence que se déroule notre vie.

Tout au long de notre existence nous devons faire progresser cette étincelle de VIE qui nous constitue vers plus de conscience de celle-ci ».
« Ce qui est important selon vous, c’est la VIE. Pour moi être, c’est être en vie et ne pas être, c’est être morte ».                                                                                          
« C’est le travail de la conscience de nous faire découvrir cette distinction essentielle comme tu le verras, donc de comparer entre deux états. Tout au long de notre existence nous devons faire progresser cette étincelle de VIE qui nous constitue vers plus de conscience de celle-ci ».
« Que voulez-vous dire par non existence ? »
« L’existence, c’est être visible dans son corps physique, ce que nous appelons improprement être en vie sur cette planète. Tu admettras que mon esprit est invisible pour toi concrètement.


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Tu ne peux le percevoir seulement par les traces qu’il laisse apparaître dans nos conversations par exemple. Quand je serai mort, progressivement je deviendrai invisible, je serai inexistant. Je sortirai de l’existence pour entrer dans la non-existence. Tu comprends la nuance ? »
« En terme humain vous serez mort. Est-ce que votre esprit sera mort lui aussi ? »
« Voilà la GRANDE question qui hante l’humanité depuis toujours. Pour le moment contentons-nous d’étudier comment fonctionne notre existence.
Les Chinois anciens, dans le Yi Jing (voir annexe en fin de ce livre), ont mis en évidence deux principes de base, le Yin et le Yang.                                                                          
Il en résulte une opposition entre ces deux forces ».       
« Dans la pratique comment ces deux principes se manifestent dans l’existence ? »
«  Ils s’expriment en deux pulsions que nous pourrions nommer pulsion de vie et pulsion de mort.
La pulsion de vie équivaut à la santé, la pulsion de mort à la maladie qui mettrait fin prématurément à mon existence.
Molière, comme Knock, prétendait que : Tout être bien portant est un malade qui s’ignore »
« Que faudrait-il faire pour être en bonne santé ? »
« Monsieur de La Palice aurait répondu, ne pas être malade. Trêve de plaisanterie, être - souffrant - nous mène tout droit à la maladie et ne devrait être qu’une période provisoire et inhabituelle, un accident de parcours, la santé la situation  normale et familière.
« D’après vous la santé serait le résultat, le fruit naturel d’un état de - bien-être - ? »
« Pour moi c’est une certitude !


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 « Jung  disait : que la névrose est le prix à payer pour changer de niveau de conscience »           
« D’après ce que vous me dites, pourrait-on comprendre que la conscience devrait monter analogiquement une sorte d’escalier niveau après niveau avec effort ? »
« C’est un peu cela, effort étant synonyme de souffrance.


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Pour la médecine occidentale, sans nier l’influence du psychisme sur le physique, chaque trouble ou maladie affecte un plan ou l’autre d’une manière distincte, or il n’en est rien comme je vais tenter de te le démontrer.                                                                                      
De plus chaque affection atteint un niveau de conscience bien précis »
« Vous voulez dire que chaque trouble est en relation avec un ou plusieurs niveaux de conscience ».
« Exactement !
Cet emplacement concerne la localisation REELLE du trouble ou de la maladie, donc l’état de faiblesse de ce point. Il constitue l’endroit précis où se situe le point de rupture de l’harmonie ».
« D’après vous, être en bonne santé c’est être en totale harmonie ».
« Oui, par analogie on peut considérer que cet affect constitue une fausse note. Plus il y a de fausses notes plus la symphonie devient discordante, désagréable et évolue vers la maladie. Guérir consiste à retrouver l’harmonie en soi pour être en phase avec les autres et son environnement.
En fait être normal c’est simplement être SOI »

« Ce qui veut dire être bien dans sa peau ».
« Tu as tout compris !
 A samedi prochain ».
« Au revoir Papy et merci ».

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Marion

« Bonjour Papy !
Je viens de finir la lecture du chapitre trois et je dois vous avouer que j’ai des questions à vous poser sur ce monde global »
« Pour t’aider à comprendre, je vais te faire voyager dans l’univers »
« Dois-je comprendre que vous allez me faire voyager dans l’espace infini ? »
« Oui, mais de manière métaphorique.
Comme tu l’as lu dans ce chapitre, notre corps physique se trouve en interaction permanente avec l’environnement. Si nous sommes distraits au cours d’une promenade à pied, le fait de rentrer dans un arbre ou un lampadaire nous le rappelle plus ou moins brutalement ».
« Ce matin je n’étais pas bien réveillée, figurez-vous que la porte de la salle de bain m’a sauté à la figure. Je plaisante, mais sur le coup, pourrais-je dire, je n’ai pas apprécié d’embrasser la porte ».
« Figure-toi que tu n’as pas embrassé que la densité solide de la porte mais aussi ton corps éthérique et le sien sont entrés en collision
Les chinois connaissent cette énergie et savent l’harmoniser depuis des temps immémoriaux par la technique du Feng Shui. En Occident nous parlons de géobiologie.
 Etre en harmonie dans son corps physique par l’intermédiaire de toutes les méthodes de culture physique, environnementale et de bien d’autres façons permet d’aller plus loin et de découvrir le corps astral dans lequel nous voyageons pendant nos rêves ».
« Si j’ai bien compris nous venons de commencer notre exploration des mondes subtils »                                  
« Exactement. Pour être bien avec les autres il importe que tu sois au préalable bien dans ta peau. Pour explorer ta conscience il est indispensable de bâtir auparavant ton abondance matérielle.
 Le texte du Yi Jing nous prévient cependant que les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel et quand le soleil est au zénith à midi le déclin est prévisible. Mais il nous prévient de ne pas être triste car demain matin il va renaître comme chaque jour et après le déclin de l’automne va naître un nouveau printemps.

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Pour sortir de cette morosité éventuelle il te suffit de te laisser guider par ton intuition. Elle t’attire comme un aimant vers ces mondes inconnus ».
« C’est ce qui expliquerait pourquoi j’avais envie de cogiter avec vous tous les samedis ».
« Bien sûr ! Tous nous ressentons cette envie de comprendre la globalité du monde. Mais tout le monde n’entreprend pas ce voyage.
A toi de comprendre que ces barrières que nous imaginons réelles ne sont qu’illusion. La meilleure manière de faire disparaître ces obstacles et la suivante : laisse les s’évanouir comme des mirages. Pour ne pas risquer de t’égarer dans cette découverte il est indispensable que tu ais auparavant, exploré à fond le monde de la rationalité ».
« A mon âge on n’a pas encore exploré à fond le monde de la réalité ».
« Au mien non plus, c’est pourquoi il est indispensable de garder les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.  Alors des questions se posent naturellement à toi.
     -   Où l’univers s’arrête-t-il ?
     -   Est-ce qu’il y a de multiples univers ?
Au fur et à mesure de ta recherche de sens, de nouvelles questions apparaissent et se manifesteront comme sujets de réflexion et d’étude »
« En fait, si j’ai bien compris, je ne suis que vibrations comme cette table ou ces chaises. Quand je vais à un concert, le siège sur lequel mon corps est assis et la musique émise par l’orchestre ne sont que les effets de vibrations différentes ».
« Tout à fait ! Pour tenter de faire toucher du doigt ces réalités, on utilise des métaphores, des analogies, des images.
Les traditions les plus anciennes ont pris le symbole de l’eau pour exprimer l’idée que ce qui soutient la vie, mais plus encore ce dont elle est faite, sa substance même, est une énergie mouvante comme une rivière. De nombreuses cultures postulent une énergie vitale organisatrice intelligente.


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Tout comme moi tu es un univers dans le grand univers.
 Partons maintenant en exploration à l’intérieur de nous-mêmes.
 Cette mutation intérieure ne peut s’accomplir par la volonté ou le désir. Elle se réalise  seulement si ton niveau de conscience qui le permet est atteint, en d’autres termes si le niveau vibratoire est suffisant pour pouvoir te - brancher - sur la source de cette étape ou de ce plan de conscience ».
« Pour se - brancher -, comme vous dites, l’âge ne fait rien à l’affaire chantait Georges Brassens je crois ».
« Il transmettait beaucoup de sagesse sans en avoir l’air »
« Quand un certain type de difficulté se répète, cela voudrait-il dire que je ne suis pas sur la bonne voie ? »
« Ce n’est pas impossible. Cet effet répétitif doit au moins t'alerter.
Tu dois, là encore, faire la différence entre l’indistinct et l’évident, celle du rapport entre la forme et le contenu, entre la conscience du monde et l’appréhension directe, non intellectuelle, des fondements métaphysiques »
« Métaphysique veut-il dire, ce qui va au-delà du physique ? »
« Oui mais plus encore, - méta - c’est le lien qui unit la physique visible et celle moins visible. Entre la réalité consciente, les réalités  subconscientes et sur conscientes que l’on nomme inconscientes par rapport à la conscience.
Cette progression alternative, scientifique et métaphysique, permettra d’éliminer tout ce qui n’est pas essentiel et d’atteindre le fondement universel. A savoir ce qui demeure lorsque TOUT ce qui n’est pas essentiel dans ta vie s’est retiré et qu’il ne reste plus RIEN. Tu  découvriras alors le secret du TOUT ou du RIEN, du ZERO caché dans le UN. C’est ce que la recherche science appelle à sa façon - la théorie du Point Zéro - ou du Point AVANT le Big Bang ».
« Là, vous venez de m’entraîner dans un autre monde. J’en suis tout étourdie ».                                             
« C’est normal, car cette étape ultime fusionne ta conscience individualisée dans le TOUT et dans le RIEN de notre origine commune.
Cette fusion avec la SOURCE de TOUT dans le VIDE ABSOLU, l’ESSENCE ABSOLUE est l’aboutissement de notre évolution »
« J’avais des questions à vous poser sur ce monde global et je m’aperçois que j’ai des questions qui me semblent sans fin et c’est merveilleux »
« Tu as compris que c’est ce qui fait l’intérêt de vivre avec curiosité pour être sans cesse émerveillé de l’ingéniosité de cet univers si admirablement programmé »
« J'ai hâte de découvrir la suite de nos cogitations »


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 « Bonjour Marion.
Tu es une jeune et jolie femme. Bien entendu, comme nous tous peu ou prou, tu veux garder ta ligne ? »
« Bien sûr ! Bien que ce ne soit pas une obsession chez moi ».
« Tu te doutes bien que si je te parle de ta ligne c’est pour aller plus loin que ce seul aspect physique.
Pour garder la ligne, tu ne peux te faire aider de l’extérieur que jusqu’à un certain point. Tu devras avoir une bonne ligne de conduite dans l’existence et t'y tenir. Garder la ligne ne devrait pas signifier avoir la silhouette imposée par la mode du moment.
Pour être - bien dans ta peau - le regard des autres ne devrait pas t'obliger à être comme eux. Seul être toi-même compte, c’est à dire être en harmonie avec ce que tu ressens.
La première chose à comprendre est le fait que toute envie satisfaite te donne du plaisir sur le moment dont le souvenir se transforme en désir qui veut de nouveau être comblé.
Je vais te taquiner. Bien des femmes vous le diront : devant une pâtisserie, toute envie satisfaite donne du plaisir sur le moment, mais il n’y a pas que le souvenir de cet agrément. En effet bien souvent il se transforme en souffrance si on ne peut recommencer,  la balance est impitoyable ! Les hommes s’en soucient moins ».
« C’est vrai, mais les hommes ont bien tort ! »
« Là tu as bien raison !
La souffrance peut être dépassée et transformée en simple contrariété par un travail sur soi »
   « Ce que vous dites est d’actualité car il semble bien que nous tournions une page de notre histoire collective d’avoir toujours plus continuellement sur cette planète ».
« Dans ce cas il est utile d’étudier ce phénomène d’alternance. Mais attention, l’opulence matérielle porte en elle le risque d’excès, d’embonpoint. Cela peut provoquer un laisser-aller, un abandon, une perte de contrôle de ta ligne de conduite physique et morale.
Alors tu risques de t'éloigner de ta pulsion de vie vers une pulsion de mort ».
« Avec vous, nous passons d’un aspect très concret à un autre très abstrait, du quotidien à l’inhabituel, du matériel au spirituel et cela sans transition ».
« Tout simplement parce que les lois cosmiques ne font pas de différences. C’est bien ce que je tente de te faire découvrir. Si tu es d’accord, gardons cette manière de disséquer la réalité la plus large »
« Alors pourquoi est-il si difficile de réaliser nos rêves ? »
« Tout simplement parce que notre mental a été programmé pour nous faire douter et nous répète en boucle : Ce n’est pas pour toi etc. Cesse de rêver en couleurs … 
J’ai découvert ces phrases il y a une cinquantaine d’années et elles ont guidé ma vie les jours de découragement. Egalement je me suis souvenu que l’argent ne peut pas tout acheter et surtout pas la santé ! »
  « Quels conseils donneriez-vous pour éviter que la santé ne se détériore ? »
« En ne franchissant pas la ligne blanche de la bonne conduite de la vie »
« Quelle est-elle ? »
« En premier lieu progresser sur le chemin de l’existence du bon côté, c’est à dire celui du bon sens. En d’autres termes vivre en paix avec soi-même et les autres. Trouver ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise.
Nous devons aussi trouver un sens à notre vie, donc établir une relation avec quelque chose qui nous dépasse, une transcendance »
  « Je crois que cela me suffit pour aujourd’hui car votre discours est simple mais très dense. Je pense que la semaine ne sera pas de trop pour digérer tout cela »
« Tu as raison en effet. De plus, tu ne dois pas oublier que le savoir intellectuel ne sert pas à grand-chose  s’il n’est pas mis en application dans notre vie quotidienne.
Samedi prochain je te propose que nous réfléchissions sur le dosage harmonieux de nos forces pour tenir sur le long terme. Cette suggestion te convient-elle ? »
« Oui bien sûr, car comme l’on dit : Tout feu tout flamme ! Je vais aller cet après-midi donner sa part à ma nature physique en allant courir avec mon copain.
Vous savez que nos cogitations l’intriguent. Ne rêvez pas, ce n’est pas votre charme qui l’inquiète ! J’adore vous taquiner et vous me le rendez bien, mais je sens qu’un de ces jours il va vouloir venir écouter votre discours »
«  Qu’il vienne, cela me ferait plaisir tu le sais bien »
Peut-être que nous serons trois la semaine prochaine.
Bonne semaine Papy ».



Page 74

Marion

« Bonjour Papy ! Je vous présente mon ami Cédric »
« Bonjour  Cédric ! Je suis très heureux de vous voir vous joindre à nous.
Marion ! As-tu commencé à appliquer les cogitations dans ta vie ? »
« Oui Papy et d’une façon très ludique. Figurez-vous que Cédric, mon compagnon, n’a cessé de me questionner toute la semaine. Il est musicien et sans arrêt il faisait des rapprochements avec la musique. Il me faisait remarquer que c’est Pythagore qui était à l’origine du solfège. Il m’expliquait que la musique est avant tout harmonique et mathématique. Je pensais qu’il allait venir un de ces jours m’accompagner.
Préparez-vous à une avalanche de questions car il est comme un enfant ; chaque réponse déclenche une ou des questions nouvelles. Je sais que ce n’est pas pour vous déplaire ».
« Voilà de bonnes nouvelles pour mes neurones.
Comme prévu, voyons comment doser et utiliser harmonieusement notre énergie vitale.
La fougue de la jeunesse doit songer à préserver ses forces pour éviter d’être à court d’énergie, de carburant, à la fin du chemin. Le bon sens nous fait voir que la même situation à laquelle on a pris le temps de s’habituer nous permet d’apprécier l’existence car on est capable de remarquer ce qui fait le sel de la vie ».
« D’accord mais vous savez bien  qu’il vaut mieux être riche et en bonne santé que pauvre et malade ».
« Les proverbes ne sont que du bon sens obtenus par l’observation mais on ne doit pas les isoler. Il nous est nécessaire de comprendre aussi que - l’argent ne fait pas le bonheur -, il ne fait qu’y contribuer.


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Le fait de remarquer le coté attrayant de l’instant où l’on se trouve permet de découvrir que le Yin et le Yang sont neutres en eux-mêmes. Seule notre vision les polarise en positif séduisant ou négatif rebutant. Il faut néanmoins savoir que le risque de retomber dans le négatif est constant et nous oblige en permanence à vérifier si nous ne tombons pas dans ce travers »
« Je trouve d’après tout ce que vous me racontez que vivre une existence est difficile »
« A ton avis pourquoi ? »
« Peut-être parce que nous mettons trop d’émotions dans notre vécu ».
« En fait c’est parce que notre matérialité a tendance à prendre le dessus. Toute notre vie nous devrons équilibrer l’eau symbole de nos désirs, nos émotions, et le feu qui représente notre volonté.
Comme je te l’ai fait remarquer, il est raisonnable de donner à notre constitution physique tout ce dont elle a besoin au départ de notre existence ! »
« Comme Marion me l'a expliqué, si j'ai bien compris, il est nécessaire d’être en opposition pour progresser »
« Oui Cédric, mais une opposition constructive. La difficulté réside dans le fait qu’il faut être au moins deux dans le même état d’esprit pour avoir un échange en vue d’un apaisement. Il ne s’agit pas d’échanger pour avoir raison sur la position de l’autre à tout prix »
« Si je vous comprends bien cela est la clef du bonheur dans un couple »
« Exactement. Le masculin est Yang (les hommes viennent de Mars), les femmes Yin (elles viennent de Vénus d’après le titre du célèbre livre (Note n° 6) donc cette opposition complémentaire est nécessaire mais dans le respect mutuel de nos différences et ne devrait jamais devenir une opposition conflictuelle. Dans ce cas il s’agit de - crever l’abcès – comme l’on dit.
Toute situation qui n’évolue pas stagne et meurt.
 Notre tempérament naturel fonctionne de cette façon évolutive et progressive. Ne pas y répondre se traduit par un manque nommé
-  vague à l’âme - »
« Il m’arrive d’avoir moi aussi du vague à l’âme, de la mélancolie et si je ne réagis pas rapidement j’ai un peu l’impression en effet de mourir à petit feu ».
« J’espère que vous comprenez tous les deux pourquoi il est indispensable de ne pas en rester là.


Page 76

En nous confrontant pacifiquement, nous découvrons que la jeunesse est éternelle car jeunesse et vieillesse sont avant tout un état d'esprit »
« Vous avez raison car je me sens aussi à l’aise avec vous qu’avec bien des jeunes de mon âge. Un certain nombre mériterait plus que vous que je les appelle Papy ».
« Tu es très gentille et j’apprécie ton commentaire car dans ma tête j’ai toujours vingt ans. La majorité des gens me dise qu’ils n’ont pas l’impression d’avoir l’âge qu’indique leur état civil. Tant que nous sommes en vie nous pouvons continuer  d’accomplir et ne pas nous asseoir sur nos lauriers. Cependant le début de la sagesse consiste à ne pas présumer de nos forces. Nous devons acquérir de l’expérience avant de passer à l’étape suivante »
 « Vivre en compagnie d’autres êtres humains n’est pas commode »
« Pourtant, tous, nous recherchons dans la communauté une chaleur gratifiante. Ce ressenti chaleureux ne peut être que le résultat d’un échange solidaire.
Quand les moins civilisés, les moins bien éduqués, prennent le dessus, la vie en société devient malaisée pour les plus respectueux »


Page 77

« Vous savez que je vis dans un quartier populaire et je remarque qu’il suffit de quelques trublions pour perturber la sérénité de l’ensemble. Quelle attitude est la meilleure d’après vous ? »
« Pour ne pas aggraver les choses, il y a lieu d’être fidèle à soi-même durant ces temps difficiles, ce qui ne veut pas dire tout accepter, bien au contraire. Au maximum éviter la confrontation que ces trublions comme tu les appelles recherchent en définitive. Nous devons rester confiants en nous souvenant que tôt ou tard les circonstances changeront.
 « Le jour où les perturbateurs auront compris cela ils auront fait un grand pas. Je vais leur conseiller de venir vous écouter »
« Comme tu y vas ! Si je comprends bien tu penses qu’un peu de chahut me ferait du bien »
« Vous avez raison comme dans une classe cogiter ne va pas très bien avec chahuter, alors bonne semaine calme et sereine en attendant samedi prochain ».
« Bisous ma grande et tu es le bienvenu Cédric quand tu veux »


Page 88

Marion              

« Bonjour Papy ! Quelle belle matinée ensoleillée aujourd’hui et quel contraste par rapport à la journée d’hier où il a plu toute la journée. En fait qu’on le veuille ou non il y a toujours une alternance »
« Beau sujet de réflexion que nous pouvons aborder si tu veux.
La sagesse ancienne nous dit : Regarde la nature elle t’enseignera. Que nous enseigne cette alternance que tu as remarqué ce matin ? »
« Qu’après la pluie vient le beau temps ! »
« Oui bien sûr mais tu vas voir que derrière ce constat se cache un des grands secrets de l’univers. Il n’est secret simplement parce que nous ne savons pas observer suffisamment cette nature. Le secret est là sous notre nez.
Je vais te le faire découvrir.
Derrière cette alternance il y a le phénomène d’opposition qui sous-tend nos cogitations du samedi depuis le début. Un exemple, tu parles et je t’écoute, puis je reparle et tu m’écoutes. Là il y a alternance mais si nous parlons ensemble il y a opposition.
En fait, il y a deux sortes d’oppositions : l’opposition constructive ou l’opposition d’affrontement.
Observons le débat politique. Soit il y a une dictature et pas d’opposition admise et de ce fait il n’y a pas d’alternance sans violences. Soit nous sommes en démocratie et il y a une majorité au pouvoir et une minorité dans l’opposition. Sans contre-pouvoir donc sans opposition pas de démocratie. »
« Votre démonstration est difficilement contestable ».


Page 89

« D’où vient la contestation, tout simplement des buts de ce contre-pouvoir ; soit lutter pour reprendre le pouvoir dans une alternance sans programme véritable pour améliorer le sort du plus grand nombre, soit se servir de ce pouvoir que constitue cette opposition qui devient un outil de proposition. Si ces propositions sont plus valables que l’équipe au pouvoir et que celle-ci en tient compte, il y a progrès. Dans le cas contraire le moment venu l’alternance leurs donnera le pouvoir naturellement. Le pouvoir antérieur passe alors dans l’opposition. Le choix pour cette opposition peut être d’utiliser ce pouvoir en nuisances pour tenter de faire échouer la partie adverse au lieu de jouer le jeu de l’alternance positive. Tu vois il n’y a pas besoin d’être un politologue chevronné pour résumer la politique ». 
  « Je comprends mieux le jeu politique et ses enjeux »
« Derrière cette alternance il y a la grande règle de l’univers en 3 dimensions, qui constitue notre réalité tangible et perceptible avec nos 5 sens, qui ne peut exister que par l’OPPOSITION de ses contraires Yin/Yang et qui fonctionne grâce à l’énergie unique de ses OPPOSITIONS Yin/Yang.
Sur un autre plan nous verrons plus tard qu’il existe une troisième voie que je nomme le « Chemin du Funambule ».
Sans les deux bornes de ta batterie, l’une de polarité négative (Yin) et l’autre de polarité positive (Yang) tu n’aurais pu mettre ta voiture en marche pour me rejoindre. Si tu observes bien tout dans l’univers exige cette opposition constructive en associant ces deux forces dans un but commun. Si ces deux forces tendent de se détruire en utilisant chacune de son côté son énergie il y a arrêt de la force commune par le phénomène de la neutralité bien connu en électricité ou en chimie.. C’est exactement comme si tu mélanges un acide et un alcali tu obtiens une substance inerte »
« En vous écoutant je perçois très bien l’unité qu’il y a entre la chimie, la physique, même la philosophie etc. ».
« Continuons sur cette lancée. Tu as vu que si nous ne sommes pas en équilibre en harmonie nous risquons la maladie.


Page 90

Fermons cette longue parenthèse et reprenons le déroulement de l’existence qui peut nous conduire à l’impuissance face à la maladie si nous ne prenons pas de précautions.
Au départ de l’existence nous ne savons pas très bien nous comporter par manque d’expérience. C’est le début du chemin de notre réalité concrète. Les possibilités paraissent innombrables, au point de provoquer une certaine confusion. Mais les conditionnements culturels et familiaux de notre enfance et adolescence gouverneront pour une bonne part nos réactions inconscientes par la suite. Trop de relâchement au départ peut faire de nous des êtres sans consistances, trop de dureté peut se traduire plus tard par de l’agressivité mal contrôlée. Dans les deux cas, cela conduit à l’impuissance dans la gestion de notre vie.
Si c’est le cas, notre existence n’est plus menée que par les circonstances extérieures. Ces dernières conditionnent alors nos réactions instinctives sans le contrôle de notre raison. Où se trouve alors notre libre-arbitre ? »
« Je vois bien où est le problème pour les jeunes de tout les temps à l’adolescence. Tenter de tout mettre en l’air ou se soumettre »
« Tu as vu juste. La solution, à mon sens, est pour un jeune de vingt et un an de faire le tri pour lui et de garder ce qui lui convient et qui ne nuit pas aux autres. Personnellement je continu de me déprogrammer chaque jour au fur et à mesure des résultats que je constate par mes actions et celles des autres »
« Donnez-moi des exemples s’il vous plait pour que comprenne mieux »
« A titre personnel je me suis rendu compte qu’il ne me sert à rien d’étaler mes problèmes car la réaction habituelle est que les autres vont m’inonder de la litanie des leurs. De ce fait ma poubelle est doublement remplie et je n’ai rien reçu en retour.


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 La politique et les religions qui souvent deviennent sectaires me font m’en éloigner, mais je continu d’observer ce qu’il y a de positif dans tous les domaines, y compris ces derniers. Par contre je suis très attentif afin de déceler où est l’hameçon » 
« Là je vois mieux comment appliquer dans ma vie les changements à effectuer suivant mes observations et les remarques souvent entendues : si j’étais toi, à ta place etc. Seulement voilà, personne n’est à ma place. De plus ces conseils nous sont assénés alors que l’on ne demande rien »
« Moi je leurs réponds, un peu sèchement parfois (à ceux qui ont les oreilles un peu bouchées) : - reste à ta place plutôt que prendre la mienne - Je peux ajouter pour être moins acerbe - tu n’avais pas vu que tu voulais prendre ma chaise - Par contre je n’ai besoin de personne pour me faire remarquer qu’il n’est pas possible de revenir en arrière sur les événements passés, par contre mes errements doivent me servir d’expériences pour ne pas les renouveler »
« C’est ce que vous vouliez me dire, de bien remarquer où est l’hameçon »
« Tu es une bonne élève ! Si tu utilises correctement cette énergie de vie elle fait de toi un sujet et non  pas un objet ».
« Sujet me fait penser à - sujet - d’un prince ou d’un roi ou de toutes autres seigneur ou maître ».
« Tu as raison, être Sujet par rapport à Objet ne veut pas dire être assujettie à …
Très vite le seigneur ou maître se permet de transformer ses sujets en Etres dépendants de son bon vouloir dévoués à son service et de fil en aiguille à ses caprices et à l’arbitraire.
(Toutes ressemblances avec la politique seraient fortuites et involontaires bien entendu).
Il existait autrefois une devise chevaleresque qui disait : - Noblesse oblige - malheureusement elle n’oblige plus grand monde ».
« Si je vous suis bien, cela voulait dire que le Pouvoir devait s’exercer sous le contrôle moral personnel du dirigeant qui se faisait un devoir de s’appliquer à lui-même les lois et contraintes qu’il imposait aux autres pour le bien commun »
« Tu as tout compris. Cela voulait dire qu’il fallait une grande force morale pour ne pas céder aux penchants naturels de tout être humain. De cette victoire sur lui-même il tenait sa vraie Noblesse de cœur et non pas de sa naissance.
Une autre devise qui avait cours dans ma jeunesse était : - Il faut d’abord apprendre à obéir pour pouvoir commander - soit se rendre compte de la difficulté que l’on demandera par la suite aux autres. Dans le cas contraire, les dirigeants diront :
 - y a qu’à …, faut qu’on … -
Tu vois exercer le pouvoir avec lucidité et discernement n’est pas si facile.
Je pense que pour aujourd’hui cela suffit car nous risquerions de tomber dans le piège de donner des conseils bien inutiles »
« Je suis contente car je vois que la politique, c'est-à-dire s’occuper de la cité, n’est pas si compliquée à comprendre.
A samedi prochain Papy pour une discussion imprévue. Je préfère avoir la surprise pour ne pas avoir d’idées préconçues » 


Marion

« Eh bien ma petite Marion, pas trop la tête à l’envers après avoir suivi l’homme, et la femme bien entendu,  face à leur destin respectif ? »
« A l’envers non mais plus trop les yeux en face des trous comme l’on dit ! »
«  Où cela t’a semblé difficile ? »
«  Que voulez-vous dire en parlant de causes transgénérationnelles ? »
« Ce sont des mémoires inscrites dans ton ADN, comme des biologistes suisses viennent de le démontrer, qui peuvent se mémoriser durant ta vie actuelle mais provenir également d’évènements que tes ancêtres ont vécus. N’oublie pas que tu as dans tes cellules 50% de ton père et 50% de ta mère, mais aussi 25% de chacun de tes grands-parents, puis 12,5% de tes arrières-grands-parents et 6,25% au-dessus etc. Dans certains cas par des phénomènes de résonance analogique certaines mémoires se réactivent et provoquent des émotions et des réactions intempestives. Il s’agit d’un vaste sujet et je ne souhaite pas t’embrouiller en détaillant. Es-tu satisfaite ? »

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« Oui je comprends mieux ce dont il s’agit. En ce qui concerne l’autisme j’ai suivi votre cheminement et les déductions que vous en tirez. Par contre vous aviez raison de préciser que les rapprochements que vous faites par rapport aux spécialistes me sont passés bien haut bien que j’ai ressenti la cohérence de votre démarche.
Je partage votre point de vue que nous assistons à une dérive et que - La Vie envisagée dans sa totalité dans notre monde est invivable - et conduit plus ou moins chacun d’entre nous à vivre une existence qui n’a plus de bon sens. En lisant ce que raconte Birger Sellin j’ai souvent eu l’impression qu’il avait plus de bon sens que beaucoup d’entre nous et j’ai ressenti comme lui ma difficulté de vivre dans ce monde avec si peu d’Amour véritable. L’amour est - mis à toutes les sauces - mais en fait il s’agit de sexualité et ce n’est même plus sensuel au sens de esthétique et harmonieux du terme ».
« Tu as fort bien compris ce que j’ai voulu faire, simplement mettre en lumière, car les causes de l’autisme sont fort mal connues. C’est un sujet très difficile même pour les psychiatres comme tu as pu le constater. Je leurs suggère de lire les deux livres de Birger Sellin afin de rentrer dans son monde comme une des thérapeutes a oser le faire au risque d’être entraînée dans son monde imaginaire comme - Alice au pays des merveilles - »
« En ce qui concerne votre différence d’analyse sur la relativité du Temps passé présent futur je n’ai pas très bien compris. Les spécialistes prétendent que le PRESENT est inexistant et vous qu’il est SEUL existant. Donc, si je vous ai bien compris que le passé et le futur n’existent pas. Si je peux me permettre - c’est dur à avaler - »

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« Je te comprends car j’ai mis des années à admettre ce qui m’est apparue comme la seule possibilité cohérente.
Pour la langue et l’écriture chinoise il n’y a pas de moyen de conjuguer le verbe ÊTRE (ni aucun autre verbe du reste) et de dire : j’ai été je suis je serai. Il s’exprime par des idéogrammes, ou dessin si tu préfères, qui exprime une idée globale. Pour eux le TEMPS est une durée d’écoulement continu dans l’espace à l’image d’un fleuve qui va de la source à l’océan. Cela se traduit par laisser ce qui s’en va vers l’océan dans un éternel instant et qui accueille ce qui s’en vient de la source. Il est donc impossible en regardant un fleuve de différencier l’eau qui s’en va de l’eau qui s’en vient. Reste que l’éternel écoulement (ou éternel présent) de l’eau qui coule sans jamais arrêter ce mouvement. Ce mouvement est analogue au déroulement de ta vie terrestre de ta naissance à ta mort. Pour le fleuve, seul l’arrêt de l’écoulement par la solidification de sa substance eau en glace la fige dans ce qui est analogue à ta mort »
« Si je vous comprends bien, vous comparez ma conscience à l’eau qui s’écoule dans ma vie terrestre. Vous en déduisez que ma conscience est seul présente en permanence et que ce que je nomme mon passé est ce qui s’en va et mon futur est ce qui  s’en vient »
« Exactement. Donc à chaque instant tu es en permanence présente à toi-même et demain c’est toujours toi qui habite ton corps tout comme hier ou avant-hier. La notion du Temps est un profond mystère qui préoccupait déjà Saint Augustin et bien d’autres avant lui et après lui. Ma réflexion et les acquis de la physique quantique m’ont amené à ce genre d’analyse qui est vraisemblable pour moi. A toi de réfléchir là-dessus et peut-être que tu auras une meilleure idée que moi. »
« Pour vous, où se situe la Conscience ? »
« Pour te répondre je vais une fois de plus te répondre par une métaphore.
Ce livre que j’écris en tapant sur mon clavier d’ordinateur est un bon exemple. Je viens d’acheter un nouvel ordinateur dont la mémoire était vide. Il a fallu transferer toutes les informations de l’ancien. Le disque dur est semblable à ma mémoire. Quand je suis né mon cerveau avait peu de souvenirs tu en conviendras. En 78 ans je l’ai rempli de mon vécu.
L’ordinateur est semblable à l’ensemble de mon corps physique tel que tu le vois, le touche en me serrant la main ou en m’embrassant … Quand j’éteins le soir cet ordinateur où crois-tu que ma conscience est ? Le matin ma conscience revient dans mon ordinateur quand je décide de le rallumer.
Quand je serai mort, tu pourras retrouver toutes les mémoires de que j’ai écrit dans le disque dur ou dans les livres papiers. Crois-tu que tu retrouveras l’esprit ou la conscience qui a écrit cela dans le disque dur ou en découpant en tranches fines mon cerveau ?

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Regarde ce que l’on dit qu’en quelqu’un tombe dans les pommes et qu’il a perdu - connaissance -, qu’il est inconscient. Les pompiers demandent : Est-t-il conscient. Ensuite, on dit : il revient à lui. Où LUI ou ELLE était parti ? Dans les pommes ou au-delà ? On ajoute : il a repris conscience. Où était partie la conscience ?
Sa conscience était parti hors du cerveau, comme chacun d’entre nous quand nous dormons. Nous sommes inconscients et nous revenons à nous au réveil »
« Je dois vous avouer que ce chapitre est assez difficile pour moi. Je pense que j’aurais besoin de re cogiter avec vous de nombreux samedi »
« Je reconnais que pour moi aussi il m’a fallu de nombreuses années pour digérer mes lectures. J’ai tenté au maximum de simplifier.
Oui bien sûr, comme pour tout le monde, tu peux me questionner quand tu veux » 


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               Annexe 1 : Qu’est-ce que le Yi Jing

         Qu'est-ce que le Yi Jing (ou Yi King ou encore I Ching) ?

Le Yi Jing, le « livre des transformations » de la Chine antique, est l'un des plus anciens concepts de l’humanité. C’est un moyen pour apprendre à lire l’ordre de l’univers et en même temps établir l’harmonie en soi.

Il représente l'univers dans ses fluctuations permanentes produites par l’action de deux forces antagonistes, le Yin (polarité négative) et le Yang (polarité positive). Ce système se fonde sur l’usage de huit trigrammes composés chacun de trois lignes ou traits superposées (pleins ou brisés).

Elles révèlent huit types de forces agissantes principales ; ces dernières, par de multiples combinaisons, aboutissent à soixante quatre types possibles de transformations (64 hexagrammes composés chacun de six lignes ou traits continus ou discontinus) au sein d’un ensemble donné, l’univers par exemple.

Le thème central du Yi Jing est que toutes les choses ont leur cycle de vie et qu’aucune situation n’est immuable. Il donne de l’espoir au plus profond du désespoir et prévient de la destruction au sommet du succès. Il s’agit bien sûr de la philosophie du Yin et du Yang et du changement perpétuel.

En effet : « Les lignes mutent sans repos s’écoulant tout au long des six emplacements. Montant et descendant sans lois fixes, souple et ferme s’y entre échangent constamment. On ne peut pas en faire une Table de la Loi. »
Ce texte est extrait du Yi Jing : Grand commentaire, 2epartie, chapitre VIII.
Consulter l'oracle du Yi Jing revient toujours, après avoir confronté une situation réelle avec une sagesse millénaire, à traduire ce couplage en conseils appropriés.
Rien n'est jamais figé dans le Yi Jing. Le sens des hexagrammes évolue avec le temps et ceux qui le fréquentent ; le Yi jing se renouvelle à chaque période et se révèle à chaque tirage. Les textes du Yi jing sont délicats à saisir, non pas qu’ils soient ésotériques, mais parce qu’ils cherchent à rendre avec rigueur la complexité des situations que nous rencontrons. Ils se servent pour cela d’images et de symboles qui nous semblent mystérieux, surtout parce qu’ils appartiennent à un monde qui nous est étranger.
Depuis sa création, le Yi Jing a tellement été analysé, annoté et embelli que son aspect originel est devenu méconnaissable.

Les taoïstes ont mis en valeur le symbolisme des hexagrammes seuls. Cet aspect des choses touche encore la vie quotidienne de millions de personnes à travers son rôle dans la liturgie, la géomancie, les pratiques de santé et la théorie médicale.
Les confucéens se sont appropriés le Yi Jing et ont tiré du texte archaïque et énigmatique une interprétation moralisatrice rigide.

En fait, le vrai visage du Yi Jing est resté enterré pendant deux mille ans, jusqu’au trépas de l'état confucéen en Chine, qui a permis aux spécialistes de faire des études objectives.

Commençons par la légende.

Au commencement, il n'y avait RIEN. Les vapeurs qui étaient légères se sont rassemblées, et de même les vapeurs qui étaient lourdes. Celles-ci s’appellent Yang, celles-là Yin.
Et ainsi il y eut deux.
Un sage des temps anciens, dont l’identité exacte et l’époque se sont perdues dans l’antiquité profonde, a créé les trigrammes, des figures faites à partir de trois éléments qui sont soit Yin soit Yang. Il y a huit trigrammes et ils symbolisent les éléments de base d’un univers reconnaissable :
Le ciel (cohérence d'’après moi), la terre (décohérence), le tonnerre (force électrique), l'eau (force faible), la montagne (gravitation), le vent (force magnétique), le feu (force forte) et le lac (vide quantique).
Et ainsi il y eut huit.

Les millénaires ont passé, avec l'essor et la chute de dynasties légendaires. Aux alentours de 2.200 avant notre ère, un gigantesque déluge a couvert toute la terre. Yu a réussi à le maîtriser, en travaillant sans relâche pendant neuf ans. Occupé, il l’était tellement que par trois fois il est passé devant sa propre maison sans même regarder à l'intérieur. En récompense de son exploit, l’empereur lui a donné le trône. Ainsi a commencé la dynastie des Xia, la première des dynasties héréditaires en Chine. Mille ans plus tard, à la fin de la dynastie Shang, le roi Wen de l’état des Zhou a empilé les trigrammes deux par deux, créant soixante-quatre hexagrammes. Et ainsi il y eut soixante-quatre (8 x 8 = 64).

Toute circonstance, quelle que soit sa complexité, peut être décrite par un enchaînement de Yin et de Yang.

Yi Jing Le Sens Originel du Livre des Mutations  de Kerson et Rosemary Huang chez DANGLES en 1993








Yi Jing Le Sens Originel du Livre des Mutations  de Kerson et Rosemary Huang chez DANGLES en 1993








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          Annexe 2 : Qu’est-ce que la conscience


1°) D’après le dictionnaire
Vient du latin « conscienta » soit : connaissance par la scienta qui signifie savoir. En découle le mot conscient qui veut dire : faculté qu’a l’homme de connaître sa propre réalité et de la juger.
« La seule façon d’exister pour la conscience est d’avoir conscience d’exister », d’après Jean Paul Sartre. En un mot c’est la conscience en boucle.
Cela veut-il dire pour autant que, sans avoir conscience d’elle-même, la conscience n’existe pas ? Dans ce cas la conscience sortirait, soit de RIEN, soit de TOUT ; donc, dans ce dernier cas, du corps humain matériel. En simplifiant, la première explication, issue de RIEN, serait celle des spiritualistes, la seconde, issue du TOUT, celle des matérialistes.
Les deux approches se rejoignent pour constater divers états de conscience : troublés, modifiés, élargis ou diminués etc. Le dictionnaire nous précise encore que, conscient : Sentiment inconscient qui arrive (qui vient du passé ou du futur vers le présent) à la conscience, pénètre dans le champ (d’énergie ?) de la conscience.
Dans la définition ci-dessus il y a une contradiction. Comment quelque chose qui n’existe pas peut-il arriver de quelque part vers quelque chose ? Ou alors l’inconscient n’était en fait que sub-conscient  et non pas inconscient. De plus,  comment la conscience a-t-elle chargé sa mémoire la première fois avec du conscient pour pouvoir exister ? Ou encore, comment charger quelque chose qui n’existe pas encore ?
En fait, l’étude de la conscience n’est pas un rapport entre le sujet-individu et l’objet-conscience c’est d’une proportion dont il s’agit qui permet de dépasser la vision linéaire du TEMPS ( passé – présent – futur ) pour un niveau sphérique. De ce niveau on peut concevoir tout instant qui passe dans la durée comme un instant immobile vu du centre de la sphère. Situation où se trouverait un spectateur immobile au centre d’une salle de cinéma sphérique où seraient projetées sur cet écran sphérique les images mouvantes de l’écoulement du TEMPS.
Le spectateur, en position de SUJET, retiré de l’OBJET du film, deviendrait conscient qu’il assiste à une illusion. Il saurait alors, grâce à sa conscience élargie au-delà de son corps, qu’il est à la fois acteur dans le film et spectateur dans la salle de cinéma. Il se serait dédoublé.

Pour un acteur professionnel ce paradoxe n’existe pas, mais cette situation est impensable pour un primitif dans la brousse qui n’a jamais entendu parler de cinéma ni de télévision. Nous représentons des consciences élargies, par rapport à eux, dans ce domaine du cinéma.
De ce point immobile, la troisième dimension de la pensée se dévoile en une logique quaternaire ou logique de la double contradiction. Nous trouvons le sujet et l’objet du film en tant qu’acteur, mais également un sujet et l’objet en tant que spectateur du même film. Nous avons bien quatre pôles et non plus deux.
Dans l’Antiquité, esprit et matière étaient identifiés mais pas séparés. Nous pouvons conclure que l’Univers est à la fois concret et abstrait. Il n’est en fait que CONSCIENCE comme je tente de le montrer. Si c’est le cas comme je le pense, seule la conscience peut progressivement comprendre la CONSCIENCE.
Dans cette hypothèse, notre conscience-mentale, le cerveau, qui analyse les informations recueillies au cours de nos expériences individuelles et collectives n’est qu’un outil au service d’un maître (le maître du cœur, émanation physique de la conscience).
Ce cerveau n’est ni plus ni moins qu’un organe plus sophistiqué que certains autres de notre corps au service de la recherche de la connaissance ultime.
Seul le niveau humain peut commencer à comprendre ce qu’est la conscience. Il lui est encore difficile d’entrevoir les niveaux supérieurs de cette conscience cosmique. Les artistes véritables essaient d’élever notre conscience jusqu’à la super-conscience de l’esthétisme. Bien peu d’artistes sont des esthètes.    
  De la même manière, des êtres spirituels suffisamment éveillés tentent de nous faire entrevoir le plan de la supra-conscience de l’amour universel. Sans doute quelques-uns sont encore plus hauts, mais là, nous ne pouvons encore les suivre.
 La CONSCIENCE du VIDE ABSOLU (notion que je développerai plus tard dans un autre ouvrage) serait à la fois la source et la fin, comme Sartre en a peut-être eu l’intuition sans vraiment la comprendre. La source est à la fois l’océan qui se transforme en nuages pour se précipiter sous forme de pluie vers la terre où elle s’infiltre sous forme métaphorique de subconscience jusqu’à l’inconscience.
Chaque goutte d’eau se souvient pourtant inconsciemment
(sans en avoir conscience car elle n’est pas encore source) d’avoir été océan. Puis elle rejaillit source subconsciente et retourne progressivement par les ruisselets, les ruisseaux, les rivières et les fleuves de plus en plus consciente d’être une parcelle de cette CONSCIENCE-OCEAN, jusqu’au jour où elle se fond dans l’océan d’où elle était issue.
Cette fin recèle le mystère du VIDE ABSOLU, qu’aucune métaphore ni raisonnement ne pourront expliquer. Mais au-delà de l’explication nous pouvons trouver le sens, la signification qui va plus loin que la raison. Cela s’appelle l’intuition.

Le but de la vie serait de trouver un sens à la vie, une direction. Pour accomplir cette mission nous disposons d’un corps, d’un esprit et pour relier les deux d’un lien, d’une âme
Tout d’abord d’un corps, qui nous permet de faire des expériences. Dans ce corps, un cerveau qui est l’organe de traitement des informations. De là partent tous les ordres et arrivent tous les résultats.
Le cerveau
           Organe essentiel en constante évolution, il semble bien que la conscience perfectionne cet outil au fur et à mesure de son évolution. Le cerveau reptilien serait la partie primitive qui contrôle les réflexes primaires … pour aboutir au cerveau actuel en deux hémisphères. Ces deux hémisphères sont reliés ensemble par l’intermédiaire du corps calleux. Pourquoi deux hémisphères au lieu d’un seul ? La conscience avait sans doute besoin, pour faire ses expériences à la recherche d’elle-même, de deux approches distinctes, et de plus contradictoires, pour établir un dialogue intérieur.
Nous savons bien qu’un monologue est stérile s’il se prolonge. Pourtant il est indispensable, pour être constructif, que deux points de vue soient reliés vers un objectif unique. L’arcane du Tarot « le chariot » nous montre cela : un chariot, un conducteur qui contrôle deux chevaux se dirigeant en sens opposé.                                                                                                        
Le lien
C’est le conducteur (à l’image du corps calleux) qu’il ne faut pas confondre avec le maître du cerveau.
Qui est le chef d’orchestre de l’ensemble, le maître du conducteur ?
Le Maître
C’est le troisième élément du système, c’est l’esprit du conducteur à la recherche de l’ESPRIT GLOBAL.
     
        Que recherchent les neuro-biologistes ?

Ils recherchent, à travers les composants du cerveau, les connexions entre les neurones par les synapses et les réactions physico-chimiques etc., la localisation à l’intérieur du cerveau des différents phénomènes extérieurs observés par le sujet. Ils ont ainsi localisé les zones de la parole, de la mémoire, de la réflexion, de l’attention etc. Ils auraient même localisé  les zones de la conscience.
Dans ce cas les matérialistes auraient raison, la conscience serait à l’intérieur du cerveau. Est-ce si sûr ?
Plus probablement les chercheurs auraient localisé les zones où certains aspects de la conscience se manifestent localement. Les spiritualistes peuvent les suivre sur ce terrain car, pour eux, la conscience est incarnée dans la totalité de la matière. En fait, la matière n’est que conscience comme tout l’univers !
Le docteur Antonio Damasio, directeur du département de neurologie à l’université d’Iowa, a étudié une multitude de cas de lésions cérébrales associées à des déficits extrêmement précis.
Ces observations permettraient de préciser les contours de la géographie de la conscience dans le cerveau.
Son dernier livre porte sur la conscience. Pour lui ce serait le corps et les sentiments qui ont permis l’apparition de cette étrange capacité du cerveau.
D’après lui, il y aurait dans le cerveau une -  représentation du corps - qui serait le précurseur du sentiment de soi. Continuellement ce dispositif fournit de façon non consciente une image de l’état du corps. Ce qu’il appelle la conscience-noyau (l’effet) se produit lorsque le cerveau  la cause) forme un compte-rendu en images de l’objet à connaître.
Que dit le dictionnaire du mot - sentiment - : Vient de SENTEMENT = sentir, soit avoir la sensation d’une qualité ou la perception d’un objet, d’un fait. Conscience plus ou moins claire, connaissance comportant des éléments affectifs et intuitifs. 
 Il s’agit en dernière analyse d’une connaissance qui est tout sauf matérielle.
Reprenons les mots soulignés ci-dessus et analysons-les.
Il s’agit :
d’une  part d’une sensation par l’intermédiaire des cinq sens, notion concrète de quelque chose ou de quelqu’un, qui affecte le sujet par des éléments affectifs ;
d’autre  part, d’une perception intuitive, notion abstraite, d’une ou plusieurs qualités.   
Si nous reprenons l’énoncé de la phrase du docteur Damasio, il y aurait dans le cerveau (à quel endroit précis ?) une représentation abstraite du corps qui serait le précurseur (abstrait) du ressenti de soi par l’intermédiaire des sens (concrets). Comment le corps (les sens) produirait-il ce précurseur ? Comment le matériel produit-il de l’immatériel cependant concret puisque localisé dans le cerveau ?
Pour arriver à ses conclusions, le docteur Damasio localise dans le cerveau les manifestations de dégâts accidentels ou non. Puis il constate des effets pathologiques, en un mot des troubles du comportement. Il en déduit, abusivement à mon avis, la cause de l’effet, la présence de la conscience-noyau. Analogiquement il confond la bombe et les dégâts qu’elle cause.
Ce n’est pas parce qu’une lésion dans un endroit précis du cerveau, occasionnée par un accident, se traduit par un comportement anormal ou pervers bien défini, que l’on doit en déduire que l’absence de lésion est la source automatique d’un comportement moral normal. Il est question plus probablement de la destruction de l’outil qui permettait d’avoir ce comportement et non l’inverse. Je conteste qu’il s’agisse là d’une preuve rationnelle, mais plutôt d’une supposition.
Il doit être clair que je ne critique pas les travaux remarquables du docteur Damasio en soulevant ce point précis.
Il conclut : « Faute d’un cerveau sain, certains individus ne peuvent jamais se comporter comme il faudrait ». Je partage tout à fait ce dernier point de vue, sans outils il est impossible de réaliser un projet concret.
La signification qu’il nous donne de la conscience est la suivante, fort peu réjouissante : « La conscience humaine est source de drame ». Pourquoi à son avis ? « Parce qu’elle nous donne les moyens de créer une vie meilleure (matérielle bien sûr puisqu’il n’y a rien hors du cerveau et du corps) mais le prix à payer est élevé ».                                                                                                    
Il poursuit de cette façon : « La connaissance des risques, des dangers, des souffrances pour atteindre le plaisir nous gâche le plaisir qui, de plus, est inaccessible en absolu ».

Si je le comprends bien, ce drame de la condition humaine reposerait sur un troc. D’un  côté la possibilité d’une existence meilleure mais gâchée par la connaissance, en échange de l’innocence où nous vivons cette existence. En définitive un marché de dupe, un échange sans équivalence. Dans ce cas, si nous sommes informés de cette issue, pourquoi chercher à connaître ?
L’approche de la psychanalyse jungienne, dans l’observation des comportements, me paraît plus convaincante. Elle nous parle de la double nature de l’homme divisée en anima et animus, la part féminine et masculine coexistant en chacun de nous. Cette double personnalité est à l’image des deux hémisphères de notre cerveau. Là encore il est indispensable, pour vivre équilibré, d’assumer individuellement nos deux natures, féminine intuitive, masculine rationnelle.
Il n’est pas équilibrant globalement pour la société d’affirmer que les femmes sont plus intuitives et les hommes plus rationnels. Il s’agit probablement du résultat d’un conditionnement social qui a favorisé davantage l’un des aspects chez les unes et chez les autres.
L’expérience clinique a prouvé que - fendre - le corps calleux aboutit à des troubles du comportement. Le schizophrène a fendu psychiquement quelque chose en lui qui affecte son comportement.
En définitive il importe que notre conscience trouve sa juste mesure, pour qu’ainsi, ni notre imagination, ni notre raison ne soient les maîtresses de notre vie.
Nous devons canaliser nos désirs (instincts, sentiments, pulsions) afin qu’ils acceptent les commandements de notre esprit (de notre conscience, pas de notre cerveau). Notre conscience, si on la laisse s’exprimer, cherche à éloigner de nous tout ce qui est superflu, insignifiant c’est à dire sans signification, pour au contraire éveiller notre intérêt à tout ce qui exprime la beauté, l’harmonie, la joie de vivre qui, nous dit le Yi Jing, ne se manifeste que dans l’instant présent.

Regarde ce que l’on dit qu’en quelqu’un tombe dans les pommes et qu’il a perdu - connaissance -, qu’il est inconscient. Les pompiers demandent : Est-t-il conscient. Ensuite, on dit : il revient à lui. Où LUI ou ELLE était parti ? Dans les pommes ou au-delà ? On ajoute : il a repris conscience. Où était partie la conscience ?
Sa conscience était parti hors du cerveau, comme chacun d’entre nous quand nous dormons. Nous sommes inconscients et nous revenons à nous au réveil »

Marion

« Je comprends vos observations en ce qui concerne la localisation de la conscience-noyau dans le cerveau par le docteur Damasio. Elle me paraît peu vraisemblable »

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Cliquez sur Masaro Emoto


D'après les expériences du docteur Masuru Emoto.

Regardez à suivre les vidéos 2 et 3 

Pour les trouver, passez votre souris sur l'image en haut à gauche à la fin de la 1ère vidéo et de la suivante























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