jeudi 7 novembre 2013

La fin du hasard

                             Sur ce blog je vous présenterai les livres que j'aime 



La fin du hasard

Présentation de l'éditeur

       « Dieu ne joue pas aux dés !»
       Ce 29 octobre 1927, sous les boiseries de l’hôtel Métropole à Bruxelles, la fameuse formule est lancée. Celui qui a osé défier les plus grands savants du monde réunis en congrès ce jour là n’est autre qu’Albert Einstein, le père de la théorie de la relativité. Pour lui, la nature n’obéit pas au hasard.
        Face à lui, un autre savant, Niels Bohr, le fondateur de la physique de l’infiniment petit, est convaincu du contraire. Et il lui répond sans ménagement : « Cessez de dire à Dieu ce qu’il doit faire ! » A ses yeux, l’insaisissable comportement des particules élémentaires se perd dans le flou du hasard.
        Où en est-on aujourd’hui ?
        Plus que jamais, le débat fait rage. Pour les uns, l’implacable principe d’incertitude découvert par le jeune Heisenberg à l’âge de 26 ans n’a pas été pris en défaut. Et jamais il ne le sera. A partir de là, la matière – et tout ce qui existe – est la proie du hasard aveugle. Pour les autres au contraire, la réalité repose sur des lois dont l’origine reste énigmatique. Les derniers progrès de la science ne montrent-ils pas que le feu du Big Bang ne s’est pas déclenché par hasard ?
          Finalement, qui croire ?
          Pour la première fois, on est peut-être en mesure de trancher. Les gigantesques expériences effectuées sur terre – au CERN (avec le L.H.C.) – et dans l’espace (avec le satellite Planck) nous donnent des débuts de réponse.
          Serait-ce donc la fin du hasard ?



VIDEO : Igor et Grichka Bogdanov  dans "Bob Vous Dit Toute La Vérité"
bit.ly
Igor et Grichka Bogdanov étaient les invités de BOB VOUS DIT TOUTE LA VÉRITÉ pour leur nouvel ouvrage "La fin du hasard". Découvrez la vidéo de cet entretien !



                  Voila ce que j'ai écrit sur le hasard dans le livre ci-dessous 


                                      
                                   QUATRE

« L’oiseau ne se pose pas au hasard, comme il peut se poser où il veut il se pose où il doit » ( la notion du hasard dans la Chine antique )

« Bonjour Denise. Donne-moi un pain de deux livres s’il te plaît ».
« Bonjour Gurvan. Je veux bien te le vendre mais pas te le donner ».
« Toujours près de ses sous à ce que je vois ».
« J’ai l’habitude que tu me - charries - ; c’est ta façon de me donner du soleil ! »

« Tiens Papy, quelle coïncidence ! Je voulais vous téléphoner pour savoir si je pouvais passer vous voir ».
« Eh ! bien tu peux ».
« Etes-vous libre cet après-midi ? »
«  Oui ».
« Dans ce cas à tout à l’heure et merci ».
« Pourquoi merci ? C’est plutôt moi qui devrais remercier une jolie fille comme toi qui accepte de consacrer un peu de son temps à un vieux bonhomme comme moi ».
Un peu plus tard

« Ah ! Te voilà Marion. J’espère que tu as bien déjeuné. Dans le cas contraire, tant pis pour toi ! Tu fronces les sourcils. Si tu m’avais prévenu plus tôt, je t’aurais préparé de nouveau un petit festin. Tu ris, alors c’est parfait.
Qu’est-ce que tu voudrais savoir aujourd’hui ? »
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« Figurez-vous qu’actuellement je suis confrontée fréquemment à des coïncidences. Vous avez vu encore ce matin à la boulangerie. Qu’est-ce qui déclenche ces hasards qui semblent ne pas arriver par hasard justement ? »
« Sais-tu que tu soulèves une question qui n’est pas anodine comme tu vas pouvoir le constater.
Avant la période des croisades, le mot hasard n’existait
pas en français. Ce mot vient de l’arabe - Az-zahr - qui a été
traduit au XIIème siècle par le dé d’un jeu, puis par extension, par le jeu de dés lui-même, puis par le coup heureux à ce jeu,  le six ».
« Pourquoi ce mot n’existait-il pas dans notre langue ? »
« Tout simplement parce que le problème ne se posait pas. La notion de hasard n’avait pas d’existence, seule la providence intervenait. Au cours des croisades, lors du siège de la forteresse de Az-zarh, quelle ne fut pas la surprise des croisés investissant les lieux, de découvrir des non croyants, par rapport à nous,  jouant à un jeu de dés. Une question, qui nous paraît aujourd’hui saugrenue, se posa aussitôt. Qui arrêtait les dés ? Pour les croyants occidentaux, la réponse était simple, c’était la providence de Dieu. Mais pour des infidèles … ? Il fallut bien admettre qu’il y avait dans la nature un principe nouveau, en plus de la providence, que l’on désigna sous le nom du lieu où ce phénomène avait été observé. C’est ainsi que le hasard entra en scène en Occident ».
« Pour nous qui utilisons ce mot à tout bout de champ, cela me paraît incroyable ».
« Derrière ce mot se dissimule la question du déterminisme ou de l’indéterminisme. Tout est-il déterminé ? Dans ce cas, seule la providence interviendrait ; ou tout est-il indéterminé, alors c’est le hasard qui entrerait en action ? Une partie seulement pourrait être déterminée, ce qui laisserait une part plus ou moins importante à l’indéterminé, au hasard.
Tu vois, quand je te disais que ta question n’était pas anodine ».
« En définitive il n’y a pas de petites questions ».
« Il n’y a pas non plus de questions bêtes. Seules le sont celles qui ne sont pas posées par crainte du ridicule.
A l’heure actuelle, nous pensons que ce que nous appelons providence n’est en fait que la loi de cause à effet en action sur le long terme ; cette longue durée nous ayant fait perdre de vue la ou les causes des effets que constatons à terme. Ce que nous appelons, encore aujourd’hui, hasard ne serait que le résultat de la mise en œuvre inconsciente de notre libre arbitre. Ce dernier a déclenché une cause qui, bien entendu, va engager des effets à plus ou moins long terme. Si nous ne distinguons pas ou plus la cause première de ces événements, nous l’attribuons au hasard.
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 Si tu veux, je t’expliquerai plus tard, logiquement et rationnellement, pourquoi le hasard ne peut exister ».
« J’aimerais que vous m’expliquiez cela tout de suite ».
« Je comprends ton impatience, mais c’est impossible car la démonstration est très longue. Il est préférable d’étudier d’abord le phénomène dans son ensemble, mais je te promets de te dévoiler ce mystère un de ces jours.
Pourtant on constate des phénomènes aléatoires. Le problème se pose uniquement du fait que nous utilisons deux mots dont le sens est très voisin, ce qui ne devrait pas être le cas, comme je vais essayer de te le démontrer.
Aléatoire vient d'aléa, qui signifie événement imprévisible, tour imprévisible que peut prendre cet événement.  Le nom lui-même veut dire, l’intervention du hasard.
Comme je te l’ai déjà dit, hasard vient de l’arabe, il signifie : risque, circonstance périlleuse, cause fictive causée par l’imagination ou de ce qui arrive sans raison  apparente ou explicable, souvent personnifiée au même titre que le sort, la fortune. C’est la définition admise officiellement.

Pour moi, ce qui est aléatoire n’est pas dû au hasard. C’est un effet qui est le résultat, non d’une suite de causes à effets mais  le point de rencontre fortuit et imprévu de deux ou plusieurs séries différentes de causes à effets en cours de développement et qui se télescopent.
Il est clair que les aléas de la vie sont les fruits de ces suites aléatoires qui nous déterminent ; mais ce déterminisme continuel peut à tout moment être pris en main au moyen de

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notre libre arbitre et la suite de notre destin redevenir indéterminée.
Fais-tu la différence entre le hasard qui n’obéirait à aucune loi et l’aléatoire qui obéit à une loi, certes difficile à prévoir, mais qui sous-tend le phénomène ? »
« Ce n’est pas évident mais je perçois ce que vous voulez me faire comprendre »
« Nous nommons également ces aléas, coïncidences heureuses ou malheureuses suivant le cas. Nous avons la liberté de nous servir de ces outils ou, au contraire, nous laisser porter par les circonstances. Nous les qualifierons alors de providence si elles jouent en notre faveur et de fatalité ou injustice dues au hasard dans le cas contraire.
L’aléatoire ne se manifeste qu’à titre particulier ; la loi des grands nombres l’annule. En effet, il peut se calculer et sert alors à établir des tables de probabilités, par exemple pour les assureurs. Depuis la découverte par les scientifiques de la théorie du chaos et des attracteurs étranges, théories complexes difficiles à résumer simplement, l'aléatoire s’explique, par exemple en météorologie. Il n’empêche que dans la vie courante, beaucoup d’événements nous paraissent aléatoires et survenir - au hasard -. Par contre, rien ne nous interdit de saisir ces manifestations - à bras le corps - pour modifier autant que possible leur cours. Ces épisodes sont souvent imprévisibles mais leurs développements sont en général prévisibles et donc orientables.
Prenons l’exemple d’une éruption volcanique, prévisible à moyen terme mais aléatoire à court terme. Elle permet néanmoins d’intervenir, une fois le volcan en activité, sur certains phénomènes prévisibles grâce à l’expérience de faits similaires précédents. Par exemple, on peut et doit évacuer la population suivant des procédures préétablies, tenter de dévier l’écoulement de la lave etc. De façon analogique, les aléas de la vie peuvent être manipulés. Certaines interventions donnent des résultats sur le court ou moyen terme. D’autres auraient sans doute des effets sur des
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périodes tellement longues qu’ils ne peuvent apparaître au cours d’une vie d’homme ; ces aléas là nous auront déterminés de fait.
Pour faciliter ta compréhension, je n’utiliserai plus désormais que le seul mot de hasard.
Une des meilleures manières d’influencer le hasard est d’avoir - un état d’esprit - refusant de se laisser vivre au gré du hasard.
As-tu tendance à te laisser guider par le hasard ? »
« Je n’y ai pas trop réfléchi. Je pense avoir assez de volonté pour ne pas être très influençable ».
« La volonté seule est insuffisante, mais, une fois que tu  as compris et admis le fonctionnement du phénomène, il te suffit de l’intégrer dans ton fonctionnement personnel en harmonie avec l’univers dont nous sommes partie intégrante.
Remarque une similitude : L’attirance naturelle entre les sexes ne se commande pas non plus, elle est un fait tout simplement. Analogiquement, le fait d’être convaincu que le hasard peut être utilisé à notre profit, deviendrait peut-être un processus similaire. Cela pourrait-il expliquer la chance insolente de certains et la - poisse - terrible pour d’autres ? »
« C’est fort possible d’après vos explications ».
« En tout état de cause, nous ne devrions jamais nous replier sur nous-mêmes et refuser de perdre le contrôle de notre vie. Ne la confie jamais, ni à un arbitraire hasardeux, ni à la superstition. S’attendre à l’inattendu, c’est adopter l’attitude convenable, conforme à la vraie nature de l’univers. Celui qui ne s’y attend pas ne saura pas l’utiliser positivement. Cette attitude innocente est la spontanéité parfaite de notre véritable penchant. Son mouvement s’adapte sans effort, sans préméditation, aux circonstances, parce que notre constitution, notre essence, n’est pas fondamentalement différente. Une action non préméditée est par définition inattendue. Ce comportement ne peut être conseillé mais seulement être spontanément comme cela. S’il ne l’est plus, à qui la faute ? C’est à nos conditionnements trop raisonnés
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que nous le devons, la part d’intuition ayant été écartée. Le retour vers cette écoute de l’intuition est lent et il est perçu sans l’aide de la raison qui, si elle intervient, l’étouffe aussitôt. La seule méthode est le non vouloir en laissant venir à soi cet inattendu.
Cet inattendu a toutes les chances de te surprendre, de t’émerveiller. Le risque est grand de te laisser éblouir, aveugler, dans tous les sens du terme. Tu devras t’accoutumer à cette toute nouvelle façon de regarder pour la raison suivante : les difficultés ne sont pas immédiatement évidentes, elles exigent pour être reconnues une grande finesse de jugement.  Autrement dit : - il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes -. Ceux qui se laissent embarquer dans des sectes ou influencer par des - gourous - n’ont pas pris la précaution élémentaire de garder les yeux de leur raison bien ouverts en même temps qu’ils laissaient s’ouvrir en eux cette vision plus subtile »
« J’ai entendu dire que quand on est dedans, on ne se rend pas compte que c’est une secte ».
« C’est vrai ! Cela est dû à ce qu’on appelle la dissonance cognitive, cette faculté des humains, quand ils s’engagent, à ne voir que ce qui va dans le sens de leur engagement. En amour, en religion ou en politique, c’est pareil.
C’est pourquoi l’intuition et la raison doivent toujours rester en équilibre ; chacune doit surveiller l’autre, tout en acceptant de collaborer sincèrement. Le progrès est à ce prix, car il est avantageux :  de rendre à César ce qui est à César ou si tu préfères : rendre à la raison ce qui lui appartient et à Dieu ce qui est à Dieu, ce qui signifie donner sa juste part à l’intuition en ce qui concerne son domaine, en un mot, utiliser le bon outil au bon moment. Ce centre réceptif de la conscience ou de la perception en action permet ce changement de degré dans la progression de la connaissance. Elle diffère du simple savoir intellectuel. Ce centre est capable de pénétrer au cœur de l’univers pour y dégager ce
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qui constitue sa nature profonde. Pour saisir le sens complet de ces lignes, qui n’a rien de mystérieux, il est important que tu écoutes ton intuition alliée à ta raison ».
« Si je vous comprends bien, je dois diminuer mon mental afin d’entendre comme une voix intérieure ».
« C’est ça, mais tu ne peux obliger ton mental à obéir. Progressivement il accepte naturellement de ralentir son fonctionnement.
Pour imager ces propos, je pourrais dire que, à l'instar des rois celtes, la raison est le souverain qui gouverne la réalité, alliée à l’intuition du sage représenté par le druide ; de plus, ce dernier avait préséance sur le roi, bien qu’aucun ne dût supplanter l’autre. La légende du roi Arthur est riche d’enseignements ; ce dernier oublie au cours du temps ce qui a fait la prospérité de son royaume et de sa capitale, Kamelot. La jouissance du confort matériel lui fait négliger peu à peu l’écoute et les conseils de sagesse de son intuition ou le druide de la légende, si tu préfères. La terre - gaste - ou gâtée en sera le résultat. L’abondance est bonne à condition de bien la gérer. N’oublie pas la voix de la sagesse qui nous dit : que le soleil brille à midi et que le déclin est certain. Il convient d’en jouir, tout en préparant la suite qui verra venir la nuit, puis tout aussi certainement le soleil de l’aube, dans une ronde ininterrompue et féconde ;  Ne sois pas triste nous conseille le Yi King.
Ce cycle se retrouve dans la vie quotidienne avec la sensation de faim qui demande à être rassasiée, mais comme je l’ai déjà évoqué : bonne bouchée bien digérée n’a plus de goût. S’alimenter physiquement est une nécessité vitale qui nous permet de durer dans le temps. Ce temps disponible nous donne le moyen, si nous le désirons, de nourrir notre esprit afin de monter vers plus de conscience de soi, des autres et de l’univers. Si nous possédons le sens du goût, c’est parce qu’il est souhaitable d’avoir du plaisir à se restaurer pour ne pas négliger ce besoin. Sustenter son intellect, puis son esprit doit aussi devenir une satisfaction, sinon le risque
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est de les laisser dépérir ».
« Le plaisir ne dispense pas de l’effort je suppose ? »
« Nous y voilà ! L’envie n’est qu’un désir de jouir, sans efforts, de biens ou de qualités aperçus chez les autres. Elle devient très vite comme un tigre vorace prêt à dévorer et à détruire. La comparaison avec les autres, souvent nous détruit au lieu de nous stimuler. Un désir sain nous pousse en avant, une envie malsaine nous rend cupide.
La sensation de faim est le résultat d’un manque qui demande à être comblé. Si ce besoin n’est pas satisfait, ou ce vide rempli, ce manque devient douleur physique, torture, puis mort du corps ; ou souffrances morales sur d’autres plans, puis morts psychiques et spirituelles ».
« Pourquoi la souffrance et la douleur ? »
« Encore une leçon à tirer. Nous avons là une fois de plus l’utilité de la douleur physique, afin de ne pas nous brûler trop gravement par exemple, et de la souffrance morale, pour éveiller notre conscience à l’évidence d’un manque.
 La faim du corps et de l’esprit épuise l’abondance quelle qu’elle puisse être. Nous ne sommes jamais rassasiés. Toutefois, le vide moral est plus difficile à supporter que le manque matériel, à moins que ce dernier ne soit excessif.
Quand l’inattendu survient dans notre vie, l’important est de garder notre sang-froid pour ne pas craindre la porte de l’inconnu qui s’ouvre devant nous. - La chance n’est pas un accident, elle nous vient lorsque nous vivons en harmonie avec les lois de la nature - (citation de Takashi Yoshikawa).
Cette perception brutale, inattendue, qu’une force objective agit, est la raison de notre surprise. Cette force est en action même si nous ne nous en rendons pas compte. L’intérêt d’en être conscient, comme nous venons de le voir, réside dans la possibilité pour nous de la diriger au lieu de la subir. Avec l’habitude, cela ne te surprendra plus. L’effroi éventuel du  début, beaucoup ne l’éprouvent pas fort

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heureusement, sera vite oublié au regard des effets bénéfiques rapidement constatés. Les effets de l’intuition ne peuvent pas être expliqués, seulement vécus. Il s’agit en fait d’avoir un regard introspectif. Cette attitude est la plus favorable pour une vision philosophique de soi et du monde. Voir, se voir, être vu, est la même chose pour le Yi King. Il est question d’un regard circulaire panoramique en mouvement ».
« Voir, se voir, être vu, que voulez-vous dire au juste ? »
« Une analogie permet de saisir imparfaitement cette idée : L’image obtenue par ces appareils de radiographie dentaire qui prennent en continu des points d’observation de notre mâchoire, illustre mon propos. L’appareil tourne sur 360° autour de notre tête en prenant des clichés et délivre une image unique de notre dentition. La caméra, c’est le regard objectif de la raison qui nous observe ; l’image obtenue est, par similitude, à la disposition de notre intuition qui perçoit l’ensemble des points de vue d’un seul coup d’œil. Ce coup d’œil nous montre tels que nous sommes, sans complaisance. Ce regard peut être difficile à supporter, c’est la raison pour laquelle il est nécessaire de progresser avec prudence sur la queue du tigre, de ne pas le réveiller trop brutalement.
Il est avantageux de vaincre la peur des chimères que nous nous fabriquons. Cette peur nous empêche d’aller de l’avant, ou nous incite à confier à d’autres, à des gourous, le soin de maîtriser à notre place ce tigre de papier qu’ils ont tout intérêt à nous présenter comme redoutable. Comme dans la vie, il est dangereux de confier à d’autres le soin de nous défendre. Si l’on veut vivre en paix, une certaine vigilance est requise.
L’esprit rationnel impatient peut ne pas apercevoir ce progrès qui se fait très lentement, à l’image de la pousse végétale qui reste invisible très longtemps avant le printemps. Il est important que l’énergie se rassemble, se concentre, pour aller plus loin ou plus haut. L’endurance, la persévérance sont indispensables.
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Il y a le risque d’être sur le point de réussir et de lâcher à ce moment. Cette notion de hasard, une fois comprise et maîtrisée, peut te conduire très loin ».
« Je n'imaginais pas, en évoquant cette question, où cela allait me conduire !
Autrefois, les anciens faisaient attention aux - signes ou présages -, qu’en pensez-vous ? »
« Là encore, il ne faut pas tout confondre et tomber dans la superstition. Cependant, les signes ou les présages existent et ne doivent pas être interprétés comme survenant par hasard ».
« Comment les reconnaître ? »
« Seule ton intuition te permettra de faire la distinction entre ce qui est fortuit et ce qui a un sens pour toi.
Les repères possibles sont un événement bizarre répétitif, par exemple. Ou justement une coïncidence.
J’insiste sur ce point, toi seule et personne d’autre ne peut te dévoiler si c’est un signe ou non ».
« Merci, je me sens armée pour affronter le hasard.
J’aimerais revenir jeudi prochain si c’est possible, car j’ai encore des précisions à vous demander ? »
«  Bien sûr, j’ai beaucoup de plaisir à dialoguer avec toi car tu es très attentive ».

Dans les autres chapitres je traite les sujets de cette façon ludique avec des échanges questions-réponses.
 Vous pouvez me poser des questions sur mon e.mail jlchareton@gmail.com ou par téléphone 02.98.96.70.07 

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